Cissie est le troisième roman de Catherine Cookson que j'ai l'occasion de lire, et comme les précédents, je l'ai beaucoup apprécié. J'avoue que désormais, dès que je trouve un de ses romans en boite à livres, je le récupère. Et comme cette autrice a été plutôt prolifique, j'en trouve régulièrement !
Catherine Cookson est une autrice anglaise du 20e siècle. Née au tout début du siècle dans une famille pauvre, illégitime et rejetée dès sa naissance, Cahterine Cookson a eu une vie qui pourrait à elle seule constituer le sujet d'un de ses romans (d'ailleurs il me semble qu'elle a écrit son autobiographie).
De ceux que j'ai déjà lu, j'ai pu constater qu'elle apprécie les héroïnes pauvres mais déterminées, à qui elle écrit des vies extraordinaires.
Cissie ne fait pas exception à la règle.
En 1832, orpheline a 14 ans avec neuf frères et soeurs à charge, Cissy est chassée de la modeste demeure familiale par le propriétaire qui souhaite y loger ses nouveaux ouvriers. Elle préfère alors mener une vie de la plus extrême pauvreté, que d'accepter que ses frères et soeurs soient placés à l'orphelinat.
Comme les autres romans que j'ai déjà lus de Catherine Cookson, on verse un peu dans le mélo. Les gentils sont très gentils, les méchants quasiment dérangés mentalement, les riches ne comprennent pas les pauvres…
Que ce soit parce qu'elle situe son action au 19e ou par son éducation,
Catherine Cookson non seulement présente un monde très patriarcal, mais semble le défendre. Son héroine est bien souvent présentée comme une exception, parmi ceux de sa classe sociale mais aussi et surtout parmi les autres femmes. Quiconque verrait le destin s'acharner sur lui de la sorte finirait par baisser les bras, mais pas elle. Là où les femmes semblent toutes verser dans la jalousie, l'aigreur ou la folie, notre héroïne seule a une force de caractère qui surclasse ses origines et sa nature.
Alors oui, c'est très gros, très daté, mais pourtant comme à chaque fois, sur moi ça fonctionne totalement. Et encore une fois, j'ai dévoré ce roman très rapidement et je l'ai beaucoup apprécié.