Ne passez pas à côté d'
Outaouais de
Page Comann, une histoire magnifique, passionnante. J'attendais impatiemment de pouvoir l'emprunter. Un vrai bonheur.
Vous serez confrontés à la pauvreté, la famine, le mildiou qui détruit les cultures, la dysenterie, le choléra et le typhus, cela se passe en 1847, personne n'est épargné. Beaucoup d'Irlandais voudraient s'expatrier, ver le Canada et ses contrées, mais à Sligo règne la famille Mullargh qui empêche tous les hommes valides de partir. le patriarche, Deaglan Mullargh, inhumain, brutal ainsi que ses fils sèment la terreur.
Vous allez trembler, souffrir, avoir peur en suivant Martin et Kate, qui après une situation dramatique et sanglante, vont enfin quitter le pays. Un naufrage les attend.
« Les flammes dansent sur les visages fermés que la pluie n'a pas réussi à dessaler. La chaleur du feu rassure ces âmes incapables de parler, devenues statues de tristesse et de fatigue. C'est un tableau d'ombres errantes autour des braises qui les réchauffent. Devant les restes du naufrage, elles respirent à peine. Çà et là, des quintes de toux déchirent une poitrine et paraissent sacrilèges dans cette fin de nuit d'apocalypse. »
Les aventures, les maladies, les accompagneront, la nature de l'
Outaouais est sublime, sauvage, parfaitement décrite, mais dangereuse. le froid règne une bonne partie de l'année, tempêtes et blizzards, les camps forestiers, où seuls le plus forts résistent, il faut se méfier de tout, des hommes, violents, trompeurs, des loups, des ours, des Indiens.
Un roman époustouflant où se mêle, un peu de romance, de grands espaces, de l'aventure, les différences de culture, les immigrés. le contexte exaltent les passions. Un récit très fort, j'aurais aimé qu'il dure encore un peu. Riche et très bien documenté.
On se fond, dans cette écriture sublime, qui vous happe, pour mieux vous faire ressentir, les évènements imprévus, les dangers, les joies, les peines, le suspense et les émotions qui ne vous quittent pas, de la première à la dernière page.
J'avais beaucoup aimé, leur premier roman «
Souviens-toi de Sarah », deux récits complètement différents, mais tout aussi superbes. J'en redemande.