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4,16

sur 1618 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pietro, un garçon de la ville, il habite Milan chez ses parents, raconte son amitié avec Bruno, un garçon des montagnes, du petit village de Grana dans le Val d'Aoste. Ils sont âgés de onze ans lorsqu'ils font connaissance à Grana où les parents de Pietro vont désormais passer tous les étés.
Le père de Pietro les emmène vers les plus hauts cols, les plus hautes montagnes qui les entourent. En haute altitude, Pietro subit le mal des montagnes, il a essayé de le cacher mais lors d'une ascension, il remet tripes et boyaux devant son père inquiet qui dès lors donne le signal de la descente.
Pietro et Bruno se perdent de vue, ce n'est que vingt ans plus tard qu'ils se retrouvent ...
Paolo Cognetti dépeint, dans une langue poétique, la montagne et l'amitié à toute épreuve qui unit Pietro et Bruno.
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A la recherche de fraîcheur et de plantes pour Génépi, mon regard se porte vers là-haut, vers l'infini et au-delà des nuages, des cimes majestueuses parcourues par des bourrus locaux, des chamois ou quelques touristes. Que vais-je bien y trouver là-haut que je n'aurais pas ici, en bas ? le silence, probablement. Car plus l'on monte, plus il est accepté, probablement pour pouvoir y communier toute l'essence de son être avec celle de la nature. L'amitié aussi. C'est dans ces hauteurs au milieu de la rocaille et du silence que va se forger une amitié forte, et durable, espérons plus que les neiges éternelles qui fondent à vue d'oeil, entre deux gamins, un de la ville, l'autre d'ici. Pietro et Bruno au coeur de la vallée d'Aoste. L'apprentissage de la vie, la vie de son père aussi.

Des souvenirs d'enfance, des brouilles avec le vieux, des regrets finalement. Entre mélancolie et tristesse, ce roman est avant tout une histoire de solitude et de silence. J'écoute le vent, j'entends une trompette un piano comme un air de jazz, air pur air sensuel. Je perçois même le cri de la marmotte en rut, et tout devient beau dans ce silence empli d'amour et de respect. L'eau s'infiltre entre les roches lui conférant des années après sa pureté, comme l'amitié qui met des années à se construire, dans la patience et le silence des montagnes.

Ces huit montagnes seraient donc le genre de roman à offrir pour entretenir l'amitié, juste avec une bière à partager et de longs silences qui en disent souvent plus sur les émotions que des mots envoyés au vent. Que leurs cimes percent les nuages himalayens ou transalpins, le regard se porte toujours vers l'intérieur, celui de l'âme, et donc de l'âme de l'autre, compagnon de cordée, de route ou de vie.
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J'ai voulu monter à l'assaut de la montagne et j'ai failli redescendre. Mais j'ai persévéré.

Nous sommes dans le Val d'Aoste, près du mont Rose. Pietro vit à Milan avec ses parents mais pendant les vacances, c'est direction Grana, un minuscule village de 40 habitants, très haut. C'est à partir de la petite maison de pierres que le père se prépare pour ses ascensions, et il y entraine très vite son fils Pietro en compagnie du petit montagnard Bruno, du même âge.
C'est difficile de suivre le père, car celui-ci ne peut concevoir la montagne qu'en l'avalant sans la goûter. Plus haut, plus vite, allez, allez. Et pour Pietro, la montagne est indigeste, au sens premier du terme : il vomit tripes et boyaux, passé une certaine hauteur. Il préfère explorer la nature et jouer près du torrent en contrebas de la maison, en compagnie de son ami.
Cette première partie est finalement vouée au spectacle du père dévorant. Tyrannique, égocentrique, dramatique. Il n'y a que lui qui compte, et pour moi, cela en devient lassant.

La deuxième partie, 20 ans après, s'attelle à décrire le spectacle de l'ami. Il y est question d'amour et d'engagement malgré les difficultés de la vie quotidienne, de souvenirs, de fidélité au passé, de solitude. Quelques grandes questions sont posées sur le sens de la vie. de la vie dure, simple, difficile.
Je commence à m'intéresser à cette histoire.

Je reconnais que Cognetti écrit bien, mais il ne m'a pas transportée outre mesure.
Je ne suis pas une fille de la montagne, je n'ai jamais ressenti l'appel des sommets.
Mais la nature m'émeut et la solitude m'attire. Alors, pourquoi ne pas grimper là-haut, sur l'alpage, et y goûter l'air pur...
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Et donc les vacances ?… Mer ? Montagne ?...
Pour ma part ce serait plutôt mer, mais ici c'est la montagne qui m'a gagnée.

De ton côté si une irrépressible passion des cimes (note l'allitération) grignote inlassablement ton crédit RTT, n'hésite pas. Entre ombre et lumière, cette belle histoire d'amitié masculine et autobiographique recèle un hymne aux puissants paysages du Val d'Aoste dont les sentiers te guideront vers des sommets de félicité littéraire (note la métaphore thématique).

Récit rafraîchissant de par le fait, et par ces temps de déliquescence caniculaire conviens que ça n'est pas rien.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Un roman de montagne comme je les aime, dans lequel l'homme apprend et grandit avec elle. Une compagne pour la vie. Un refuge, un apaisement. Un art de vivre, simple et pourtant difficile, un accord possible avec un lieu mais un renoncement aux autres, une solitude recherchée et acceptée.
Et même si je ne connais rien à la montagne, le talent de Paolo Cognetti m'a fait touché du doigt l'appel de celle-ci quand la montagne devient une entité qui coule dans tes veines et qu'elle s'exprime par tout ce qui te constitue.
« Nul ne peut faire comprendre les sensations éprouvées là-haut à celui qui n'est pas sorti de chez lui et qui n'a pas par lui-même éprouvé la montagne avec ses pieds, ses muscles, son énergie et ses doutes. »

En plus, de tout le lyrisme déployé pour l'amour de ce lieu, l'auteur a su créer deux personnages masculins liés par une amitié sans faille, malgré les années et les vies différentes. Une amitié puisée dans la jeunesse à parcourir ensemble tous les chemins environnants de Grana, dans le Val d'Aoste, que les deux enfants exploraient. Deux tempéraments bien différents, l'un montagnard et l'autre citadin, s'échappant de relations plus ou moins conflictuelles avec leurs pères.

Un très beau roman d'amitié et de montagne. de silence et de contemplation.

« Pietro est un enfant de la ville. L'été de ses onze ans, ses parents louent une maison à Grana, au coeur du val d'Aoste. Là-bas, il se lie d'amitié avec Bruno, un vacher de son âge. Tous deux parcourent inlassablement les alpages, forêts et chemins escarpés. Dans cette nature sauvage, le garçon découvre également une autre facette de son père qui, d'habitude taciturne et colérique, devient attentionné et se révèle un montagnard passionné.
Vingt ans plus tard, le jeune homme reviendra à Grana pour y trouver refuge et tenter de se réconcilier avec son passé.
Hymne à l'amitié, histoire familiale, ce texte splendide nous fait aussi et surtout ressentir la force de la montagne, personnage à part entière, capable de bousculer des existences et de transformer des êtres. »
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Lire "les huit montagnes" assure un dépaysement. C'est un voyage au coeur des montagnes qui nous éblouit. La montagne, véritable personnage de ce roman nous attire, nous retient et nous transporte hors du bruit et foule des villes. Je ne me suis contentée de lire, j'ai vu la montagne, je l'ai vécue, l'ai sentie. J'ai, tout au long de cette lecture, eu l'impression d'être une vraie montagnarde.. Mais je n'étais pas seule, j'ai rencontré et suivi Pietro et Bruno. Deux jeunes enfants, le premier est un petit citadin (vivant à Milan durant l'année) dont le père est un passionné de la montagne, Bruno, quant à lui, vit la montagne, il ne la quitte pas, il est en osmose avec ces, on peut même dire SES montagnes du Val d'Aoste.
Une amitié va se créer entre ces deux jeunes enfants. Cette amitié est aussi belle et pure que peut l'être la montagne qui les relie. Ce n'est cependant pas seulement une histoire idyllique, c'est aussi une histoire de blessures, de manques, d'incompréhensions qui se heurtent. C'est tout simplement la vie.
Un l ivre qui mérite amplement le prix qu'il a reçu. un livre qui, je suis sûre, viendra souvent agrémenter mes pensées.
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Au coeur du Val d' Aoste,Bruno, le petit montagnard fait découvrir à Pietro, un garçon de la ville , tous ses secrets.
Une vie simple rude, là haut près des sommets , avec le troupeau et la beauté comme unique paysage.Pietro est fasciné
Bruno est un habitué des grandes randonnées difficiles avec son père, personnage pas facile
Pietro se passionne pour ce nouvel univers où il apprend tous les jours une autre vie
C' est le début d' une très belle amitié et c'est ce qui fait le charme du livre de Paolo Cognetti
Car cette amitié spartiate va durer des dizaines d'années.
Leurs chemins se sépareront, leur perception de la montagne aussi, mais ils se retrouveront bien plus tard. Et le temps fera son oeuvre
C' est un très beau livre sur la montagne , les grands espaces, la vie frugale et le destin que chacun peut choisir
Il n' est pas nécessaire d' être passionné de montagne pour apprécier ce roman bien écrit
Certes, on pense ,bien sûr, à Frison Roche,inégalé, ou à Erri de Luca, plus poétique ou à James Salter L' homme des hautes solitudes
Un beau livre en immersion dans un univers à la fois magique et terriblement difficile au quotidien
Bravo, Mr Cognetti et à bientôt
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Vous avez très certainement entendu parler de ce livre qui vient d'être couronné par le Prix Strega en Italie, équivalent de notre Goncourt, et qui est actuellement en lice pour le Prix Femina dans la catégorie "Romans étrangers" : Les huit montagnes de Paolo Cognetti, récemment paru aux Éditions Stock et que nous avions eu la chance de découvrir en exclusivité, lors de la présentation de la rentrée littéraire de la maison, en juin dernier.



Dans un style très pur, très poétique, Paolo Cognetti réussit à composer une véritable ôde à la nature, à la vie, à l'amitié véritable. le rythme est lent, ce sont des morceaux d'existence qui sont mis bout à bout, des reflets de la vie paisible que tout habitant de la montagne connaît par coeur et redécouvre pourtant chaque jour.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ou comment une couverture de roman vous fait découvrir un écrivain , une atmosphère et la montagne.
Tout a été déclenché par la couverture de la félicité du loup. Cette couverture bleue et blanche avec une tête de loup stylisée fût un coup de coeur et la lecture du roman a confirmé cela au centuple. ( voir chronique ).
Cette rencontre avec l'univers de Paolo Cognetti se devait d'avoir une suite.
En espérant qu'elle fût aussi savoureuse et lumineuse que celle de la félicité du loup.
Je me précipitais donc sur le premier roman de Paolo Cognetti : Les huit montagnes....
et le sortilège fonctionna à nouveau.
Une histoire paraissant simple , dénuée d'artifice et portant en elle l'universalité.
nous sommes dans les années 1980 au nord de l'Italie ente Milan et Val d'Aoste.
Pietro, enfant de la ville a 11 ans. Bruno, enfant de la montagne à le même âge.
Lors d'un séjour des parents de Piero dans la vallée de Grana , celui ci rencontre Bruno. Une amitié adolescente naitra entre montagne, vie pastorale et grand air.
Une amitié mais aussi une filiation entre Pietro et son père. Celui-ci , solitaire mais heureux d'entrainer son fils en refuge à la découverte de la lumière des glaciers et de la beauté des forêts de mélèzes.
La vie éloignera Pietro et Bruno pendant 20 ans. Et puis ces montagnes autour du Mont Rose ,les réuniront à nouveau
L'enfance s'est enfuie tout comme sa légèreté . le monde adulte a rattrapé Pietro et Bruno :La rudesse de la vie paysanne à la montagne , la fidélité à ses espoirs de jeunesse.
Paolo Cognetti , nous raconte cette réalité aussi simple que rude comme peut être une journée d'hiver en montagne.
peut on resté fidèle à ses rêves de jeunesse. Si oui , jusqu'où Pietro et surtout Bruno sont ils prêts à aller. Une amitié de jeunesse peut elle survivre dans le monde adulte ?
Faut il courir les huit montagnes ou seulement un sommet ( le Sumeru ) comme le sous entend un sage népalais ? Une belle réflexion à approfondir dans le récit de Paolo Cognetti : Sans jamais atteindre les sommets.
Une prochaine lecture dans les vallées du Népal et du Dolpo.
Quand une couverture de livre vous accroche....
Lien : https://auventdesmots.wordpr..
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Une magnifique histoire d'amitié, de solitude, de relation au père, et surtout de passion pour la montagne. La première partie, celle de l'enfance, est passionnante et fraîche avec, toujours en toile de fond, le Mont Rose. Un petit bémol qui, je pense, est dû à la traduction. Certains mots montagnards sont mal appropriés. Merci à l'auteur d'avoir fait revivre, le temps d'une lecture, la belle époque de Frison-Roche, Messner, Eldinger.

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