Citations sur Mrs. Bridge (49)
Cela empire de jour en jour . Avec tous ces psychologues qui ont mis dans la tête des parents que rien n'est plus important que le droit d'un enfant à s'affirmer , Dieu sait où nous allons !
Mrs Bridge disait qu'on pouvait juger les gens à leurs chaussures et leurs manières à table .
Mrs Bridge, qui se sentait mieux à mesure que le voyage tirait à sa fin, se disait que jamais elle n'avait vu personne aussi solitaire et misérable que cette vieille femme, et qu'elle devait faire quelque chose pour l'aider. Elle vint donc un après-midi la trouver dans son coin, se pencha et lui toucha doucement l'épaule.
- Puis-je faire quelque chose pour vous? lui demanda-t-elle.
- Lei parla italiano?
- Oh! vous ne parlez pas anglais?
- Non capisco, répondit la vieille femme en la regardant avec un grand désespoir.
-Je suis désolée, dit Mrs Bridge faiblement. Si seulement je savais que faire, mais je ne comprends pas.
- La société a les crimes qu'elle mérite , fit remarquer Mr. Bridge avec indifférence .
- Mais ma chérie, une dame ne sort jamais sans son sac !
- On ne dit pas la " dame " de ménage , on dit la "femme" de ménage . Une dame , c'est quelqu'un comme Mrs Arlen ou Mrs Montgomery .
Elle attendait toujours Noël avec plaisir . Le journal publiait toujours à ce moment-là la liste des cent familles les plus pauvres de Kansas City , et Mrs. Bridge adoptait l'une d'entre elles , veillant à ce qu'elle eût tout ce qu'il faut pour être heureux un jour de Noël .
Les amis de Ruth , curieusement , avaient toujours des noms étrangers . Les camarades de Carolyn s'appelaient Bob, Janet, Trudy, ou Buzz, mais il y avait dans ce nom d'Al Luchnek - comme d'ailleurs dans celui des autres : Louie Minillos, Nick Gajadas - quelque chose de venimeux . On aurait dit des noms de gangsters du North End .
Mr. et Mrs. Bridge recevait ce jour là - non qu'ils en eussent grande envie , mais il le fallait . [...] : une fois que vous avez accepté une invitation , il faut la rendre . C'est ce que Mr. Bridge avait un jour appelé les "représailles".
Elle célébrait ses propres anniversaires sans joie, avec résignation et un peu de doute : ils arrivaient et s'en retournaient comme ils le devaient (...) 30,35, 40, ils étaient tous venus lui rendre visite comme des parents à remontrances, et ils avaient tous disparu sans laisser de traces. Et maintenant, une fois de plus, elle attendait.....(p116)