AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 185 notes
5
41 avis
4
19 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis
Après un premier ouvrage (« Souviens-toi de Sarah ») salué par les critiques, Ian ManookYeruldelgger ») et Gérard Coquet livrent un second roman à quatre mains signé Page Comann, pseudonyme derrière lequel se cache le duo d'écrivains.

« Outaouais » ne débute pas au Canada mais à Sligo, en Irlande, où la famine fait des ravages en 1847. Si beaucoup rêvent de traverser l'océan pour tenter leur chance dans le Nouveau Monde, le clan Mullargh veille cependant au grain, empêchant tout départ d'hommes valides dont ils ont besoin afin de tenir tête aux Anglais. C'est donc au péril de leur vie que Martin Sullivan et Kate McBride montent à bord du Carrick of Whitehaven et mettent les voiles vers une vie qu'ils espèrent meilleure…

Basé sur des faits historiques, « Outaouais » plonge tout d'abord le lecteur au coeur de la Grande Famine irlandaise (1845 à 1852) en compagnie d'habitants qui meurent non seulement de faim, mais qui doivent de surcroît subir le joug anglais et faire face aux nombreuses maladies qui font rage. En suivant les pas de Martin et Kate, Page Comann s'attaque ensuite à l'émigration de ces milliers d'irlandais partis tenter leur chance de l'autre côté d'un océan qu'ils doivent traverser au péril de leur vie dans des conditions de voyage souvent abominables. Un exode périlleux, suivi d'une acclimatation difficile au coeur d'une nature sauvage et d'un climat hostile, où les pêcheurs irlandais doivent se transformer en ouvriers forestiers… un métier qui s'avère souvent mortel !

C'est dans ce contexte historique que le duo d'auteurs propose un roman d'aventures certes dépaysant, mais également parsemé de cadavres, à mi-chemin entre le western et le « nature writing ». La narration très visuelle permet de restituer toute la beauté de l'Outaouais, cette région du Québec parsemée de forêts, de rivières et de lacs, mais également tous ses dangers, allant des animaux sauvages aux indiens, en passant par le climat, les camps forestiers … et la nature humaine. Un récit de toute beauté, mais où la mort rôde à chaque coin de rue et derrière chaque arbre…

Si « Outaouais » est porté par des personnages forts auxquels ont s'attache solidement et dont la terrible destinée nous fait trembler de la première à la dernière page, j'ai trouvé néanmoins dommage qu'une fois l'océan traversé, le duo d'auteurs délaisse certains de mes personnages préférés, tels que Kate McBride ou Sinead, au détriment d'une profusion de personnages sillonnant la forêt et parmi lesquels j'ai parfois eu du mal à me retrouver.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          12213
Avec Outaouais, Ian Manook et Gérard Coquet, ces deux auteurs de polars chevronnés réunis ici sous le pseudonyme collectif Page Comann nous offrent un roman époustouflant et bouleversant, aux lisières du réel tant les hommes vont se révéler plus violents encore que la nature la plus sauvage.
Tout commence en 1847, à Sligo en Irlande dans un environnement apocalyptique où la famine sévit. Depuis des mois, les cultures meurent, rongées par le mildiou et à cela s'ajoutent la dysenterie, le choléra et le typhus qui emportent les vieux et les plus faibles. Aucune famille n'est épargnée. En outre, les Anglais n'hésitent pas à brûler les fermes de ceux qui ne payent pas leur fermage et le clan Mullargh, quant à lui impose sa loi et fait régner la terreur dans Sligo.
Aussi, certains ne voient qu'une issue : partir, car si c'est pour mourir, autant que ce soit loin de cette île de misère et mettre un océan entre l'enfer d'ici et le paradis d'une vie meilleure. Mais, impossible, les Mullargh interdisent tout départ. Martin et Kate, au péril de leur vie, parviennent à leur échapper et à s'enfuir à bord du Carrick of Whitehaven, vers de nouveaux horizons, vers le nouveau monde, en espérant survivre à la traversée en bateau.
Des côtes déchiquetées de l'Irlande, nous voilà alors immergés dans les immensités enneigées de l'Outaouais, cette région reculée du Québec de lacs et de forêts, encore vierge, sur les pas de ce personnage tellement attachant qu'est Martin, avec toujours la mort à ses trousses. Sur cette terre sauvage aux paysages sublimes, où vivent encore les tribus indiennes en harmonie avec la nature, la vie est rude et dangereuse dans ce camp forestier où il travaille. Les hommes doivent se méfier des ours et des loups et des colères de la nature toujours prête à reprendre ses droits. Mais la violence et la cruauté des hommes restent les plus à craindre, leur soif de vengeance étant souvent inextinguible...
Admirablement documenté, Outaouais est un richissime roman historique, roman d'aventures et roman d'amour, dans lequel sauvagerie et humanité sont au coude à coude.
Basé sur des faits historiques Ian Manook et Gérard Coquet promènent le lecteur comme dans un film, lui faisant revivre la grande famine irlandaise qui a sévi entre 1845 et 1852, l'émigration qui s'en est suivie sur des bateaux où tant de gens sont morts au cours des voyages avec notamment en mars 1847 ce Carrick of Whitehaven qui lors d'une tempête se brise sur un récif, faisant plus de 150 victimes, beaucoup étaient des femmes et des enfants. L'écriture est si puissante qu'elle nous restitue des images absolument saisissantes de vérité et de précision. Sont également évoquées avec force et justesse les sentiments et passions ressenties par les personnages.
Que dire de la vie en Outaouais, si ce n'est que l'on est plongé au coeur de la tourmente, aussi bien de la nature que de l'esprit humain.
J'ai trouvé également très intéressant, enrichissant et dépaysant de découvrir la vie de ces camps forestiers « du bout du monde » où sévissent tempêtes et blizzards et où seuls les plus aguerris physiquement avaient une chance de survie.
Avoir écrit un roman d'aventures comme Outaouais, dans lequel des événements incroyables se déroulent à la chaîne, dans un contexte historique en laissant le lecteur bouche bée du début à la fin tant le suspense est là, l'émotion à chaque page pour ne pas dire à chaque ligne, relevait du défi, défi relevé et avec quel talent !
Merci à Lire Magazine Littéraire et à M+ éditions pour cette belle découverte.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          973
Page Comman, vous connaissez ? Derrière ce nom se cache un duo d'écrivains Ian Manook et Gérard Coquet. Outaouais est leur deuxième roman.

Si vous aimez les récits d'aventures, la nature sauvage et inhospitalière, les émotions fortes, des rebondissements multiples, un peu d'amour quand même dans un monde de brutes (et là l'expression n'est pas surfaite) ce livre est fait pour vous.

1847: La famine fait des ravages en Irlande, poussant ses habitants à fuir vers le nouveau monde. mais certains ne voient pas d'un bon oeil le départ des hommes valides, qui devraient rester pour se liguer contre les Anglais. Martin et Kate après un bain de sang fuient le pays pour le Québec, qui est loin d'être un havre de paix. Entre maladies, naufrage, et ennemis venus d'Irlande, il sera difficile de rester en vie, et les cadavres s'amoncèlent.

Un récit foisonnant, aux personnages aux caractères bien trempés : vrais méchants qui n'hésitent devant rien, gentils qui n'hésitent pas non plus à se défendre, dans des paysages d'une beauté à couper le souffle d'une province du Canada dont je ne connaissais même pas le nom, porté par une écriture dont la lecture de chaque phrase est un plaisir : j'ai été happée par ce récit. Et j'aurais pu en extraire des dizaines de citations. L'écriture riche, puissante, évocatrice nous remplit l'esprit d'images, et nous permet de vivre intensément les aventures évoquées et de ressentir les émotions bien présentes aussi.

Ajoutons que l'histoire s'appuie sur une réalité historique, et est admirablement documentée. J'y ai encore appris bien des choses sur cette période, et l'émigration au Canada, que je connaissais beaucoup moins que celle vers les États-Unis.

Un immense merci à M+ EDITIONS pour cet envoi.
Commenter  J’apprécie          6518
L'histoire commence plutôt bien. L'Irlande, la grande famine, les habitants qui tentent de fuir ces terres désolées, les évènements qui ne se déroulent pas comme prévu et deux personnages, Kate et Martin, qui prennent le large en catastrophe vers le nouveau monde. Ils laissent derrière eux des cadavres et un clan légèrement en colère qui clairement veut un petit peu leur peau. Enfin surtout celle de Martin, le beau gosse bâti comme une armoire Normande. Un comble pour un Irlandais à moitié Breton ! Si on ajoute au tableau la belle Sinéad, séparée par le destin et les circonstances dramatique de Martin, et un gros dur cocufié on a une intrigue prometteuse.

Oui mais voilà me concernant les promesses ont tourné court et l'aventure a coulé comme un rafiot en pleine tempête. Les copains m'avaient emballé avec leurs billets, j'y croyais ! Ben non. Je suis passée à côté.

D'abord j'ai eu un peu de mal avec les personnages, euh… était-on vraiment obligé d'en avoir autant ? Non parce que là au bout d'un moment je ne savais plus retrouver mes petits « attends alors lui on l'aime bien ou pas… ? euh c'est un gentil, un méchant, rhhhaaaa j'ai un doute là... ». Bon il y a quand même des personnages que l'on repère bien je vous rassure mais ce n'est pas pour autant qu'ils m'ont enchanté. Ça manquait un petit peu d'introspection, histoire d'en savoir un peu plus sur leur ressenti, sur ce qui se passait dans leurs têtes. D'autant que je les ai trouvé peu subtils, peu nuancés. Les femmes surtout. Quelle catastrophe ! Alors soit vous avez la sainte dont on s'attend à voir s'illuminer au dessus de sa tête une auréole d'un instant à l'autre, soit vous avez celle qui couche avec tout le monde sans se poser la moindre question. Mouais…
Plus sérieusement et là ça m'a vraiment dérangé, les femmes n'ont pas l'air le moins du monde de souffrir psychologiquement de se faire violer ou de devoir troquer leurs corps… ou du moins on passe très rapidement à autre chose.

Certains personnages sont très violents sans que cela n'ait de sens. Ce manque de nuance fait perdre en crédibilité et amoindri l'empathie que l'on peut ressentir pour certains personnages et la peur que d'autres devraient susciter.

L'histoire est bien pensée mais j'ai trouvé que l'on cédait à quelques facilités tout de même et que les rebondissements étaient prévisibles. Oui même celui ci là qui se croyait impossible à deviner, si si celui là. Je m'en doutais. D'ailleurs je ne trouve pas que ce soit une réussite.

Je vous avouerai aussi, mais là c'est une considération toute personnelle, que les bondieuseries récurrentes ont eu raison de ma patience. On a frôlé la mort au moins 50 fois, et ceux qui ne sont pas morts ne vont pas tarder à l'être, typhus, choléra et j'en passe vont s'en charger, mais heureusement on a la solution, on va faire une petite prière qui va apaiser tous les maux et ravir tous ces pauvres gens… Voilà leurs peines sont apaisées. Bon ok je caricature un peu mais à peine ! Personne ne pleure ses morts dans cette histoire, hop on passe à autre chose et puis voilà. Y'a un voyage à finir tout de même !

Les auteurs ont fait un travail remarquable de recherche. le vocabulaire de la navigation et celui du bûcheronnage est impressionnant. Par contre ils auraient pu aussi raconter n'importe quoi et inventer plein de mots je n'aurais pas fait la différence j'aurais été tout aussi perdue. Oui parce que le problème c'est que sauf à ouvrir le dico 3 fois par ligne c'est compliqué. Donc résultat j'ai eu un peu de mal à me représenter certaines scènes. Mais c'est louable, là je suis vilaine j'exagère.

Le pire c'est que je n'ai pas fini. Ben oui je me suis aussi un peu ennuyée. Entre les rebondissements, parfois un peu vite expédiés à mon goût, il y a beaucoup de descriptions, de longues descriptions.

Allez on arrive au bout, dernière chose qui ne m'a pas plu : la fin ! Non mais sérieusement !!!! Je ne peux pas vous dire tout évidemment mais non là on n'y croit pas à cette fin. Ce n'est pas possible. Non mais ...enfin…. Ben oui là c'est pas…. Non parce que… enfin voilà je peux pas vous dire !

Malgré tout j'ai bien aimé Yepa (ben oui le chien et alors?), la neige, et les indiens. Et puis c'est bien écrit. Et il y a plein de copains qui ont aimé. Beaucoup. Mais pas moi. D'ailleurs pour ceux qui ont envie de lire un billet positif il y a celui de @dannso @magielivres @Yvan_T @wooter … oui bon ça va y'a que moi qui n'ai pas aimé !
Commenter  J’apprécie          6249
1847. La famine sévit en Irlande. Tandis que Deaglán Mullargh tente de rassembler les hommes pour combattre les anglais, Glenn McBride organise le départ de sa famille vers le Canada, contre la volonté du patriarche Mullargh.
Au cours de la nuit et de l'affrontement entre les deux clans, la famille McBride est décimée. Pour protéger Kate, la fille, une adolescente, Martin Sullivan, un jeune franco-irlandais, et sa maitresse Sinéad O'Leary tuent l'un des fils Mullargh. Pour échapper à la vengeance du père, ils sont contraints d'embarquer pour fuir vers le Nouveau Monde.

Formidable roman d'aventure rédigé à quatre mains par Ian Manook et Gérard Coquet qui se cachent derrière le pseudo de l'auteur. Si l'on veut rapprocher ce roman de la production habituelle du premier cité, on serait plus près de la série "Hunter" de Roy Braverman, autre pseudo de Manook, que de "Yeruldelger" : beaucoup d'action et de violence et un peu de sexe, dans un environnement sauvage.
L'intrigue est assez simple : une course poursuite entre deux hommes, de l'Irlande au Outaouais, une région dans l'ouest québécois. S'il y a beaucoup de péripéties intermédiaires ou incidentes, le dénouement est assez prévisible. Il laisse entrevoir une suite...
Les personnages sont assez inégaux : les uns, comme Kate, sont plein de nuances ; d'autres, comme Martin, plus entiers ; et certains, comme Mullargh, proches de la caricature. Ensemble, ils composent des communautés vivantes et dynamiques, où la mort rôde... Les ambiances et les paysages décrits jouent un rôle majeur.
L'écriture est celle d'un thriller : courte, sèche, rapide. Les actions, les événements et les rebondissements s'enchainent. On na pas le temps de s'ennuyer, et la lecture devient presque addictive.

Un bon roman d'aventure, à ne peut-être pas mettre entre toutes les mains tant la violence est omniprésente.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
Commenter  J’apprécie          612
C'est sur les conseils avisés d'une amie de Babelio, que je me suis lancé dans la lecture de ce grand roman d'aventure. Une chasse à l'homme jusqu'au fin fond du Canada, un western où les forêts remplacent les canyons et l'abattage des arbres, la ruée vers l'or. Une histoire d'amour et de vengeance entre l'Irlande affamée par le mildiou et les Anglais et le Québec, un territoire où la violence couve en permanence, le pays de l'ours et des meutes de loups où les hommes ne sont pas les bienvenus.
Un récit époustouflant porté par une écriture vivante et précise basée sur une solide documentation. Un seul regret, une fin convenue, façon romance à l'eau de rose, qui dénote avec le reste du livre. Ce roman m'a offert un dépaysement total : des paysages grandioses, des personnages haut en couleur, une violence présente en permanence dans cette nature sauvage et inhospitalière, bref un bon moment de lecture.


Commenter  J’apprécie          410
Ne passez pas à côté d'Outaouais de Page Comann, une histoire magnifique, passionnante. J'attendais impatiemment de pouvoir l'emprunter. Un vrai bonheur.

Vous serez confrontés à la pauvreté, la famine, le mildiou qui détruit les cultures, la dysenterie, le choléra et le typhus, cela se passe en 1847, personne n'est épargné. Beaucoup d'Irlandais voudraient s'expatrier, ver le Canada et ses contrées, mais à Sligo règne la famille Mullargh qui empêche tous les hommes valides de partir. le patriarche, Deaglan Mullargh, inhumain, brutal ainsi que ses fils sèment la terreur.

Vous allez trembler, souffrir, avoir peur en suivant Martin et Kate, qui après une situation dramatique et sanglante, vont enfin quitter le pays. Un naufrage les attend.
« Les flammes dansent sur les visages fermés que la pluie n'a pas réussi à dessaler. La chaleur du feu rassure ces âmes incapables de parler, devenues statues de tristesse et de fatigue. C'est un tableau d'ombres errantes autour des braises qui les réchauffent. Devant les restes du naufrage, elles respirent à peine. Çà et là, des quintes de toux déchirent une poitrine et paraissent sacrilèges dans cette fin de nuit d'apocalypse. »

Les aventures, les maladies, les accompagneront, la nature de l'Outaouais est sublime, sauvage, parfaitement décrite, mais dangereuse. le froid règne une bonne partie de l'année, tempêtes et blizzards, les camps forestiers, où seuls le plus forts résistent, il faut se méfier de tout, des hommes, violents, trompeurs, des loups, des ours, des Indiens.

Un roman époustouflant où se mêle, un peu de romance, de grands espaces, de l'aventure, les différences de culture, les immigrés. le contexte exaltent les passions. Un récit très fort, j'aurais aimé qu'il dure encore un peu. Riche et très bien documenté.

On se fond, dans cette écriture sublime, qui vous happe, pour mieux vous faire ressentir, les évènements imprévus, les dangers, les joies, les peines, le suspense et les émotions qui ne vous quittent pas, de la première à la dernière page.

J'avais beaucoup aimé, leur premier roman « Souviens-toi de Sarah », deux récits complètement différents, mais tout aussi superbes. J'en redemande.

Commenter  J’apprécie          4142
Le duo de Ian Manock et Gérard Coquet récidive après leur premier roman Souviens-toi de Sarah que j'avais bien apprécié.

L'histoire débute à Sligo, en Irlande où sévit une famine qui décime les familles . Nous sommes en 1847. La petite ville est sous la coupe de Deaglan Mullargh et ses deux fils qui veulent obliger tous les hommes valides à combattre l'Anglais . Ils n'hésitent pas à massacrer ceux qui résistent.

C'est dans ce contexte que Kate et Martin fuient en s'embarquant sur un voilier vers le nouveau Monde .
Une traversée périlleuse entre typhus et choléra à bord et les tempêtes malmenant bateau, équipage et passagers.
Arrivés au Canada, c'est le passage obligé sur La Grosse Ile , pour l'isolement . Ceux qui en sortent vivants sont peu nombreux .

Laissant Kate mourante, Martin décide de partir dans une contrée sauvage et lointaine , l'Outaouais et se fait embaucher comme bucheron.

Les aventures se poursuivent , le nombre de morts de toute sorte continue de s'accroitre d'autant plus quand les Mullargh débarquent à leur tour à la recherche de Martin.

Beaucoup de personnages secondaires , de rencontres fortuites peu crédibles, d'histoires et toujours des morts violentes qui viennent se greffer sur l'intrigue principale ont gêné ma compréhension ( j'ai dû rater quelque chose ...) et la fluidité du récit et il m'a tardé de terminer ce roman , la fin étant cousue de fil blanc à mon avis.

Donc j'ai été bien déçue par ce nouveau roman ...
Commenter  J’apprécie          3712
Bonjour amis lecteurs,
Aujourd'hui je vous propose “Outaouais” de Page Comann. Voici un coup de coeur avec ce puissant roman noir écrit à deux plumes par Gérard Coquet et Ian Manook sous le pseudo collectif “Page Comann” et qui nous fait voyager entre Irlande et Canada, au Québec dans la région de Outaouais. Nous suivons des irlandais misérables, épuisés et dévastés par la famine qui tentent de fuir vers le Nouveau Monde. le récit est terrifiant et poignant, bouleversant et admirablement documenté. Les personnages principaux sont très attachants et leurs psychologie finement analysée. le lecteur est en prise directe avec leurs traumatismes, leurs douleurs et leurs peurs. La faim et le froid sont décrits avec une rare émotion. Les paysages sont grandioses, sauvages, dangereux . le tout est mené de mains de maîtres par deux talentueux auteurs; l'écriture est soignée, sensible, poétique, visuelle et émouvante. Voici un roman magistral qui m'a totalement envoûtée.
Commenter  J’apprécie          351
Amateur d'épopée historique, d'aventures trépidantes , de grands espaces et d'émotions fortes, impossible pour moi de ne pas vous conseiller ce nouveau roman à quatre mains signé Page Comann. Il réunit tout cela et plus encore dans ce récit entre l' Irlande et le Québec.
En cette année 1847 la famine fait rage en Irlande. Les récoltes sont mauvaises et les fermiers sont sous la pression de leurs propriétaires anglais qui réclament leur dû quand ils ne sont pas martyrisés ou pire tués par le clan Mullargh qui règne sans partage sur Sligo et ne tolère aucun contradicteur. Des manières brutales et inhumaines qui caractérisent tout spécialement Deaglan Mullargh, le chef du clan et son fils Robert.
Le seul qui arrive encore à leur tenir tête c'est le jeune Martin Sullivan, du fait de son gabarit et de son courage à toute épreuve , surnommé le fils de la française , qui parle anglais, français …et breton. Son amante est la belle Sinead, la promise de Robert Mullargh.
La ferme des McBride vient d'être attaquée par les fils Mullargh, violant la mère , tuant le père et le petit Paul. Kate, leur fille , a pu être sauvée grâce à l'intervention de Martin qui a pu neutraliser Robert comme son frère cadet, Owen, de manière plus définitive.
Martin décide alors, pour échapper à la vengeance du clan, d'embarquer dans le prochain bateau mettant les voiles vers le Nouveau Monde, emmenant avec lui la jeune Kate, loin de ces bêtes assoiffées de sang qui ont froidement anéanti sa famille. Une nouvelle vie s'offre à eux dans ce Nouveau Monde idéalisé de l'autre côté de l'océan, où tout semble possible mais où la nature indomptée comme la sauvagerie des hommes leur réservent bien des surprises.

Nos deux compères ont encore frappé ! En nous offrant cette histoire incroyable avec de sacrés personnages dedans. Qu'ils soient des héros ou de vrais méchants, ils ne manquent effectivement pas de caractère.
Le récit sonne totalement réaliste, se fondant sur des faits avérés qui font maintenant partie de la grande Histoire. L'exode de milliers d'irlandais quittant leur pays le ventre vide pour tenter l'aventure de l'autre côté mais surtout pour avoir une chance de survivre à tous ces malheurs qui les frappent : subir le joug anglais qui leur demandent de payer des impôts alors qu'ils n'ont plus rien à mettre dans leurs assiettes ou ne plus pouvoir nourrir leurs enfants et les voir dépérir puis mourir à petit feu.
Parmi ces irlandais qui ont décidé de fuir leur pays on fait connaissance avec Martin et Kate, deux immigrants qui vont découvrir les nombreux écueils qu'ils devront surmonter avant de pouvoir fouler le sol du Québec. Que ce soit la quarantaine obligatoire, les épidémies qui risquent de les atteindre, la nécessité de trouver un travail et de s'habituer aux moeurs des autochtones. Tous les deux partagent le rêve de vivre dans l'Outaouais, cette région de lacs et de forêts, où la nature règne en maître sur des milliers de kilomètres et où les tribus indiennes vivent en osmose avec la nature, dictées uniquement par leurs coutumes ancestrales.
L'écriture est magnifique et suffisamment ensorceleuse pour ne pas vous laisser le temps de souffler. On plonge immédiatement dans ce récit en CinémaScope où les acteurs doivent faire face à de nombreux périls comme à l'hostilité d'une nature revancharde. On y découvre également ces métiers aujourd'hui disparus comme celui de cageur ou de draveur, ces ouvriers forestiers chargés d'organiser le cheminement des billes de bois sur les rivières grâce à des radeaux.
Quant aux amateurs de sensations fortes, ils ne seront pas déçus car la nature peut vite reprendre ce qu'elle a donné dans ces immensités sauvages alors même qu'y pénètre la violence des hommes qui ont depuis longtemps perdu toute notion d'humanité.





Commenter  J’apprécie          353





Lecteurs (761) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz de la Saint-Patrick

Qui est Saint-Patrick?

Le saint patron de l’Irlande
Le saint-patron des brasseurs

8 questions
251 lecteurs ont répondu
Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..