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Sacré voyage.

Irlande aux environs de 1850, la grande famine creuse les poches et les joues des fermiers irlandais. L'ingérence impérialiste britannique dans les affaires agricoles se conjugue à l'arrivée du mildiou pour affamer une population réduite à la culture de pommes de terre sur des terres de taille toujours plus ridicules.
L'absence de satiété et d'autres motifs que je tairais vont pousser nos jeunes héros à l'exode vers des terres porteuses d'espoir et d'inconnu.
Après une traversée de l'atlantique dans des conditions désastreuses qui rappellent l'horreur du Bateau-usine de Kobayashi nos compères arrivent sur les côtes canadiennes...
Un texte riche d'une écriture travaillée à quatre mains puisque sous le pseudonyme de Page Comann se cachent Ian Manook et Gerard Coquet. Toujours un peu surpris par ces méthodes d'écritures alternatives, il faut reconnaître que cela fonctionne. le travail de documentation sur les deux principaux lieux est poussé. Il en va de même pour la partie maritime ancienne, tout comme l'activité bucheronnage que l'on découvrira dans le détail, de l'abattage à la drave, cette conduite des pitounes ou billots de bois que l'on fait naviguer jusqu'aux scieries. J'ai pris plaisir à retrouver une narration truffée de détails authentiques renforçant la crédibilité du texte.

Si le bouquin est indéniablement un bel objet dont la couverture m'a instantanément séduit, j'ai un peu regretté de m'être offert la version papier tant j'aurais préféré avoir à portée d'index le dictionnaire intégré de ma liseuse pour rechercher plus facilement les définitions de nombreux termes qui m'étaient inconnus, autant d'invitations au voyage.

Un tout petit bémol pour action qui est parfois un peu linéaire et prévisible du côté des Bad Guys qui enchaînent avec une facilité déconcertante les méfaits c'est un brin déceptif. Si l'action est constamment au rendez-vous j'ai regretté que le duo d'auteur soit un peu hâtif sur quelques passages qui auraient mérité d'être davantage développés pour gagner en profondeur et en amplitude pour augmenter le plaisir de lecture.

C'est cependant un roman d'aventure avec son lot d'émotions fortes, de sauvagerie dans la beauté ou le sordide, le tout tenu par une langue riche et un sens de la formule qui surprend régulièrement.
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La double chronique décousue sur Collectif Polar
Fanny : Lorsque vous ouvrirez Outaouais, vous comprendrez très vite et ce, dès les premiers mots, que vous tournerez les pages d'une histoire qui ne vous laissera pas indemne. Les auteurs ont choisi un pan épouvantable de l'histoire irlandaise appelé La Grande Famine (1845 à 1852). Dans ce récit, plusieurs milliers de personnes quittèrent le pays en direction du Nouveau-Monde, dont le Canada. Après des semaines en mer et avant leur destination finale, ils seront mis en quarantaine aux bons soins de religieux sur la Grosse-Île, amenant avec eux poux et variole entre autres, entrainant ainsi le mécontentement de la population voyant arriver d'un oeil noir ces immigrants. (L'histoire se répète inlassablement…)

Dany : Nous allons suivre les aventures de Martin Sullivan qui a été contraint de quitter son exil irlandais pour embarquer dans un rafiot et traverser l'Atlantique, accompagné par une orpheline qu'il déclare comme sa soeur mais pas que… Sa stature lui permet d'être « respecté ».

Fanny : On ne peut que constater que ce duo d'auteurs a effectué un travail de recherches long et fastidieux afin de nous rapporter un récit au plus près de l'authenticité. En premier temps au niveau géographique, dans le Nouveau-Monde, il a fallu situer les lieux comme L'Abord-à-Plouffe, La Corne, etc. Les rivières dont celle des Mille-îles, La Noire, La Dumoine, etc. Ils nous citent leurs noms algonquiens et nous mentionnent les différentes tribus présentes et leur rapport à l'homme, la faune et la flore ainsi que leurs connaissances et leurs savoir-faire. Eux aussi sont victimes de massacres et subissent les tentatives de christianisation par des prêcheurs

Dany : .Certes, je n'ai pas fait québécois option bucheronnage et navigation en deuxième langue, cependant ce récit m'a emportée dans cette folle aventure exotique. Pourchassés par des gangs rivaux, notre couple, sous une fausse identité va connaître une traversée désastreuse, une arrivée sur le Saint-Laurent entachée de typhus, de choléra voire de peste.

Fanny : Page Comann utilise un vocabulaire pointu pour la navigation en mer ainsi que pour le dur labeur des bûcherons au sein de la nature sauvage de l'Outaouais où règnent en maîtres les ours et les loups. Forcés de vivre ensemble pour des mois dans des conditions extrêmes, les travailleurs apprennent à se connaître et des amitiés se créent pour la vie.

Dany : Martin Sullivan… Lui sera recruté par un milicien pour une mission secrète au long cours. le bois personnage à part entière, est l'unique économie locale et son traitement est dangereux, aléatoire et se pratique dans le froid. Il donne l'ambiance et le décor de ce roman.

Fanny : Si ce lieu est synonyme d'espoir, et que le héros retrouve un peu plus une aisance côté alimentation, c'est un endroit où l'on retrouve également la violence et le chacun pour soi. Pour assouvir leur soif de conquête et devenir riche, les hommes s'entretuent encore et toujours même si la milice veille.

Dans Outaouais, les descriptions des paysages sont d'une telle précision et d'un tel réalisme que vous découvrirez leur magnificence défilée devant vous. Vous verrez à travers les yeux d'une indienne, d'une chienne ou d'un loup. Vous serez terrifiés aux côtés de Kate ou de Martin. Vous entendrez également le murmure de l'onde sur les rochers, vous sentirez la caresse du vent sur votre visage. Et surtout plus que tout, vous aurez envie de vous battre de toutes vos forces.

Dany : J'aurais aimé disposer de la liste des personnages afin de mieux repérer les clans auxquels ils appartenaient, mais le duo papier/crayon est toujours efficace devant une telle profusion. de même une carte succincte du périple suivi par les protagonistes aurait aussi facilité la lecture. Bref, vous l'aurez compris, s'immerger dans l'Outaouais demande un peu de concentration…Moins intimiste que leur précédent roman, les auteurs nous offrent une fresque très visuelle de la ruée vers le bois, à défaut de l'or.

Fanny : Si l'appel de la nature et des grands espaces est déjà en vous ou s'il ne l'est pas encore, vous ne pourrez rester insensible à cette aventure humaine incroyable, qui s'imprégnera au plus profond de votre être.

Dany : Coté sentimental, une romance qui fait long feu et laisse une belle nostalgie et une fin à rebondissements, parfois surprenants, parfois attendus, font de ce roman, un beau « western » canadien, sanglant et initiatique, retraçant les errements des immigrés qui connaissent en définitif toujours les mêmes affres quelle que soit leur époque. le parallèle avec les migrations de nos jours, connaissant un peu les auteurs, ne doit pas être fortuit ! Et que dire du choc des cultures et des trafics d'êtres humains vulnérables…
Roman d'aventures captivant, riche et documenté, avec comme fil rouge Martin, un personnage fort mais aussi quelques femmes remarquables à découvrir au fils des pages.

Fanny : Outaouais, une épopée terrible ou l'éternel combat du bien contre le mal à travers la folie meurtrière des hommes et l'amour incommensurable des femmes.

Dany et Fanny : Nous remercionsNelly Burglin Razik pour m'avoir confié ce joli bébé quelques semaines avant sa naissance officielle et pour sa confiance. Merci aussi à Page Comann et au édition M+

Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Sligo, Irlande, 1847.
La famine fait rage, les hommes, les femmes, les enfants meurent par familles entières.
Et pour amplifier le désastre, les Anglais n'hésitent pas à exiger un impôt impossible à payer pour ces pauvres fermiers qui sont alors expulsés de leur masure et de leurs quelques terres qui leur permettaient encore plus ou moins de se nourrir.
Pour beaucoup ; il n'y a qu'un seul espoir.
Cet espoir s'appelle : Nouveau Monde.
Le Nouveau Monde ces terres de l'Amérique et du Canada qui sont dans toutes les têtes, dans tous les rêves, dans tous les espoirs de vie meilleure.
A Sligo, Glenn McBride a tout préparé pour son départ dans ce Nouveau Monde dans lequel il emmène également son épouse enceinte, leur fils et Kate leur fille de 16 ans.
Mais à Sligo c'est le clan Mullargh qui décide de tout, et Deaglan le patriarche est implacable, aucune famille ne doit partir pour le Nouveau Monde, il faut que tous les hommes restent en Irlande et résistent à l'envahisseur anglais.
Aussi Glenn McBride a-t-il préparé son départ dans le plus grand secret, mais lorsqu'il rentre chez lui avec ses précieux billets pour le bateau qui doit appareiller le lendemain c'est un spectacle d'horreur qui l'attend, Robert et Owen Mullargh se sont acharnés sur sa femme et son fils.
Kate qui est allée chercher du secours auprès de leur voisin Martin Sullivan un grand gaillard de 20 ans sera la seule survivante de la famille.
Et c'est poursuivis par le clan Mullargh qui dans cette nuit terrible a aussi perdu l'un des siens, qu'ils réussiront à embarquer.
Mais les semaines de traversée de l'océan vont se révéler terribles, et leur arrivée dans le Nouveau Monde sera synonyme des plus terribles épreuves.
Martin et Kate seront séparés.
C'est donc Martin seul qui partira pour cette province appelée l'Outaouais qui les faisaient tant rêver.
Mais Martin devra affronter bien des périls entre la nature sauvage, les indiens et les hommes qui se sont partis à la conquête de ce Nouveau Monde en laissant plus de morts que de vivants sur leur passage.
Mais, et il l'ignore, le plus grand des dangers qu'il court s'appelle Deaglan Mullargh qui a lui aussi fait la traversée et qui est avide de vengeance.
Un livre aussi magnifique que pouvaient être cruels ces hommes pour qui la seule vie humaine qui avait une valeur était la leur.
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Le roman commence à Sligo, en Irlande, en 1847. La famine fait des ravages, les fermiers irlandais ne peuvent payer leur dû aux landlords anglais. La brutalité des clans fait office de loi. Les Irlandais, désespérés, tentent en masse de partir vers le nouveau monde, en particulier vers le Canada.

Martin et Kate réussiront à s'embarquer à bord d'un navire; ils survivront aux conditions dantesques du voyage, au cholera, au typhus. Mais l'arrivée au Canada est loin d'être idyllique. de nombreuses et terrifiantes aventures attendent les jeunes gens.

Le duo Page Comann m'avait absolument séduite avec "Souviens-toi de Sarah", j'étais donc très heureuse de les retrouver dans cet opus. En ce qui concerne le style et la construction de l'intrigue, l'association fonctionne toujours vraiment bien. Je dois cependant avouer que je suis restée un peu plus en retrait, dans cette histoire, probablement désarçonnée par le côté "nature writing" et l'immersion dans le milieu des bûcherons canadiens du 19e siècle. Je suis cependant curieuse de savoir où ils nous entraîneront à l'avenir.
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Emerveillé ! Je suis pourtant allée à reculons vers ce SP : les romans d'aventure, ce n'est pas ma tasse de thé. Mais bon, j'ai une conscience… Et puis l'Irlande, le XIXè, la grande famine… Bref, je me suis laissée tenter !
Dès lors, le tsunami Outaouais m'a emportée ! Quelle beauté du style ! Quel rythme ! Quelle sauvagerie ! Quelle humanité !

Le duo Page Comann est prodigieux quand il s'agit de nous happer dans les descriptions suggestives de la nature sauvage (en littérature on appelle ça des hypotyposes), l'océan, la forêt, la rivière, la ville, tout s'anime, tout nous prend à bras le corps pour nous immerger et nous balloter d'une émotion à l'autre. Ici, c'est la nature, le héros.

Puis, le duo est également très doué pour rendre ses personnages vivants et amener le lecteur à se fondre en eux : Martin, Kate, Apolline, Papy Paddy, les Mullargh, Sinead et les autres vont devenir nos amis, nos ennemis, un peu de nous-mêmes aussi. Les chemins se croisent, se heurtent, se décroisent. de toutes parts, la mort prend les visages de la faim, la tempête, du choléra, des armes de hommes, des crocs des bêtes sauvages. Elle rôde, prend son dû, impitoyable et sans distinction de grade, d'âge, de richesse.

Mais c'est surtout la vie qui palpite dans les poitrines, les cales des bateaux, les écorces des arbres, partout, tout le temps, triomphante… malgré tout ! Si la toute fin m'a un peu déroutée, je retiendrai de cette oeuvre la sensation permanente de vitalité et d'énergie qui anime autant le style des auteurs que les personnages, l'intrigue que les descriptions. Une épopée en technicolor dont on sort aussi essoufflé qu'heureux mais aussi un peu triste, comme quand on quitte un ami.

Bref, vous l'aurez compris, je recommande sans réserve car c'est un roman qu'on lit, qu'on relit et surtout qu'on vit !
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Suis-je objective ?
Peut-être pas car Page Comann sont en fait deux auteurs : Gérard Coquet et Ian Manook dont je suis adepte.
J'ai déjà lu "Souviens-toi de Sarah" des mêmes auteurs et lorsque j'ai su que ce livre sortait je l'avais repéré.
J'ai la chance d'être partenaire avec la maison d'édition M Plus et, sans exagération, pour l'instant ce sont des découvertes très positives. Surtout s'il y a Ian Manook dedans !
Si vous recherchez un vrai roman d'aventures, historique, fait de violence mais aussi de foi en l'humanité... de grands espaces époustouflants.... Ne cherchez pas plus loin...
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Je connais bien l'écriture de Ian Mannok que j'apprécie et j'ai déjà beaucoup aimé le premier roman de ce duo, Page Comann, « Souviens-toi de Sarah ». Avec une couverture si belle et le Québec à l'horizon, je n'avais qu'une hâte : lire « Outaouais » ! Voilà, c'est fait et franchement, un sacré coup de coeur à l'arrivée. Les deux compères n'ont pas leur pareil pour nous décrire la nature, sa force sauvage et grandiose, nous révéler la nature humaine dans ce qu'elle a de plus beau mais aussi de plus mauvais et nous raconter des histoires fortes et poignantes d'amour et d'amitié. Bref, vous l'aurez compris, tous les ingrédients sont là pour une aventure incroyable qu'on n'est pas prêts d'oublier. L'attrait de ce récit se situe autant dans la nature splendide et impitoyable que dans les émotions que nous donnent les relations entre les personnages qu'on apprend à connaître et à aimer. Enfin certains. Pas tous, car la noirceur de nombreux protagonistes de cette histoire est singulièrement cruelle. La vie n'a pas beaucoup de prix à leurs yeux. Tout démarre en Irlande en 1847. La famine et la maladie règnent en maître et les Irlandais meurent à foison et ne rêvent plus que d'une chose, quitter cette île maudite aux mains de ces saletés d'Anglais. Après un drame qui voit toute sa famille décimée, la jeune Kate McBride quitte l'Irlande avec Martin Sullivan qui est poursuivi par la terrible famille Mullargh qui veut sa mort. Les voilà embarqués pour le Nouveau Monde (le Québec). Après une périlleuse traversée où le typhus et le choléra continuent de tuer les pauvres hères qui s'entassent dans les cales, le bateau fait naufrage. Kate et Martin font partie des rares rescapés. Ils sont emmenés sur la Grosse-île en quarantaine avant de pouvoir débarquer à Québec. Ce ne sont ici que quelques bribes des aventures de Kate et Martin et de tant d'autres sur cette nouvelle terre. Leurs pas les mèneront pour certains vers l'Outaouais, ces grandes contrées encore sauvages où les hommes risquent leur vie pour aller chercher le bois et nourrir leur famille. J'ai découvert à l'occasion de cette lecture la région de l'Outaouais qui est située dans l'ouest du Québec, au nord de la rivière des Outaouais à laquelle la région doit son nom. Elle partage une frontière avec l'Ontario et est bordée à l'ouest et au nord par l'Abitibi-Témiscamingue (coucou Marc !), à l'est par les Laurentides et au sud par l'Est ontarien. Ce livre nous immerge dans le monde du Québec du 19e siècle, les balbutiements d'un pays, les indiens autochtones, les métiers dangereux de la forêt (bûcherons, draveurs, cageux…), les mets et mots québécois (pitoune, tuque, bière d'épinette, maringouins, etc.). Je me suis régalée moi l'amoureuse du Québec. Même si je ne comprenais pas tous les mots parfois, j'ai été transportée dans ce monde incroyablement rude mais attachant. Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup, beaucoup aimé « Outaouais » même si je me permettrais tout de même deux petits bémols (il me faut être honnête jusqu'au bout, toujours !). Je ne suis pas contre dans les romans à quelques cadavres par-ci, par-là moi l'amatrice de thrillers, mais ici les méchants dézinguent à tour de bras, juste un peu trop à mon humble avis, même si les temps étaient brutaux. Mon deuxième petit bémol est pour la fin. Difficile d'en parler sans la dévoiler. Je reste ambivalente. Mon côté coeur d'artichaut / girly est satisfait mais ma part de lectrice avec un minimum de recul la trouve incompatible avec la tonalité du roman. Mais bon, je vous rassure ces deux minuscules bémols n'enlèvent rien à la puissance et à la magie du roman qui va vous emporter, j'en suis certaine. A lire absolument ! Et moi, j'attends avec impatience la nouvelle production de Page Comann.
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Ayant eu un véritable coup de coeur pour « Souviens-toi de Sarah », c'est avec une joie immense que j'ai répondu oui lorsqu'on m'a proposé de lire ce nouveau Page Coman en avant-première.

Les Irlandais qui quittent l'île lors de la Grande Famine (également appelée The Irish Potato Famine) dans l'espoir de trouver une vie meilleure, notamment au Canada, voilà un sujet qui ne pouvait que m'attirer. En effet, étant moi-même d'origine irlandaise, c'est un pan de l'histoire que je connais bien pour avoir à maintes reprises entendu mes aînés évoquer cette période sombre.

C'est le coeur serré et emplie d'émotion que j'ai terminé ce magnifique ouvrage qui m'a fait voyager à nouveau en Irlande mais également dans ce Nouveau Monde qu'il m'a plu de découvrir. Avec le talent qu'on leur connaît, les auteurs ont magnifiquement dépeint non seulement les paysages mais également les drames et espoirs de personnages terriblement attachants qui, je le sais, vont maintenant me manquer.

Merci Page Coman pour cette histoire bouleversante, pour le travail de recherches que vous avez dû mener afin de coller aux faits réels et aux mentalités, pour la passion que l'on perçoit à chaque ligne, pour cet hommage rendu, pour votre sensibilité. Je suis fan !
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Magnifique fresque historique.

Page Comann nous entraîne dans une superbe épopée.
1847, alors que la famine ravage l'Irlande, nombreux sont les candidats au départ pour le nouveau monde, mais peu pourront traverser l'Atlantique.
La navigation est un périple dangereux de plusieurs semaines, dans des conditions d'hygiène déplorables. Au Québec, l'arrivée de tous ces nouveaux pauvres, souvent malades, est loin d'être bien vue par les habitants.

C'est dans cette ambiance que Martin débarque après déjà nombre de mésaventures et déconvenues. Sa carrure l'amènera à être bûcheron dans l'Outaouais.

Les auteurs nous dépeignent avec brio les paysages somptueux, la nature dangereuse, le travail de forçat et les risques énormes pour couper les arbres par forêts entières.
C'est un roman d'aventure où le décor tient un rôle fort.

L'espoir, la vie et l'amour cotoient la maladie, la souffrance et la mort. le danger est partout, surtout pour un exilé dont la tête est mise à prix.

À découvrir.
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Le titre et la couverture splendide de ce livre sont déjà une formidable invitation au voyage, le duo d'auteurs qui se cache derrière le pseudo de Page Comann (à savoir, Ian Manook et Gérard Coquet) m'avait déjà séduite avec "Souviens-toi de Sarah", un gros coup de coeur ), par ailleurs, adepte des romans d'aventures historiques et des grands espaces, j'avais une énorme attente en commençant la lecture de Outaouais.
L'histoire démarre en Irlande au milieu du 19ème siècle alors que le pays est sous le joug britannique et souffre de la grande famine qui avec ses innombrables victimes a plongé le pays dans une effroyable misère. Face à cette situation, la seule solution pour certains est de tenter l'aventure vers le Nouveau Monde et de s'entasser sur des bateaux, véritables cercueils flottants dont très peu sortiront vivants.
A Sligo, la famille Mullargh voit d'un très mauvais oeil la fuite des hommes valides et n'hésite pas à employer la violence la plus extrême pour les décourager. Malgré cela, Martin et Kate parviennent à embarquer à bord du Carrick of Whitehaven qui fait route vers le Canada, tous deux prêts à braver tous les danger dans l'espoir de trouver là-bas une vie meilleure.
Martin, jeune géant intrépide, va croiser sur son chemin une multitude de personnages plus ou moins amicaux : marins, religieux, miliciens, bucherons, indiens. (il vaut mieux d'ailleurs prendre quelques notes pour s'y retrouver). Ses aventures vont s'accompagner d'une chasse à l'homme car il ne sera pas le seul Irlandais à effectuer la traversée jusqu'aux confins de l'Outaouais. ("Tu vois, Martin, même le Nouveau Monde est petit").
Les auteurs sont extrêmement bien documentés et la lecture peut être parfois un peu trop "technique" (termes marins et forestiers), ce qui peut un peu nous empêcher de plonger totalement dans le roman.
La violence est permanente et j'ai trouvé que l'accumulation des morts tout au long du récit était un peu excessive et la fin trop rapide et attendue (mon intuition était bonne sur un point). J'ai donc été au final peu déçue car mes attentes étaient probablement trop grandes...
C'est néanmoins un très beau roman d'aventures avec lequel on apprend beaucoup et qui nous immerge dans les somptueux paysages de l'Outaouais.
Une 3ème collaboration des deux auteurs est prévue et je l'attends avec impatience.
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