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Après quelques lectures éprouvantes, je me suis dit qu'il était temps de prendre un bon filgoude dans le bon sens du terme, et je me sens toujours bien avec Michael Connelly.

L'envol des anges, 6e tome de la saga mettant en scène Harry Bosch et son équipe : Edgar et Riler m'attendait de pied ferme.

On est dimanche et nos trois larrons ne sont ni de garde, ni même d'astreinte, quand le téléphone sonne chez Harry à 2 heures du matin.

Au bout du fil, le chef adjoint, Irving qui lui enjoint de se rendre, accompagné de son équipe, à Grand Street, en haut du petit funiculaire l'Angel Flight, qui dessert Bunker Hill.

Notre Harry est perplexe.
D'une part, il espérait des nouvelles de sa femme et craignait que le coup de fil la concerne, et d'autre part, pourquoi l'appeler lui alors que le site est très éloigné du secteur de la brigade criminelle de Hollywood ?

C'est aux flics de la Central Division que devrait revenir l'enquête, ou bien aux caïds de la brigade des vols et homicides, le RHD.

Ses questions trouvent leur réponse quand il se rend sur place et constate que, parmi les deux cadavres retrouvés dans le funiculaire, se trouve celui d'Howard Elias, le célèbre avocat qui représente chaque membre de la communauté Noire ayant eu maille à partir avec la police.

Cerise sur le gâteau, non seulement le RHD est présent, mais les Affaires Internes également, dont le "grand copain" de Harry, Chastain, avec lequel il va devoir composer.

En plus d'un conflit d'intérêts puisque l'avocat s'apprêtait à défendre un certain Michael Harris, victime de violences policières alors qu'il était en garde à vue, les édiles redoutent que Los Angeles soit à nouveau mise à feu et à sang, comme lors des émeutes de 1992, encore présentes dans toutes les mémoires.

Voilà pourquoi Harry et ses deux équipiers Noirs sont choisis pour mener l'enquête.

*******

Je me suis délectée de ces nouvelles aventures de notre cher Harry au point que j'ai presque envie d'enchaîner sur le suivant.

Des rebondissements à foison, aucun temps mort, on va de surprise en surprise jusqu'à la toute fin.

Michael Connelly est un géant du polar et si vous ne le connaissez pas encore, foncez sans hésiter.

*******

Rappel des événements s'étant produits à L.A. en 1992 :

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En 1992, après le passage à Tabac de Rodney King , un automobiliste noir, à Los Angeles, le procés qui s'ensuit, voit l'acquittement des policiers blancs accusés de brutalités sur King. Cela donne lieu à de violentes émeutes pendant 6 jours. 3 Ans plus tard, en 1995, débute le procés O.j Simpson.
Dans la grande cité des Anges, les tensions raciales sont vives.
C'est dans ce contexte toujours brûlant, quelques années plus tard que va évoluer le récit de ce roman : "L'envol des anges". Un avocat noir célèbre pour la défense des droits civiques est abattu dans le funiculaire, l'Angels Flight, qui gravit une colline de L.A.
Cet avocat est un spécialiste de toutes les affaires judiciaires qui mettent en cause des membres de la Police de la ville et les gagne tous! Autant dire, qu'il n'est pas apprécié par les flics de la ville qui ont tous une bonne raison de se satisfaire de cette mort!
Oui mais voilà, après le saccage de plusieurs quartiers de la ville suite aux émeutes de 1992, le chef de la police n'a surtout pas envie de raviver les flammes dont les braises sont encore rougeoyantes. Et qui c'est qui s'y colle? C'est notre bon inspecteur Harry Bosch avec ses 2 fidèles co-équipiers, Edgar et Rider.
Harry qui aurait préféré régler ses histoires de coeur avec sa femme, Eleanor dont l'addiction pour les jeux égale celle de son homme pour son métier!
Les choses ne seront pas simples pour l'inspecteur qui devra faire face à un certain nombre d'obstacles dans son enquête.

Après Les égouts de Los Angeles, La blonde en béton, le poète, le cadavre dans la Rolls, voici un roman de Michael Connelly d'excellente facture. un bon roman qui colle à l'actualité de l'époque et même aux événement récents qui ont suivi l'affaire Floyd et le mouvement "Black Lives matter"

Comme toujours, avec Harry Hieronymus Bosh, je me suis régalé. L"enquête semble inextricable, les fausses pistes, nombreuse et cela donne lieu pour notre régal, à de nombreux rebondissements!

De toute manière, lorsque je décide de lire un livre écrit par Michael Connelly, je pourrais le choisir les yeux fermés.

Perso, j'ai beaucoup aimé, c'est du solide!
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Depuis ma dernière escale à Los Angeles, le taux de criminalité n'a pas baissé et les flics de cette ville tentaculaire ne sont pas encore près de goûter au chômage. Harry Bosch et son équipe sont même appelés un samedi à 2h du mat', alors qu'ils ne sont pas d'astreinte, sur un territoire de la ville qui n'est même pas le leur... C'est dire !

Tout ça parce que deux meurtres ont eu lieu : celui d'une femme de ménage et celui d'un avocat. Bon alors, la femme de ménage, on s'en fiche un peu (beaucoup), mais par contre, pas de l'avocat. C'est que ce n'est pas n'importe qui. Howard Elias est un avocat de droits civiques ayant les médias dans la poche, adulé par la communauté noire, et dont la spécialité est de traîner les flics dans la boue. Autant dire que les suspects ne vont pas manquer à l'appel... Et c'est sur Harry que ça tombe, évidemment. Avec ses deux coéquipiers, Edgar et Rider, les AI et le FBI, l'inspecteur Harry Bosch va devoir trouver un coupable, sans s'occuper des retombées. Enfin c'est ce que son Chef lui a dit... Mais faudrait pas non plus trop ternir l'image médiatique du LAPD... et pouvoir contenir la colère de la foule aussi... L'idéal serait de trouver un coupable qui arrange un peu tout le monde...

Mais dans ce cas, pourquoi confier cette enquête au flic ne faisant rarement dans la dentelle, tout en étant le plus intègre de Los Angeles ?

Me voilà ainsi repartie dans une nouvelle affaire de meurtres avec mon pote Harry, à tenter de démêler tout un tas de pistes possibles pouvant nous emmener vers l'identité du meurtrier. Les suspects sont nombreux, les éléments qui gravitent autour de la victime également. Et comme à son habitude, Michael Connelly arrive tout de même à bien se dépatouiller avec tout ça : tout est bien ficelé, avec de sacrés noeuds au départ mais qu'il finit par démêler petit à petit.

Harry, fidèle à lui-même, aime à faire son travail correctement. Satisfait qu'une fois que toutes les zones d'ombre ont été explorées, Harry continue à fouiner même quand le dénouement convient à peu près à tout le monde, sans trop se préoccuper de contrarier sa hiérarchie. Encore une fois, il ne se sera pas fait que des copains, il aura exaspéré son Chef également, et quelques collègues çà et là. Mais en ce qui me concerne, mon amitié et ma fidélité lui sont acquises et j'ai de nouveau aucun regret à m'être immiscée dans l'une de ses enquêtes. Et pourtant, c'est pas tout rose à Los Angeles : violences policières, discrimination raciale, foule enragée, émeutes, réseau de pédophilie alimentent cette affaire. Et ça, ce n'est que ce qui touche à la vie professionnelle de Harry. Côté vie privée, il n'est pas en reste non plus : son couple bat de l'aile au moment où ça lui prend d'arrêter de fumer...

Une enquête foisonnante et rondement bien menée. Un Harry Bosch toujours aussi charismatique, déterminé et profondément sensible. Un climat bien dépeint (foule qui s'échauffe, haine des flics, violences policières, pouvoir et crainte des médias). Et un dénouement un brin mouvementé. Encore une fois, me voilà conquise.
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Le hasard de mes lectures m'a projeté de plein fouet dans l'actualité brûlante des Etats-Unis confronté ces dernières semaines à des actes de violences entre communauté noire et policiers.
Un avocat de la cause noire contre les violences policières est donc assassiné, il n'en faut pas plus pour mettre L. A. à feu et à sang.
Et l'inspecteur Bosch et son équipe (ses équipiers sont de couleurs et c'est pour ce motif qu'ils sont choisis), lâchés dans cette poudrière.
Entre une autorité policière au discours volontairement orienté, une presse en mal de sensation forte et prête à jeter de l'huile sur le feu, notre inspecteur aura bien du mal à faire ressortir la vérité.
Reprenant une enquête, bâclée, autour du viol et de l'assassinat d'une fillette, qui serait l'origine de toute l'affaire, contrarié par la mise en cause d'un ancien coéquipier, agacé parce que sa hiérarchie lui adjoint son ennemi des Affaires Internes, obligé de collaboré avec le FBI et, de plus, perturbé par la séparation, qui se dessine, avec son épouse. le grand Harry Bosch va devoir mener, contre vents et marées une enquête compliquée sur fond d'émeute, de saccage et de pillage.
Du très bon Connelly écrit en 2000 mais d'une terrible actualité...
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L'envol des anges... En ce qui concerne les deux cent premières pages, je dirais que :
Les anges s'étant empiffrés tout l'été,
Se trouvèrent fort dépourvus,
Lorsqu'ils fallu faire décoller
Leurs gros culs !

Avec ce roman de Connelly - bien que je lui ai accordé quatre étoiles - je me dois de rester honnête et de vous signaler que j'ai failli commettre le péché de passer des pages.

Comme je vous le disais, l'envol des deux cent premières pages ressemblaient plus au décollage d'un gros B-52 avec deux réacteurs hors-service et les deux autres poussifs.

Bien que, ensuite, le vieux coucou arriva à une belle vitesse de croisière vers la page 260 et se changea ensuite en jet (pas en fabuleux X-43, mais en un bon MIG 31).

Mais avant d'arriver à Mach 3, il se traîne un peu dans les deux cent premiers miles, l'hélice crachotant un peu et la tentation me titilla de prendre de la hauteur et de survoler une grosse centaine de pages dans le but d'atterrir vers la page 350 et de voir le plan de vol évoluer.

D'ailleurs, je le fis (oui, j'avoue), avant de me rendre compte que je n'y comprenais plus rien et de me dire que je ferais mieux de revenir à la zone de turbulences concernées.

C'est vraiment vers la page trois cent que cela bouge et je ne regrette pas d'avoir persévéré dans mon vol.

Une fois la vitesse de croisière atteinte, on se demande si les coupables ne seraient pas innocents et les innocents, coupables. Ou bien un peu des deux ? Ou pas du tout ?

Les fausses pistes sont semées et l'enquête est pleine d'embûches, le tout sur fond de mutinerie civile, de racisme, de traficotage de preuves et de haine. Magistral final.

Je termine tout de même ce roman avec un goût métallique en bouche...

Si, dans les romans d'Agatha Christie, nous finissons avec le majordome coupable, démasqué, arrêté et condamné (bref, une fiction), ici il n'en est rien.

Connelly nous décrit une réalité réelle (pléonasme sciemment voulu) incommodante, dérangeante et suffocante.

Cette réalité, si je ne l'avais pas su (cette réalité), elle ne m'aurait pas dérangée, puisque "pas au courant". Mais à partir du moment où l'auteur vous la livre, vous ne pouvez que vous sentir mal.

"Ceci n'est peut-être pas une fiction"...

Voilà ce qui pourrait résumer les quelques pages qui m'ont mises mal à l'aise. Ce genre d'entourloupe de la vérité, des tas de politiciens, flics, ou tout homme de pouvoir, ont dû nous la faire, sans que nous nous en rendions compte.

Les mensonges qui contentent tout le monde, afin d'éviter que la vérité ne soit divulguée, ça me donne envie de vomir. Même si la vérité est plus atroce encore que le mensonge, elle vaut mieux que de sacrifier un innocent sur l'autel du "c'est mieux ainsi pour tout le monde".

Et dans la réalité réelle (toujours un pléonasme délibérément choisi), il n'y a pas toujours un Harry Bosch pour gratter la lie du bidet, jusqu'à la faïence, afin de trouver toutes les réponses.

Pour ses supérieurs, la vérité était bien plus dangereuse que le mensonge... alors, il fallait la fermer.

J'ai ressenti un vrai malaise et des sueurs froides lorsque la vérité commença à apparaître, tout doucement mais fermement. On entrevoit ce qui pourrait être et on frissonne.

Le sordide fera surface et je ne l'avais pas vu venir ! La seule évidence que j'avais repérée, Harry ne l'avait pas comprise. Moi oui. Pour une fois. Mais ce fut la seule que je vis.

Par contre, lors de la découverte du nom du coupable, c'est une baffe en pleine figure que j'ai reçue.

Digne d'un atterrissage dans un champs avec le "cheval de bois" assuré.

A lire, sans passer de pages et en cravachant un peu pour le début. Tenez bien le manche à balai et attendez que les moteurs poussifs se mettent bien en route.

Ensuite, vérifiez bien votre harnais de sécurité... Les accélérations peuvent être brutales.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Relecture.

Comme dans chaque tome Michael Connelly colle au plus près de l'actualité, en l'occurrence pour celui-ci les émeutes raciales qui ont embrasé Los Angeles en 1995 et dont le risque met en alerte toutes les institutions policières.

Un avocat défenseur des noirs et pourfendeur de la police est assassiné alors qu'allait s'ouvrir le procès d'un homme qui accuse la police de l'avoir torturé pendant une garde à vue. Les policiers incriminés sont de la brigade en charge du secteur où son corps a été retrouvé.

Pour désamorcer ce qui pourrait mettre illico le feu aux poudres, Bosch et ses coéquipiers de la Brigade d'Hollywood sont chargés de l'enquête, épaulés par un trio des Affaires Internes puis du FBI et chapeauté par une inspectrice générale ! Quelle que soit la couleur de sa peau ou sa position sociale, Harry Bosch enquêtera le plus objectivement possible !

Comme dans chaque livre, le côté humain des intervenants est mis en avant, tout autant que l'ambiance générale qui baigne ou plutôt qui noie Los Angeles dans une chape de ségrégation et de violence.

J'aime beaucoup le personnage de Bosch avec ses forces et ses faiblesses, ses erreurs de jugement et le fait qu'il se laisse rarement manipuler ! Même si ce livre n'est pas le meilleur, il n'en reste pas moins un bon polar car Connelly ne s'intéresse pas seulement à l'aspect enquête mais donne vie à des personnages qui tiennent la route et qu'on a envie de retrouver.

Bref, je suis fan et pour ma part je considère Connelly comme le meilleur auteur de romans policiers outre-Atlantique actuel !

CHALLENGE PAVES 2020
CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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Probablement le moins bon Connelly que j'ai lu jusqu'à présent avec une intrigue qui a eu un peu de mal à se mettre en place. Ceci-dit, l'intérêt pour cette dernière se fait exponentiel jusqu'à une fin digne d'un très bon polar. Pour ce qui est de notre célèbre et charismatique inspecteur Bosch, sa personnalité s'étoffe de tomes en tomes et il me tarde de lire sa prochaine enquête.
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C'est une histoire sans temps mort et à l'analyse circonstanciée que nous offre là Michael Connelly. C'est du très bon roman policier, sans déversement d'hémoglobine et avec de belles nuances psychologiques. Nous sommes en Californie, où là comme dans pas mal d'autres parties du monde, être noir ne vous donne pas les mêmes droits.
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L'incorruptibilité de la Police de Los Angeles est bien mise à mal dans ce Connely là.
Bosch va être lui aussi bien malmené tant par ces chefs que par sa femme, la presse, les ennemis.
Un Connely un peu plus noirâtre que d'habitude. Un roman sans surprise avec des citations a' la pelle qui se dévore goulument , c'est le récit une enquête complexe et scabreuse, une course contre la montre pour retrouver l'assassin et déjouer de nombreuses fausses pistes avant que Los Angeles se transforme en une gigantesque guerre urbaine .Voilà un roman a' ne pas regretter
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Harry Bosch est vraiment parfait ... un peu trop parfois ... mais il va prouver une nouvelle fois son talent d'enquêteur et utiliser son flair pour essayer de dénouer une intrigue pleine de rebondissements. chez Michael Connelly les policiers ne dorment pas beaucoup mais les lecteurs non plus tellement ils ont envie de connaître le dénouement ... j'ai beaucoup apprécié.
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