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sur 2896 notes
Léna est enseignante en France. Après un drame qui l'a anéantie, elle se sent le besoin, l'obligation de partir… Quitter le pays, s'en aller loin, très loin…
C'est en Inde qu'elle part s'isoler. Un jour, à la plage, elle perd pied, veut abandonner et se laisse emporter par les vagues… Un cerf-volant dans le ciel, une silhouette fluette qui s'approche… une gamine alerte les secours et Léna est sauvée par la Red brigade, des femmes qui pratiquent le self défense pour assurer la sécurité des filles du village. Elle se sent reconnaissante à vie envers cette petite Lalita… et avec l'aide de la chef des red, la mystérieuse Preeti, elles vont se donner une mission ; ouvrir une école. Les habitants sont très réticents… le savoir est un pouvoir qu'ils craignent trop, une fille doit se marier et servir son mari.

Lalita ? la tresse ? Vous vous souvenez ? Les nouvelles de cette gamine ne sont pas bonnes, sa pauvre mère est décédée et Lalita, rebaptisée Holly, pour dissimuler qu'elle est une intouchable, a été recueilli par des cousins et travaille dur dans leur restaurant.
Mais Léna va lui donner la parole ! Elle va lui apprendre à lire et à écrire !

Une nouvelle fois, je suis conquise par la plume de l'auteure, et quel travail de recherches ! Bravo !
Elle décrit avec tant de profondeur et d'intelligence les conditions des femmes indiennes en dressant des portraits de femmes si fortes et courageuses, dont on s'attache rapidement. J'ai rencontré trois grandes guerrières avec chacune leur combat. Leur arme ? le savoir !

Un roman magnifique dans la même lignée des deux précédents ♥️♥️
Merci @netgalleyfrance et @editionsgrasset qui m'ont permis de découvrir en avant première ce roman que j'attendais tant ! Il sort aujourd'hui, foncez !

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Au premier abord je me suis dit que ce livre était intéressant, certainement attiré par le sujet qui se met très vite en place. Mais petit à petit je me suis posé plein de questions pour différentes raisons : le style, les personnages, le côté mélo...
Le livre à été écrit comme un script de cinéma à mon avis. Trop simple voire simpliste. Avec un sujet qu'on devine de suite, cousu de fil blanc qu'il est. Avec plein de questions qui se posent et qui le rendent irréaliste, même pour une fiction.
Les personnages sont par ailleurs trop typés, sans surprise et pour répondre au fond du sujet. Pareil pour les événements qui correspondent souvent à des clichés ou aux besoins du sujet.
Et puis c'est truffé de lieux communs, de clichés et de bons sentiments. Comme un drame américain avec un happy end.
Si vous voulez vous changer les idées, ça peut être un bon choix car simple et rapide à lire. Autrement je vous le déconseille.
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J'aime beaucoup Laetitia Colombani. Ce roman amène au-delà de la simple histoire. Il est aussi une étude sociologique sur l'Inde des castes, ces familles mises de côté, rejetées du reste de la société et qui comptent pour rien. D'autant plus les enfants qu'il n'est pas la peine d'éduquer, qui doivent travailler pour pourvoir aux besoins de la famille.

Alors, comment sortir ces enfants de cette misère, comment, en tant qu'occidentale, essayer de faire quelque chose sans pour autant mettre le trouble dans ce qui a toujours existé. de quel droit s'immiscer ?

Et pourtant ici Léna ose. Elle crée une école car l'éducation est la base de tout. Cependant, elle est confrontée à la population qui la freine dans ses élans. Elle se décourage et il y a de quoi.

J'ai vécu une situation semblable aux Philippines et je pense qu'il faut malheureusement se contenter du peu que l'on fait, face à la misère du monde. Mais le peu que l'on fait, c'est quelque chose qui fait avancer.

En lisant ce livre, je repense à l'histoire de l'enfant et l'étoile de mer (racontée ici par Henri Gougaud) : Un homme cheminait, le front bas, sur la plage, le long de l'océan. de temps en temps, il se penchait, il ramassait au bord des vagues, sur le sable, on ne savait quoi et le jetait au loin dans l'eau. Un promeneur qui l'observait vint à lui, il le salua, puis :
– Que faites-vous ? lui dit-il.
– Vous le voyez, répondit l'autre, je rends à l'océan des étoiles de mer. La marée les a amenées, elles sont restées là, sur le sable, et je dois les remettre à l'eau, sinon c'est sûr, elles vont mourir.
Le promeneur, surpris, lui dit :
– Des étoiles de mer, rien que sur cette plage, il y en a des milliers. Et le long des côtes du monde, combien de millions de ces bêtes, que vous ne pouvez pas sauver, s'échouent tous les jours sur le sable ? Mourir ainsi est leur destin, et vous n'y pouvez rien changer.
L'homme ramassa une étoile, la tint un instant dans la main.
– Oui, sans doute, murmura-t-il.
Et la rejetant sur les vagues :
– Mais pour elle, ça change tout !
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Laetitia est une jeune femme charmante et de bonne compagnie.
Hélas, le cerf-volant est une nouvelle déception, après Les Victorieuses, roman peu convaincant, pétri de bons sentiments et de situations rocambolesques, discutables, voire totalement ridicules.
Le Cerf-volant est un amalgame de lieux communs sur l'Inde que tout un chacun a déjà lu mille fois. Oui, les filles sont traitées comme des moins que rien, voire tuées à la naissance. Oui les mariages arrangées existent toujours, oui les épouses n'ont pas leur mot à dire, doivent servir et se taire ou mourir.
Oui l'éducation est un vaste chantier à peine entamée, les traditions millénaires sont omniprésentes et prennent le pas sur le respect de l'être humain.
Laetitia ne nous apprend rien, son style monotone et sans relief ne sert pas son récit et son héroïne Léna ne nous émeut guère. Son deuil est certes lourd et légitime, mais on n'y croit guère, la situation a été écrite pour servir le roman. Bref, Laetitia Colombani vend ses romans à coup de publicité racoleuse comme une nouvelle marque de dentifrice. Grasset gagne beaucoup d'argent et ce succès me navre. J'attends de la littérature, de la vraie.
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Après "La tresse", l'autrice nous fait une nouvelle fois voyager au bout du monde. Léna, enseignante française a fui en Inde pour se reconstruire et surtout tenter d'oublier le drame qui a fait vaciller sa vie. En se baladant elle observe régulièrement une petite fille avec un cerf-volant, jusqu'au jour où un incident va la mettre sur son chemin, ainsi que Preeti jeune femme engagé contre les violences faites aux femmes. Léna va avoir à coeur de retrouver Lalita, elle va alors découvrir que la petite fille muette, a elle aussi vécu plusieurs drames et travaille dans le restaurant d'un oncle au lieu d'aller à l'école. Elle va réussir à grapiller quelques instants par jour pour l'instruire mais après un retour en France forcé, les liens créés sont trop forts et Léna va alors voir un projet se dessiner pour elle, créer une école dans ce quartier d'Inde où tant d'enfants travaillent. 

A travers ce voyage, loin de l'Inde touristique, l'autrice nous offre le portait authentique de ce pays où les traditions sont encore fortement encrées et où le poids des castes plus fort que tout. Triste constat concernant tant d'enfants et surtout de jeunes filles  qui doivent aider leur famille à subvenir à leur besoin et ne voit dans le temps passer à l'école qu'une perte pour le temps présent sans penser au lendemain et à l'avantage de voir la situation s'améliorer. A travers ce livre, l'autrice nous rappelle toute la difficulté de s'instruire  quand on est de sexe féminin et pauvre et lorsqu'en fin l'espoir est touché du doigt le poids des traditions reprend le dessus et nombreuses sont celles qui devront abandonner leur projet pour cause de mariage forcé. L'autrice ne nous cache aucune problématique, comment continuer à aller à l'école pendant le cycle menstruel alors que les jeunes filles ne peuvent acheter de protections? Comment permettre aux familles de se priver de l'aide de leurs enfants lorsque les parents se tuent à la tâche? Sans oublier, toutes les embuches administratives que Léna et Preeti vont rencontrer pour réaliser leur projet, car une école pour des Intouchables est loin d'être une priorité! Puis alors que les choses se mettent en place comment imaginer que chaque jour sera un chemin de croix et que chaque victoire emmènera un nouveau combat…   Un roman riche mettant à l'honneur des femmes fortes qui ne pourra que vous séduire!

Une nouvelle fois, l'autrice fait la part belle au femme, à l'importance de l'instruction. Un joli roman qui m'a beaucoup touché et même s'il se passe en Inde certains points évoqués sont universels et nous rappellent que le chemin est encore long et que la persévérance reste de mise! Si vous avez aimé "La tresse" vous serez ravie de retrouver Lalita et de savoir ce que le destin lui réserve. Quant à moi, j'ai vraiment apprécié cette histoire je regrette pour autant le prologue qui apporte une information dont j'aurai préféré garder le mystère lors de ma lecture. 
#ecerfvolant #netgalleyfrance
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Souhaitant fuire le drame qui l'a bouleversé, Léna débarque dans une Inde rurale où les enfants jouent au ballon en slalomant entre les vaches. Un jour où elle manque de se noyer, elle est sauvée par la Red brigade, un groupe de filles s'étant donné pour mission d'assurer la sécurité des femmes du quartier. Lena va partir à leur recherche pour les remercier.
Si j'avais passé plutôt un bon moment avec la tresse, même si ce n'était pas un coup de coeur, j'avais trouvé l'histoire sympa, ici je suis passée totalement à côté, ne m'attachant ni à l'histoire ni aux personnages. Ce fut pour moi une succession de lieux commun abordant multitude de sujets tels que les casts, le mariage arrangé, le travail des enfants, la dot, l'insécurité, la pauvreté tout ceci condensé en 200 pages. Je n'ai trouvé ni profondeur ni émotions à cette histoire dans laquelle une occidentale débarque dans un pays aussi complexe que l'Inde et décide de tout révolutionner, je n'y ai malheureusement pas du tout cru.
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Sous couvert de bons sentiments, Laetitia Colombani dresse un tableau très informé de la vie en Inde et de la condition des plus démunis. Son roman se laisse volontiers dévorer et le sort de Léna, Preeti et Holy ne nous laisse pas indifférents.
Le cerf-volant s'inscrit ainsi dans la lignée de la tresse en approfondissant d'une certaine façon le sort de Smirta, le personnage indien de la tresse.

Pour développer cette thématique, je recommande aussi chaleureusement le livre de Rohinton Mistry, L'équilibre du monde, qui met précisément en lumière cette Inde que nous préférions sans doute ne pas connaître.
Lien : https://synchroniciteetseren..
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Bien sûr, j'avais adoré le premier roman de Laetitia Colombani, La Tresse. J'avais donc lu Les Victorieuses que j'avais aimé pour son sujet féministe mais qui ne m'avait pas emportée comme le précédent. L'opportunité de lire le cerf-volant ne pouvait se refuser. J'avoue avec regret - et sans suspens - ne pas avoir été emballée plus que cela par sa lecture. le sujet m'intéressait. le récit est fluide et les personnages ont des contours soignés mais il m'a manqué un petit soupçon de cette magie qui nous transporte surtout dans les premières pages du roman. La fin m'a davantage intéressée pour la confrontation du personnage de Léna, autocentrée sur son deuil et sa douleur, avec la réalité d'un pays qui ne s'embarrasse pas d'états d'âme. J'ai peut-être eu trop l'impression tout au long de ma lecture d'être bien dans un roman à chaque point final ou détour de virgule. le personnage principal, Léna, enseignante endeuillée a tout quitté pour atterrir en Inde et y panser ses plaies. Or le pays - bien loin d'agir tel un baume apaisant - va plonger la jeune femme au coeur des problématiques sociales et morales qui le secouent : l'accès des enfants de la caste des Intouchables à l'éducation, les droits des enfants à ne pas être exploités sexuellement ou dans le travail, l'évolution de la condition des femmes dans un pays qui les broie et les considère moins qu'une bête de troupeau. Trois problématiques qui vont interpeller Léna qui décide de créer une école dans un quartier très défavorisé de la petite ville jouxtant son hôtel 3 étoiles. Elle va bien évidemment entrer en confrontation avec les traditions fortement ancrées dans les esprits locaux par la religion, le système des castes et la misère extrême qui poussent même les parents les plus affectueux à donner leur enfant afin de leur permettre de manger un peu plus à leur faim. On y découvre pour ceux et celles qui n'en ont pas encore conscience une Inde dure et violente, sans coeur ni pitié. Et c'est peut-être dans cette mise en parallèle des problèmes personnels de Léna et du sort de ces enfants massacrés tant sur le plan physique que moral que réside le principal intérêt du roman. L'autrice nous fait toucher du doigt l'égoïsme de Léna qui même bouleversée nous apparaît critiquable dans sa façon de s'impliquer puis de faire marcher à rien pour tout planter. Confronté à la souffrance et à la misère extrême d'enfants qui n'ont personne pour les sauver, on ne peut pas faire dans la demi-mesure. L'occidental à l'abri de tout n'a que deux options possibles : baisser les yeux et reculer ou accepter de voir et trouver une façon de lutter. Léna choisit au final - et après bien des hésitations - de ne pas regarder ailleurs. C'est la jolie surprise de ce roman : nous pousser dans nos retranchements, nous obliger à voir le monde dans sa réalité crue et nous inciter à une réflexion humanitaire, laissant choir nos oripeaux d'occidentaux consuméristes.
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📚 Mon avis 😉

Après la mort de son mari, Léna, enseignante, débarque en Inde, dans le golfe du Bengale. Sur la plage, une fillette, joue seule au cerf-volant. Grâce à l'intervention de cette petite fille, elle échappe de peu à la noyade.

L'auteur nous fait découvrir l'Inde, l'Inde que l'on ne montre pas, celle où la pauvreté, les viols, les mariage forcés à douze ans, les grossesses où ces petites filles y laissent leur vie.

Nous vivons une aventure, mêlée d'espoir, de colère, nous rêvons que ces enfants nés dans la misère, pourront s'élever par l'école, et l'éducation.

L'histoire est prenante.
J'ai bien aimé
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Dans ce "cerf-volant", se rencontrent des personnes toutes plus ou moins "écorchées" : Léna qui s'est expatriée au bord du golfe du Bengale pour essayer de vivre seule après le meurtre de son mari, Preeti, la cheffe de la Red Brigad, qui partage des techniques de self- défense avec les jeunes filles de ce groupe, et enfin Lalita, jeune Intouchable, serveuse et bonne à tout faire d'un petit bar misérable, en attendant d'être mariée aux premières heures de sa nubilité.
D'école dans tout ça, point question ! C'est donc l'objectif de Léna : construire et diriger une école pour les enfants de ce petit village déshérité, et par là même, se donner les bonnes raisons de continuer à vivre.
Bien sûr, rien n'est simple : traditions ancestrales et condition féminine étant déjà des écueils d'importance.
Laëtitia Colombani poursuit un thème abordé dans La Tresse, même si son récit est très articulé sur les conditions socio- culturelles de l'Inde, on sent combien elle est investi dans la défense des droits à l'éducation pour tous. Un roman facile à lire.
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