AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,31

sur 470 notes
5
63 avis
4
24 avis
3
8 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai été émue par cette lecture. Jérôme est un gamin de 15 ans, il est en colère contre le monde, contre ses parents, contre les monstres qui dès que la nuit arrive lui font peur. Jérôme va mal et à cause de ça il va être interné dans un centre de soins pour adolescents.

L'explication de pourquoi il appelle les autres adolescents les dragons fait mal, je les vois que trop bien. Ce roman parle du mal être des adolescent(e)s dans ce monde où l'avenir semble si incertain, où tout pousse à l'individualisme, où tout est compétition !

Ce récit est très bien écrit et le sujet difficile. Je ressors de cette histoire bouleversée et triste car comme l'a si bien écrit l'auteur, il y a de plus en plus d'ado en souffrance et la psychiatrie va tellement mal de nos jours. Tellement de jeunes restent avec leur souffrance par manque de suivi ! Depuis la pandémie, les statistiques montrent que les jeunes vont mal, plus de tentatives de suicide et à un âge de plus en plus avancé, des cas d'anorexie grave chez des gamines de 12 ans, les phobies scolaires explosent !

Les enfants de ce roman sont attachants tout comme les intervenants : l'infirmière et l'éducateur. Ce roman est un coup de coeur, je lirai d'autres livres de cet auteur.

Pour finir sur une note un peu plus gaie, ce roman est parsemé de petites phrases qui font réfléchir et qui peuvent être aidantes :

"Tu verras, ça n'existe pas la normalité. Tout le monde a des choses à réparer."

"Aux enfants, ne pas dire arrête mais explique. Ne pas dire tais-toi mais raconte. Ne pas dire ne fais pas l'intéressant mais fais l'intéressant."

"Les livres ne sont pas des cimetières. Au contraire, ils ramènent à la vie ceux qui sont partis. Ils leur permettent d'être utiles. de dire à ceux qui doivent l'entendre qu'ils ne sont pas seuls. Que l'on trouve toujours, finalement, quelqu'un à qui parler."

"Penche toi sur ton passé. Répare ce que tu peux réparer. Et tâche de profiter de ce qui te reste" (Philip Roth)

Commenter  J’apprécie          30
COUP DE COEUR

Il y a un moment déjà que je devais sortir ce roman de ma pile à lire. Récemment, après avoir lu d'excellentes critiques où les lecteurs ont eu des coups de coeur pour ce livre, je me suis enfin décidée à le lire.

Je ne pleure pas souvent par rapport au nombre de livres que je lis chaque année, mais celui-ci a réussi à m'émouvoir profondément, et mes larmes ont coulé en arrivant à la fin de l'histoire.

Ce ne sont pas tant les personnages qui m'ont fait pleurer, mais plutôt les mots de l'auteur. Certains passages sont tellement puissants et d'un réalisme absolu sur le mal-être et le suicide des adolescents.

Donc, comme vous l'avez probablement saisi, l'histoire aborde ces thèmes très sensibles présentant des adolescents perturbés, victimes d'eux-mêmes ou des autres, appelés "dragons" dans le roman.

En dépassant la moitié du récit, bien que la lecture suscitait mon intérêt, je me suis tout de même demandée pourquoi tant de lecteurs avaient eu un coup de coeur pour cet ouvrage. Puis, comme une déflagration, toute l'histoire prend soudain son sens. Les émotions explosent en moi, les mots me percutent et m'émeuvent intensément.

Dans ce récit, l'attention se porte sur Jérôme, un adolescent de 15 ans éprouvant un malaise face au monde d'aujourd'hui. Sa rencontre avec Colette, une jeune fille en proie à des pensées suicidaires, jouera un rôle crucial dans l'avenir du jeune homme.

Au fil de son parcours, Jérôme croisera d'autres personnes, adultes ou enfants, qui contribueront également à l'aider à surmonter cette période difficile.

"Les dragons", le touchant ouvrage de Jérôme Colin, décrit avec sobriété et une précision remarquable la quête ardue de sa place dans un monde déroutant.

Ce livre délicat résonnera en moi pendant un long moment, car je suis particulièrement sensible aux tragédies liées au suicide des adolescents.

Je vous recommande vivement de le lire.

https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/?hl=fr
Commenter  J’apprécie          30
Jérôme a quinze ans. Il est en colère contre ses parents, contre l'école, contre le monde qui le rejette et contre les monstres qui l'empêchent de dormir. Il est interné dans un centre de soins pour adolescents. Là, il rencontre les dragons, ces enfants détruits par leur famille, l'école ou l'époque...
Un livre coup de point, sur le mal être adolescent. Un roman plein d'amour et d'espoir qui nous ébranle et nous bouleverse. Un récit puissant dont on aimerait retenir chaque phrases. A lire absolument !
Commenter  J’apprécie          31

J'ai sauté à pieds joints dans ce roman et je me suis prise les monstres en pleine face.
Je suis cette soignante qui accompagne les dragons dans leur souffrance et je n'etais pas préparée a me lire. Je suis cette présence qui demande "comment tu te sens" "tu as le droit de te raconter", "la force est d'aimer le faible", je suis ces mains qui pansent les plaies et ces mots qui reconfortent l'âme. Je suis le trait d'union entre l'individu et le groupe. La rencontre. Et je recommence chaque matin.

Alors bien sûr que les mots de Jérôme Colin m'ont touchée. Ils sont percutants et si tristement réaliste. Ce n'est pas normal qu'un enfant de 12 ans veuille mourir. La souffrance des ados n'est pas normale. Alors arrêtons de la cacher. Arrêtons de la taire. Ayons les couilles de la regarder en face et d'agir. D'accompagner. D'aimer.
D'accepter l'autre dans son entièreté et de reconnaître qu'il porte un peu de nous. Ne les laissons plus seuls car il n'y a rien de pire que la solitude dans la souffrance.
Tendons la main. Et emmerdons le capitalisme et ce qu'il fait à nos ados.

"Pourquoi vous faites ça ? Venir tous les jours au centre. En sachant que vous ne pouvez pas nous guérir." Il s'est accroupi : "Tu te trompes. On le peut, parfois. Et si je viens, c'est parce que je n'ai pas le choix. On n'arrive pas ici par hasard. On ne décide pas d'aider des enfants quand on a pas été soi-même un enfant a sauver."
Commenter  J’apprécie          30
Un très beau livre qui retrace un bout de l'adolescence de Jérôme, maintenant adulte, mais qui se retourne vers son passé pour mieux comprendre son présent.

C'est un roman fort et pertinent, qui met le doigt sur les souffrances de la jeunesse tout en rappelant à quel point il est important de les écouter et de ne pas les ignorer. Chaque souffrance est personnelle et celle de Jérôme trouve son ancrage dans la colère. Personnellement, j'en ai connu (et en connais toujours) une différente. Cela ne m'a pas empêché de trouver les mots de l'auteur très justes, et d'être émue par cette exactitude et cette impression que l'on s'adresse à moi en me disant "moi je suis là pour toi" et "tu mérites d'être aimée".

Mais ce roman ne se limite pas à ceux qui font l'expérience du mal-être. Ceux qui ne connaissent pas, et peut-être ne comprennent pas, notamment les parents, ressortent sans doute de cette lecture enrichis. C'est selon moi, un livre d'utilité publique, enrobé dans un style d'écriture percutant et délicat. Je le recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          30
Après en avoir parlé avec une amie, ce livre m'avait intriguée. Je commence donc sa lecture. J'adore la plume de l'auteur si sincère, sans langue de bois. On ressent de fortes émotions à travers son écriture car tout est cash, tout nous semble hurler la douleur et la colère contenue. Même si je ne comprends pas tout de Jérome, ce jeune de 15 ans tellement en colère que j'ai envie de le prendre et le secouer, je peux comprendre certaines choses. On se met aussi à la place des parents qui ont ce choix si dur à faire. On se rappelle nous ados, les colères qu'on avait en nous, même encore maintenant adulte. La, on comprend mieux Jérome. Je ne sais pas comment vous expliquer la suite de ce livre car il m'a totalement remuée. Je ne m'attendais pas a autant d'émotions, autant de douleur qui nous sautent dessus à travers les pages. On va au plus profond des ados, on touche leur mal être. Sa rencontre avec Colette, son histoire, c'est tellement dur à lire car elle exprime quelque chose que l'on stigmatise trop, dont limite on dit que ça n'existe pas. Ce livre est une vraie claque, j'ai été profondément touchée, beaucoup plus que je ne le pensais. C'est vraiment une lecture intense qui fait énormément réfléchir et qui ouvre les yeux sur des choses dont on se dit que ce sont juste des ados, ca va passer. Il m'a fallu du temps pour ressortir de cette lecture, de cette vérité qui m'a sauté aux yeux, que l'on cache trop souvent. Arrêtons les stéréotypes et autres conneries et écoutons vraiment. Je finis avec cette magnifique phrase : « aime toi. Tu ne seras jamais une autre alors règle ca au plus vite ». Bravo pour cette claque, cette lecture intense et cette lumière faite sur ces jeunes et cette souffrance que l'on banalise trop.
Commenter  J’apprécie          30
C'est la crise, elle le quitte car elle veut un enfant mais pas lui. Il l'aime pourtant mais c'est inimaginable pour lui de devenir père, "encore plus si c'est une fille"...
Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui justifie ce refus catégorique ?
Il faut replonger dans l'adolescence de Jérôme pour le découvrir, à l'époque de ses 15 ans alors qu'il était un "dragon", un de ses adolescents en crise, rejetant et rejeté par la société dont il ne partage pas les codes ni les préoccupations. C'est également la période de LA rencontre, mais quelle rencontre ?
" Les dragons" nous propose donc de rentrer dans le quotidien des adolescents enfermés dans des centres psychiatriques spécialisés dans le but de les réparer, de leur réapprendre à vivre et à aimer la vie. C'est un roman touchant qui explore un univers peu exploré quoique très intéressant.
Commenter  J’apprécie          30
Les dragons de Jérôme Colin est ma découverte de la rentrée littéraire de septembre 2023.

Les dragons, c'est le récit de cette jeunesse en souffrance, qui ne trouve sa place nulle part, dont la société ne sait que faire.

C'est une rupture, une coupure dans le groupe, dont tous les acteurs souffrent..

J'y ai trouvé un échos de mon propre vécu, de mes inquiétudes concernant le monde que nous laissons aux jeunes générations..

A lire. Sans modération.
Commenter  J’apprécie          33
Quelle claque que ce roman ! J'arrive à la fin de l'année, j'aurai lu autour de 25 livres en 12 mois et pas un seul coup de coeur. de belles lectures certes, mais celle-ci... Et pourtant, je dois avouer mon préjugé, ma méfiance quand j'ai lu que c'était un animateur radio qui l'avait écrit. Et pan ! Dans ma face... Vincent apprend à te renseigner avant de juger. Merci également à mon ex-beau-frère de la recommandation.

J'avais pu découvrir néanmoins Jérôme Colin au travers d'un « Hep taxi » où il avait embarqué un certain Loïc Nottet à fleur de peau, plus sensible que de coutume, pas joyeux, mal dans sa peau. J'avais pu remarquer la sensibilité de Jérôme, son approche humaine face au mal-être qu'il avait ressenti chez son invité.

En effet, je comprends cette fois, les jeunes mal dans leurs peau, pauvres ou riches il connaît bien notre Jérôme Colin. Ce sont des Dragons, comme lui l'a été. Ne le demeurons-nous pas tous un peu même si on en guérit souvent ? Vous allez comprendre en lisant ce roman.

Les Dragons, c'est une référence aux vieilles cartes du monde, les premières sur lesquelles étaient dessinés des Dragons pour signifier qu'au-delà des terres connues, se trouvaient (peut-être) des monstres, et donc l'inconnu.

C'est l'histoire d'un jeune garçon en proie à une violence avec les siens, il a 15 ans, il est révolté, il n'a de place nulle part, il fume de l'herbe c'est sa seule échappatoire... Mais cette fois il va être placé en internement, le juge l'a décidé. Jérôme n'a d'autre choix que d'y aller en échafaudant de s'enfuir à peine arrivé.

Il y aura cette phrase qui lui reviendra plus tard : c'est difficile d'arriver, mais ce sera tout aussi difficile de repartir...

Dans ce roman il y a une quantité incroyable de références à notre propre jeunesse, les quelques chansons qu'ont écoutés nos parents. Leurs attitudes face à nous, et nous qui avons reproduit cela avec nos propres enfants. Car, ce roman démontre que l'on vit et réitère tous les mêmes choses, les mêmes moments de vies. Jérôme va découvrir au sein d'une sorte d'internat, le monde qu'il pense être le seul à côtoyer, et pourtant... Les horribles monstres de la nuit, ceux qui viennent vous dire que vous n'êtes personne, bon à rien, incapable, ces voix qui vous obsèdent et vous assomment ! À 15 ans jusque parfois tard, on doit lutter contre ces voix, ces sentiments, ce mal être...

Au sein de l'établissement où il se sent puni et encore plus mal, il déteste ses parents, lui-même, la vie. Et puis un jour, une fille, une marginale, ou une allumée arrive. En tous les cas, elle est comme lui, elle est comme eux. Elle se sent en marge d'une société qui impose, qui va trop vite, qui régit sans cesse. Elle souffre, et eux aussi. Elle est là pour se protéger, pour rassurer sa famille, comme lui, comme eux... Mais finalement le pire danger est-il dehors ? Jérôme va tomber amoureux, et avec elle, il lira « Des souris et des hommes » ce chef-d'oeuvre de Steinbeck. Ce fameux John Steinbeck que Jérôme aura pour compagnon au mur de sa chambre en internat. Un Steinbeck qui ne le quittera jamais, lui qui pourtant ne lisait rien, ne le connaissait pas ni lui ni aucun autre auteur. C'est au creux de ce petit livre pourtant, et pour trouver un moyen d'approcher celle qu'il a choisi qu'il trouvera des explications, une échappatoire, la lecture ! Elle aussi elle lit, et elle lit la nuit... Dans les couloirs. Il fera comme elle, et ainsi va se construire entre eux deux, le début d'une fin. Une issue malheureuse. C'est uni dans la douleur que « Les Dragons », ces jeunes en difficultés, ces incompris feront bloc dans la souffrance.

Je n'en dis pas plus, car je ne veux pas spoiler, tout ce que je sais c'est que ce roman m'a accompagné de Bruxelles à Ténériffe avec quelques pauses. Car, ce genre de romans il faut les digérer. Je me suis reconnu, mais j'ai aussi reconnu mes enfants et leurs difficultés. La différence avec mon adolescence, vers les années 1990, c'est qu'aujourd'hui, la pression est bien plus forte, elle a une alliée qu'est la technologie. On sait tout de vous, et vous êtes dépendant de ces fichus réseaux. Ils ne soufflent plus nos jeunes, c'est intense et compliqué. Les réseaux, les médias anxiogènes, les temps compliqués au niveau de l'actualité, l'écologie. Tout ça crée de véritables tsunamis chez nos jeunes. Alors oui, je suis un rescapé, j'ai aussi été un « Dragon », mes fils également. Mais un beau jour, et avec encore plus de difficultés, un autre contexte, ils auront des enfants (peut-être) et le cycle poursuivra son chemin. La vie se répétera, et eux auront des difficultés à aider ces « nouveaux » jeunes. Tout comme nos parents en ont eu avec nous, nous avec nos enfants...



Je ne peux citer des passages de ce roman, tant il y en a qui m'ont marqué, bluffé. Mais lisez ce roman, et vous aurez des réponses pour vos ados. Et eux pourront avoir quelques clés pour déverrouiller leur prison. Celle que nous aujourd'hui adulte, savons qu'elle ne se prénomme pas Guantanamo, mais « La vie ». Il n'y a rien de plus beau et merveilleux on le sait, mais aussi, rien d'aussi cruel, si anxiogène... Il faut la dompter, il faut s'accepter et apprendre à S'aimer. le temps fera en sorte que... lire peut aider, moi ça m'a sauvé.
Lien : https://lesmotsricochent.blo..
Commenter  J’apprécie          31
✍️ Jérôme a 15 ans. Il n'aime personne et en veut a tout le monde. Sur décision de justice, il va être placé dans un centre pour adolescents. Il va y rencontrer, entre autre Colette qui lui sauver la vie en donnant la sienne... ✍️

C'est un magnifique roman qui laisse un sentiment mitigé! On a de la peine pour cet enfant qui ne trouve pas sa place et en même temps cet adulte qui a réussi a s'accomplir malgré tout.
La lettre a sa fille est particulièrement émouvante.
Merci Jerome Colin pour ses confidences et ce récit ⭐⭐⭐⭐
C'est vraiment un récit 💓
Commenter  J’apprécie          30





Lecteurs (1101) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature belge

Quel roman Nicolas Ancion n'a-t-il pas écrit?

Les ours n'ont pas de problèmes de parking
Nous sommes tous des playmobiles
Les Ménapiens dévalent la pente
Quatrième étage

15 questions
63 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature belgeCréer un quiz sur ce livre

{* *}