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EAN : 9782234092273
216 pages
Stock (01/09/2021)
3.71/5   462 notes
Résumé :
Fausto a quarante ans, Silvia en a vingt-sept. Il est écrivain, elle est artiste-peintre. Tous deux sont à la recherche d’un ailleurs, où qu’il soit. Alors que l’hiver s’installe sur la petite station de ski de Fontana Fredda, au cœur du val d’Aoste, ils se rencontrent dans le restaurant d’altitude Le Festin de Babette. Fausto fait office de cuisinier, Silvia, de serveuse. Ils se rapprochent doucement, s’abandonnant petit à petit au corps de l’autre, sans rien se pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (96) Voir plus Ajouter une critique
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Indéniablement, Paolo Cognetti sait créer les ambiances, particulièrement celles en montagne et, à ce titre, ce roman mélancolique est une vraie richesse.

En peu de pages, il met en scène plusieurs personnages et s'il y a un héros principal, Fausto, les autres ne peuvent être qualifiés de secondaires car ils tiennent une place nécessaire pour toute la structure de cette histoire.

Ainsi, Santorso, Babette, Silvia, charriant comme Fausto leurs solitudes, leurs détresses, participent de toute une épopée de montagne où la nature personnifiée dans les mélèzes, les sapins, les avalanches, l'ivresse des sommets complète cette belle partition.

Et puis un titre parfait que Paolo Cognetti explique vers la fin en développant les différentes félicités, celle des arbres, celle des ruminants, celle des hommes et des femmes et bien sûr celle du loup, ce voyageur permanent qui tue, qui fascine, que l'on aime ou que l'on maudit, dont l'intranquillité peut se comparer à celle de plusieurs protagonistes de ce beau roman.

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Un livre pour les amoureux de la montagne et des grands espaces somptueux.
Tout dans ce livre m'a plu. Tout d'abord, le dépaysement, dans ce petit village d'altitude italien, Fontana Fredda y est décrit sobrement, naturellement. Ses habitants sont solidaires les uns des autres, une véritable fraternité.
L'histoire de cet homme, Fausto, 40 ans,, écrivain, il adore faire la cuisine et se fait embaucher, en toute simplicité, par Babette qui a nommé son restaurant de village "Le Festin de Babette". Fausto y rencontre une jeune baroudeuse, Sylvia, qui y travaille également. Ils vont s'aimer et s'apprécier. Puis le printemps arrive, Babette prend de longues vacances et le restaurant ferme. Fausto en profite pour descendre sur Milan, régler quelques affaires de sa vie d'avant, tandis que Sylvia, monte dans les sommets du Mont Rose, travailler dans un refuge alpin. Ils ne sont rien promis.
Un beau roman humain, fraternel, où la nature et la montagne ont toute leur place.
L'auteur Paolo Cognetti à écrit ce roman lumineux d'une façon simple et sobre, sans fioritures.
Une belle histoire.
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Ambiance montagnarde pour ce roman qui m'a permis de découvrir cet auteur. le décor est planté au coeur des Alpes italiennes. Fausto a quitté Milan et les miettes de son passé et c'est dans le restaurant d'altitude tenu par Babette, qu'il fait connaissance avec Sivia alors qu'ils officient l'un comme cuisiner et l'autre comme serveuse. L'amour les happe sans tarder, tandis que d'autres liens amicaux se tissent.

Ce roman ne serait que peu de choses, sans la présence du décor, cette montagne grandiose, animée par sa faune et sa flore, ses sautes d'humeur plus ou moins dangereuses, son attraction puissante, ses lutins facétieux ou ses amoureux en mal d'escalade..

C'est avec une très belle écriture, sans effet de style, que Paolo Cognetti nous fait part de l'amour que cette région lui inspire, et le respect qui en découle.

Une belle découverte

Je remercie Netgalley et les éditions Stock.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Tout juste revenu d'un séjour plutôt mouvementé dans les Apennins avec Valerio Varesi , j'ai cette fois décidé de suivre les pas de Fausto , un écrivain , et de Silvia , peintre , dans une auberge de Fontana Fredda , au coeur de la vallée d'Aoste . L'un sera cuisinier , l'autre serveuse , tous deux saisonniers ,et ce qui doit arriver arrivera ..."La montagne les gagne" , comme dit le slogan , et eux qui cherchent à oublier un passé quelque peu ombrageux , vont se rapprocher doucement , tout doucement ..
Du reste , à mon humble avis , c'est la douceur qui s'impose à nous dans ce roman superbe qui évoque l'amour , celui des hommes , celui de la nature , des animaux .Le décor est un magnifique écrin qui se savoure sans retenue , qui s'offre en habits de gala sous la plume de Paolo Cognetti , ça explose de toutes parts , à toutes saisons et c'est dans cet arriére plan qui , à lui seul tient le rôle essentiel que vont s'exprimer tous les états d'âmes humains à travers des personnages bouleversants , balancés au gré du temps qui passe entre espoir , quête , mélancolie , parfois même désespoir , chacun d'entre nous y trouvera - ou pas -le bonheur . L'écrin est superbe , le joyau qu'il doit recevoir devra être à la hauteur .
A travers ce roman , c'est toute une vie contemplative de montagnard qui revit , une vie simple , âpre , incertaine dont on se demande jusqu'à la fin si l'écrin doré est bien destiné aux hommes et pas aux animaux .
Une belle , trés belle réflexion sur la place de l'Homme et celle de Dame Nature.
Roman court au style simple mais brillant , cet ouvrage ne manque pas de calme et de beauté , de questionnements aussi .
Bien entendu , je vais me précipiter vers " Les huit montagnes " dont il se dit tant de belles choses .Décidément , moi aussi , " La montagne me gagne " et pourtant je n'aime ni la neige , ni le froid , ni le ski , ni la luge .Un bivouac ? Pourquoi pas mais en lecture , depuis mon canapé . Je peux vous indiquer un auteur " taillé sur mesure " . Il s'appelle Cognetti et il a une extraordinaire sensibilité , un amour incommensurable pour ses montagnes alpines .Vous ne me croyez pas ? Voyez par vous - mêmes .
Allez , chers amis et amies , je termine mon bavardage , je fonce chercher une autre victime dans ma bibliothèque et je vous dis " A bientôt ".
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de livre en livre, Paolo Cognetti tisse un lien très fort entre le lecteur et la montagne qu'il aime tant. Un univers rude, dangereux, mais aussi fascinant, riche de beauté et d'émotions. Ce sont ses " Huit montagnes" que, jusqu'à présent, j'ai préférées.

Deux personnages centraux dans cette histoire : Fausto, écrivain qui se cherche, en rupture amoureuse, et Silvia, rêvant d'altitude et de glace. Ils se rencontrent dans le restaurant de Babette, où Fausto s'est improvisé cuisinier avec bonheur, et où la jeune femme est serveuse.

Mais ce sont les descriptions de la nature sauvage, davantage que leurs parcours hésitants et leurs désirs, qui m'ont captivée. Moi qui ne connais presque pas le monde montagnard, je trouve que l'auteur sait nous le rendre fascinant, nous en dévoiler les aspects uniques, particuliers. Nous montrer aussi la solitude parfois déchirante de ses habitants.

Cependant, je n'ai pas été aussi émue qu'en découvrant la belle amitié de " Huit montagnes", je me suis moins attachée au jeune couple. Cela reste en tout cas une lecture dépaysante ,pleine d'humanité et d'ivresse des cimes.
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critiques presse (6)
Telerama
27 mars 2023
Le tableau est presque complet avec cette poignée de voyageurs arpentant les chemins, s’arrêtant pour un mois ou pour un an, admirant les pinsons des neiges et les coqs de montagne, les glaciers qui fondent trop vite et les loups qui rôdent avant d’attaquer les troupeaux…
Lire la critique sur le site : Telerama
LaPresse
24 janvier 2022
Avec ce roman contemplatif et aérien qui nous réconcilie avec l’art de vivre un jour à la fois, Paolo Cognetti signe à nouveau une ode sublime à la montagne dans la veine des Huit montagnes, son titre qui lui avait valu le prix Médicis du roman étranger en 2017.
Lire la critique sur le site : LaPresse
FocusLeVif
15 octobre 2021
Avec La Félicité du loup, Paolo Cognetti signe une ode simple et profonde à la montagne et à ceux qui l'habitent, dans un récit vibrant à l'unisson d'un monde changeant et immuable à la fois.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LaLibreBelgique
08 octobre 2021
Grandeur de la vie montagnarde et remède à la nostalgie, sous la plume buissonnière de Paolo Cognetti.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
10 septembre 2021
L’écrivain italien livre un nouveau chant d’amour à la montagne et, peut-être surtout, à ses libres habitants.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
06 septembre 2021
Paolo Cognetti, l’auteur des « Huit Montagnes », offre un nouveau roman sur les cimes du Val d’Aoste, d’une profondeur bouleversante.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
Fausto avait lu quelque part que les arbres, contrairement aux animaux, ne pouvaient chercher la félicité autre part. Un arbre vivait là où sa graine était tombée, et pour être heureux, il devait faire avec. Ses problèmes il les résolvait sur place, s’il en était capable, et s’il ne l’était pas il mourait. La félicité des ruminants, en revanche, suivait l’herbe, à Fontana Fredda c’était une vérité manifeste : mars au base de la vallée, mai dans les pâturages des milles mètres, aout dans les alpages aux alentours des deux mille, puis de nouveau en bas pour la félicité en demi-teinte de l’automne, la seconde modeste floraison.
Le loup obéissait à un instinct moins compréhensible. Santorso lui avait raconté qu’on ne comprenait pas très bien pourquoi il se déplaçait, l’origine de son intranquilité. Il arrivait dans une vallée, y trouvait peut-être du gibier à foison, pourtant quelque chose l’empêchait devenir sédentaire, et tôt ou tard il laissait tous ces cadeaux du ciel et s’en allait chercher la félicité ailleurs. Toujours par de nouvelles forêts, toujours derrière la prochaine crête, après l’odeur d’une femelle ou le hurlement d’une horde ou rien d’aussi évident, emportant dans sa course le chant d’un monde plus jeune, comme l’écrivait Jack London.
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Le vent changea de direction, caressa la montagne et lui apporta le parfum des bois. Il sentit l'odeur du chamois, du cerf, du sanglier : il y avait beaucoup plus de gibier qu'autrefois, quand ses ancêtres devaient guetter des journées entières pour trouver un loir ou un blaireau, nourriture qui ne les rassasiait pas et les obligeait à être toujours en chasse. Son ennemi s'en allait à présent, il laissait le champ libre. Le loup leva son museau au vent, attendit qu'il tourne encore une fois et lui apporte d'autres nouvelles d'en bas, et il eut la confirmation: l'odeur de l'homme n'était plus qu'un semblant d'odeur, le sillage de quelqu'un qui était passé puis était déjà reparti. Il observa les prés en jachère, les cheminées éteintes, et il lui sembla avoir encore affaire à un de ces villages désertés qu'il avait traversés dans son voyage. L'ennemi avait bel et bien perdu de la vigueur, peut-être pas au point d'être devenu inoffensif, mais assez pour qu'il puisse se risquer en bas. Il était peut-être temps de changer les règles.
Un autre sensation se fit jour en lui, qui n'avait rien à voir avec la faim, la chasse, la peur, la prudence, le calcul. Il l'éprouvait chaque fois qu'il atteignait une crête et qu'il surplombait une nouvelle vallée. Une sorte d'excitation, une odeur qui l'attirait encore plus que celle du cerf ou du chamois. L'odeur de la découverte.
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Derrière son comptoir Babette le compris parfaitement. Elle aussi était de la ville, elle en avait gardé l'accent et une certaine élégance, mais qui sait à l'époque et par quels chemins elle était arrivée là. Un jour, elle avait repris un restaurant dans un coin qui n'offrait d'autre clientèle à la mi-saison que celle des maçons et éleveurs de bétail, et l'avait baptisé Le Festin de Babette.
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Il avait presque oublié l'existence du Duomo, la grande place aux pavés fraîchement lavés, la statue équestre de Victor-Emmanuel, les immeubles austères du dix-neuvième et du vingtième qui contrebalançaient les extravagances gothiques de la cathédrale.
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Fausto raccrocha peu après. Sur le balcon où il se trouvait, la voix de Sylvia lui manqua immédiatement. Il observa la forêt et remarqua que les branches les plus exposées des mélèzes commençaient à jaunir. C’étaient les arbres de Fontana Fredda, arbres du soleil, du vent, des versants au sud, mais ils n’aimaient pas le gel, et lorsqu’ils le sentaient arriver, ils entraient en léthargie. Les sapins, impassibles, gardaient leurs aiguilles et ne gaspillaient pas leurs forces dans la mue saisonnière : deux arbres si proches, et deux stratégies si différentes pour affronter l’hiver. Les premiers à faner étaient les mélèzes blessés, qui par la foudre, qui par une chute de pierres, qui par une excavation ayant coupé une racine, mais en l’espace de quelques jours, la forêt entière virerait au jaune et au rouge, se retranchant dans un long sommeil pendant que le vert foncé des sapins monterait la garde.
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