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sur 177 notes
🐺 La fameuse comptine dit cela : “Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n'y est pas
Si le loup y était
Il nous mangerait
Mais comme il n'y est pas
Il nous mangera pas”

🐺 Quand la narratrice, maman d'Esther, 8 ans, et du petit Alban, 5 mois, découvre sur ce dernier une tâche foncée sur son corps, les questions se bousculent dans sa tête, l'inquiétude gagne du terrain, l'effroi balaye tout sur son passage : oui, son enfant est métis, lui assure le médecin. Premier coup de massue : c'est impossible. Comment Vincent et elle peuvent avoir un fils métis, eux qui sont blancs de peau ? Et pourquoi Alban et pas Esther ? La narratrice tombe dans un trou noir, un vide infini, dans lequel se nouent et se noient une multitude de sentiments : la colère, la rage, la tristesse et l'impuissance, l'injustice, l'incompréhension, l'abattement et la douleur, et surtout, le doute.

🐺 Il y a un loup quelque part, quelque chose cloche. Acculée à cette couleur de peau dont elle ne peut comprendre l'origine, la narratrice appelle son père, qui lui révèle un secret depuis longtemps enfoui : deuxième coup de massue. En elle, tout fout le camp, elle perd pied, les racines qui la portaient jusqu'alors se dérobent, laissant la place au rien, à un passé rempli de questions et à un avenir sans réponse. Comment faire ? Comment être une mère, comment être SA mère ? Comment aimer cet enfant qu'elle déteste ? Comment aimer sa fille et aimer ce fils, si différent, ce fils qui brunit à mesure que passent les jours, dont la peau passe de beige, à sépia, à feuille morte puis à blet ?

🐺Loup y es-tu ? Questionne la comptine. Et bien le loup la dévore, il la ronge à l'intérieur, elle n'est plus que haine envers son enfant, envers sa chair qui ne lui est plus si chère. Elle ne sait plus ni qui elle est, ni ce qu'elle doit faire. Pour savoir où aller, il faut savoir d'où l'on vient, dit le dicton. En rejoignant son père, en découvrant son passé, elle renouera peut-être avec ce présent si difficile, elle réussira à surmonter cette épreuve, qui sait, cette lourde épreuve qui durera toute une vie.

🐺 Bilan de cette lecture ? Je suis mitigée. La plume est acerbe, tranchante et vive, et c'est ce qui m'a plu dans ce roman. Quant au thème, le désarroi de cette mère face à l'incompréhensible, je ne sais quoi penser. Y a-t-il une recette de l'amour ? Ce dernier est-il inconditionnel et inné ? Doit-on apprendre à aimer ?
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Un roman percutant qui déstabilise et me laisse sans voix !!!
Déjà , un coup de coeur pour son premier roman « Trancher » qui abordent les violences verbales au sein du couple.
Une écriture acérée, dynamique, des phrases courtes qui rythment cette histoire ahurissante dans laquelle Amélie Cordonnier nous emmène. Une maman qui ne parvient pas à aimer son petit garçon né avec la peau blanche et qui commence à foncer à cinq mois !!!!
Et là, c'est la dérive de cette maman, la panique, l'angoisse , un sentiment de rejet se développe jusqu'à la maltraitance !!! Elle surveille la couleur de la peau qui devient de plus en plus marron,, elle le couvre de vêtements à outrance afin de le cacher, lui met du fond de teint, cela devient une obsession maladive. Jusqu'où peut-elle aller ?
J'étouffe, je suffoque, je suis écoeurée, je ne juge pas et ai une certaine empathie pour cette maman.
Et puis vient l'apaisement , la rencontre avec son père qui a élevé seul sa fille m'a bouleversée, cette relation fusionnelle qui va aider cette maman à refaire surface.
Un COUP DE COeUR, pour ce deuxième roman dérangeant, mais magnifique !!!
Livre lu dans le cadredes « 68premières fois »
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Comment accepter et aimer son enfant quand il ne correspond pas à l'idéal qu'on s'est figuré ?
L'héroïne de ce roman a une vie bien tracée : un mari qui l'aime, une fille bien élevée, une vie rangée... Elle tombe enceinte et bien que cet enfant n'était pas désiré, il a été attendu. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'elle découvre que cet enfant a une tache dans son cou. Elle est presque imperceptible, mais il y a un loup quelque part, elle le sent.
Peu à peu, cette tache prend de plus en plus d'ampleur tant dans la tête de la mère que sur le corps de l'enfant.
Elle ne voit plus que ça, cette tache qui grandit inexorablement.
N'arrivant pas à aimer cet enfant qui la dégoute, la mère s'englue dans la spirale infernale du silence, de la culpabilité, de la honte et de la peur. Cet enfant, elle le trouve raté, elle voudrait pouvoir le rendre.
On assiste impuissants à son combat intérieur, ses
réflexions obsédantes, dans lesquelles elle s'enferme de plus en plus au cours du récit, qui la poussent aux confins de la folie.
Cet enfant âgé de quelques mois est totalement dépendant d'elle.
Comment faire pour s'occuper d'un enfant dont on ne veut pas ?
Cette tache la renvoie à un passé et un secret de famille qu'elle ne peut pas affronter. Alors la mère dissimule cette tache comme elle peut, comme ce qu'on lui a dissimulé.
Quand les mots la délivreront enfin elle devra apprendre à apprivoiser ses peurs et cet enfant si résilient. Cet enfant qu'on voudrait tant sauver et prendre dans nos bras !
Amélie Cordonnier traite ici un sujet peu abordé en littérature : la maltraitance et le rejet d'une mère qui ne peut faire face à son enfant tel qu'il est et non pas tel qu'elle aurait voulu qu'il soit. J'ai aimé les phrases tranchantes et la plume acérée d'Amélie Cordonnier.
Cette lecture prenante et dérangeante nous maintient dans une tension et une angoisse jusqu'à la fin. Un roman que je ne suis pas prête d'oublier !
Je n'ai pas encore lu son premier roman « trancher » et j'ai déjà hâte de me plonger dedans.
Lien : https://www.instagram.com/le..
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Une mère découvre une tache noire sur le cou de son bébé. Quelques semaines plus tard, cette tache s'étend au bras, dos et main. A partir de ce moment, cette mère bascule dans la folie.
Un livre au style acéré sur la difficulté d'une mère à aimer son enfant.
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Le sticker de l'éditeur donne le ton "Une lecture dont vous ne sortiez pas indemne", ce roman vous rend addict à l'autrice Amélie Cordonnier ! Une maman de 2 enfants dont la vie va être bousculée à jamais par une petite tâche noire trouvée sur le corps de son nouveau né . Une tension croît page après page, secret de famille, instinct maternel ... il y a évidemment un loup !
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Des parents blancs mettent au monde un petit garçon métis. Les doutes et les questionnements affluent, débouchant sur la révélation d'un secret de famille jusqu'alors profondément enfoui.
Pour la mère, c'en est trop. Passer la stupéfaction, la honte et le rejet de l'enfant s'installent.
Avec ce nouveau roman, Amélie Cordonnier frappe encore plus fort ! Venant moi-même de devenir mère, cette lecture fut assez éprouvante. Même si la réaction de la mère est "compréhensible", son comportement, sa négligence, voire sa maltraitance sont impardonnables.

Ce roman se questionne également sur l'instinct maternel. Existe-il ? Est-il inné ou acquis ?
Une lecture qui ne peut vous laisser indifférent !


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Un mariage heureux et un premier enfant parfait, une fille, Esther.
Puis vient, 8 ans après, une deuxième grossesse surprise. C'est un petit garçon, Alban.
Bon an mal an, tout se déroule bien jusqu'à ce jour de visite chez le pédiatre pour la visite des 5 mois où elle découvre qu'Alban a une tâche dans le cou. Et bientôt de nombreuses tâches, une nouvelle pigmentation.
Cet enfant n'est pas celui qu'elle a attendu et elle en vient à s'éloigner de lui, le rejeter.
Pourquoi ne pourrait on pas échanger un enfant qui ne convient pas, mais vraiment pas.
Elle sombre alors lentement dans le questionnement et certains pourraient le penser, la folie.
Une écriture poétique et tranchante à la fois pour plonger avec cette mère dans ce qu'il y a de plus inacceptable : l'impossibilité d'aimer son bébé.
Un roman comme une claque, un huis clos entre cette mère et nous qui ne laisse pas indemne.
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« Il n'est aucune beauté qui n'ait sa tâche noire. Même le coquelicot au coeur porte la sienne que chacun peut voir ».
C'est l'histoire d'une métamorphose, une mutation.
D'abandon, d'adoption, d'identité.
De stupéfaction, d'un secret, d'un mensonge.
C'est l'histoire d'une mère incapable de chérir, dégoûtée par la peau de son bébé.
L'instinct se voit interrogé.
C'est l'histoire d'une mère qui tient un carnet d'observation où elle recense les étapes de cette transformation, où elle répertorie la couleur de cette peau grâce à un nuancier.
Son tout petit, tout pourri tel un fruit blet doit être caché.
Elle lui tricote une tenue de pénitent, dissimule son visage sous une couche de fond de teint.
Voici une écriture très intéressante : l'auteur joue sur les répétions, les homonymes, la concision.
Très jolie découverte.
merci les 68 premières fois
Flammarion
Lien : https://blogdelecturelepetit..
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Le titre et le sujet m'attirait mais quand j'ai lu le début : quelle horreur !
Cette femme qui n'aime pas cet enfant parce qu'il va devenir noir.
J'ai envie de dire : et alors ? Des tas de femmes rêvent d'avoir un enfant : qu'il soit noir, jaune, rouge ou blanc, qu'est-ce que ça peut faire ?
Il est rare d'avoir l'enfant que l'on a désiré. le tout est qu'il soit en bonne santé, non ?
Je trouve ça honteux d'avoir honte de la couleur de son enfant.
J'ai failli arrêter de lire cette histoire mais finalement, j'ai réussi à aller jusqu'au bout et heureusement qu'elle prend un détour un peu moins abject au fil des chapitres.
C'est très vite lu, le style est loin d'être littéraire, quelque fois grossier, je n'ai pas vraiment accroché. Très déçue par ce livre qui soulève un problème qui aurait certainement mérité d'être mieux mis en valeur.



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Un loup quelque part est un roman sur lequel je suis tombée complètement par hasard à la médiathèque et qui m'a intriguée pour son résumé : je me suis imaginée que l'histoire traiterait d'une maternité hors des sentiers battus. Je ne me suis effectivement pas trompée, ça a même été au-delà de ce que j'avais imaginé ! Clairement, l'histoire m'a horrifiée et mise mal à l'aise à certains moments.

La narratrice de ce roman est une femme dont nous ne connaîtrons jamais le prénom. Elle a deux enfants, Esther 8 ans et Alban, 5 mois. Un jour, lors d'une visite de routine chez le médecin, elle découvre un grain de beauté dans le cou de son fils. Puis, le lendemain, elle découvre d'autres taches sur le corps du petit. Les jours passent et les taches sont de plus en plus nombreuses et grandes. Cela finit par devenir clair pour la mère : la peau de son fils est train de foncer. Elle découvre alors un lourd secret de famille et sa vie bascule dans une forme d'enfer où elle rejette totalement son fils métisse.

Cette maman, qui semble si normale au début du roman, m'a fait peur très rapidement. Elle perd totalement pied en découvrant le secret familial. Elle rejette complètement son fils, si petit, qui n'est en aucun cas responsable des erreurs des adultes. Amélie Cordonnier nous fait rentrer dans le profondément intime de cette mère, c'est à la fois effrayant, dérangeant et fascinant. J'avais terriblement envie d'aider cette femme complètement perdue, au bord du gouffre. Ça me faisait mal de la voir souffrir mais je ressentais également une grande colère pour elle, pour son comportement absurde avec son enfant.

L'écriture de l'autrice est tranchante, crue, poignante. Amélie Cordonnier ne fait pas dans la dentelle, elle dit les choses comme elles sont, que ça choque ou non. Elle montre avec brio comment une descente en enfer est vite arrivée lorsque l'on se sent trahi. Comme je le disais en introduction, certains passages m'ont choquée. C'est parfois à la limite du supportable. Mais quel courage d'écrire sur ce sujet, celui d'une maternité brisée. L'instinct maternel, si ancré dans nos sociétés, est loin d'être instinctif, justement. Cette écriture puissante et pleine m'a vraiment dérangée à certains moments, mais c'est aussi une force du roman. On a réellement l'impression d'être dans la tête de la narratrice, de sombrer dans sa folie.

Un loup quelque part est une lecture qui m'a sortie de ma zone de confort et qui m'a fait ressentir de nombreuses émotions. Même en sachant que ce qui arrivait à la narratrice était terrible, je n'ai pas pu m'empêcher de la juger et d'être horrifiée par ses actes. L'écriture crue et froide a accentué mon rejet pour cette mère. C'est un roman dur, fort, qui ne laisse pas indemne ! Malgré un sentiment mitigé, je pense lire dans quelques temps le premier roman de cette autrice, dont le sujet m'intéresse grandement.
Lien : https://laulettee.blogspot.c..
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