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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce qu'il nous faut c'est un mort est un thriller étonnant avec un contexte développé sous la forme d'un roman historique durant les premières pages. Hervé Commère veut nous sensibiliser à l'âme de ce petit village de Vrainville en Normandie, théâtre de deux tragédies en 1998. L'auteur prend le parti de remonter le temps afin de nous mettre au fait de la naissance de l'identité de ce petit coin de « paradis » avec la création des Ateliers Cybelle, entreprise qui crée des sous-vêtements pour femme dès le tout début du XXème siècle. Cette société va modeler le village et ses habitants autour de valeurs fortes ancrées sur la famille, la solidarité, l'optimiste.
Le décor de ce thriller se construit autour de 2 évènements majeurs : le viol de Marie, habitante de Vrainville et l'accident de voiture dont est victime Fanny. Un parallèle est fait entre cette année 98 et l'époque d'aujourd'hui, environ 15 ans plus tard.
Sincèrement, je m'attendais à un contenu et une structure bien différente pour un thriller qui est très certainement à l'origine de mon sentiment mitigé. En effet, je reproche à ce thriller son manque d'action, son orientation assez ambiguë où l'on voit lentement l'objectif surgir. de plus, il y a de trop nombreux apartés de l'auteur sur le récit de plusieurs évènements ou pans de vie de personnages. Par contre, je me suis laissée le temps d'apprécier ce récit à sa juste valeur. Autant de travail de la part d'Hervé Commère sur le contexte de cette histoire, sur ces personnages laisser présager du positif. Et c'est ce qui finit par arriver, à force d'insistance la lumière se fait grâce aux nombreuses diversions faites.
Au travers de Ce qu'il nous faut c'est un mort, c'est aussi la découverte d'un auteur. Un bavard, un monsieur qui aime bien faire, qui s'étale sur des pages afin de faire de certains éléments anodins, des moteurs et des indices. Un style assez particulier que je respecte mais qui ne m'attire pas plus que cela.
Dans les points que j'ai aimés, je citerais aussi le poids psychologique et sociologique que représente ce récit avec ces personnages fortement identifiés à un milieu géographique commun.
En conclusion, je ressors mitigée de cette lecture car j'attendais plus d'actions, un récit plus direct qui ne passe pas par mille détours et où l'on se demande encore à la fin dans quel genre le classer. Cependant, j'ai apprécié tout ce travail mis en avant par Hervé Commère et les réflexions multiples qu'il a su apporter.

Lien : https://inspireretpartager.w..
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Avec un titre pareil, on aurait pu s'attendre à un roman d'humour noir mais de l'humour il n'y en a pas beaucoup dans cette histoire de destins croisés. En revanche, de la noirceur, oui, distillée à travers une écriture limpide, sorte de compte-rendu de l'économie sociale en France au XXIe siècle. Vrainville, petite communauté de Normandie, vit et prospère bien grâce aux Ateliers Cybelle, une usine de lingerie fine fondée au début du XXe siècle par Gaston et Marguerite Lecours et la femme de ce dernier, Rose Huchet. Exposée aux effets de la mondialisation, l'usine, maintenant aux mains du petit-fils désintéressé, connaîtra vraisemblablement des soubresauts importants dont les habitants du village feront les frais, la quasi totalité en étant des employés depuis plusieurs générations. Les personnages sont fort bien évoqués tout au long de l'histoire sauf que les actions de certains me sont apparues précipitées dans l'urgence qu'avait l'auteur de clore l'intrigue.
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Ce roman n'est pas vraiment un polar au sens classique du terme. Il y a différentes intrigues dont on suit les répercussions sur une vingtaine d'années. Il ne met pas en scène des héros mais des hommes ordinaires, face à des choix, les conséquences de leurs actes ou leurs souvenirs d'enfance.

Les personnages principaux sont Patrick, Maxime et Vincent qui au retour d'une fête trop arrosée le jour de la finale de la coupe du monde de football en 1998 ont un accident. Ils décident de le passer sous silence, ce qui aura des répercussions des années plus tard. le même jour une autre jeune fille du village Marie est violée à Nancy. On suit au cours des différentes pages les conséquences que ces évènements auront sur leur vie.

Ce roman est original dans sa construction, puisque le narrateur s'amuse à nous raconter parfois ce qui va arriver. Ce qui au départ est un peu déroutant, mais finalement cette voix du narrateur pousse aussi à continuer la lecture. le style de l'auteur est précis, avec une construction psychologique fouillée des personnages. Il donne un côté fresque au récit.

La chronique du village donne une tonalité sociale autour de son usine de soutien gorge, ce qui est orignal et donne un côté réaliste au récit. le monde de l'usine est bien décrit comme les ouvrières. L'évolution de ce monde bouleversé par la crise, le chômage, la mondialisation est intéressante. Une véritable radioscopie de la France en crise qui essaye de se révolter à l'image des ouvrières face à Vincent devenu le patron de l'entreprise. le personnage de Mélie, jeune fille dynamique qui se révolte est touchant.

Les descriptions sont précises et nous font rentrer dans un monde foisonnant, celui de ce petit village où on se sert les coudes. Les secrets de famille, l'importance de la réputation est bien retranscrite. J'ai aimé cette ambiance, la réflexion sur la justice autour de ces évènements dramatiques. Cette chronique sociale donne son originalité au récit qui ne se contente pas de dérouler son intrigue, mais fait des va et vient entre passé, présent. le rythme est lent pour bien mettre en place à travers les différentes parties, les protagonistes comme dans une pièce de théâtre en plusieurs actes. J'ai apprécié le côté développé de l'intrigue, le fait qu'il n'y a pas les codes classiques du polar. J'ai été touché par le personnage Maxime jeune homme paumé, qui trouve une épaule autour de Marie elle aussi blessée par la vie et qui a perdu son insouciance. de même, le personnage de William, ancien flic de Marseille qui se raccroche à ses souvenirs d'enfance est touchant. Cette recherche sur les choix que l'on fait, la route à suivre est intéressante.

Donc découvrez pourquoi ce qu'il nous faut c'est un mort, en fouillant dans les secrets du village et de ses personnages.
Lien : http://eirenamg.canalblog.co..
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Je ne connaissais pas Hervé Commère… ce livre a fait tellement parlé de lui que j'ai eu envie de me faire mon idée en le lisant…
J'ai été un peu surprise au départ par le style narratif de l'auteur, car il nous annonce des choses qui vont se passer avant qu'elles ne se déroulent… c'est assez étrange comme façon de faire. Au début, je me suis dit, ça me déplait… et puis après je me suis habituée, c'est un style comme un autre. D'autant que cela n'enlève rien au suspense et que c'est bien ficelé. Et c'est ce qu'on demande à un bon polar. L'histoire est assez contemporaine et fait référence à de nombreux évènements comme la victoire de l'équipe de France de football en 1998. L'essentiel de l'action se déroule en Normandie, dans un petit village au coeur d'une usine de sous-vêtements, Cybelle. Cybelle fait vivre tout le village, et le fait vivre bien… jusqu'à maintenant, mais cela change.
C'est assez plaisant de voir la vie du village, des ouvrières, des personnes qui ont créé Cybelle, qui la développent et ce que devient cette usine sur 3 générations. J'ai bien aimé le côté assez social de l'histoire, de l'intrigue. Les personnages sont attachants. J'ai moins aimé la fin qui m'a paru un peu trop moraliste, longue et complètement inutile à l'intrigue.
Globalement j'ai bien aimé ce polar un peu différent de ce qu'on lit habituellement.
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Ce roman avait fait partie de la sélection de la médiathèque de ma ville à sa sortie. Je m'étais dit que ça avait l'air pas mal mais j'ai attendu cet été pour l'acheter. Pourquoi ? Parce que l'élément déclencheur de toute l'histoire c'est la victoire de la France lors de la coupe du monde 1998. Par superstition, je me suis dit: "peut-être qu'on va encore gagner..." Bingo !
Bref, dans la nuit du 12 au 13 juillet 1998, 7 destins basculent: une enfant naît, une jeune femme est violée, un homme tombe amoureux, et 4 personnes sont auteurs et victime d'un terrible accident.
Tout ce petit monde va se retrouver 18 ans plus tard à Vrainville, sur la Manche lors de la liquidation des Ateliers Cybèle (on reconnaît parfaitement l'épopée des ouvrières de Lejaby).
Je m'attendais à un polar sur fond de crise sociale mais c'est surtout un roman social et en fait, ça m'a gonflée: le chapitre 2 sur la fondation de la Maison Cybèle est hyper long et relève plus du conte pour socialo-romantiques que de l'histoire sociale (non je ne suis pas abonnée du Figaro - je suis professeur d'histoire) et les personnages sont ultra caricaturaux: la jeune ouvrière est tellement pure et fraîche ! le patron est tellement salaud ! l'avocat liquidateur est tellement méchant ! le secrétaire du CE est un mélange de Jean Jaurès, jean Moulin, Jean Ferrat, Aragon, Pierre Rabhi, Le Dalaï Lama, Simone Veil et Jésus. En plus il est beau. Les gentils sont très gentils et les méchants très méchants (ah oui, le violeur est très très méchant.)
Pourtant, malgré ses 450 pages, je l'ai lu jusqu'au bout car c'est bien écrit; l'histoire est très bien ficelée et la fin est, somme-toute, surprenante (et modère un petit peu ce qui précède).
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12 juillet 1998 : la destinée de la France du football connaît un virage sans précédent en remportant le Mondial par 3 buts à 0. Au même moment, des destinées singulières vont vaciller : un accident de voiture, une naissance, le grand amour, un viol, … Ces trajectoires ainsi infléchies se retrouveront une vingtaine d'années plus tard sur la scène d'un village normand où prospère depuis le début du 20e siècle une usine de sous-vêtements. L'héritier de cette affaire s'apprête à la vendre à un fonds de pension américain. Dans l'indifférence générale, l'usine va fermer. Ce qu'il faudrait à ce moment, c'est un mort, pour venir donner un coup de projecteur au drame et peut-être le freiner voire l'endiguer…

Hervé Commère est l'auteur de 4 romans. « Ce qu'il nous faut c'est un mort » est paru en 2016. Sur un fond de roman social qui se veut engagé, l'auteur dessine une intrigue à tiroirs qui se déploie sur une vingtaine d'années et s'étale sur presque 400 pages.
Le démarrage de la première partie (titrée « La nuit où tout se lie ») est prometteur : les actions s'enchaînent, les implicites également, l'auteur prenant plaisir aux effets d'annonce. Ce faisant, il commence à tisser une toile diabolique en promettant bon nombre d'énigmes et de rebondissements. Et puis, quand arrive la deuxième partie, l'aiguillon du début s'essouffle : le propos devient soudain mièvre, empli de bons sentiments et d'un manichéisme suranné. Est-ce lié à la période historique ? En effet, l'auteur dépeint les débuts de l'usine après la première guerre mondiale. On réalise en fait que non. Car, quand l'intrigue se décline de nouveau au présent, elle ne se départira jamais complètement de ce côté binaire, même si le suspens croît ainsi que les rebondissements.
Le fond social du roman, quoique d'actualité, vient ralentir à souhait le dynamisme de l'enquête. Celle-ci se perd dans des méandres tortueux. Malgré un suspens entretenu, ce thriller reste trop long, l'auteur diluant l'intérêt du lecteur dans des effets d'annonces trop appuyés. Finalement, ce roman d'Hervé Commère m'a laissé une impression mitigée, contrairement à son premier roman : « Les Ronds dans l'eau » paru en 2011.
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Merci à Fleuve éditions pour cette lecture.

Je vais tout vous avouer tout de suite, j'ai un avis un peu mitigé. Ce titre et ce résumé laissaient présager un moment de pur thriller, avec des frissons, du suspense, des sueurs froides quant à l'avenir de nos (méchants) personnages. Au final, ce n'est pas vraiment ce que j'ai obtenu. Très vite, il s'est avéré que le thriller horrible n'était en fait qu'un contemporain sous couvert d'un résumé qui m'a mal orientée dans mes espoirs.

En effet, si les premiers chapitres donnent une mesure assez terrible de la situation, entre les viols en série et l'accident de voiture, j'ai déchanté lorsqu'est arrivé le chapitre sur l'industrie Cybelle. Je me suis demandé ce qu'une telle explication venait faire là, s'il y avait un lien avec ce qui allait se produire ce soir de finale de coupe du monde. S'il y avait un lien tout court avec l'histoire. Évidemment, oui. Mais c'est plus par coïncidence, que par relation de cause à effets.

Du coup, quand j'ai vu que ce chapitre durait, j'ai compris qu'il fallait que je ne m'attende pas à ce thriller que j'espérais, et que je me laisse porter par cette lecture. Il y a des qualités certaines, car les événements s'enchaînent bien, et l'intrigue est somme toute clairement ficelée. Lorsque l'on passe d'une révélation à l'autre, on apprécie de voir où s'est porté l'esprit de l'auteur. C'est juste le rythme soutenu du genre qui m'a manqué à ce niveau-là.

De même pour les personnages. S'ils ont tous leur personnalité, il n'empêche que les descriptions les concernant étaient trop longues et me donnaient envie de passer directement à l'action. Heureusement, sauter des pages ne fait pas partie de mes habitudes, mais j'aurais pu.

Mon problème avec ce titre correspond donc juste au genre. J'attendais un thriller et des sensations fortes, donc j'ai eu du mal à me mettre dedans. Si on me l'avait annoncé tout de suite comme un contemporain, tirant vers le roman noir, je m'y serai préparée psychologiquement et j'aurais sûrement apprécié bien plus ma lecture. Comme quoi le ressenti personnel par rapport à la thématique est importante. C'est dommage, mais je pense que beaucoup de lecteurs y trouveront quand même leur compte. Alors, ne vous arrêtez pas tout de suite à ma chronique, et allez lire ce que les autres en pensent ailleurs.
Lien : http://mes-reves-eveilles.bl..
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Ce n'est pas mal, l'intrigue est plutôt bien ficelée, mais c'est trop lent. le mode et la chronologie de la narration ne me paraissent pas optimaux. Et l'arrière-plan politico-social me semble bien caricatural.
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Quelle déception! J'avais adoré le roman Sauf, du même auteur, je m'attendais donc à quelque chose dans la même veine... pas du tout! Je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire qui m'a paru bien longue et ennuyeuse.
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Ah Hervé, y a du mieux, tu as bien fait de changer de maison d'édition.
Mais fait encore un petit effort, simplifie, va droit au but.
Trop de protagonistes, trop de chassés croisés affaiblisse ton histoire.
Replonge toi dans ton premier opus 'J'attraperai ta mort', et retrouve ce qui avait fais le génie de ce premier jet...

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