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Félix Jobbé-Duval (Illustrateur)
EAN : 9782203135635
190 pages
Casterman (05/05/2004)
3.56/5   289 notes
Résumé :
Blaise est triste depuis que les anciens châtelains sont partis avec leur fils, son grand ami Jacques. Au château, les nouveaux propriétaires sont attendus sans impatience. Comme si, par un étrange pressentiment, on connaissait déjà trop ceux qui arrivent...
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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De nouveaux maîtres arrivent au château. M. Anfry, sa femme et leur fils Blaise sont au garde à vous. Blaise est triste, le fils du précédent châtelain était son ami.
Les châtelains ont deux enfants Jules et Hélène. Quand Jules veut jouer avec Blaise, il n'est pas question de s'y soustraire même si Blaise est toujours puni à la place de Jules. La douce Hélène ne peut pas y faire grand-chose.
Blaise est un enfant parfait, tellement parfait qu'on a envie de lui souffler d'arrêter de se laisser faire.
Mais c'est un livre du XIXe siècle et il faut le remettre dans le contexte : chacun à la place que sa naissance lui a assignée et Blaise s'y conforme très bien. Et puis la bonté est toujours récompensée même si le pauvre Blaise devra avaler bien des couleuvres avant d'être reconnu à sa juste valeur, reconnaissance qui n'aura quand même pas comme effet de lui faire changer de place.

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Cet été j'ai eu l'occasion d'effectuer un grand rangement dans mon grenier, et en triant les vieux livres, j'ai retrouvé quelques Comtesse de Ségur. Je me souviens très bien des malheurs de Sophie, d'un bon petit diable. Les autres, je les ai lus, mais il ne m'en reste que de vagues souvenirs. Ce challenge était donc pour moi l'occasion de me replonger dans une de ses oeuvres.

Dès les premières pages, je me suis souvenue de ce qui toute petite m'avait déjà donné l'envie de défendre la veuve et l'orphelin, de me positionner du côté de l'opprimé. Il faut dire qu'avec des personnages aussi manichéens que ceux décrits par la Comtesse de Ségur, le choix n'est pas difficile à faire.

Fallait-il vraiment que nous n'ayons rien à nous mettre sous la dent comme littérature jeunesse pour apprécier à ce point ces histoires tellement binaires et déjà en 1970 tellement hors sol: le riche et le pauvre, le maître et le valet, le bon et le méchant et tous, quels qu'ils soient, pieux et bon chrétiens.

Pauvre Blaise, rien que dans le titre, le ton est donné … Blaise est pauvre, de part son statut social, fils du concierge, et pauvre parce que bien qu'il soit honnête, c'est toujours lui qui est puni, il ne fait pas le poids face à Jules, le fils du maître …
Et donc Blaise est triste, il pleure souvent (parce que Jacques son ami est parti vivre ailleurs, parce que Jules est vraiment méchant et injuste avec lui, …).
Blaise a des velléités d'envoyer Jules promener mais à chaque fois, son statut de serviteur revient le titiller, il ne peut pas dire non, il tente de faire passer son travail avant l'amusement, mais Jules se plaint à son papa que Blaise ne veut pas jouer avec lui, offense suprême, qu'est ce qu'il s'imagine, qu'il peut ainsi refuser au maître … et donc Blaise s'exécute, prend sa tâche à coeur, tout en sachant très bien que quelle que soit la situation, il sera tenu pour coupable des sottises commises par Jules. Quelle abnégation, quelle soumission, quelle éducation à courber l'échine.

Les chapitres se succèdent (même principe que dans les malheurs de Sophie, un chapitre par saynète de vie) … mais presque systématiquement le nouveau chapitre aura pour protagoniste Blaise qui sera bouc émissaire, Jules qui sera fourbe, menteur mais qui tentera de s'en sortir par une pirouette, grâce aussi à la crédulité de son papa qui n'imagine pas son fils bien né en véritable petite crapule. Et Hélène, la bonne, la douce, la pieuse Hélène, la soeur ainée de Jules, qui voit clair dans l'attitude de son frère mais qui en fille ainée se doit de se taire, de prendre sur elle et de faire en sorte que Jules ne soit pas trop sévèrement puni. Souvent elle tente de rétablir la vérité, Blaise fini disculpé mais entretemps, il aura bien pleuré, et elle aura été complètement niée dans son statut d'ainée tout ça parce qu'elle est fille. Voilà comment la société fonctionnait à l'époque.

Les enfants sont cruels (ça n'est pas changé je pense, ce sont juste les méthodes qui se sont modernisées pour assouvir sa cruauté et sa méchanceté). Blaise tue un chat en le prenant pour un fantôme … pauvre chat … Jules pique la trompe de l'éléphant avec une grande épingle jusqu'à ce que celui-ci réagisse … dans les malheurs de Sophie elle enferme un écureuil qui fini par se briser les os en tombant de la faitière du toit du château, elle découpe ses poissons …

Ces enfants de la campagne n'étaient ils dont pas éduqués à la nature. N'avaient-ils si peu de respect pour le vivant qu'ils s'imaginaient pouvoir les torturer pour leur simple plaisir?

A la moitié du livre, la situation prend une autre tournure. Les maîtres sont partis passer l'hiver à Paris et quand Jules et Monsieur le Comte rentrent au château, Jules est terriblement souffrant, mourant. Il fait appeler Blaise pour le divertir, celui-ci hésite, il a encore en tête les moments douloureux de l'an passé. Mais comme il est bon, et pieu, et généreux …. Bref, il se rend au chevet de Jules … la fièvre, le délire de Jules et la frayeur que ressent Monsieur le Comte à l'idée de perdre son fils font qu'ils sont plus attentifs à l'honnêteté de Blaise. En quelques semaines, ce qu'ils ont honni est maintenant adoré. Ils ne parlent plus que du bon Blaise, du brave Blaise …

Quand la comtesse rentre au château après qu'Hélène ait effectué une retraite dans un couvent, elle n'en revient pas du changement d'attitude de son mari et de son fils. Elle refuse de croire en la bonté de Blaise, elle n'est absolument pas encline à s'en remettre à Dieu ni à ses Saints. Elle décide même de tendre un piège à Blaise en lui interdisant de venir au château mais en demandant à ses enfants de lui laisser croire qu'ils pourront aller le voir sans qu'elle le sache. Une manipulatrice née. Jolie mentalité … Blaise ne se laisse pas piéger, elle doit bien reconnaître alors qu'il est effectivement exceptionnel de droiture et d'honnêteté, et le bon Dieu le punissait mais maintenant c'est terminé …. Bref, du bon Dieu on n'en est pas privé.

Pauvre Blaise se termine donc sur une fin style conte de fées: tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, ils se marièrent et vécurent heureux jusqu'à la fin de leur jour.

Dans la foulée de ma lecture, j'ai écouté les podcasts proposés par France Culture sur la comtesse de Ségur, la genèse de son oeuvre, son combat pour être reconnue autrice et pour pouvoir toucher ses droits d'auteur. Cette contextualisation m'a beaucoup aidée à mieux apprécier ma lecture. Je suis de celles qui peuvent tout lire, tout accepter à condition de remettre les choses en contexte. Tintin est raciste, certes, mais à l'époque c'était "normal". Martine aussi … il ne viendrait plus à l'idée d'aucun auteur d'appeler une amie noire "chocolat". Et bien pour la comtesse, c'est exactement la même chose. Ce qui peut paraitre tellement mièvre, paternaliste, empreint de bondieuserie était de mise à l'époque.

Je m'interroge tout de même sur la perpétuation de ces lectures pour les générations à venir. Ma petite fille a 10 mois. Je me fais un plaisir de lui laisser ma bibliothèque si bien aménagée au grenier. Mais lui lirai-je ces histoires? Ou les lui proposerai-je dans une dizaine d'années? Je pense que oui, j'en ai de tels souvenirs… A voir à ce moment là avec elle, si elle apprécie la lecture, et comment elle reçoit ces textes tellement vieillis et pourtant tellement empreints de "nostalgie" … Nostalgie de la gamine que j'étais dans les années 70 … Il faudra à ce moment là que je lui explique comment fonctionnait la société à l'époque
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Entre deux lectures Imaginaire, j'ai eu envie de varier un peu les plaisirs et de retomber en enfance. C'était également l'occasion d'inaugurer mon challenge Les Laissés pour compte (il était temps…) avec ce livre qui traîne dans ma PAL depuis euh… mieux vaut ne pas y penser. Je croyais avoir déjà lu Pauvre Blaise pendant mes jeunes années, mais en fait non ; il devait appartenir à ma Petite Soeur.
Je partais sans crainte ni appréhension, pensant passer un bon moment avec ce petit livre (qu'est-ce que j'ai aimé et ai pleuré devant Les Malheurs de Sophie quand j'étais gamine…), mais je me suis vite rendue compte que la lecture allait être particulièrement désagréable… et j'ai été soulager d'arriver enfin au bout !

Autant je pense que Les Malheurs de Sophie peut convenir à des enfants du XXIe siècle, autant je trouve Pauvre Blaise « dépassé ». Ecrit dans le but d'éduquer les plus jeunes au XIXe siècle, ce livre ne correspond plus aux attentes des enfants du XXIe siècle ; en tout cas, je ne le lirai sans doute pas à mes futurs enfants !
Ce n'est pas tant ce pauvre Blaise avec sa naïveté maladive et sa trop grande bonté qui m'a dérangée, mais l'aspect vraiment trop présent - voire carrément lourd - de la religion. Les méchants deviennent forcément gentils grâce au Bon Dieu, quand on t'en met une il faut tendre l'autre joue, et il faut honorer le Seigneur chaque jour et… Alors oui, au milieu du XIXe siècle, cette avalanche de « bondieuseries » est justifiée, mais en 2012 ?

J'ai donc été agacée par cet aspect qui apparaît vraiment dans la seconde moitié du texte (et prend définitivement toute la place à partir de la « transformation » des châtelains). On pourrait croire que la première moitié m'a plu, elle… et bien non. L'aspect religieux n'est pas en cause, ce sont les aventures de Blaise et surtout le comportement du petit Jules qui m'ont mise hors de moi. Que je vous explique.
Blaise est le fils unique du concierge du château, c'est un petit garçon très gentil, très honnête, très pieux… bref, un véritable petit ange. Jules, c'est tout le contraire ! Fils pourri gâté des châtelains, il ment comme il respire, tabasse sa soeur, fait renvoyer les domestiques par caprice et tue les animaux par amusement (un psychopathe serial killer en devenir…). Il réclame la compagnie de Blaise, fait à chaque fois une énorme bêtise et fait accuser le pauvre garçon à sa place. A chaque fois, le maître des lieux croit aveuglément son fils (forcément, un fils de riche est un ange, un fils de concierge ne peut être qu'un voyou…), le papa de Blaise défend son gentil fiston (un peu mollement, il n'est que le concierge après tout…), Blaise est triste (parfois blessé physiquement) mais il pardonne tout (parce qu'il est très pieux et que de toute façon, s'il souffre beaucoup dans cette vie, il fera la méga teuf au Paradis…). Et voilà. La première partie du texte se résume à ça : un enchaînement de petites aventures toutes sur le même schéma. C'est répétitif et on sait pertinemment où ça va nous mener.

L'histoire ne m'a dont pas emballée, les personnages m'ont excédée par leur mollesse, leur méchanceté ou leur aveuglement et les références au Bon Dieu tout puissant toutes les deux lignes dans la seconde moitié du texte ont fini par m'achever.
Alors oui, je SAIS que ce livre a été écrit au milieu du XIXe siècle et qu'il s'inscrivait alors parfaitement dans la demande de l'époque. Mais je pense sincèrement que d'autres titres de la Comtesse de Ségur ou ceux d'autres auteurs qui lui sont contemporains, ont mieux vieilli et sont encore assez proches de ce que peuvent attendre les enfants du XXIe siècle.
Pour ma part, j'oublierai bien vite Pauvre Blaise et je ne suis pas certaine de le lire un jour à mes gamins (ou alors il faudra que je passe du temps à éclaircir certaines choses…).
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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C'est avec douceur qu'on se laisse bercer par ce joli roman d'éducation et de conversion! Pauvre Blaise, quel curieux personnage!!! Qui c'est ce Pauvre Blaise, ce petit garçon qui se distingue comme une âme prête à endurer toute forme d'épreuves, de martyrs ou d'injustice avec beaucoup d'intégrité, sans faillir un seul instant dans son honnêteté! Eh bien, c'est le fils de concierge, ou fils de portier comme dit la comtesse de Trénilly, la nouvelle maitresse du château. La famille Trénilly , nouvellement arrivée, elle fait parler d'elle par l'atmosphère de méchanceté et de crainte qu'elle instaure autour du château. Commençant par Jules, le fils qui ternit l'image de Blaise en lui attribuant toutes ses bévues au cours de leur amusement. Et monsieur le comte, le père qui n'entend que son fils, prêt à punir quiconque le frustrerait. Et la comtesse, cette maitresse de maison qui ne pense qu'à couver ses enfants, même dans leurs bêtises...Seule Helene, la fille qui se pare d'un manteau de justicière...
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Il est amusant de relire un roman avec un recul de plus de soixante ans. Nos yeux captent plus de messages disséminés par l'auteur que lorsqu'on découvrait ces petits romans à l'âge de huit dix ans. Et il est frustrant de constater que de nos jours bien de ces romans connaissent une réécriture ou des coupes.

Ainsi ce Pauvre Blaise, qui n'est pas le plus connu de ceux écrits par la Comtesse de Ségur, comporte dans la version que je possède, celle de 1943, 312 pages, et le texte est accompagné d'illustrations d'Horace Castelli, le plus souvent disposés en vignettes dans le corps du texte. Or, en vérifiant sur certains sites, un éditeur, Casterman pour ne pas le nommer, proposait en 2004 cet ouvrage avec 156 pages. Etonnant, non ? Ou, s'il ne s'agit pas d'une version tronquée, ces dernières versions n'incluent plus les illustrations d'origine, ce qui est fort dommage.



A la lecture de ce roman, on se rend compte combien les moeurs ont évolué depuis l'écriture de cet ouvrage destiné à Pierre, le petit-fils de la comtesse.

Blaise pense à l'arrivée des nouveaux occupants au château. Il est chagrin car il a perdu son ami, le pauvre petit M. Jacques, le fils des anciens propriétaires. Ceux-ci ont déménagé, ne désirant pas entretenir deux résidences reçues en héritage. Or les nouveaux propriétaires, s'ils se conduisent comme leurs valets arrivés en éclaireurs, risquent d'être à ranger dans la catégorie Mauvais, contrairement aux parents de M. Jacques, pense le gamin.

Ces nouveaux maîtres dont Anfry et sa femme, les parents de Blaise, sont les concierges, sont arrogants, surtout monsieur de Trénille. Quant à leur fils, Jules, c'est une vraie teigne. Menteur, fabulateur, égoïste, fourbe, coupable de bon nombre de bêtises dont il impute la faute à Blaise. Heureusement, Hélène, la soeur de Jules, est nettement plus sage, sensée, conciliante, et elle n'apprécie pas, non seulement les écarts de conduite de son frère, mais surtout ses mensonges. Et elle défend Blaise auprès de ses parents.

Au départ, Blaise ne voulait pas aller jouer avec Jules, s'étant fait rabrouer par les domestiques, imbus de leur position dominante. Mais il a bien dû céder devant les demandes de M. de Trénille puis de son père. Mais à chaque fois, Blaise se trouve le dindon de la farce. Et des stupidités, Blaise est amené à s'en rendre coupable, parfois, par la faute de Jules. Ainsi lorsqu'il lance, au clair de lune, une pierre sur un soi-disant fantôme et que celui-ci se révèle être un chat blanc. Il est vrai que l'animal était posté sur le mur du cimetière, ce qui pouvait induire en erreur. de toute façon, il ne fera plus peur, étant décédé sous le coup de pierre.

M. de Trénille possède des oeillères et il ne peut comprendre que son cher fils se rende coupable de quoi que ce soit. Pensez donc, un fils de bonne famille ne peut que porter des valeurs morales édifiantes. Pourtant Blaise sauve la mise à Jules. Par exemple lorsque celui-ci est plongé dans une mare, par sa faute puisque Blaise ne voulait pas qu'il y aille, et qu'il s'y rend quand même à dos d'âne. Une cabriole de la part de l'animal et Jules se retrouve complètement trempé, avec des sangsues accrochées notamment au visage. Blaise dans sa grande bonté l'aide à se changer, lui prêtant ses vêtements secs et enfilant les habits mouillés de Jules. Et rentrant chez lui, Jules prétend que Blaise lui a volé ses effets. Un épisode parmi tant d'autres.

Mais parfois les descriptions de ces scènes sont narrées un peu mièvrement. Il est vrai que les deux gamins n'ont que onze ans et que ce livre s'adresse à des jeunes du même âge. Pourtant on remarquera qu'aujourd'hui, malgré tout le respect que peut émettre un ouvrier envers son patron, celui-ci ne s'adressera pas en ces termes tels que le fait Anfry :

Pardon, Monsieur le comte, vous êtes le maître et je suis le serviteur, et je ne puis répondre comme je le ferai à mon égal, pour justifier mon fils ; mais je puis, sans manquer au respect que je dois à Monsieur le comte, protester que Blaise est innocent des accusations fausses de M. Jules a portées envers lui.

Comme ceci est bien dit. Donc il s'agit bien d'un livre où la morale est présente partout, prônant la vertu, notamment celle du travail. Ainsi lorsque Jules vient chercher Blaise pour s'amuser, celui-ci est en train de défouir un lopin de pommes-de-terre et il refuse de l'accompagner car sa tâche n'est pas terminée.

Mais il dénonce certaines pratiques des nobles et des gros bourgeois envers leurs employés. Ceci n'a guère changé, dans les faits et dans l'esprit. Mais ce qui a changé, ce sont bien les relations enfants-parents, et surtout les occupations des jeunes. Les temps ont évolué, les moeurs aussi, et les occupations des gamins de onze ans ne sont plus d'aider les parents mais de se livrer à des jeux vidéos ou autres.

Mais tout ceci est bien loin et il faut lire ceci avec un petit sourire, même si le respect doit toujours être présent, et nous en manquons souvent.

Dernière petite précision : La Comtesse de Ségur n'hésitait pas parfois à décrire des petites scènes de violence ou de sadisme. Ainsi, alors que Blaise donne des pommes du verger de ses parents à un éléphant, dont le propriétaire fait partie des gens du voyage allant de village en village dans le but de distraire les bonnes gens en faisant exécuter par son animal quelques tours, Jules lui a trouvé un moyen de se distinguer. Possédant une aiguille, il la plante dans la trompe de l'animal qui réagit vivement. Et c'est encore une fois de plus le pauvre Blaise qui encourt les remontrances !

Un roman à mettre dans la malle aux souvenirs, et la nostalgie avec.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Quelque temps se passa ainsi ; Jules avait reçu la défense expresse de jouer avec Blaise, que les gens du château regardaient avec méfiance. Personne ne lui parlait ; on lui tournait le dos quand il venait faire une commission au château ; on refusait sèchement ses ordres de service. Hélène était la seule qui lui dît un bonjour amical en passant devant la grille.
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À mon petit-fils Pierre de Ségur

Cher enfant, voici un excellent garçon, sage et pieux comme toi, qui te demande une place dans ta bibliothèque. Tu ne repousseras pas sa prière et tu lui donneras un poste de faveur en l’honneur de ses vertus et de ta grand-mère.
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- Je vous remercie, monsieur, je n'ai plus faim ; je n'en mangerai pas.
- Bah ! les bonnes choses se mangent sans faim. Prends un verre de frontignan avec un biscuit !
Au moment où il posait la bouteille, il entendit la porte de l'appartement du comte s'ouvrir ; en une seconde le valet de chambre et ses camarades disparurent, laissant Blaise seul, devant la bouteille de frontignan et les biscuits.
Le comte entra pour envoyer chercher Blaise, que Jules demandait. Son étonnement fut grand en le voyant seul, les armoires ouvertes et le frontignan et les biscuits devant lui.
- Je te prends donc sur le fait. Tu ne manques pas de front, mon garçon ! s'exclama le comte. Venir jusqu'ici pour voler mon vin et mes biscuits en l'absence de mes gens ! C'est très bien ! très bien !
- Monsieur le Comte, vous vous trompez, dit Blaise, les larmes aux yeux. Je n'ai touché à rien, ce n'est pas moi qui ai sorti ce vin et ces biscuits !
- Et qui donc ? Serait-ce moi, par hasard ? répartit le comte.
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La comtesse était restée debout au milieu de sa chambre, surprise et troublée par les paroles de Blaise et l'explosion de chagrin qui les avait suivies.
< < Ce refus est singulier, se dit-elle ; je lui offre tout un avenir..., et il ne l'accepte pas !... C'est dommage que tout cela vienne d'un fils de portier. Ce serait beau et noble dans une classe plus élevée... > >
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Jules. - Pourquoi pas un habit au lieu d'une redingote?
Blaise. - Parce qu'une redingote est plus utile, et qu'un habit me mettrait au-dessus des gens de ma classe, monsieur Jules.
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