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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il y avait bien longtemps qu'un roman ne m'avait pas pris aux tripes de la sorte. Ne m'avait pas mise KO par sa beauté et sa dureté. Jérôme Colin parle de ses dragons, de ces monstres qui nous dévorent de l'intérieur à l'adolescence mais pas que... Il se décide enfin à les affronter et à replonger dans ce passé qui l'a forger mais ne l'a pas déterminé. Ode à la littérature, à la vie et à la résilience, mais aussi merveilleuse déclaration d'amour. Il y a une réelle beauté dramatique dans ces chapitres qui se dévorent bien trop vite à mon goût mais sur lesquels on ne manquera pas de revenir encore et encore, jusqu'à achever tous nos dragons. Merci M. Colin.
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On découvre dans ce roman l'histoire de Jérôme, 15 ans, en rupture avec sa famille, l'école, les autres et qui se retrouve interné dans un centre de soins pour ados.

S'il cherche dès les premiers instants la fuite, il finira pourtant par s'attacher à l'insaisissable Colette dont la détermination à vouloir mourir l'attire irrésistiblement.

Le drame qu'il va vivre le changera à tout jamais et lui donnera l'envie de dévorer la vie et de se raconter pour exorciser son chagrin et ne plus subir sa vie.

Malgré la dureté du propos, j'ai dévoré ce livre qui flirte avec la mort et l'espoir et qui reflète le mal être des ados de notre époque.
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Véritable coup de coeur pour l'histoire mais aussi pour la plume de cet auteur belge que je ne connaissais pas !!!
Texte fort, poignant, qui vous prends aux tripes…
Jérôme, quinze ans, est en colère contre ses parents, contre le monde qui le rejette, mais surtout contre lui. Il est en plein décrochage scolaire, violent avec son père et accro à l'alcool et à l'herbe.
Ses parents n'en pouvant plus, aidé de la justice, le placeront dans un centre de soins pour adolescents. Autrement dit, un internement psychiatrique. Là-bas, il fera la rencontre des Dragons, ces adolescents en mal de vivre, qui se sentent rejetés par la société dans laquelle ils ne se sentent pas à leur place. Certains ont étés détruits par leur famille, ou par l'école, en subissant de terribles sévices…
Parmi eux se trouvent Colette, presque 18 ans, crâne rasé, bras lacérés, noir sur les yeux. Elle a un seul objectif : mourir.
Lui, veut l'embrasser et l'emmener loin d'ici...
Derrière toute cette souffrance, va naître un cri d'amour de Jérôme pour Colette !
Il y a des références à Steinbeck, Roth, Wilde, Twain et tant d'autres...
Comme George qui, dans "Des souris et des hommes" de Steinbeck, promet à Lennie une vie simple et heureuse, Jérôme rêve de s'enfuir avec Colette et de la protéger de ses démons.
Ce texte vous transporte d'émotions, tellement il oscille entre colère et mélancolie, désillusion et espoir, et qui reflète malheureusement le mal être des ados de notre époque…
On pourrait croire que ce récit est autobiographique, déjà par le prénom du personnage et celui de l'auteur : Jérôme, mais pas du tout. Il a été pendant quatre mois en immersion dans un centre pour adolescents comme celui du roman, afin de rencontrer, partager, échanger avec ces jeunes en mal de vivre, pour écrire ce fabuleux texte !
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Il y a des livres qui marquent, qui laissent une trace dans votre regard sur le passé et qui vous construisent pour demain.
Jérôme Collin nous livre un récit de vie puissant qui nous emporte dans les moments sombres de sa jeunesse mais plus généralement ces moments de souffrance que des centaines de milliers de jeunes vivent. À travers « les dragons », l'auteur lance un cri d'alarme sur l'état de santé mentale de la jeunesse qui écrase plus qu'elle ne soutient.
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Des moments très intenses, très forts, terriblement touchants, prenants.
"La force c'est d'aimer le faible" écrit John Steinbeck dans "Des souris et des hommes".
"L'important c'est d'avoir quelqu'un à qui parler".
"Penche-toi sur ton passé. Répare ce que tu peux réparer. Et tâche de profiter de ce qui te reste" Philip Roth.
Ouf, quel message, ce livre précieux, qui m'a fait tirer des larmes.
Jérôme qui a 15 ans déteste l'école, est contre le monde qui l'entoure, rejette ses parents et tout ce qui représente leur vie qui sent le vieux. Il sera interné dans un centre de soins pour jeunes de 13 à 18 ans, chez Les Dragons.
Arrivé là, sa réaction est de tout refuser, de fuir dès que possible. Avec Colette qui est là, crâne rasé, bras lacérés. Elle veut mourir, lui veut l'embrasser, partir avec elle, loin d'ici, la sauver.
Très prenant, plein d'humanité, de tendresse. Une ouverture dans le ciel sombre rempli de monstres qui surgissent la nuit et empêchent de dormir.
Un message à faire passer car les jeunes sont en souffrance dans ce monde si matériel où dominent l'argent, le rendement mais pas l'amour de l'autre. Qui est tellement plus riche, plus précieux que l'amour des objets. Nous avons besoin des autres, d'aller vers les autres.
Un incroyable petit livre dont le message doit être largement partagé avant qu'il ne soit trop tard. A lire d'urgence.
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"Penche-toi sur ton passé. Répare ce que tu peux réparer. Et tâche de profiter de ce qui te reste "
Je termine la lecture de ce roman et c'est une magistrale claque que je viens de prendre ! Ce livre m'a bouleversé ,ces mots mis sur des maux m'ont émus aux larmes parfois .
C'est beau,c'est dur,c'est tellement bien écrit.
Jérôme Colin a trouvé les mots justes pour parler de souffrance,de dépression ,du mal de vivre des adolescents auquel bien trop souvent on répond par "ça lui passera" !
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Un livre que mon ado m'a demandé de lui acheter puis qu'elle m'a recommandé de lire. En tant que mère et professeure, il m'a semblé intéressant de revenir dans la tête des ados. Bien sûr, c'est pousser dans le cliché mais le personnage de Jérôme dit bien comment on peut aller mal même si tout semble aller bien. Ce roman est simple mais il peut ainsi laisser la place à des interprétations, nos propres pensées peuvent venir s'immiscer dans le récit.
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Ce livre est très touchant, sincère. Il interpelle sur le vie de notre jeunesse, sur ce que nous avons à lui proposer et par là-même sur nos vies d'adultes. Ce livre nous ramène aux idéaux que nous avions lors de nos 15 ans et sur ce que nous en avons fait. Ce livre met en lumière la place que certains jeunes ne trouvent pas dans nos vies, dans la sociétés. Ce livre nous parle de ce que nous ne disons pas, des émotions que nous ne savons pas identifier, exprimer. Ce livre parle des moments précieux à côté desquels nous passons. Ce livre parle de la place que peuvent avoir les livres dans nos vie, de leur importance, de leur capacité à nous faire nous évader, à nous donner des ailes, de l'élan. Bref, j'ai été très touchée.
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Une véritable claque que ce roman, nous plongeant dans un sujet particulièrement difficile : la dépression chez l'adolescent et le suicide. Pourtant, le traitement est sublime, grâce à la plume de l'auteur premièrement qui touche et percute, et surtout parce qu'il y a de l'espoir et de l'amour dans tout ça.

Un cri de révolte et de colère contre ce monde qui nous broie, les enfants étant les premiers touchés (les chiffres cités dans le roman sont effrayants), mais il y a aussi une lumière quelque part. Un appel à l'amour, à la vie en embrassant ses peurs, ses tristesses, et en osant aller vers l'autre. Une échappatoire par la parole, le lien à l'autre. Je ne peux m'empêcher de penser à bell hooks et son essai À propos d'amour, car il y a une force incroyable dans le fait d'aimer, ça peut sauver.
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J'ai lu ce livre en tremblant tout du long. Il n'y a pas un mot de trop, une phrase mal choisie. Il est percutant, incroyablement bouleversant.

« […] C'est ça, le malheur de notre époque, il a dit, c'est le culte de l'individu. Aujourd'hui, pour être heureux, les gens font du jogging et du yoga. Ils se replient sur eux-mêmes parce que notre époque est parvenue à faire croire à tout le monde qu'on pouvait se réparer seul, isolé des autres. Ce n'est pas toi, Jérôme, le problème. C'est cette idée-là. »

Ça m'a bouleversé qu'il dise cela. Que le problème ne venait pas uniquement de moi. Que le monde, lui aussi, avait sa responsabilité. C'est normal que vous vous retranchiez dans vos chambres parce que c'est ce que fait le monde. Il se recroqueville. Et il a tort. Parce qu'il n'existe qu'une seule force, celle du groupe. Il faut arrêter de toute urgence de dire aux gens : « Pensez à vous ! » Il faut leur dire : « Comment pouvons-nous nous rencontrer ? Que pouvez-vous recevoir de moi ? Que puis-je recevoir de vous ? ». Il a conclu en disant que l'échange était selon lui la seule voie possible vers la réparation. Que seuls, nous n'étions rien.
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