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EAN : 9782020838238
299 pages
Seuil (12/03/2009)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Depuis sa création, Israël a connu plusieurs vagues de terrorisme: celle des fedayins infiltrés à partir de l'Egypte ou de la Jordanie dans les années cinquante; celle de Septembre noir dans les années soixante-dix celle menée contre des villages au nord d'Israël en 1974 celle des années quatre-vingt-dix après les accords d'Oslo celle de la seconde Intifada, enfin, marquée par une vague d'attentats-suicides sans précédent. Comment Tsahal - l'armée israélienne - a-t-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce texte est intéressant , non idéologique,. Il est complètement recommandable car il explique froidement comment on fait la guerre et à quel prix , en mobilisant un matériel de premières mains.
Pour moi ,c'est un peu comme le sabre et la chrysanthème ,mais avec un matériel moins standardisé et plus proche des récits de vie.

En fait je profite de ce commentaire pour traiter des fondements du conflit initialement nationaliste et judéo-arabe devenu plus religieux qu'avant. Et pour expliciter certaines nécessités circonstancielles qui empêchent de construire la paix .
J'ai grandi avec la litanie «Kén yassé shalom aleiynu véalkol ysrael », « fais la paix sur nous et sur tout Israël « . Mes plus anciens souvenirs sont (à part le premier pas sur la lune et une foule de mai 68), la vue de mon frère partant définitivement en pleine guerre des six jours défendre et s'installer dans l'état du peuple d'Israël. Je fais un signe au balcon et je me souviens qu'il faisait très chaud ce jour-là Je vois aussi ma mère pleurer en 73 devant une télé noire et blanc et devant les images des chars égyptiens entrés dans le Sinaï. Je vois la foule venue accueillir Sadat à la sortie de l'aéroport de Tel Aviv et jusque Jérusalem .En 91 à chaque Scud irakien, je passe un coup de tel en Israël. Un jour je parlais avec mon frère de la Cisjordanie . Je lui dit mon sentiment que ces territoires sont désormais arabes dans tous les sens du terme .Mon frère me répond que non , c'est la Judée-Samarie .Les arabes il ne leur veut aucun mal mais ils n'existent pas tout simplement.
La réalité est têtue , je lui répond qu'il doit être rationnel , nous n'en avons jamais plus reparlé car c'est un dialogue de sourds et j'ai tout compris ce jour-là. Un de mes nombreux cousins me coupe un jour la parole et me sidère en me disant : »Tu es avec les juifs ? » .Le débat est clos. Heureusement ma mère parle le même jour avec un de mes frères en arabe dans un bus à Bné Brak. Il lui demande de ne pas parler en arabe ,elle lui répond que pour elle l'arabe est comme le lait maternelle quelle a bue enfant et que c'est la même chose pour lui et donc qu'il se taise. Pendant au moins trois ans elle ne lui à parlé qu'en arabe et elle ne comprenait plus le français avec lui. Dans la maison de mon frère ainé à Yafo en plein quartier arabe (Un immense drapeau israélien sur le toit) Je vois ma mère et ma belle soeur partir en expédition pour offrir des gâteaux et de la semoule sucrée aux voisins arabes à Motséy Shabat , sortie de shabbat.
C'est les femmes qui sauvaient constamment la situation alors les hommes payaient trop cher le prix de la défense de l'État. La rationalité et l'intelligence émotionnelle des femmes sauvaient la situation et préservaient l'avenir.
Le problème est simple : La Palestine c'est Israël ,Israël c'est la Palestine. le mont du temple ,c'est celui de la mosquée al Asa. L'autorité palestinienne contrôle un territoire mité ingérable et sans l'armée israélienne le Fatah serrait détruit en trois jours par ses confrères du Hamas ,comme il l'a été à Gaza par le Hamas.
Le Hamas est une véritable organisation terroriste meurtrière financée par un régime meurtrier ( La république islamique d'Iran). Critiquer le Hamas ne diminue en rien la cause palestinienne. Et merci pour eux. de le faire.
Alors quand je lis les Ya qu'a et les il faut que de certains, je pose la question ,comment fait-on la paix avec un gouvernement corrompu qui n'a aucune légitimité électorale (le Fatah) ou avec un mouvement islamiste naguère élu à gaza à cause de la corruption de l'autorité palestinienne ?
Avec ce mouvement terroriste qui prend des otages civils , décapite des femmes enceintes et des vieillards. Regardez les images le Hamas les a mises en ligne lui-même pour décorer le net et la rue arabe.
Des deux côtés une partie significative des populations est l'otage de nationalistes et de la nécessité paradoxale mais réelle et sans ambigüités de se défendre de l'autre. Enfin la plupart sont coincés dans des narratifs irrationnels (existentiels) qui nient ceux de l'autre alors qu'ils sont tous deux assis sur deux vallées de larmes identiques en tous points.
Mais Y qu'a …. Parait-il…Les palestiniens n'existent pas , le peuple juif n'existe pas. La réalité est têtue .Ils existent. Des j'accuse à la Zola se drapent leur dignité ,car Ya qu'à , se faisant hypocritement les chantres du Hamas et soit disant du faible.
Là je rigole ou serait Israël sans les technologies superbes qu'il possède grâce à son système éducatif et ses centres de recherches et grâce son armée de citoyens en armes qui préviennent depuis des décennies les civils des zones bombardées avant les bombardements alors que le Hamas les empêche d'évacuer ces mêmes zones car ils ont besoin de boucliers humains .
Les palestiniens font les frais de l'islamisme politique (le Fatah comme les civils) , ceux qui dans le monde juif soutiennent un narratif approprié sont aussi castré par la situation que les palestiniens qui ne rêvent que d'une chose : un permis de travail en Israël ou un rendez-vous dans un hôpital de Jérusalem.
Tout ce que je sais, c'est que je me souviens de Golda Meir qui disaient : « Je préfère recevoir vos reproches que vos condoléances ».
Pour le reste, il semblent qu'ils n'ont pas tous encore assez souffert pour s'insurger contre la guerre alors qu'ils se comprennent parfaitement car la moitie d'Israël comprend parfaitement l'arabe et encore plus de palestiniens comprennent l'hébreu.
Une plaisanterie que je fais souvent et que les arabophones apprécient. En hébreu vous dites avec un accent séfarade « Anarrn'hou lo aravim « qui veut dire « on n'est pas des arabes » alors que les mots et la prononciation hébraïque disent tout le contraire « sourires ».
Ma mère têtue , pragmatique et fine cuisinière judéo-arabe disait:« on a vécu avec les arabes , on vit avec les arabes et on vivra avec les arabes ». Les femmes et leur bon sens que j'attribue à la maternité.
Enfin je vous prie de croire que s'il est possible de résister au Hamas. Il était tout à fait impossible de résister à ma mère et les Ya qu'à , elle vous les mettait où je pense….
Un jour dans un HLM du 93 une assemblée de voisins toque chez notre voisine algérienne pour lui dire de cesser de faire le boxon avec de la musique arabo andalouse ! Finalement la musique bat son plein et quand j'ouvre la porte le Son effrayant "pas de chez nous "s'échappe dans le hall. je me souviens très bien une voisine me dit : « Michel c'est toi qui écoute cela ?
il y a des morts et je sais qu'il y a de l'espoir mais malheureusement peut-être pas encore assez de morts ?
PS : Ya qu'a …..
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Si certains ouvrages de non-fiction sont hautement critiquables, il n'en reste pas moins que, dans leur grande majorité, ils sont tout autant intéressants. Tel est le cas du dernier livre de Samy Cohen, directeur de recherche à Science-Po (CERI) : « Tsahal à l'épreuve du terrorisme ».

L'essai est basé sur une question très simple : « Comment Tsahal gère t-il la guerre contre les terroristes ? » Exit donc les grandes considérations politiques, philosophiques ou militaires sur la guerre de 1948, celle du Sinaï (1956), ou encore celles des Six Jours (1967) et du Kippour (1973). Ici, le but n'est pas d'analyser Tsahal dans sa confrontation avec des armées régulières mais bel et bien avec des groupes, voire des groupuscules, dans ce que l'on nomme assez justement les guerres asymétriques.

Perdue face à une première Intifada populaire (peu de groupes armés y ayant participé), l'armée ne sait sur quel pied danser. Mal préparé à ce genre de conflit irrégulier, à ce face à face envers une population hostile et déterminée, Tsahal tire souvent dans le tas, use de la matraque à foison et rend la rébellion populaire aux yeux de l'opinion internationale. Israël se voulant David se retrouve en Goliath, avec ses hommes sur-armées face à une population qui riposte par jets de pierres et par bon nombre de cocktails molotov. Sur le plan purement militaire, l'opération n'est pas plus une réussite et bon nombre de voix, politiques comme citoyennes, s'élèvent contre la brutalité de l'armée et propose que ce travail soit plutôt confié à la police, plus apte à réguler ce genre de conflit. Peine perdue.

Il en va de même lors de l'opération au Liban. Face au Hezbollah, l'armée ne sait pas toujours comment réagir, multipliant les dommages collatéraux (doux nom pour ce qui reste la mort de civils innocents) et torpillant, une fois de plus, son image sur le plan international. Si Nasrallah peut se targuer d'avoir vaincu la « plus puissante armée du Moyen-Orient » avec quelques attentats à la bombe et à une guérilla urbaine, il est clair que l'objectif de Tsahal – la destruction de cette entité- est loin d'avoir été atteint. L'attaque au Liban marque donc donc une nouvelle défaite psychologique pour « l'armée de défense d'Israël », ainsi qu'une nouvelle défaite médiatique.

Alors que la politique israélienne se militarise de plus en plus, que l'armée fait partie intégrante de la culture de l'état hébreu, Tsahal a toujours quelques années de retard (une simple guerre note l'auteur) et peine à se mettre « au goût du jour » contre des ennemis de plus en plus invisibles, toujours aussi radicaux et meurtriers. L'ouvrage de Samy Cohen permet de mettre en perspective l'histoire d'une armée qui doute et qui navigue entre la certitude d'être invincible mais, tout autant, qui reste persuadé que le monde entier (et en particulier le monde arabe) ne désire rien d'autre que sa défaite. Sur ce point, l'ouvrage mérite la lecture et nous apprend beaucoup sur les évolutions de Tsahal, sur sa relation avec le Mossad ou le Shin Bet, et sur sa détermination jamais démentie a utiliser la force plutôt que la raison.

Pourtant, si Samy Cohen nous livre un ouvrage très éclairant et intéressant sur de nombreux points, il n'en reste pas moins qu'il ne peut être une réussite totale. Ainsi, on regrettera que l'analyse de certains évènements ne soit pas poussée plus en avant : le lecteur est obligé d'accepter la thèse, que rien ne prouve jusqu'à ce jour, qu'Israël fût agressé et que c'est ce qui le forcera à lancer l'opération Plomb Durci. de même, par certains moments, l'ouvrage de réflexion ressemble plus à une note de think-tank sur le chemin à suivre par l'état Hébreux pour gommer cette image de Goliath sur-armée, ou encore pour mieux réprimée un possible future Intifada.

Un ouvrage à lire donc pour aller plus loin dans la réflexion sur cette armée tant haïe par bon nombre de populations, de militaires ou de civils du monde arabe, mais qui reste pour les israéliens (à raison ou non) le garant le plus important de leur existence. Une réflexion qu'il ne faudrait pas manquer, en gardant toujours, bien évidemment, l'esprit critique et la retenue d'usage nécessaires à toutes les lectures possibles sur des sujets hautement sensibles et trop souvent porteurs de manipulations ou de désinformations.
Lien : http://shyankar.blogs.courri..
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Un goût d'inachevé…mais le problème posé par les guerres asymétriques n'est pas simple.

Le thème de cet ouvrage m'a intéressé immédiatement à deux titres:

* la situation au Proche Orient m'intéresse depuis maintenant plus de 30 ans. L'évolution de la jeune armée israélienne en cet outil de combat exceptionnel qu'est Tsahal est un de mes sujets de recherche historique depuis déjà bien longtemps.
* les réflexions et les enseignements à tirer pour l'engagement des armées occidentales dans des conflits de basse densité comme en Irak ou en Afghanistan

Tsahal (Israeli Defense Force) est une armée occidentale dans son esprit, dans ses équipements et dans sa doctrine avec une expérience opérationnelle et une adaptation au fait particulier de l'état d'Israël qui en font l'une des plus efficaces depuis 60 ans. .../...
Lien : http://www.bir-hacheim.com/t..
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