AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 48 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Aperçu chez mon petit libraire, j'ai sauté immédiatement dessus. Ma surprise fut que le présent ouvrage est signé des éditions NéO (pour Nouvelle Éditions Oswald) avec cette magnifique couverture signée par l'un des grands maître artistique Jean-Michel Nicollet.

Une éruption solaire à produit une vague de radiation sur la Terre. Ceux qui ne se suicident pas, deviennent fous ou génies. L'histoire se déroule en Angleterre. On y découvre un personnage torturé du nom de Greville (Matthew de son prénom). Il vit ou plutôt survit. Il s'est construit un petit nid douillet tel Robert Neville – « Je suis une légende » de Richard Matheson –, à cela près qu'il n'est pas le dernier être humain sur Terre.

Edmund Cooper suit la lignée des auteurs anglais spécialisés dans le récit post-apocalyptique. Ainsi je pourrais citer entre autres James Graham Ballard, John Wyndham. Mais ce qu'il les différencie des deux écrivains précités, c'est une richesse à la fois scénaristique et de l'action. Parce que lire un Ballard, qu'est-ce que c'est chiant.
L'écriture de Edmund Cooper est folle. Il part du principe que tout est mort et que les animaux (les êtres humains font partie du règne animal) ont évolué et sont devenus des sortes de mutants ou plus sérieusement, redevenus sauvages. L'homme n'est plus au sommet de la chaîne alimentaire. Les rats sont les pires ennemis, les chiens sont en meutes et sèment la terreur, les chats sont sournois, les cochons sont des bêtes féroces cannibales (à ne pas confondre avec anthropophages).

À l'inverse de la trilogie éponyme de James Herbert, les rongeurs sont ici plus réalistes. J'ai été bien plus admirateur par le rendu de ce sujet de Edmund Cooper. Preuve, s'il en faut, que ce roman se veut tourné vers la survie, thème qui me plaît tout particulièrement. Au-delà des bêtes immondes, on y trouve aussi des cinglés, ces humains qui ont survécu – appelé “transnormal“. Cela va d'une secte de moines au seigneur féodal. Je rajouterai un petit bémol. J'aurais bien aimé avoir quelques dingues solitaires.

« Le jour des fous » est un roman ambitieux, mais de courte durée avec seulement 252 pages pour un récit intense. L'ensemble est admirablement écrit – à cela je dénote quelques répétitions, dû peut-être à la traduction de Gérard Colson –, où l'on peut y déceler de l'ironie, un certain humour, de la mélancolie, de la noirceur et du pessimisme.

J'ai été happé par l'univers d'une Angleterre revenue sauvage où la nature a repris le pas sur l'homme. J'ai aimé ce roman plein d'action où l'on se prend d'affection pour les personnages. Voilà un excellent récit post-apocalyptique bien plus profond et mieux travaillé que l'insipide « La route » de Comac McCarthy – roman surcoté. Voilà un vrai récit d'aventures où l'être humain doit survivre. Avec un peu plus d'effet d'hémoglobine le rendu aurait gagné en réalisme. Enfin, l'épilogue parachève en beauté le tout sur une note de mélancolie.
Commenter  J’apprécie          5317
Bonheur de retrouver ce chef d'oeuvre dans la version dans laquelle je l'avais découvert voici 35 ans .

Un roman d'anticipation qui ne laisse pas augurer grand' chose de bon de l'avenir de l'homme et des utopies : la dictature et la violence pointent toujours leur sale museau .

Ce livre , sans pompe ni prétention , n'en est que plus fort : un jour ( beau ?) une vague de suicides fait disparaître les gens " normaux " , ne restent sur Terre que les cinglés , les alcooliques , les criminels, les excentriques et les tarés de tout poil .
Quel va être le devenir de cette humanité ?
Un changement radical ?
Un chaos inextricable ?
Une société organisée sur des schémas inédits ?
Rien de nouveau sous le soleil ( d'ailleurs responsable de cette situation ) , the show must go on .

La collection Marabout SF a renfermé quelques pépites , en voici une .

Titre original : All fool's day .
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (156) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4895 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}