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Citations sur Mrs. Bridge (49)

[ A propos de gestion financière]

Qui prend sans remettre touchera vite le fond [...]
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Mrs. Bridge n’avait pas aimé les poèmes - ils étaient trop libres pour elle, trop peu poétiques - et elle espérait que personne ne lui demanderait ce qu’elle en avait pensé. Effectivement, personne ne le lui demanda, mais un jour elle fut toute surprise de s’entendre elle-même dire qu’elle ne les avait pas aimés ; embarrassée soudain de ce jugement, car elle avait conscience de ses limites, elle ajouta vivement : « Mais je serais bien loin de pouvoir en faire autant ! »
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Jamais elle n'avait pu s'habituer à son prénom. Lorsqu'ils l'avaient appelée India, ses parents devaient certainement penser à quelqu'un d'autre. A moins qu'ils ne se soient attendus à avoir une fille toute différente. Enfant, elle eut souvent envie de leur poser la question ; les années passèrent sans qu'elle s'y soumît.
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Mrs Bridge passait de longs moments à regarder dans le vide, oppressée par un sentiment d'attente. Attente de quoi ? Elle ne savait. Quelqu'un allait venir, quelqu'un avait sûrement besoin d'elle. Mais chaque jour passait comme celui qui l'avait précédé. Rien d'intense, rien de désespéré n'arrivait jamais. Le temps ne passait pas.
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La lumière s’alluma dans l’entrée. La toux de Mr. Bridge résonna, puis le grincement de la porte du placard et le bruit familier de la serviette sur l’étagère du haut. Submergée tout à coup par le besoin d’être rassurée, Mrs. Bridge se détourna rapidement de la fenêtre et se précipita vers son mari avec une expression de désir intense, sachant ce qu’elle voulait sans savoir comment le demander. Il entendit le bruit de sa robe et ses pas rapides sur le tapis. Lorsqu’elle fut près de lui (il était en train d’accrocher son manteau), il dit, sans irritation mais avec un peu de lassitude parce que ce n’était pas la première fois que cela arrivait : - Tu as oublié de faire graisser la voiture.
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Pendant les premiers temps de leur mariage , les exigences de Mr. Bridge furent telles qu'elle n'était pas fâchée qu'il s'endormit . Mais il en vint à dormir toute la nuit , et peu à peu elle s'éveilla plus fréquemment [...]Une nuit , elle réveilla son mari et lui confia son désir [..] Mais rien ne se passa . Quelques minutes plus tard , il s'était rendormi .
Cette nuit-là , Mrs Bridge conclut que le mariage était peut-être une chose équitable , mais que l'amour ne l'était pas .
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Mais vous ne trouvez pas difficile de savoir que penser?
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Tout allait bien, semblait-il. Les jours, les semaines, les pois passaient, plus rapidement que dans l'enfance, mais sans qu'elle ressentît la moindre nervosité. Parfois, cependant, au cœur de la nuit, tandis qu'ils dormaient enlacés comme pour se rassurer l'un l'autre dans l'attente de l'aube, puis d'un autre jour, puis d'une autre nuit qui peut-être leur donnerait l'immortalité, Mrs. Bridge s'éveillait. Alors, elle contemplait le plafond, ou le visage de son mari auquel le sommeil enlevait de sa force, et son expression se faisait inquiète, comme si elle prévoyait, pressentait quelque chose des grandes années à venir.
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Et Mrs Bridge, de plus en plus bouleversée, passait de longues heures allongée, se remémorant les jours heureux. Il était inévitable qu'ils fussent passés, et tout prenait un air d'irréalité. Un jour où elle faisait ses courses à la Plaza, elle reconnut dans une femme presque vieille une voisine du temps de son enfance. Elle compta les années et, contemplant de loin l'achèvement de cette jeunesse qui avait été la sienne, elle sentit grandir en elle un sentiment de désespoir et de futilité.
A partir de ce jour, Mrs Bridge se mut un peu plus lentement.
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Elle passait de longs moments à regarder dans le vide, oppressée par un sentiment d'attente. Attente de quoi ? Elle ne savait. Quelqu'un allait venir, quelqu'un avait sûrement besoin d'elle. Mais chaque jour passait comme celui qu'il avait précédé. Rien d'intense, rien de désespéré n'arrivait jamais. Le temps ne passait pas. La maison, la ville, le pays, la vie même étaient éternels pourtant elle avait le pressentiment qu'un jour, sans avertissement et sans pitié, tout ce qui lui était cher, tout ce qui comptait pour elle serait détruit. Ainsi, de temps en temps, ses pensées, se faisaient-elles, par des voies détournées, plus profondes, descendant en spirale en quête de l'ultime sanctuaire, en quête d'une vie plus immuable que celle qu'elle avait transmise à ses enfants en les mettant au monde.
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