Tanâtos, tome 1 : L'année sanglante

dans la France instable de 1913, un mystérieux homme masqué appelé tanatos met en place une machination qui précipitera le pays dans la guerre la plus sanglante. de ce siècle, son but.
devenir l, homme le plus riche du monde. par tout les moyens possibles.
deux hommes, le commissaire bernin et le détective louis Victor de l, agence Fiat lux tente de déjouer ses plans.
une bonne bd policière sur un fond historique. il y a du Fantômas ( pas celui avec jean marais et louis de funes. ) mais le vrai. une bonne intrigue, de bon dessins. une belle reconstitution de la France en 1913. du suspense, on ne s, ennuie pas.😏

Avis portant sur la série:

Wouah! Tanatos m'a réellement surpris à plus d'un titre. Je n'ai jamais rien lu de pareil ce qui est bon signe quant à l'originalité. Cela mélange la grande histoire avec une enquête policière sur fond d'uchronie. Or, loin d'être indigeste, ce cocktail s'associe très bien pour le plus grand plaisir du lecteur. Par ailleurs, on n'est pas très loin d'une nouvelle forme de comics.

Tanatos renoue avec l'esprit des Fantômas... On a un mégalomane masqué fort intelligent qui vole la vedette au gentil inspecteur qui tente de déjouer sa machination. Pour l'instant, ce dernier fait pâle figure. Bref, les héros semblent inexistants. Enfin un méchant digne de ce nom qui a droit non seulement au titre d'une série mais qui gagne! Je préviens d'avance que ses réflexions pourront le cas échéant en énerver plus d'un (du genre "ah!ah!ah! Je suis l'incarnation du génie du mal! Mon plan en 5 actes fonctionne parfaitement bien!"). C'est trop kitch mais c'est super ! ;)

Les dessins sont une véritable réussite. Un magnifique trait, des cases somptueuses jusque dans les décors, une mise en page et des couleurs parfaites... C'est vraiment beau ! J'apporte juste un petit bémol concernant les visages qui se ressemblent un peu. Juste un mot pour dire que Jean-Yves Delitte qui a été récemment auréolé du titre de « Peintre officiel de la Marine », c'est dire!

Côté scénario, c'est un coup de maître que de rendre presque crédible une thèse sur les véritables causes de la première guerre mondiale. Bien sûr, il y a de l'exagération dans certaines scènes et des dialogues un peu convenus, mais cela concourt au charme de cette série où l'inventivité ne manque pas à l'appel. le récit est d'ailleurs sombre et mouvementée. L'utilisation de l'Histoire et d'hommes politiques célèbres comme Jaurès est vraiment habile.

Cet univers steampunk me fascine. Je suivrai avec la plus grande attention la parution d'un nouveau diptyque. Cette série est réellement basée sur un concept fort original. Néanmoins, elle va beaucoup plus loin. En effet, vous connaissez beaucoup des séries portant le nom d'un méchant qui réussi tous ses coups et qui sort toujours gagnant?

Le 3ème tome qui nous plonge sur les véritables raisons du naufrage du paquebot le Lusitania est globalement moins bon que les deux précédents. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai été peut-être plus sensible au dialogue un peu répétitif. Nous avons droit en effet toutes les deux pages à "qu'est ce qu'il est machiavélique ce Tanatos!" comme pour inspiré un climat de terreur qui ne reste que verbal après tout. Cependant, cette série reste au-dessus du lot grâce à une véritable maîtrise aussi bien graphique que scénaristique.

Note Dessin: 4.5/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4.25/5

Cette première partie de diptyque permet à Didier Convard de placer son univers, basé sur une trame historique, mais saupoudré de fantastique.

Le contexte historique place ce récit à l'aube de la première guerre mondiale. L'instabilité des Balkans et l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand vont mettre le feu aux poudres en Europe, tout comme un certain Tanâtos. Un ancrage historique risqué qui permet à l'auteur de souligner absurdité de cette guerre.

Mais, tout comme la couverture aux airs de comics laisse présager, ce récit va aller au-delà de l'authenticité en y insérant une bonne dose de fiction. Pourtant, même si les systèmes de communications et autres gadgets high-tech n'ont théorétiquement pas leur place dans ce décor, le mélange s'avère efficace et équilibré.

Le personnage principal, une sorte de super-héros masqué, est une sorte de version machiavélique et cruelle de Fantômas. Un génie du mal qui ne recule devant aucun crime pour s'enrichir et dont on va suivre les pérégrinations. Placé dans un contexte politico-journalistique, riche en magouilles, cet acteur surréaliste parvient à tirer son épingle du jeu et à nous livrer un suspense rondement mené.

Au niveau graphique, Jean-Yves Delitte s'en donne à coeur joie au niveau des décors, gadgets et machines. Au niveau des personnages, il est cependant moins créatif, livrant des visages forts ressemblants et des protagonistes qui semblent recyclés de ses autres productions. Même si cela n'est pas trop dérangeant, c'est tout de même un peu dommage.

euh ? mais c'est l'histoire de Fantomas ? Enfin c'est l'impression que ça me fait.
Mais j'aime bien cette façon de revisiter l'histoire avec un scénario alternatif.
Il y a juste le dessin de delitte qui m'agace.... les personnages sont toujours aussi moches et ont tous la même tête. Et alors par moment je m'y perd dans les personnages secondaires car je ne sais pas les reconnaître.

Je découvre. Beau dessin, scénario intéressant. Je vais
explorer la suite de la série pour voir jusqu'où l'auteur va creuser son imaginaire.