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J'ai lu Tierra del Fuego quand j'étais adolescent. Une envie d'ailleurs probablement, d'exotisme et de grands espaces. Cette lecture a profondément marqué ma mémoire. Coloane n'a pas son pareil pour nous faire vivre sa terre de feu au travers de ses nouvelles, la rudesse du climat et des hommes, la cruauté parfois. On ressent la terre de feu au travers de ses mots, pays qu'il connaît bien puisqu'il en est originaire. Je suis en général peu amateur de nouvelles. Rares sont les auteurs qui réussient à vous faire vibrer et à contenir leur histoire en quelques page,s mais Coloane est de ceux là.
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excellent
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Écrits de démesure… Démesure de la terre, âpre, rude, infinie. Démesure des hommes : orpailleurs, baleiniers, péons, contrebandiers…
Tous taiseux . Tous faits de ce vent qui foudroie pampa et Îles de la terre de Feu.
Ce serait faire injure à Coloane que de s'épancher sur cette oeuvre magistrale. le colosse était peu loquace, à ce que l'on dit. Ses mots ne sont guère plus bavards. Ciselés à l'économie, ils racontent tantôt la tendresse, tantôt la violence. Parce que cette Terre n'enfante rien que d'extrême.
Aucune modération dans ces nouvelles où l'homme se mesure à ce qu'il y a de plus animal en lui. Dans ces paysages du bout du monde, la survie s'agrippe aux vagues et au vent...
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Plus de 25 ans après sa lecture, j'ai eu envie d'écrire un petit mot sur ce livre de Francisco Coloane. Je lisais Séquoias , très bon livre de Michel Moutot .Au fil du récit, il y parle des Alakalufes au fin fond de la Patagonie.La récit de Coloane m'est revenu en mémoire. Je me suis aperçu que je n'avais jamais oublié Coloane, le Jack London de l'Amerique du Sud
Depuis , j'ai eu la chance de parcourir cette région austère ,magique et belle. Pour tous les amoureux des grands espaces, un conseil: lisez ou relisez Coloane. C'est quelquefois dur comme la vie mais c'est beau.
Des livres qu'on oublie pas.
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Des nouvelles dures sans complaisance qui nous parlent de la nature sauvage, de la faune locale et des hommes qui essayent de survivre...
Coloane est un sacré conteur. On se laisse bien prendre à son jeu.
Même ingrate, sauvage, rebelle, la nature est belle et d'une certaine façon maternelle.
Elle offre toujours plus qu'elle ne prend.
Magique !
Embarquez !
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riche en valeur
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Je viens de passer plus d'un an à traverser l'Amérique du sud... je n'avais rien lu sur la Terre de Feu, la Patagonie. Simple évidence d'y aller, de m'y rendre. Et j'ai repoussé le moment d'attaquer, avec une envie décuplée, COLOANE le grand.
mais.....par où commencer....je crains tant soit d'être déçu, soit d'être dépassé....pardon pour cette interrogation, et cet appel à vos lumières pour un 1er livre de Coloane, en forme de critique...bRUCE CHATWIN, et "En Patagonie", est un excellent début pour qui revient de là bas. Et non pas qui va s'y rendre, je pense....
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Avec Francisco Coloane pas de tergiversations, vous vous installez le plus confortablement possible, enroulé dans un poncho, un bol de maté dans une main et un cigaro à portée de l'autre ; vous veillez à ce qu'il y ait assez de combustible pour le feu et vous écoutez. Vous tombez sous le charme. Vous êtes envoûté. Vous tremblez. de froid ou de peur. Vous apprenez.

Formidable conteur, à l'instar de Luis Sepulveda son grand admirateur, Francisco Coloane transmet ce qu'il connaît le mieux : la vie rude dans l'Amérique australe, celle de chasseurs de baleines ou de phoques, celle de chercheurs d'or avides, d'éleveurs de moutons, de pêcheurs de moules et d'oursins, celle d'hommes devenus fous de solitude, celle de solides cavaliers chevauchant dans ces étendues à perte de vue des plaines de Patagonie et de la Terre de Feu.

Natif de l'île de Chiloé, orphelin très jeune, Francisco Coloane est contraint de pratiquer toutes sortes de métiers liés à la mer : matelot, baleinier, prospecteur pétrolier, sauveteur de bateaux en perdition,… Ce qu'il raconte, ce qu'il écrit, ce dont il parle, il l'a connu, éprouvé, vécu dans sa chair. Ou alors, il l'a inventé de la même façon. Il a côtoyé les Indiens, il a appris leurs légendes, il y a ajouté les superstitions qui peuplent la vie en mer. Il est brut et débonnaire, franc et bourru, poli par les bourrasques, buriné par les vents violents. Il est sans complaisance pour la sauvagerie des hommes qui n'a rien à envier à celle de la nature.

Quels que soient l'endroit, l'aventure, la difficulté, la tendresse, la violence, il décrit l'âme âpre et entière de l'homme chilien des cordillères déchiquetées et des nombreuses îles qui jouxtent le détroit de Magellan.

Neuf nouvelles font vibrer les cordes sensibles du lecteur : notamment, un rappel du massacre des Indiens Ona et Yagans par les colons européens, le vain combat d'ouvriers d'estancias exploités par les grands propriétaires terriens soutenus par l'armée du colonel Varela, le curieux cercueil vert abandonné dans la neige par ses porteurs qui avaient besoin de se désaltérer deux jours durant, l'homme qui a perdu la parole et qui vit avec son chien sur une terre d'oubli, le cuisinier irascible qui s'adoucit au contact d'un agneau volé, l'indigne qui tue un marchand d'or pour le voler, cet homme désespéré qui meurt et cherche un remplaçant pour sa femme et ses gosses.

Autant d'histoires qui glacent le sang, qui font naître un sourire ou qui appellent la compassion, où la vie de l'homme est inextricablement liée à celle de la nature.

Malgré leur aridité, leur climat hostile et décapant, les conditions de vie misérables de cette première partie du XXe siècle, les terres australes ont longtemps fasciné les chasseurs de rêves et d'aventures. Tierra del Fuego a été publié en 1963 et traduit en français en 1994.

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Après trois semaines de voyage en Patagonie et presque autant à trier mes photos et soigner mon blues, il était temps que je me remette à écrire des chroniques. Je crains d'avoir la main un peu rouillée, mais tant pis, je ne peux pas faire autrement que de commencer par celle-ci : Tierra del Fuego. Cela s'impose.
Emporté dans mes bagages, ce recueil de nouvelles m'a offert un voyage dans le voyage, à la lumière de la frontale sous la tente ou au long des kilomètres de bus à travers la steppe patagonne entre Puerto Natales et El Calafate.
Au premier abord, la Patagonie que j'ai découverte « en vrai », avec mes yeux et mes pieds de randonneuse, est différente de celle de Coloane : j'ai eu la chance de marcher autour du Fitzroy et des Torres del Paine sous un soleil radieux, et même si un ciel gris a ensuite plombé un peu les couleurs autour d'Ushuaïa, des conditions météo aussi clémentes tiennent pratiquement du miracle. Rien à voir donc avec l'âpre climat des nouvelles de Coloane, bien souvent hostile, avec pluie, froid, vent et neige qui se déchaînent, et qui rendent si inhospitalières, voire sinistres, ces terres désertiques et arides. Pour survivre dans cette région mythique (et là je ne vous parle pas de moi, touriste voyageant pour le plaisir, et en bonne compagnie, retrouvant un abri douillet après chaque journée de rando), il faut y être né, être doté d'une sacrée force de caractère, ou être désespéré. Ou un peu tout ça à la fois. Car la Nature, aussi grandiose soit-elle, est seule maîtresse. Les hommes doivent s'adapter, ou être écrasés, il y a peu d'alternatives. Enfin si, ils peuvent aussi devenir fous, de solitude ou de douleur. Chercheurs d'or, marins, soldats, bandits, on croise dans ce recueil des personnages, forts ou faibles, pour la plupart attachants, tous hors du commun, aux prises avec la vie ou la mort dans cette immensité infinie.
« Il est des paysages, comme des instants de notre existence, qui restent à jamais gravés dans la mémoire ; ils s'imposent à nous avec une intensité bouleversante ». C'est là que « ma » Patagonie rejoint celle de Coloane. Encore sous le charme (sous l'emprise, même) de ce Grand Sud sud-américain, je n'arrive pas à décrire autrement mon voyage : intense et bouleversant, par ses paysages et les souvenirs que j'en garde. Dites-moi si je me trompe : ça ressemble un peu à un coup de foudre, non ?
Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Francisco Coloane ne décrit pas la Terre de Feu comme si c'était Eldorado.
Avec les neuf nouvelles du recueil, Francisco Coloane rend compte de la désespérance des hommes qui ont cru que la richesse était à leur portée, mais que la nature hostile de la Terre de Feu leur a refusé et elle a conduit certains à la folie.
L'Intrigue des nouvelles :
Tout au long des nouvelles, j'ai bien aimé la connaissance et l'amour pour chevaux qu'à Francisco Coloane, il le fait sentir sans l'écrire. Les chevaux sont les compagnons les plus proches des ses hommes perdus.
Les nouvelles sont bien dimensionnées, Francisco Coloane écrit tout ce qu'il faut savoir, notre imagination fait le reste.
Même si les nouvelles ne sont pas réjouissantes, leur lecture retient toute l'attention.
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