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EAN : 9782382110683
478 pages
M+ éditions (02/06/2022)
4.18/5   238 notes
Résumé :
Diane, éditrice chez Sandwood Publishing à Londres, reçoit un manuscrit anonyme. Une jeune adolescente, Sarah, y confie sa vie de misère dans les années sombres de l’Angleterre des années 60. Elle y avoue aussi les crimes qu’elle a dû commettre pour échapper à son destin. Vraie confession ou habile fiction d’un auteur contemporain ?
Bouleversée par ce manuscrit, Diane cherche à en retrouver l’auteur et part sur les lieux où Sarah dit avoir vécu et souffert, ... >Voir plus
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Deux auteurs pour un roman policier prenant, aux personnages forts et attachants.
Un que je connais bien sous ses différents pseudonymes et que j'apprécie énormément, Patrick Manoukian, alias Ian Manook, alias Roy Braverman l'autre que je ne connaissais pas, Gérard Coquet, mais dont les livres ont des notes plus qu'honorables sur Babelio.
C'est un exercice qui m'intrigue toujours ces écritures à deux : comment les auteurs se partagent-ils le travail, qui écrit quoi. Difficile à déceler dans ce livre là, à moins que tout simplement l'un écrive le journal, l'autre les évènements au présent, mais cette possibilité semble trop évidente pour être la bonne ...

Diane est éditrice à Londres. Elle reçoit un jour un manuscrit, non signé, racontant la vie douloureuse d'une jeune fille, affrontant la cruauté et la puissance de nuisance de nombreux hommes et en particulier de religieux et religieuses. On pense bien sûr aux scandales des couvents irlandais accueillant (le mot n'est sans doute pas le bon , tellement leur vie y devenait un enfer) des jeunes filles enceintes, le plus souvent victimes de viol. L'histoire est ici située en Écosse même si la jeune fille est irlandaise.
Diane va partir enquêter sur les lieux décrits dans le manuscrit et réveiller quelques loups endormis. On tentera même de la tuer.

Le roman mêle adroitement les deux temporalités.
- le journal de Sarah, dans les années soixante, qui m'a souvent serré le coeur, tellement les épreuves qu'elle traversent sont insoutenables, et montrent une fois encore la puissance de l'église et de l'argent, et la façon insupportable dont ces hommes puissants se croient à l'abri de toutes les lois, en donnant par ailleurs l'apparence de personnes respectables. On pourrait se croire au moyen age, ce n'est qu'il y a juste un peu plus d'un demi siècle.
- L'enquête de Diane, aidée par de fidèles collaborateurs et les témoins de la vie de Sarah qu'elle retrouve au cours de son cheminement.

Les deux récits se mêlent harmonieusement, chaque extrait du journal étant introduit par un des protagonistes d'aujourd'hui, qui éprouve le besoin de lire ou de relire une partie du journal.

J'ai été happée par ce roman, par l'histoire de Sarah, par la volonté de Diane de comprendre et de mettre au jour les turpitudes d'autrefois, par tous ces personnages au grand coeur que Sarah avait eu malgré tout la chance de rencontrer et que Diane va à son tour croiser. A cela s'ajoute la description de paysages magnifiques, malgré l'impression d'humidité persistante ainsi que le montre ce dialogue entre Diane et un hôtelier de Glasgow :
« – Ah. Et les montagnes, on les voit depuis la chambre ?
– Entre deux bâtiments, oui, s'ils n'en ont pas construit un autre dans la nuit. Les jours sans brume, sans brouillard, sans neige, et sans pluie sur Glasgow, on peut aussi apercevoir les Campsie Fells.
– Et ça arrive de temps en temps ? s'amuse Diane.
– L'été, par temps clair uniquement.
– Ah, c'est rassurant, vous avez quand même un été.-
– Oui Madame. C'est même mon jour préféré.»

L'humour est parfois bien utile pour désarmer l'émotion.
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Une collaboration de deux auteurs de romans policiers français très réussie! Ce livre vous obsède, vous passionne, un tourbillon noir , une plongée dans les tréfonds du Mal qui fait frémir.Surtout lorsqu'on se dit que l'histoire racontée pourrait refléter la réalité, hélas...

Diane est éditrice; alors qu'elle s'entretient avec Ashley, une de ses romancières très connue, celle-ci lui montre un manuscrit arrivé mystérieusement dans son bureau et lui conseille de le lire. C'est le point de départ d'une enquête officieuse de Diane et de ses collaborateurs, car elle est captivée par ce texte, " le journal de Sarah" et voudrait s'assurer que l'auteur(e) existe, et qu'il ne s'agit pas d'un plagiat.

Ses recherches l'emmènent dans deux pays que j'adore, l'Irlande et l'Écosse. Son récit est habilement entrecoupé d'extraits du journal de Sarah, écrit dans les années soixante, où l'horreur vécue par cette jeune fille de seize ans, livrée à elle-même après la mort de sa mère bouleverse, indigne. Les abominations qu'elle subit sont terribles, et l'abjection humaine à son comble, parmi les hauts dignitaires, les religieux, la police.

le journal du passé éclaire le présent et fait progressivement comprendre certains faits, certains comportements. La fin est bluffante, mais j'avais deviné qui avait redigé ce journal, aux deux tiers du livre.

Outre l'enquête très prenante et dangereuse, les descriptions de paysages sont magnifiques de justesse et de poésie. A part le haggis écossais ( non, merci) les repas présentés ( des auteurs gourmands, on dirait) m'ont fait saliver , notamment des Saint-Jacques sur une purée de chou-fleur épicé , agrémentés de bacon croustillant. Et pour les amateurs de whisky, toute une gamme ici!

Ces lieux pleins de charme sauvage, l'humour par moments, et les joyeuses tablées allègent un peu le propos qui reste cependant sombre, poignant. Si émouvante et douloureuse Sarah! Oui, nous nous souviendrons de toi!

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Diane Stewart est éditrice chez Sandwood publishing house à Londres. Alors qu'elle pénètre, ce matin-là, dans son bureau, elle surprend son amie et écrivaine renommée depuis de nombreuses années, Ashley Royce, en train de feuilleter un manuscrit. Avant de partir, elle l'informe qu'elle va arrêter d'écrire mais surtout de lire ce manuscrit anonyme. C'est ainsi que, le soir-même, Diane fait la connaissance de Sarah, alors âgée de 15 ans. Aussitôt, elle se prend d'affection pour la jeune fille dont le mauvais sort s'est acharné sur elle. Une famille pauvre, un père parti et sa mère qui se noie le jour de ses 15 ans. Elle devra alors quitter son Irlande natale et rejoindre Londres, où un couple, les Flitch sont prêts à l'accueillir. Malheureusement, elle se fait violenter et violer par le mari alcoolique. Si elle trouve du réconfort dans les bras de son petit ami, Ritchie, elle ne peut plus compter sur lui dès lors qu'il se retrouve en prison. Comble du malheur, elle se rend compte qu'elle est enceinte...

Ce roman alterne successivement deux histoires : celle de Sarah et celle de Diane. Dans la première, l'on découvre, petit à petit, les galères, les déconvenues, les faux espoirs et les grands drames qui ont jalonné la vie de cette jeune fille au cours des années 60. Si elle fait des rencontres parfois heureuses, d'autres, beaucoup plus néfastes et abjectes, la conduiront à commettre l'irréparable. D'autant que son statut de fille-mère était très mal vu à cette époque. Parallèlement, l'on suit l'enquête que mène Diane pour retrouver l'auteure de ces lignes. Pour ce faire, elle va marcher dans les pas de Sarah afin de rencontrer les personnes mentionnées. Mais très vite, elle se rend compte que son investigation dérange. Si ce récit se révèle prenant, l'histoire de Sarah, elle, est extrêmement poignante et émouvante, d'autant que Page Comann évoque un tragique et sinistre pan de l'histoire irlandaise (La tragédie des enfants de Tuam). Les deux aspects s'emboîtent parfaitement et le parallèle entre les deux histoires s'avère intelligent et d'autant plus captivant. Les personnages sont finement dépeints et étoffés, aussi l'on se prend aussitôt d'affection aussi bien pour Sarah que pour Diane. Immersif, grâce aux magnifiques paysages dépeints et à l'écriture riche et travaillée, ce roman, bien que sombre, laisse toutefois échapper une note d'espoir.
Un roman passionnant signé de deux auteurs bien connus du roman noir, Ian Manook et Gérard Coquet.

Dommage, par contre, toutes ces coquilles...
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Voici mon retour de lecture sur Souviens-toi de Sarah de Page Comann.
Sous ce pseudo collectif se cachent Ian Manook et Gérard Coquet. N'ayant jamais lu l'un de ces auteurs, j'avoue ne pas du tout savoir où ils allaient m'emmener.
Diane, éditrice chez Sandwood Publishing à Londres, reçoit un manuscrit anonyme.
Une jeune adolescente, Sarah, y confie sa vie de misère dans les années sombres de l'Angleterre des années 60.
Elle y avoue aussi les crimes qu'elle a dû commettre pour échapper à son destin. Vraie confession ou habile fiction d'un auteur contemporain ?
Bouleversée par ce manuscrit, Diane cherche à en retrouver l'auteur et part sur les lieux où Sarah dit avoir vécu et souffert, quête qui lui fait traverser les paysages époustouflants d'Irlande et d'Écosse.
Souviens-toi de Sarah est un roman noir captivant qui nous fait voyager entre l'Angleterre, l'Irlande et l'Écosse. Dépaysement garanti :)
Nous découvrons Diane, éditrice, en 2012. Elle reçoit le journal intime d'une jeune fille : Sarah. Celle ci est toute jeune quand il lui arrive de nombreux malheurs en 1965, 66, 67 et 68.
Nous suivons donc Diane, sur les traces de Sarah, car elle aimerait connaître l'auteur du journal pour l'authentifier et lui remettre un contrat pour éditer l'ouvrage. Elle part donc sur les lieux de souffrance de la jeune fille.
Ce que Diane ignore en commençant son enquête, c'est que toute cette histoire est dangereuse car certains n'ont pas oubliés..
Tout au long de ce roman, nous découvrons des passages du journal de Sarah. Par moment, c'est très dur car les histoires que nous content les auteurs ne sont pas de tout repos. En effet, Sarah vit des choses totalement affreuses. Qui plus est, pour une fille aussi jeune ! Elle n'est pas beaucoup plus vieille qu'une enfant, c'est poignant.
Le journal intime de Sarah apporte un intérêt supplémentaire à notre lecture. Les passages sont placés de façon très judicieuse, en écho aux recherches de Diane et son équipe.
Souviens-toi de Sarah est un roman très bien ficelé qui fait froid dans le dos. Mélange de thriller, roman historique, journal intime. J'ai adoré !
Il y a de nombreux rebondissements du début à la fin. Honnêtement, il y a de nombreux éléments que je n'avais pas vu venir. Les auteurs m'ont bluffés !
J'espère vraiment que la collaboration entre les deux auteurs se renouvellera et qu'ils nous offriront au moins un autre roman sous le nom de Page Comann.
Vous l'aurez compris, j'ai apprécié ma lecture et je note ce roman avec un énorme cinq étoiles :)
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Sarah ‘Relève-toi'. Un mantra.

En 2013, Diane, une riche et évidemment belle éditrice londonienne (caricature type des romans à l'eau de rose pour lectrices désoeuvrées de ‘nous deux' (caricature bis)) reçoit, sous enveloppe anonyme, le manuscrit intrigant d'un journal intime qui va bouleverser sa vie (et ce n'est rien de le dire) !!

Il est rédigé par…(attention les yeux)…une orpheline irlandaise miséreuse de 15 ans, violée, enceinte et sous la coupe d'une petite frappe emprisonnée!! (Chance, elle n'est pas décrite comme lépreuse (c'est déjà ça, c'est déjà ça (chante Souchon (restons crédible un peu tout de même !)))

Ciel, me dis-je, mais où ai-je fourré mes Caterpillar-boots cuir fourrées mouton sauvage à crampons ?!

Quelle répugnante et fielleuse fange nauséabonde vais-je donc devoir fouler ici ?!
Hors ces pages, Cosette, m'écriai-je silencieusement en mon fort intérieur (pour ne pas déranger ma femme absorbée par ‘le veilleur du lac' à mes côtés (ma femme, pas le ‘veilleur du lac', à mes côtés)).

Tel un exorciste illuminé (forcément) devant un mouton à cinq pattes et à deux têtes, je fulmine, exorbité (ce n'est pas un gros mot) et hirsute!
Du jus d'oignons roses de Roscoff pour english pleureuse à glandes lacrymales desséchées par une canicule de sensiblerie, me demandais-je, désenchanté (Ta gueule, Mylène !) ?!

L'introduction me fait craindre le pire donc, de l'histoire comme du style (l'air ambiant est saturé du parfum lourd et écoeurant de Mary Higgins-Clark).
Il m'a été recommandé (le livre, pas le parfum tue-mouches) alors je m'accroche, au moins encore un petit peu…par respect et surtout…par amitié.

Et je fais bien (alléluia, alléluia (psalmodie Léonard Cohen))!

Dés que le journal intime de Sarah s'imprime devant mes yeux inquiets après les quelques pages barbantes citées ci-dessus, me voilà finalement rassuré car tout change (chance), et même du tout au tout !

Hourra !

Je fais connaissance avec cette jeune irlandaise de 15 ans en 1965 que la disparition accidentelle de sa mère adorée fait échouer dans une famille d'accueil peu accueillante d'un quartier encore moins accueillant de Londres en plein début de beatlemania (yeah, yeah, yeah (braillent les ‘fab four' !))

Exit les copeaux de cheddar séché agrémentés de l'amazing vin blanc ‘qui va bien avec' que s'envoie l'éditrice bon chic bon genre dans la pinky bedroom froufrouteuse de sa bonbonnière Laura Ashley.

Welcome to the real life !

C'est le swinging London. La british capitale bruisse des riffs de guitares sur-amplifiés des mondiales stars en devenir mais la populace ordinaire n'est pas toujours de la fête du sleep et le libidineux pseudo-père alcoolique de substitution ‘spermet' de poisser la Mary Quant à soi de notre héroïne décomposée par l'assaut non désiré.

Exit la ‘model' family !

Vive la belle vie (Ho, la belle vie (ta gueule Sacha)), la folle vie, nocturne de surcroît. Seulement la petite frappe de petit ami court vers de grands ennuis qui le font passer par la case prison (sans toucher cent penny, même à l'anis) alors que s'arrondit le doux bidon de la jeune jouvencelle laissée seule par l'incarcération impromptue !

Mais de qui est le polichinelle tiroirisé, nous interrogeons-nous, du fringant boy-friand ou du gros père-vert ?

Damned ! And now, what can i do ? s'interroge Sarah, quant à elle !!

Tel un apprenti tripier, l'éditrice est estomaquée par ce qu'elle vient de lire, son coeur bat la chamade, ses boyaux se tordent, ses poumons manquent d'air et elle prend un méga-uppercut dans la foi quand elle comprend que Sarah va confier son destin aux soeurs du Bon Secours de l'école de la Miséricorde mal-réputées outre-manche pour avoir sacrifié au moins huit cents bébés nés de filles-mères depuis les années 20 jusqu'aux années 60, et tout ça, en cornettes (beef, la vache !).

Le nourrisson de Sarah est-il de ces ectoplasmiques fantômes qui, nuitamment et seuls dans la rue, rodent comme des âmes en peine (bambino, bambino (ta gueule Yolanda)) s'interroge-t-elle, affolée (sky, her baby !!)?

N'y tenant plus, elle décide d'aller mener sa propre enquête (heu, whaht's up, Doc?) là où s'est poursuivie l'histoire de Sarah, pas en Irlande (Terre brûlée au vent des landes de pierres (ta gueule Sardou)), mais en Écosse.

On l'a compris, le roman va être constitué de l'alternance du journal intime commencé dans les années 60 et de la quête de l'éditrice désireuse de trouver l'autrice du manuscrit (y a du flouse à se faire quand même, lui susurre son tiroir-qui-est-ce)

Alternance de style aussi, sucré rose-bonbon façon roman ‘arlequin' quand il s'agira de mettre nos pas boueux dans les traces d'escarpins de vair de l'éditrice pour la partie contemporaine, rêche, amer, âpre, convaincant et autrement plus spontané pour le journal qui va nous faire descendre aux enfers avec la pauvre orpheline.

Il y a du Hugo, du Dickens ou du Hardy (Thomas,  pas Françoise, encore moins Laurel) dans ce récit qui va de déconvenues en des cons venus.

Deux salles, deux ambiances donc, l'une bien plus intéressante que l'autre, on s'en doute, au moins au début.
Le liant sucré était-il utile et nécessaire ? le manuscrit seul n'aurait-il pas suffit ?
Allez, disons que c'est pour se redonner une bonne bulle d'oxygène entre deux plongées asphyxiantes en eaux noires et profondes. Jean-Marc Barr et Jean Reno peuvent bien ranger leurs combinaisons, les records vont tomber. La jeune Sarah va nous faire de l'apnée juvénile.

Et puis, tout a coup, la sucrosité disparaît, le sirop s'évapore laissant une matière poisseuse qui va recouvrir l'ensemble du récit. La quête de l'éditrice va l'entrainer dans des contrées nauséeuses qu'elle n'imaginait pas avoir à traverser. La noirceur du manuscrit recouvre les deux périodes distinctes qui, réunies, font le roman. L'éventualité de la résurgence de l'histoire de Sarah réveille de maudits démons jusqu'alors endormis seulement (Ils t'emmènent au bout de la nuit (Ta gueule Émile)).

La menace, le danger sont partout. Partout !

Pour Diane et ses amis, l'existence se résume en une seule mission : ‘rester en vie !' (Staying alive, staying alive (ho, vos gueules les Bee Gees !)).

Le manuscrit (glauque) et l'enquête (trépidante) menée pour en vérifier la véracité (effroyable) vont faire trembler (grrrr) bien des institutions (nobles), de l'église à la justice en passant par la police, l'aristocratie et même…la couronne ! Tout un monde qui refusera de se faire ne serait-ce qu'égratigner sans vivement réagir au préalable, voire même (et surtout) de mortelle façon.

Du vrai ROMAN.

Le suspens est hhhaletant !
Les révélations ahhhurissantes !
Mais qui a le droit, qui a le droit de faire ça (Ta gueule Patriiiiick).
 
Un superbe ouvrage à quatre mains (façon Franck et Vautrin avec leurs aventures de Boro) qui associe une histoire hautement romanesque à un travail stylistique ciselé (et un rien décalé) pour maintenir un mystère omniprésent dont on ne se sépare qu'à regret à chaque pause de lecture, hameçonnés que nous sommes par un destin hors du commun qui sait enthousiasmer nos yeux de lecteur avide d'épiques et folles aventures où frissons et angoisses cohabitent en toute intelligence.

De l'excellent feuilleton !!!

Ça démarre en jus de boudin mais à l'arrivée c'est un champagne millésimé qui installe Sarah entre Fantine et Tess d'Uberville au Panthéon des héroïnes romantiques détruites par la folie possessive des hommes.

Sombre, très sombre !
Y Aurait-il possibilité d'un petit rayon lumineux en fin de récit ?!
Noir, c'est noir, ma jolie Sarah (Ta gueule, Johnny !)
Quoi ma gueule, qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?...
 
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La Cathédrale est là. Sombre et imposante. Ses toits verts dominent les bâtiments alentour. Sa flèche noire, dardée au ciel, se plante dans un édredon de nuages. La volonté religieuse, qui consiste à broyer ses fidèles, m’a toujours subjuguée. Définir la petitesse humaine par la grandeur des constructions divines, n’est-ce pas accepter que Dieu nous écrase de son mépris ? Nous contraindre à lever les yeux puis nous forcer à les baisser, n’est-ce pas la forme ultime de notre soumission ? Je ne sais pas si tu es d’accord, Mumiah, mais je pense que croire est un combat perdu d’avance. La foi ne suffit plus à satisfaire Dieu. J’ai l’impression qu’il s’est lassé de nous. Des protestants, des catholiques, des anglicans et de tous les autres. Tous dans le même état d’abandon. Agenouillés devant des statues de saints qui n’ont peut-être jamais existé, à ânonner des suppliques qui ne seront jamais exaucées. Le grand mensonge, en quelque sorte.
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C'est un ciel d'Écosse. Un ciel d'ardoise, boursouflé de nuages crémeux qui défilent et s'effilochent a la pointe des arbres sombres.Le soleil, en embuscade, glisse de temps en temps des rayons audacieux qui allument d' éphémères incendies soufflés aussitôt par un vent glacé de bruine. Le paysage change à chaque percée, désespéré de noirs abandons ou chaleureux d'un fugace espoir.
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- Prenez une bonne douche brûlante et revenez attendre mon commissaire avec moi. Je vais en profiter pour préparer un vin chaud. Harvey et moi, nous avons été en France une fois, pour Noël, à Colmar. Nous en avons rapporté la vraie recette.
Quand Diane redescend, le corps alangui par l'eau bouillante et les émotions, la maison embaume la cannelle, la badiane, le gingembre, le girofle et la muscade. Et bien sûr, l'orange et le vin chaud.
- Mais je vais être ivre après un verre ! s'exclame Diane.
- C'est souvent ce qu'on dit des Écossais. Ils sont tous ivres après un verre. Le dixième en général.
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Je suis ici, blottie entre ces phrases, au milieu de mes fragiles victoires et de mes nombreux chagrins. Ceux de la violence des hommes et de leurs désirs carnassiers. Ceux de mes mauvaises rencontres et de mon inconscience. J'ai osé me réchauffer à des feux qui n'étaient que les brasiers du diable, et j'ai brûlé vive. Toute mon histoire est là, dans ces pages à l'écriture trop appliquée, dans ce récit qui pourrait paraître mensonger.
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Mon âme fracassée a hurlé de détresse et, pour l’apaiser, j’ai semé au plus profond de mon être les graines d’une haine viscérale. Telles les racines diaboliques d’un roncier effroyable, elle s’est plantée en moi et m’a aidée à me redresser lorsque la faiblesse me courbait l’échine. 
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L'année dernière, nous avions eu le plaisir de vous faire découvrir le procédé qui avait accompagné l'écriture de "Souviens-toi de Sarah" de Page Comann, désormais disponible au format poche aux éditions M+ Éditions Aujourd'hui, nous avons la joie de vous proposer de retrouver Gérard COQUET et IAN Manook Officiel alias Page COMANN qui vous présentent la création de leur nouveau roman écrit à quatre mains : "Outaouais"
Des côtes déchiquetées d'Irlande jusqu'aux immensités enneigées du Québec, le vent de l'Outaouais souffle ses tempêtes et ses blizzards. Les hommes se révèlent plus violents encore que la nature la plus sauvage. Larguez les amarres et chaussez les raquettes. L'Outaouais vous attend. L'amour et la mort aussi. Une écriture d'une irrésistible puissance romanesque #ianmanook #pagecomann #roman #Enquête #OUTAOUAIS #QUEBEC
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