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EAN : 9782368121634
256 pages
Charleston (15/09/2017)
3.14/5   38 notes
Résumé :
Le Dr Rodney Prince n’a jamais vu une fille comme Kate Hannigan dans le quartier sale et pauvre où il prodigue ses soins. Sa beauté et son intelligence surpassent de loin celles de Stella, son épouse, si raide, si froide, si calculatrice, et elle exerce sur lui une attirance irrésistible. Mais leur amour à peine naissant alimente une rumeur malsaine parmi les habitants du quartier. Car il défie toutes les règles de la bonne société édouardienne…
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Les conditions de vie au début du XXème siècle dans les docks, les vasières et le coron sont très dures pour les femmes et les enfants. La misère matérielle et morale de ces hommes et de ces femmes est un thème récurrent chez Catherine Cookson. Comment ne pas faire un rapprochement avec Zola et son Germinal : "Les enfants poussaient sur la misère comme les champignons sur le fumier".
A 18 ans Kate Hannigan va avoir un enfant dans une toute petite chambre sordide et glaciale où règne la vacuité de l'existence. Pas un souffle d'amour autour de Kate. Elle souffre ; le Dr Rodney est près d'elle et fait de son mieux pour alléger les douleurs de l'enfantement. On devine dès le début de notre lecture qu'une passion ardente va naître et va consumer ces deux êtres qui se ressemblent.
C'est un livre rempli de passion où la tendresse et la fragilité des uns apparaîtront d'autant mieux qu'éclatent en même temps la violence, la laideur et la cruauté des autres.
La religion dans tout cela ? On ressent bien chez Catherine Cookson que la peur de l'enfer et les offices forcés ont marqué sa petite enfance. le thème est récurrent et omniprésent dans le coeur de ces hommes et de ces femmes du début du XXème siècle. Ces peurs étant distillées par de mauvais prêtres qui se sont bien éloignés de la miséricorde de Dieu.
De plus, l'auteure sait très bien restituer l'ébriété de la vie et ses vertiges, les pépiements des âmes blessées, la révolte des coeurs purs comme celui de Kate qui toute sa vie essayera de briser ses chaînes.
Avec ce récit, Catherine Cookson me laisse une empreinte que je garderai au fond de moi-même notamment par une phrase que j'ai relevée et qui a retenu toute mon attention de lectrice : Dieu dit à Kate dans son for intérieur : "Je t'ai donné une vie et une conscience avec laquelle tenir ton gouvernail. Que tu parviennes à destination grâce à la religion catholique, protestante ou autre croyance, du moment que tu sais que je suis le bateau, c'est la seule chose qui importe" "Elle savait qu'Il comprenait tout..." elle lui a fait confiance.
Tout au long de cette histoire Kate va subir la haine implacable des autres femmes ainsi que la violence des hommes et le mépris des nantis. Elle tient la barre, elle ne coule pas, le bateau l'emmène à l'endroit où il doit la conduire malgré les aléas de la vie. Kate a toujours eu confiance.. La barque lui répond avec une force et une efficacité inouïe. Pour moi c'est de la grande littérature avec un beau message universelle, l'Amour peut tout.
Je remercie donc chaleureusement Masse Critique pour l'envoi de ce livre qui fut une belle découverte. Je vais poursuivre avec "l'impossible amour de Katie Mulholland".
Merci à Babelio et aux Edititons Charleston de rééditer ce texte pour notre plus grand plaisir de lire.











Lien : https://wordpress.com/view/l..
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L'histoire débute une veille de Noël, Kate est une fille mère sur le point de mettre au monde son bébé, c'est le docteur Rodney Prince qui est à son chevet lors de la naissance de la petite Annie.
Le docteur est marié à Stella, une jeune et belle femme qu'il aime de tout son coeur.
Kate, quant à elle, a succombé à un homme riche qu'elle n'a plus revu, désespéré elle est retournée dans le coron où vivent ses parents à Tyne Dock, une ville pauvre, ouvrière du nord de l'Angleterre.
Kate est détestée par son père Jim qui est un homme violent, un être de la pire espèce.

Kate et le docteur n'ont en commun que la petite Annie, le docteur adore les enfants, ils ne peuvent en avoir avec sa femme.
Il s'est attaché à la petite Annie, il sait dans quelle pauvreté elle vit et essaie autant qu'il le peut d'adoucir son quotidien.
Kate, elle, a trouvé une place de bonne auprès de 3 personnes âgées qui la couvrent de cadeaux et lui donne une éducation.
Elle n'a que 18 ans à la naissance de Annie.
Elle retourne voir sa fille surtout au moment de Noël et c'est par ce biais-là, ce lien qu'est l'enfant que Kate et le docteur vont se rapprocher et comprendre qu'ils ressentent bien plus qu'une simple amitié.

Ce que j'ai aimé surtout dans ce roman ce sont les descriptions des conditions de vie du début 1900 dans un coron industriel.
L'église est toute puissante et dicte la conduite de ces pauvres gens. Ils vivent dans une misère morale, sociale et matérielle.
L'auteure dénonce les pratiques condescendantes des prêtres, faisant planer dès le plus jeune âge la crainte de Dieu et des enfers, mais qui ferment les yeux sur ce qui les dérange comme les violences conjugales, les châtiments corporels, l'alcoolisme.
À partir du moment où l'homme vient se confesser il est absous de tout ses crimes.
C'est dans ce climat qu'a grandi Kate ; elle ne veut plus de ces conditions de vie et sûrement pas pour sa fille Annie.
Elle sait qu'elle a déjà mauvaise réputation, mais fait tout ce qu'elle peut pour se racheter une conduite, quitte à souffrir et à mettre son bonheur de côté.
Je sais, ça peut faire bondir, mais n'oubliez pas que même dans les années 50 être fille-mère n'était pas mieux vu.
Il faut vraiment lire ce livre en ayant en tête les moeurs de l'époque où il a été écrit.

Kate est une belle fille, mais qui ne se rend pas compte de sa beauté, elle trime pour améliorer sa condition, aide sa mère Sarah du mieux qu'elle peut.
Dévouée à ses patrons qu'elle aime de tout son coeur, révoltée par les préceptes de l'église ; elle ne se laisse plus faire même si elle vit toujours dans la crainte du prêtre de l'église du quartier.
Une femme en avance sur son temps qui essaie tant bien que mal de briser ses chaînes.
Un joli oiseau qui ne demande qu'à s'envoler.

Annie est une enfant adorable, joyeuse, aimante, dévouée à son amie Rosie, jamais elle ne se plaint à sa mère et pourtant elle vit dans la crainte de son grand-père se cachant dans les toilettes extérieures pour lui échapper quelques heures.
Le docteur Prince quant à lui s'il a cru que son mariage finirait par s'arranger, qu'un jour il aurait le foyer plein de cris d'enfants il comprend peu à peu qu'il court après une chimère.
Stella sa femme déteste la ville où ils sont établis, avec sa fortune Rodney aurait pu s'établir à Londres, mais il a voulu exercer son métier auprès des nécessiteux ; il n'a pas besoin d'argent, une rente annuelle lui est versée.
Stella, elle, est une femme capricieuse, sournoise, manipulatrice, une vipère, elle joue de sa beauté et de la vulnérabilité des hommes.

Je te le répète cher lecteur, l'histoire de Kate et Rodney est belle, pleine d'embûches, leur vie est loin d'être facile de plus la Première Guerre mondiale vient se mêler au récit.
Kate pourrait agacer, car c'est une héroïne "trop parfaite" et Rodney lui a ce côté macho qui pourrait te faire grincer des dents.
Pour ma part j'ai aimé cette écriture au charme désuet ; on sent que l'auteure a vécu elle-même les traumatismes de la pauvreté, les affres de l'église et de la violence.

Ce que j'ai aussi aimé c'est le procédé qu'utilise l'auteure pour raconter son histoire, ce n'est pas commun, à quasi chaque chapitre c'est à la vieille de Noël que l'on retrouve nos protagonistes comme le premier, à la naissance d'Annie, la vieille de Noël.
Il n'y a pas vraiment de repères chronologiques, il peut se passer plusieurs années entre deux chapitres malgré tout, l'absence de repères chronologiques ne m'a pas perturbée et j'ai trouvé l'image de ces retrouvailles à la veille de Noël belle. Sans doute parce que j'aime cette période de fête ?

Ce que je retire de cette lecture ? Une exploration des conditions déplorables des ouvriers sur les docks au début du siècle, la toute-puissance de l'Église catholique ; lire les moeurs et les croyances des années 50, moeurs contemporaines de l'auteure
Et le personnage d'Annie, une étoile qui brille au milieu de cette grisaille des corons, au lieu de ces nuages de charbons et qui, grâce ou malgré elle, réunira ou pas Kate et Rodney.

Ce que je regrette, un suspens maintenu tout au long du roman, mais un final trop rapide et surtout trop facile.




Si je devais le noter ce serait entre 14 et 15/20 une belle histoire d'amour, mais qui comporte quelques défauts et manque parfois de subtilité ou d'éclaircissement.
Lien : http://luciebook.blogspot.be..
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Le bandeau de couverture vante une pépite de la littérature anglaise, mais c'est vraiment exagéré.
On suit de Noël en Noël l'histoire impossible de Kate Hannigan, une belle jeune fille qui a un bébé hors mariage, et du Dr Rodney Prince, un médecin malheureux en mariage.
Je ne savais pas en lisant ce livre qu'il s'agissait d'une réédition d'un livre paru dans les années cinquante , ceci explique peut-être que l'histoire m'ait paru manquer de rythme, et que je n'ai pas accroché au style du roman.
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Catherine Cookson est apparemment une auteure reconnue en Angleterre, mais j'avoue que je n'avais pas entendu parler d'elle avant de lire Kate Hannigan. J'ai aimé dans ce roman le procédé d'écriture original de l'auteure qui consistait à raconter l'histoire de Kate et Rodney de Noël en Noël, avec parfois des ellipses de plusieurs années. J'ai trouvé que tout l'univers (l'Angleterre industrielle du début du siècle, la société anglaise et ses classes sociales) était bien rendu (le roman est partiellement auto-biographique). Certains sujets traités en second plan sont intéressants comme par exemple l'influence de la religion sur la classe ouvrière, mais ils restent très secondaires dans l'intrigue.

Toutefois, l'adjectif qui me venait le plus souvent en tête au fil de ma lecture était « vieillot », voire « ringard » par certains aspects. Je n'avais pas réalisé que le roman avait été écrit en 1950 et évidemment, j'ai mieux compris cette sensation quand j'ai vu que l'histoire de Kate et Rodney était vieille de plus d'un demi-siècle. Ce n'est pas tant l'histoire, bien qu'elle soit convenue, qui m'a gênée mais plutôt les personnalités des personnages principaux qui clairement datent d'un autre siècle.

Kate est une héroïne parfaite : Belle, douce, intelligente, généreuse, non rancunière et j'en passe… Traduction : horripilante. le Docteur Rodney quant à lui, m'a franchement fait grincer des dents, notamment à cause de son attitude avec sa femme, aussi antipathique soit-elle. Il lui reproche de ne pas se forcer à accomplir son devoir conjugal et méprise les projets d'écriture qu'elle essaye de développer, le tout pour finalement s'éprendre d'une autre, plus jeune, plus belle et plus obéissante. En bref, le parfait macho à qui on pardonnerait peut-être son arrogance s'il avait le charme d'un Rhett Butler ou d'un Mr. Darcy, mais comme c'est très loin d'être le cas, on a surtout envie de lui mettre deux baffes et de le voir terminer tout seul dans son coin.

Pour moi, la force d'une histoire vient toujours de ses personnages, raison pour laquelle en dépit d'un univers intéressant et d'une jolie plume, je ne suis jamais vraiment rentrée dans Kate Hannigan, je n'ai pas ressenti l'étincelle entre les deux héros et je ne me suis pas attachée à leur histoire…

En bref, Kate Hannigan est une romance des années 50, avec des personnages et des situations des années 50 qui peuvent aujourd'hui paraître désuètes mais que certains jugeront peut-être romantique. Pour ma part, si je n'ai pas trouvé que c'était une lecture désagréable, je n'ai pas accroché.
Lien : https://marielitenpyjama.com..
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Mon avis:

Je n'avais jamais entendu parler de Catherine Cookson alors que c'est l'une des romancière les plus célèbre de la littérature anglaise. Je suis donc heureuse que les Editions Charleston rééditent des classiques souvent oubliés qui nous permettent de découvrir des auteurs dont nous n'aurions peut-être jamais su l'existence.

Lorsque l'on commence ce roman on pressent que l'on va entrer dans une histoire dure mais touchante puisque l'intrigue se situe à Tyne Dock une ville pauvre sans charme où bon nombre d'habitants vivent dans la misère, dont le quotidien triste et éprouvant est rythmé par de petits boulots souvent dégradants et mal payés et la difficulté à trouver de quoi manger et se chauffer. Tel est donc le sort de ces familles qui ont bien du mal à joindre les deux bouts comme les Hannigan et qui en plus vont devoir faire face au déshonneur que leur fille Kate a jeté sur eux en accouchant d'un enfant hors mariage.

J'ai adoré ce personnage qui on le comprend dès le départ malgré sa situation est une fille intelligente, qui aspire à étudier pour pouvoir mieux se comporter en société et pour offrir un bel avenir à son enfant. du haut de ses 18 ans c'est une jeune femme qui va devoir déjà faire face à de grandes désillusions, aux regards assassins et aux médisances de ses voisins, aux foudres de l'église et au rejet de son père qui la considère désormais comme une traînée. J'ai ressentis énormément d'empathie pour cette femme si courageuse, que j'ai aimé pour ses grandes qualités, pour sa soif d'apprendre, pour sa répartie et pour son audace à exprimer clairement ses opinions, des traits de caractères forts qui malheureusement la font souvent passer pour une fille insolente aux regards des autres.

J'ai lu ce roman assez rapidement parce que l'on ne s'ennuie pas une minute tellement le destin de Kate va être riche en rebondissements en fonction des personnes qui croiseront sa route. Je pense bien évidemment au jeune docteur Prince qui est un des personnage central du livre puisque c'est lui qui va aider Kate à accoucher, mais il va surtout commencer à éprouver des sentiments pour la jeune femme. le cadre familial dans lequel il a grandit est très différent de celui de Kate puisque lui vient d'un milieu plutôt aisé mais a choisit d'exercer ses fonctions auprès des nécessiteux. J'ai trouvé que leur amour était très beau puisque finalement ils se complètent, ils sont différents mais unis par les mêmes façons de penser et ils aspirent tous deux à une vie simple mais heureuse.

Bien-sûr de nombreuses barrières vont se dresser sur leur chemin et c'est là où le roman est intéressant à mon sens, parce que justement il aborde des sujets sensibles, des règles de conduite extrêmement importantes à cette époque que l'on devait impérativement respecter, comme la religion, les valeurs du mariage et l'appartenance à une classe sociale. Jalousie, violence conjugale, traumatisme de guerre, recherche de l'ascension sociale, émancipation religieuse vont également rythmer le récit qui est assez moderne finalement pour l'époque. J'ai cependant regretté la fin qui m'a paru un peu trop rapide. J'ai eu l'impression que tout s'enchaînait trop facilement et j'ai trouvé cela un peu dommage lorsque l'on voit tout ce que la jeune femme a traversé.

Pour conclure:
Catherine Cookson nous livre une réflexion intéressante sur l'époque du début du XXeme siècle avec en prime une jolie histoire d'amour impossible au coeur d'une ville pauvre de l'Angletterre, des personnages atypiques, marquants et extrêmement touchants, mais une fin un peu trop facile à mon sens qui aurait peut-être méritée d'être plus développée.

Ma note: 15/20.
Lien : http://autantenemportelesliv..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Rodney la regardait en silence, les mâchoires serrées. Soudain, il mit un genou à terre et la prit dans ses bras. Il enfouit son visage dans ses cheveux, tandis qu'elle s'accrochait désespérément à lui en pleurant à chaudes larmes.
Appuyée à la table de la cuisine, stupéfaite, Sarah écouta les mots tendres qu'il lui murmurait. A la vue de sa fille qui s'abandonnait ainsi, elle pria en se tordant les mains avec angoisse : "Pourvu qu'elle ne cède pas... Oh, Sainte Vierge, mère de Dieu, pourvu qu'elle ne cède pas."
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