Alto Plano, tome 2 : Brésil

Dans ce tome 2, Corbeyran creuse la dimension intrigue de l'histoire puisqu'il place son héroïne aux prises avec les narco trafiquants locaux. Preuve s'il en est, que son métier, qui se transforme plus en enquête, devient dangereux et commence à géner certains gros investisseurs. L'auteur nous fait découvrir tous les rouages secrets de la production de café, son héroïne en devenant l'un des maillons bien malgré elle. Si au départ, Albane souhaitait ardemment exercer son talent, elle se retrouve bien vite en mauvaise posture et devient vite le centre d'intérêt majeur d'une intrigue aux multiples strates, dont les enjeux commencent tout juste à être révélés, ou sous entendus. Mais le caractère bien trempée de la belle aromatologue s'exprime et elle ne compte pas s'en arrêter là. En même temps qu'elle, le lecteur comprendra les implications de la présence d'Albane au Brésil, ainsi que les machinations dont elle est la marionnette.
En arrière plan, Corbeyran nous montre bien évidemment les enjeux derrière le marché du café, et spécifiquement derrière le commerce équitable. C'est là le centre de son récit ( sinon pourquoi s'intéressait au café, quand on connaît un peu l'auteur?), le fond sur lequel son histoire prend pied, mais l'on sent bien là la fibre sensible de l'auteur pour le sujet.
L'intérêt monte d'un cran dans ce tome 2, la position désormais délicate de l'héroïne étant indéniable, on reste sur son envie de découvrir comment celle ci va se sortir du véritable guêpier dans lequel elle s'est faite piégée.