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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après un premier ouvrage (« Souviens-toi de Sarah ») salué par les critiques, Ian ManookYeruldelgger ») et Gérard Coquet livrent un second roman à quatre mains signé Page Comann, pseudonyme derrière lequel se cache le duo d'écrivains.

« Outaouais » ne débute pas au Canada mais à Sligo, en Irlande, où la famine fait des ravages en 1847. Si beaucoup rêvent de traverser l'océan pour tenter leur chance dans le Nouveau Monde, le clan Mullargh veille cependant au grain, empêchant tout départ d'hommes valides dont ils ont besoin afin de tenir tête aux Anglais. C'est donc au péril de leur vie que Martin Sullivan et Kate McBride montent à bord du Carrick of Whitehaven et mettent les voiles vers une vie qu'ils espèrent meilleure…

Basé sur des faits historiques, « Outaouais » plonge tout d'abord le lecteur au coeur de la Grande Famine irlandaise (1845 à 1852) en compagnie d'habitants qui meurent non seulement de faim, mais qui doivent de surcroît subir le joug anglais et faire face aux nombreuses maladies qui font rage. En suivant les pas de Martin et Kate, Page Comann s'attaque ensuite à l'émigration de ces milliers d'irlandais partis tenter leur chance de l'autre côté d'un océan qu'ils doivent traverser au péril de leur vie dans des conditions de voyage souvent abominables. Un exode périlleux, suivi d'une acclimatation difficile au coeur d'une nature sauvage et d'un climat hostile, où les pêcheurs irlandais doivent se transformer en ouvriers forestiers… un métier qui s'avère souvent mortel !

C'est dans ce contexte historique que le duo d'auteurs propose un roman d'aventures certes dépaysant, mais également parsemé de cadavres, à mi-chemin entre le western et le « nature writing ». La narration très visuelle permet de restituer toute la beauté de l'Outaouais, cette région du Québec parsemée de forêts, de rivières et de lacs, mais également tous ses dangers, allant des animaux sauvages aux indiens, en passant par le climat, les camps forestiers … et la nature humaine. Un récit de toute beauté, mais où la mort rôde à chaque coin de rue et derrière chaque arbre…

Si « Outaouais » est porté par des personnages forts auxquels ont s'attache solidement et dont la terrible destinée nous fait trembler de la première à la dernière page, j'ai trouvé néanmoins dommage qu'une fois l'océan traversé, le duo d'auteurs délaisse certains de mes personnages préférés, tels que Kate McBride ou Sinead, au détriment d'une profusion de personnages sillonnant la forêt et parmi lesquels j'ai parfois eu du mal à me retrouver.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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1847. La famine sévit en Irlande. Tandis que Deaglán Mullargh tente de rassembler les hommes pour combattre les anglais, Glenn McBride organise le départ de sa famille vers le Canada, contre la volonté du patriarche Mullargh.
Au cours de la nuit et de l'affrontement entre les deux clans, la famille McBride est décimée. Pour protéger Kate, la fille, une adolescente, Martin Sullivan, un jeune franco-irlandais, et sa maitresse Sinéad O'Leary tuent l'un des fils Mullargh. Pour échapper à la vengeance du père, ils sont contraints d'embarquer pour fuir vers le Nouveau Monde.

Formidable roman d'aventure rédigé à quatre mains par Ian Manook et Gérard Coquet qui se cachent derrière le pseudo de l'auteur. Si l'on veut rapprocher ce roman de la production habituelle du premier cité, on serait plus près de la série "Hunter" de Roy Braverman, autre pseudo de Manook, que de "Yeruldelger" : beaucoup d'action et de violence et un peu de sexe, dans un environnement sauvage.
L'intrigue est assez simple : une course poursuite entre deux hommes, de l'Irlande au Outaouais, une région dans l'ouest québécois. S'il y a beaucoup de péripéties intermédiaires ou incidentes, le dénouement est assez prévisible. Il laisse entrevoir une suite...
Les personnages sont assez inégaux : les uns, comme Kate, sont plein de nuances ; d'autres, comme Martin, plus entiers ; et certains, comme Mullargh, proches de la caricature. Ensemble, ils composent des communautés vivantes et dynamiques, où la mort rôde... Les ambiances et les paysages décrits jouent un rôle majeur.
L'écriture est celle d'un thriller : courte, sèche, rapide. Les actions, les événements et les rebondissements s'enchainent. On na pas le temps de s'ennuyer, et la lecture devient presque addictive.

Un bon roman d'aventure, à ne peut-être pas mettre entre toutes les mains tant la violence est omniprésente.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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C'est sur les conseils avisés d'une amie de Babelio, que je me suis lancé dans la lecture de ce grand roman d'aventure. Une chasse à l'homme jusqu'au fin fond du Canada, un western où les forêts remplacent les canyons et l'abattage des arbres, la ruée vers l'or. Une histoire d'amour et de vengeance entre l'Irlande affamée par le mildiou et les Anglais et le Québec, un territoire où la violence couve en permanence, le pays de l'ours et des meutes de loups où les hommes ne sont pas les bienvenus.
Un récit époustouflant porté par une écriture vivante et précise basée sur une solide documentation. Un seul regret, une fin convenue, façon romance à l'eau de rose, qui dénote avec le reste du livre. Ce roman m'a offert un dépaysement total : des paysages grandioses, des personnages haut en couleur, une violence présente en permanence dans cette nature sauvage et inhospitalière, bref un bon moment de lecture.


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Sacré voyage.

Irlande aux environs de 1850, la grande famine creuse les poches et les joues des fermiers irlandais. L'ingérence impérialiste britannique dans les affaires agricoles se conjugue à l'arrivée du mildiou pour affamer une population réduite à la culture de pommes de terre sur des terres de taille toujours plus ridicules.
L'absence de satiété et d'autres motifs que je tairais vont pousser nos jeunes héros à l'exode vers des terres porteuses d'espoir et d'inconnu.
Après une traversée de l'atlantique dans des conditions désastreuses qui rappellent l'horreur du Bateau-usine de Kobayashi nos compères arrivent sur les côtes canadiennes...
Un texte riche d'une écriture travaillée à quatre mains puisque sous le pseudonyme de Page Comann se cachent Ian Manook et Gerard Coquet. Toujours un peu surpris par ces méthodes d'écritures alternatives, il faut reconnaître que cela fonctionne. le travail de documentation sur les deux principaux lieux est poussé. Il en va de même pour la partie maritime ancienne, tout comme l'activité bucheronnage que l'on découvrira dans le détail, de l'abattage à la drave, cette conduite des pitounes ou billots de bois que l'on fait naviguer jusqu'aux scieries. J'ai pris plaisir à retrouver une narration truffée de détails authentiques renforçant la crédibilité du texte.

Si le bouquin est indéniablement un bel objet dont la couverture m'a instantanément séduit, j'ai un peu regretté de m'être offert la version papier tant j'aurais préféré avoir à portée d'index le dictionnaire intégré de ma liseuse pour rechercher plus facilement les définitions de nombreux termes qui m'étaient inconnus, autant d'invitations au voyage.

Un tout petit bémol pour action qui est parfois un peu linéaire et prévisible du côté des Bad Guys qui enchaînent avec une facilité déconcertante les méfaits c'est un brin déceptif. Si l'action est constamment au rendez-vous j'ai regretté que le duo d'auteur soit un peu hâtif sur quelques passages qui auraient mérité d'être davantage développés pour gagner en profondeur et en amplitude pour augmenter le plaisir de lecture.

C'est cependant un roman d'aventure avec son lot d'émotions fortes, de sauvagerie dans la beauté ou le sordide, le tout tenu par une langue riche et un sens de la formule qui surprend régulièrement.
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Le roman commence à Sligo, en Irlande, en 1847. La famine fait des ravages, les fermiers irlandais ne peuvent payer leur dû aux landlords anglais. La brutalité des clans fait office de loi. Les Irlandais, désespérés, tentent en masse de partir vers le nouveau monde, en particulier vers le Canada.

Martin et Kate réussiront à s'embarquer à bord d'un navire; ils survivront aux conditions dantesques du voyage, au cholera, au typhus. Mais l'arrivée au Canada est loin d'être idyllique. de nombreuses et terrifiantes aventures attendent les jeunes gens.

Le duo Page Comann m'avait absolument séduite avec "Souviens-toi de Sarah", j'étais donc très heureuse de les retrouver dans cet opus. En ce qui concerne le style et la construction de l'intrigue, l'association fonctionne toujours vraiment bien. Je dois cependant avouer que je suis restée un peu plus en retrait, dans cette histoire, probablement désarçonnée par le côté "nature writing" et l'immersion dans le milieu des bûcherons canadiens du 19e siècle. Je suis cependant curieuse de savoir où ils nous entraîneront à l'avenir.
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Ayant eu un véritable coup de coeur pour « Souviens-toi de Sarah », c'est avec une joie immense que j'ai répondu oui lorsqu'on m'a proposé de lire ce nouveau Page Coman en avant-première.

Les Irlandais qui quittent l'île lors de la Grande Famine (également appelée The Irish Potato Famine) dans l'espoir de trouver une vie meilleure, notamment au Canada, voilà un sujet qui ne pouvait que m'attirer. En effet, étant moi-même d'origine irlandaise, c'est un pan de l'histoire que je connais bien pour avoir à maintes reprises entendu mes aînés évoquer cette période sombre.

C'est le coeur serré et emplie d'émotion que j'ai terminé ce magnifique ouvrage qui m'a fait voyager à nouveau en Irlande mais également dans ce Nouveau Monde qu'il m'a plu de découvrir. Avec le talent qu'on leur connaît, les auteurs ont magnifiquement dépeint non seulement les paysages mais également les drames et espoirs de personnages terriblement attachants qui, je le sais, vont maintenant me manquer.

Merci Page Coman pour cette histoire bouleversante, pour le travail de recherches que vous avez dû mener afin de coller aux faits réels et aux mentalités, pour la passion que l'on perçoit à chaque ligne, pour cet hommage rendu, pour votre sensibilité. Je suis fan !
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Le titre et la couverture splendide de ce livre sont déjà une formidable invitation au voyage, le duo d'auteurs qui se cache derrière le pseudo de Page Comann (à savoir, Ian Manook et Gérard Coquet) m'avait déjà séduite avec "Souviens-toi de Sarah", un gros coup de coeur ), par ailleurs, adepte des romans d'aventures historiques et des grands espaces, j'avais une énorme attente en commençant la lecture de Outaouais.
L'histoire démarre en Irlande au milieu du 19ème siècle alors que le pays est sous le joug britannique et souffre de la grande famine qui avec ses innombrables victimes a plongé le pays dans une effroyable misère. Face à cette situation, la seule solution pour certains est de tenter l'aventure vers le Nouveau Monde et de s'entasser sur des bateaux, véritables cercueils flottants dont très peu sortiront vivants.
A Sligo, la famille Mullargh voit d'un très mauvais oeil la fuite des hommes valides et n'hésite pas à employer la violence la plus extrême pour les décourager. Malgré cela, Martin et Kate parviennent à embarquer à bord du Carrick of Whitehaven qui fait route vers le Canada, tous deux prêts à braver tous les danger dans l'espoir de trouver là-bas une vie meilleure.
Martin, jeune géant intrépide, va croiser sur son chemin une multitude de personnages plus ou moins amicaux : marins, religieux, miliciens, bucherons, indiens. (il vaut mieux d'ailleurs prendre quelques notes pour s'y retrouver). Ses aventures vont s'accompagner d'une chasse à l'homme car il ne sera pas le seul Irlandais à effectuer la traversée jusqu'aux confins de l'Outaouais. ("Tu vois, Martin, même le Nouveau Monde est petit").
Les auteurs sont extrêmement bien documentés et la lecture peut être parfois un peu trop "technique" (termes marins et forestiers), ce qui peut un peu nous empêcher de plonger totalement dans le roman.
La violence est permanente et j'ai trouvé que l'accumulation des morts tout au long du récit était un peu excessive et la fin trop rapide et attendue (mon intuition était bonne sur un point). J'ai donc été au final peu déçue car mes attentes étaient probablement trop grandes...
C'est néanmoins un très beau roman d'aventures avec lequel on apprend beaucoup et qui nous immerge dans les somptueux paysages de l'Outaouais.
Une 3ème collaboration des deux auteurs est prévue et je l'attends avec impatience.
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Un roman d'aventures comme on n'ose plus en publier … et le fruit de la collaboration de deux auteurs produisant ensemble un style épatant, à la fois visuel, trépidant, poétique et parfaitement documenté.

La nature n'est pas tendre aux hommes en Irlande, même les plus courageux, en ce printemps 1847 où sévit la plus cruelle des famines et l'âpreté des landlords anglais.

Les plus jeunes rêvent du Nouveau Monde, de cette terre du Canada qui offre des possibilités infinies de réussite, manque d'hommes – et de femmes … et recèle aussi les périls les plus dramatiques.

Nous suivons l'épopée de Martin Sullivan et de Kate McBride à travers l'océan puis sur la terre cruelle d'outre Atlantique. Un territoire d'ours et de meutes où les hommes ne sont pas les bienvenus. Martin est un jeune colosse de vingt ans, Kate une frêle jeune fille de 16 ans, pas très jolie mais à l'âme bien trempée.

Pas question ici de divulguer la moindre parcelle de leur histoire, sauf à dire combien cette émigration - mais, comme d'autres aujourd'hui, ils n'ont pas d'autre solution pour survivre - est source de péripéties dramatiques. Et leur histoire ne laisse au lecteur aucun répit.

Car malgré les possibilités qui sont immenses dans la terre la plus au nord du Nouveau Monde – riche de fourrures et surtout du bois recherché par la marine de l'Angleterre – les immigrants affamés venus d'Irlande sont considérés avec le plus profond mépris. Ils apportent en effet avec eux les maladies de la misère, souvent contractées durant la traversée dans des conditions de promiscuité innommables : le choléra, le typhus, la variole …
Et parmi les arrivants, il n'y a pas que des enfants de choeur : une vengeance terrible anime le chef du clan dominant le village dont sont issus Martin et Kate et la poursuite sera sans pitié.

Tempête meurtrière, blizzard violent, rudesse des chantiers de coupe en plein hiver, sauvagerie des ours et des loups, rivière furieuse débordant les barrages de troncs enchevêtrés …

En lisant ce roman, il est bon d'avoir près de soi une tablette pour apprendre le sens de bien des mots nouveaux, pépites du français tel qu'il se parle au Canada. On y rencontre une foule de personnages : d'insignes salopards, des femmes à la jambe légère, mais aussi des Indiens bienveillants, riches de leurs traditions chamaniques …

Ne pas oublier une chaude pelisse d'ours et une paire de raquettes pour ne pas se laisser ensevelir par la neige omniprésente.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Quelle belle surprise que ce roman que je n'avais pas prévu de lire mais qui m'a gentiment, et par surprise, été envoyé par les éditions M+. Merci encore!
Je dois dire que ce n'est pas mon genre de lecture et je me suis même demandé si j'allais accrocher.
Résultat je tourne les derniers pages le coeur rempli de belles émotions, des sublimes paysages plein la tête et le sentiment d'avoir lu et vécu une histoire profondément humaine au côté d'hommes et de femmes partis à la découverte du Nouveau Monde.
Nous suivons ici les traces de Martin, jeune irlandais confronté, dans son pays, aux malheurs d'une société rongée, en ce milieu du XIXe siècle, par la famine et la pauvreté, dans laquelle la violence des clans fait office de police locale. Pour son propre salut, il va devoir embarquer sur le Carrick of Whitehaven, navire à destination du Québec avec à son bord des passagers rongés autant par leurs espoirs et leurs rêves que par la crainte de ne pas survivre. Commence alors une aventure sans répit où les nombreuses rencontres, hasards de vie vont le confronter autant à la violence, à la vengeance et à la mort qu'au bonheur, à l'amitié et même à l'amour. Jusqu'à vouloir rejoindre cette région reculée du Québec, l'Outaouais, terre indomptée où les hommes doivent se méfier autant des ours, meutes de Loup et peuples indiens que des colères de la nature. Mais le véritable danger ne vient-il pas de ses semblables et de leur soif de vengeance.
Je suis passé par toutes les émotions et me suis laissé porté par la splendeur de ses paysages encore vierges de la main destructrice de l'homme colonial. L'écriture est belle et puissante à la fois, rythmée par des chapitres courts qui s'enchainent parfaitement pour créer cette aventure romanesque où le héros devra aller puiser au fond de son âme, jusqu'aux portes de l'enfer, pour voir quelle destinée elle lui réserve. Les surprises et retournements de situation ne lui laisseront que peu de temps pour la réflexion. Seul le coeur pourra le guider et lui apporter l'aide dont il aura besoin.
De l'aventure, de la passion, de l'action et des émotions dans un décor sauvage sublime, tout est réuni dans ce roman pour faire voyager le lecteur vers des contrées inconnues où les espoirs chassent les vents et les tempêtes pour assouvir une quête unique, la plus belle: vivre.
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Martin Sullivan et Kate McBride fuient leur pays, l'Irlande, poursuivis par de dangereux criminels. S'ils survivent au naufrage de leur bateau, Kate qui a demandé à Martin de l'épouser, tombe gravement malade.
Pour elle, il s'engage dans une milice pour traquer des criminels dans l'Outaouais. Quels dangers attendent Martin ? Parviendra-t-il à tenir la promesse faite à Kate ?
Les auteurs, Ian Mannok et Gérard Coquet, ont une plume belle, fluide et vivante. J'ai eu l'impression de suivre Martin dans ce magnifique pays. J'ai vécu des sensations fortes et des aventures hors du commun.
Ce roman est magnifique. Il m'a fait faire le voyage de mes rêves !
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