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sur 1924 notes
J'avais déjà lu des romans de Sandrine Collette, et après avoir entendu le plus grand bien de son premier roman, je faisais donc un bond en arrière. Et que dire !!!! Tout est déjà là. Sa plume extraordinaire qui nous déchire à chaque phrase ; des personnages psychologiquement travaillés ; une tension palpable dans une atmosphère étouffante ; et un final à couper le souffle. Et tout cela en 260 pages. Je suis définitivement accroc à Sandrine Collette tant elle nous plonge dans des relations humaines extrêmement complexes. Ici, c'est les relations fraternelles qu'elle met en avant. Tout d'abord avec le personnage de Théo , qui a fait de la prison après avoir agressé son frère Max, le laissant paralysé ; mais également avec le duo de vieux tortionnaires (Joshua et Basile), qui sont nauséabonds au possible et que l'on adore détester. J'ai beaucoup aimé d'ailleurs que Sandrine Collette fasse un parallèle subtile entre les deux vieux frangins et le duo Théo-Max. le personnage de Luc, esclave des deux frères depuis 8 ans n'est pas sans reste et il est très très intéressant, notamment dans son lien avec Théo. Ce huis clos en pleine nature est un vrai coup de génie d'une auteur à ne pas rater compte tenu de son immense talent.
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Les livres de Sandrine Collette que j'ai lus jusqu'ici sont toujours glaçants et nous plongent dans l'horreur de ce que peut être l'être humain.
Ici, nous suivons l'histoire de Théo, fraîchement sorti de prison, qui retrouve la liberté pour un court moment. Ce qu'il va vivre ensuite ne se raconte pas, il faut le lire.
Un récit très réussi avec une descente dans l'horreur. A éviter si vous n'avez pas le moral.
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Sandrine Collette est une auteure que j'aime beaucoup… Je l'ai découverte avec « Il reste la poussière » que j'avais adoré !! J'essaie donc de lire tous ses livres… et là voici son premier, « Des noeuds d'acier ». le talent est déjà là, c'est indéniable… un grand talent. L'auteure nous raconte ici l'histoire de Théo, une histoire qu'elle nous dit vraie (dans son récit en tout cas, car j'espère de tout mon coeur que personne n'a jamais vécu un tel drame, un tel enfer !), via son journal intime. Théo sort de prison après avoir gravement (très gravement) agressé son frère Max qui a couché avec sa femme. Il a réussi à « survivre » dans cet univers carcéral brutal pendant un peu plus d'un an et demi. Dès sa sortie, il va rendre visite à son frère qui vit très handicapé, pratiquement comme un légume, dans un institut spécialisé depuis l'agression. Théo lui crache à la figure toute sa rage mais doit finalement s'enfuir rapidement à la venue d'une infirmière car il n'a pas le droit de rendre visite à son frère. Décision de justice. du coup, Théo ne voulant absolument pas retourner en prison, s'enfuie au volant de sa voiture le plus loin possible et reporte la visite qu'il comptait rendre à sa femme. Il finit par s'arrêter dans un coin perdu de France. Il pense pouvoir se reposer, reprendre ses esprits avant de revoir son épouse qu'il aime toujours malgré les circonstances. Là va débuter son calvaire. Au détour d'une randonnée dans la campagne très isolée, il se fait kidnapper par deux vieux, des frères complètement fous qui vont le réduire à l'état d'esclavage. Il va être enfermé dans une cave, à peine nourri, considéré comme un chien, littéralement, et obligé de travailler du matin au soir. Sans parler des insultes et des coups. Il partagera quelques temps son misérable destin avec Luc, qui est enfermé là, depuis 8 ans….
Je ne vous raconterai pas son quotidien, ni s'il réussira à sortir de cet enfer… à vous de lire ce thriller psychologique incroyablement dense, étouffant, dingue et vraiment bien écrit.

Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Un très bon thriller, ce huis-clos est très angoissant de part la narration avec des phrases courtes pour un rythme soutenu. On est bien obligé de se poser la question "comment je ferais à sa place".

Impossible de refermer le livre quand on l'a commencé tellement l'histoire est prenante. Je comprends bien qu'il soit paru dans la collection "sueurs froides"

Je connaissais la plume de Sandrine Collette car j'avais déjà lu juste après la vague et j'ai un petit bémol car il y a toujours un événement que je trouve en "décalé" avec l'histoire et qui du coup me laisse perplexe...

Je recommande.
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Sur la couverture, j'ai lu « grand prix de la littérature policière » donc je me suis dis que ça devait forcément être pas mal. Pas mal ? PAS MAL ?! So what ?! Ce livre est une prouesse et met vos nerfs à rude épreuve. Voilà l'histoire de Théo qui pendant les 40 premières pages vous emmène dans les montagnes, en randonnée pour oublier son passé de taulard après un sacré règlement de compte avec son frère . Alors notre Theo, il a besoin d'air, vous comprenez ? du grand air, de la montagne à perte de vue sans jamais croiser un pelé. Alors évidemment, il est content de voir les coccinelles, les herbes qui dansent dans le vent ...jusqu'à ce que. Jusqu'à croiser la route de deux déclavetés du cibouleau, deux champion du monde de la torture, jusqu'à épuiser notre Theo par tous les moyens. C'est un récit noir, sans issue, sans solution. J'ai adoré, dévoré, pour savoir, à tout prix, où mène l'abnégation. Heureusement, cette histoire est un roman. le pire serait qu'elle ait existé...
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Je dois d'abord vivement remercier mon amie, Sachacha Sand, pour m'avoir menacée de mille maux (naaan, joke!) pour que je découvre cet auteur et merci à Sandrine Collette pour sa gentille dédicace (et oui, c'est vrai que les noeuds d'acier n'est pas le roman le plus « cool » pour une découverte!).

Ah oui merci, vraiment, hein! 250 pages de claustrophobie, de huis clos intenable, de révolte, de souffrance, de désespoir et de désespérance, de solitude profonde, lues en apnée en une soirée! En refermant le bouquin, j'étais à deux doigts d'appeler les pompiers… mais je me suis contentée de sortir prendre une grande bouffée d'air frais! La délivrance!

Après plus de 200 avis sur ce site, je ne vais pas être très originale. Pour un premier roman, quelle maîtrise de l'écriture! Un registre lexical de la séquestration tellement riche qu'à aucun moment je n'ai senti de redondances dans le texte.
L'auteur a su attirer la compassion, la sympathie, l'empathie pour Théo qui est pourtant loin d'être un enfant de choeur!
Sandrine Collette a su installer une ambiance angoissante, sans tomber dans le piège de description de violences ou de tortures gratuites. Pourtant les scènes sont parfois insoutenables de cruauté. Les sévices sont tout autant physiques que psychologiques dans le but d'avilir Théo, de le déshumaniser, de le réduire à l'état de bête encore plus que celui d'esclave.

Et pourtant Théo tient le choc, en perdant beaucoup de lui mais avec son instinct de survie parfois irrationnel alors que la mort pourrait apparaître comme une délivrance, une échappatoire logique et honorable. Il tient le coup mais le syndrome de Stockholm plane au dessus de lui.

Plus de quinze mois aux mains de deux vieillards fous, de leurs proches, dans une région isolée de la France profonde où co-sanguinité et alcoolisme font des ravages depuis des générations. Un portrait de l'amoralité la plus totale dans notre société moderne où l'esclavage est toujours présent!

Ce roman noir est bouleversant et si Théo est loin d'en sortir indemne, il en est de même pour le lecteur!

Hâte de lire le second roman de la dame pour transformer cet essai!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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L'horreur absolue que ce huis clos très glauque! Deux vieux cinglés de frères capturent un randonneur pour en faire leur esclave. On peut y voir tout ce que l'homme a de plus abject en lui. Et pourtant Théo est un dur puisqu'il vient de sortir de prison, condamné pour avoir mis son frère dans une chaise roulante à vie. Et ses geôliers sont deux frères aussi. Renvoi du miroir ? C'est bien écrit et captivant. Un petit bémol : j'aurai aimé en savoir un peu plus sur la vie passée de Théo, comme le métier qu'il faisait. Angoissant, dérangeant, marquant, qui laisse un sentiment de malaise.
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Une plongée dans l'horreur.On assiste à la déshumanisation ,par deux vieillards isolés du monde,d'un homme séquestré et réduit à l'état d'esclave.Il devient leur "chien",tellement maltraité ,qu'il n'arrive même plus à mordre.Même sauvé,il ne le sera pas vraiment.
Un auteur vraiment convaincant.
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Eh bien ! Pour un roman noir, ce roman est d'une noirceur absolue ! Pas une lueur d'espoir, à peine un insterstice d'humanité dans ces ténèbres souterraines. Un roman "vert de noir", selon les dires de Sandrine Collette, avec la forêt comme "théâtre de cette emprise d'hommes sur d'autres". Ça vous saisit aux tripes, ça vous oppresse. A se demander quelle force vous pousse à tourner fiévreusement les pages, encore et encore. Elle est sacrément compulsive, cette lecture. Il faut dire que c'est effroyablement bien écrit. Tout - la tension permanente, l'isolement, l'atmosphère humide, la plongée dans l'intériorité de Théo - tout est insupportablement anxiogène. Ces noeuds d'acier s'enroulent sur eux-mêmes et prennent la forme d'une spirale infernale dans laquelle Théo s'enfonce toujours plus loin - et nous avec lui. C'est vertigineux. Jusqu'au supplice de Tantale final, une abomination.

C'est le premier roman que je lis de Sandrine Collette, attirée par les multiples critiques élogieuses des Babeliotes au sujet de cette autrice. Un petit tour chez un bouquiniste à l'occasion d'un récent séjour en Chartreuse et hop ! trois titres à découvrir : "Des Noeuds d'acier", "Les Larmes noires sur la terre", "Et toujours les Forêts". J'ai commencé par le plus ancien, l'attribution du grand prix de littérature policière constituant la promesse d'un roman de qualité. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi sombre, même si la quatrième de couverture m'avait - malheureusement - annoncé la teneur générale du récit. Ne la lisez pas, elle réduit à néant les cinquante premières pages du récit. Si vous voulez vous mettre dans l'ambiance, laissez-vous porter par les premières lignes : "Il en a fallu du temps pour que ce petit coin de pays se défasse du souvenir de l'effroyable fait divers qui l'a marqué au cours de l'été 2002. (...) Malgré mon intrusion dans ses mots, c'est Théo qui parle tout au long des pages qui suivent. (...) J'ai respecté autant que possible la trame de son journal et j'ai retranscrit sa lente descente aux enfers. Ses doutes, ses tentations."

Voilà sûrement ce qui contribue à la réussite d'un tel roman : l'approche psychologique, intériorisée et profondément humaine de "ce que l'homme peut avoir de déséquilibré et de dangereux", associée à la volonté d'en faire "une drôle d'oeuvre d'art", une peinture torturée et cauchemardesque, telle le "Cri" d'Edvard Munch.
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Wow... Je sors de ce roman, lu quasiment en apnée, totalement bluffée. C'est noir, très très noir, terriblement bien mené, la description et l'analyse de la déchéance de Théo, de ses révoltes, de sa soumission obligée, de son désespoir, de son calvaire, sont poignants. Ce roman restera longtemps imprimé dans ma mémoire. Les faits sont horribles (à ne pas lire si vous êtes un tantinet impressionnable) et ... le roman absolument excellent. C'est le deuxième roman que je lis de l'autrice, mais je suis dorénavant fan et je vais faire une razzia dans sa bibliographie.
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