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sur 175 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un récit dérangeant et pourtant profondément humain sur le désamour d'une mère envers son enfant. L'estampille « Livre Coup de Poing » n'est pas exagérée: le sujet de ce livre ainsi que le style surprenant de l'auteure sont remarquables.

La protagoniste, dont on ne connait pas le prénom, est une professeure d'une trentaine d'années, mariée, qui profite d'un congés parental pour s'occuper de son bébé de cinq mois et de sa fillette de huit ans. En faisant la toilette d'Alban, elle découvre d'intrigantes taches brunes sur le corps de son bébé. Une visite chez le pédiatre lui apprend que son fils, sans aucun doute possible, est métis… Un choc pour la jeune femme dont l'incompréhension est totale. Il lui faudra enquêter avant de comprendre la raison de cette « différence », mais cela entraine avant tout un rejet, un dégoût profond pour son enfant, avec le besoin de le « recommencer » car forcément il y a un loup quelque part… Mais voilà, on ne peut pas retourner, comme un achat défectueux, un bébé à la maternité sous prétexte qu'il ne convient pas… Il faut au lecteur ou lectrice (mère de famille ou pas) se mettre à la place de cette femme que rien ne prépare à découvrir le changement progressif de couleur de peau de son enfant : le bébé tout blanc se métamorphose sous ses yeux en petit métis, comme Grégor Samsa, le personnage de Franz Kafka devenu un beau jour cloporte… Non qu'elle soit raciste, cette jeune femme s'en défend d'emblée, mais tout de même que va t-elle dire aux autres ? Et puis cela touche à son histoire personnelle, à ses racines. Ce roman évoque un sujet jusqu'à récemment encore tabou, et pour lequel les langues commencent seulement à se délier, par des témoignages courageux : ces femmes qui n'éprouvent pas l'amour tant attendu envers leur nouveau-né, vivant un « déni d'amour » culpabilisant et mal perçu par la société. Ces situations existent et engendrent de la souffrance tant du côté des parents que des enfants et la seule attitude valable pour les personnes qui gravitent autour de ces familles en souffrance est de ne surtout pas juger mais d'apporter écoute et soutien. Cela dérange peut-être mais voilà, c'est un fait, les relations parents-enfants peuvent parfois se révéler très complexes.

Le style d'Amélie Cordonnier (et là j'arbore un grand sourire), m'a d'abord déroutée. Totalement. Au point qu'après avoir lu quelques courts chapitres je me suis demandée comment j'allais venir à bout du roman (j'ai honte!). Direct, saccadé, incisif, de prime abord je n'aime pas. Et puis, c'est un peu comme écouter pour la première fois Alors on danse, le tout premier tube de Stromae, au début ça tape sur les nerfs et puis se dégage quelque chose de profondément séduisant. Entre références littéraires et musicales actuelles, on se laisse surprendre par des associations d'idées venues d'on ne sait où, mais tellement évidentes, des rimes inattendues, une poésie moderne, sombre et intimiste qui prend aux tripes. Alors là, oui bien sûr que oui. Une belle surprise que ce roman!

Je remercie Babelio de m'avoir sélectionnée pour découvrir ce titre lors d'une opération Masse Critique.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Un roman puissant qui laisse sans voix. Une histoire qui semble sans issue pour les personnages. Mais un roman qui prend des chemins de traverses, les plus escarpés. Un roman casse-gueule où il n'y a pas de gueules d'ange.
Un roman moderne, sulfureux parfois dans ses propos. Rien n'est vraiment blanc. Rien n'est vraiment noir. Entre ces deux couleurs un petit garçon Alban. Et une tonne de questions qui alourdissent le coeur. L'avenir est sombre. On broie du noir. le teint est blafard.
*

Amélie Cordonnier et son originalité.
Amélie et son « Trancher ». Haché petit. Haché menu.
Amélie et son « Pas ce soir ». Pas envie. Peux plus supporter ta tête de gland ! Retour à l'hôtel « des culs tournés. »

Au loup ! Un loup !
Un défaut de fabrication ? Un ouvrage mal exécuté ? Une erreur génétique ? Une punition divine ?
Le bébé est laid et il est en mue.

Amélie qui ose. Là où d'autres boguent doucement, balbutient et enrobent les mots de peur de faire fuir leurs lectrices et leurs lecteurs.
Amélie comme une guerrière dégoupille une grenade. le récit est explosif. La différence est toujours un sujet tabou, un sujet épineux. Une arête qui se met à travers la gorge. Une croute de pain qui se coince dans l'oesophage. On toussote. On fait de grands « Rhââ ! ». Pour finir par recracher, écarlate.

La différence sur la couleur prend cette fois-ci toutes les couleurs du désespoir.
*

La belle plume d'Amélie zigzague, crisse sur le papier. Elle s'emballe, fait des embardées irrégulières. Elle aligne quelques mots. Elle distribue en rafale des phrases courtes.
L'encre noire crachote sur les feuilles blanches. Apparaissent des taches aux figures fantasmagoriques.
Je suffoque. J'invoque les esprits que l'auteure n'ait pas perdu les siens.
Mais non elle a toute sa tête. Alouette !

C'est parce que l'auteure est narratrice.
D'une mère sans prénom, qui semble sans identité propre. Une naissance celle d'Alban, une tâche, pas un grain de beauté. Une petite tâche intrigante. Qui n'a pas sa place là où elle se trouve. Un grain de peau importun jugé « contre nature ».
Et qui va bientôt entacher le bonheur immaculé de cette maman.
*
La mère qui perd pied. Cette prof de français en perd son latin. Elle sombre et ses journées s'assombrissent.
La mère est ravagée, abattue, brisée devant ce phénomène. Une erreur de distribution dans les gènes. Une injustice. Une trahison de Dame nature.
Mais qui lui aurait menti ?


C'est Alban qui pleure. Il veut boire. C'est Alban qui sent mauvais. Il a fait caca et en a mis plein ses couches. Maman est dégoutée. C'est le rejet, la négation. Maman n'ose plus toucher son petit garçon.
Pire, maman ne peut plus le voir en peinture. Trop de coups de pinceaux bariolés.
Un petit corps avec des zones couleurs cuivre, pain grillé, croissant doré, café au lait. Mais sans « olé ! ». Pas de jeu de mots joyeux pour une situation trop grave.
*

La situation est désespérée et désespérante. Peur des jugements. Peur de la colère et l'incompréhension du mari.
Cacher l'enfant, dissimuler Alban, l'emmitoufler, le cagouler, le maquiller. Peut-être le faire disparaitre...
Une pensée horrible. Une pensée hideuse. Et le rouge de la honte qui monte au visage de la mère.
*

Elle appelle son papa.
Lui demande d'arrêter de faire ses grimaces hypocrites. Lui demande de remonter dans son arbre et de grimper aux branches généalogiques bien sûr.
T'es sûr ! Pas de cracheurs de feu ?
Pas de réducteurs de tête ?
Pas de marabouts africains parmi nos ancêtres ?

Aller papa t'es sûr ? Crache ta Valda !
Ou as-tu trompé maman ?
As-tu fauté ? Avec Lucienne la mauricienne ou avec Thérèse la congolaise.

Je suis TA fille, j'exige la vérité ! Rien que la vérité ! Toute la vérité ! Tu le jures !

Le pauvre père est accablé. Tant d'années de culpabilité. Tant d'années à dissimuler ses secrets de famille. Tant d'années à aimer sa fille et à lui mentir. Finir avec la tromperie. Finir avec ce mensonge permanent.
Alors il parle. le père parle, dit tout ce qu'il a tu trop longtemps, par lâcheté peut-être. Lâche le morceau, d'une seule traite, avec toute l'acidité qui suinte dans ses mots.
Soulagement ! Délivrance !

Le père crache alors La vérité. Celle qu'il a cachée. Comme une multitude de bastos qui mitraille le coeur de sa fille.
*

La femme, la mère, la fille vacille. La dernière torpille arrive et explose tout son être.
Elle est anéantie. Elle ferme les yeux.
Pour elle la longue nuit commence.
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La vie de était un long fleuve tranquille pour le personnage principal, jusqu'à ce que des révélations viennent bouleverser cette quiétude. Son petit univers équilibré s'effondre alors. Toutes ses convictions sont mises à rude épreuve. Bien qu'elle ait un entourage bienveillant avec un mari prévenant, une fille adorable, un père aimant, une amie attentive, elle perd complètement pied.

Le lecteur assiste au dialogue intérieur de cette femme paniquée. Plongé dans son quotidien, on ressent l'ensemble de ses émotions, de plus en plus angoissantes. Ce qui semble n'être qu'au départ qu'un caillou dans la chaussure, devient très vite une obsession maladive. Son comportement s'aggrave dangereusement. En tant que témoin, on est plus en plus mal à l'aise. Sous nos yeux, elle perd sa bienveillance et dégage une instabilité inquiétante.

Ce texte apporte une nouvelle vision de la maternité. En complément des derniers livres de Carole Fives et Sylvie le Bihan, il met en lumière la difficulté pour une mère d'appréhender une situation maternelle qui lui échappe. Cela appuie aussi l'idée que l'instinct maternel n'est pas forcément inné et qu'il peut être ébranlé par les incidents de la vie. Les mamans apparaissent souvent comme inébranlables et finalement, cette histoire sans fard leur redonne une certaine humanité, en nous dévoilant leurs failles.

Ne vous fiez pas à ses airs innocents (je l'ai rencontré, elle est aussi très sympathique), Amélie Cordonnier est assez diabolique. Dans le choix de ses thèmes et dans sa manière de les traiter de l'intérieur, elle vous immergera dans une expérience réaliste et oppressante. Elle sait affronter les drames de front et mettre le lecteur dans les conditions du réel, sans filtre. Avec ce deuxième roman, elle confirme son talent d'écrivaine de l'intime. Je vous recommande donc vivement cette lecture et je serai bien sûr à l'affût de son prochain livre.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Paupières closes coupées au canif, lèvres parfaitement dessinées, l'air imperturbable. Royal même. Au début, elle a cru qu'il lui plaisait, ce petit. Seulement voilà, cinq mois plus tard, elle a changé d'avis. Ça arrive à tout le monde, non ? Elle voudrait le rapporter à la maternité. Qui n'a pas un jour rendu ou renvoyé la chemise, le pantalon, le pull, la ceinture ou les chaussures qu'il venait d'acheter ? » Que fait cette tache, noire, dans le cou de son bébé ? On dirait qu'elle s'étend, pieds, mains, bras, visage. Mais pourquoi sa peau se met-elle à foncer ? Ce deuxième enfant ne ressemble pas du tout à celui qu'elle attendait. Aucun doute, il y a un loup quelque part. Avec une écriture aussi moderne qu'acérée, Amélie Cordonnier met en scène une femme paniquée de ne pas réussir à aimer son enfant et dont l'affolement devient de plus en plus inquiétant.

Un roman en forme de gros coup de poing vibrant de rage, de désespoir, de haine, d'amour aussi...On sent au travers du texte (phrases courtes, dures et cruelles), l'ensemble des émotions liées à la colère, à l'incompréhension, au dégoût qui anime cette maman face à la mue de son fils. Elle en vient même à avoir des envies de meurtre filial.
Un thème qui dérange, qui interpelle: quelle serait notre réaction face à cet étrange phénomène de pigmentation de la peau? Aurélie Cordonnier ose saisir et raconter le désamour face à son enfant, le dégôut même.
Un roman dur, qui ne peut laisser indifférent...
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Qu'est-ce qu'elle fait là ? Que fait cette petite tache noire dans le cou de son bébé ? Pourquoi elle s'étend ? Pourquoi la peau de son bébé se met elle à foncer ? Pourquoi s'éloigne-t-elle de son enfant et n'arrive-t-elle pas à l'aimer ?
En mettant au monde son deuxième enfant, elle ne s'attendait pas à avoir un enfant métis. Un mystère qui va susciter beaucoup d'interrogations et faire chavirer notre narratrice.

J'ai découvert Amélie Cordonnier avec son premier roman, Trancher. Une lecture qui m'avait interpellée tant par le sujet que par la plume de l'auteur. Un style différent, percutant.

C'est donc confiante que je me suis lancée dans la lecture de ce second roman que j'ai eu la chance de recevoir dédicacé. Et bien je n'ai pas été déçue ! Un roman encore plus percutant que le premier.
Le sujet abordé est très dur, les propos sont parfois cruels. Ici pas question d'enjoliver la problématique d'une mère qui n'arrive pas à aimer son enfant. Nous partageons ses pensées les plus terribles en étant inquiets que le pire puisse arriver. Des propos très violents, un thème qui dérange et pourtant beaucoup, beaucoup, d'humour.
Une association surprenante qui fonctionne à merveille !
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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Dur, émouvant, bouleversant mais nécessaire. Ce livre qui me faisait tant envie mais aussi si peur, et que j'ai attendu avant d'ouvrir, a été une lecture qui m'a ouvert les yeux sur un sentiment que je ne pensais pas possible...celui du rejet de son enfant.
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Ici c'est le cas de cette maman qui découvre que son bébé ne correspond pas à l'idée qu'elle s'en était faite. Elle ne focalise plus que sur cette tâche qui est apparue sur son fils et qui ne fait que s'agrandir de jour en jour. Commence alors un engrenage de pensées malsaines, puisqu'elle n'éprouve pas une once d'amour pour son enfant et sa différence...
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"Son problème à elle n'est pas qu'elle est raciste ou qu'elle n'a pas l'instinct maternelle, non. Son problème à elle c'est qu'elle n'aime pas son enfant."
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Comment vivre avec de telles pensées? Comment apprivoiser des idées aussi noires que celle de voir son enfant mort et tenter malgré tout de les surmonter?
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Ce qui est tragique dans ce récit, c'est la dépression dans laquelle sombre cette maman, rongée toutefois par la culpabilité de ses pensées malsaines qui la terrassent de jour en jour. Pour elle, aimer son enfant dès la naissance, ce n'est pas inné, c'est une chance...
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J'ai été bouleversée, encore une fois mon coeur de maman en a pris un coup! Ce récit est oppressant, étouffant et m'a mise très mal à l'aise parfois...La plume est vive, l'histoire rythmée, je l'ai lu d'une traite tant il était prenant!
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Si vous en avez le courage, lisez-le, il en vaut vraiment le détour!
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"Il y a toujours un loup quelque part et personne ne peut dribbler le destin".

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Une lecture d'une rare musicalité, rythmée par les émotions d'une mère qui ne peut pas aimer son enfant. Tout au long de la comparaison avec La Métamorphose, on observe la naissance de ce rejet et son évolution...
Ici pas de maternage ou de maman parfaite, mais plutôt la culpabilité de ne pas réussir à aimer son enfant. Surtout lorsqu'il est si différent de ce qu on l'avait imaginé... une résilience est elle possible?
Un beau livre, un coup de coeur, il se lit vite et est très bien rythmé.
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Il se dévore et je n'ai pas pu le lâcher. L'écriture d'Amélie Cordonnier est ciselée et le sujet du livre dérangeant : Il s'agit d'une femme, maman pour la seconde fois. Si elle accueille avec bienveillance ce "bébé-surprise", tout bascule le jour où elle lui découvre une tâche foncée sur la peau. Il y a un loup quelque part...
Et c'est le début du désamour. Amélie Cordonnier décrit avec finesse et précision la descente aux enfers de cette mère, qui n'arrive plus à aimer son fils et n'assume pas son absence "d'instinct maternel". Au fil des pages de ce texte brut, choc, sur un sujet tabou, on craint pour cette mère et son sentiment de dégoût vis-à-vis de son enfant, mais aussi d'elle-même. Un livre qui ne laisse pas indifférent.
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Amélie Cordonnier m'avait déjà happée avec son précédent roman Trancher. J'avais l'impression d'avoir été en quelque sorte sonnée par des uppercuts assénés sans relâche.
Encore une fois, l'auteure m'a percutée violemment. Sa plume est incisive pour décrire la situation la plus difficile qui soit pour une mère.

Amélie Cordonnier aborde un sujet délicat, celui de la maternité et celui des origines. Acceptation de soi, acceptation de la différence aussi. La résilience est au bout d'un long chemin.

L'auteure nous plonge dans la tête, les tourments de son personnage principal, cette femme, maman pour la seconde femme. Elle ne parvient pas à aimer son enfant. Elle devient bourreau.

Vers la folie ?

Amélie Cordonnier décrit fort bien les tourments, les idées mortifères qui la hantent, la honte qui la submerge aussi. Elle semble sombrer peu à peu dans la folie mais parvient encore tant bien que mal à masquer son mal-être, son désarroi à son époux et à sa fille aînée. Enfin presque car la gamine pose des questions bien senties et elles piquent là où vibre cette douleur incommensurable pour sa mère.

Le rejet pour son enfant grandit de jour en jour et le lecteur plonge dans l'horreur. Sa folie la conduit vers la maltraitance. Amélie Cordonnier ose. Elle ose aborder dans ce roman un sujet tabou. Elle ose disséquer et montrer un lien maternel inexistant. Elle ose créer un personnage qui est mère mais ne se sent pas mère. Je ne dévoile rien mais son histoire personnelle compliquée et un lourd secret expliquent bien des comportements, sans les justifier évidemment.

La plume est un véritable scalpel. Les phrases sont courtes, tranchantes. Un loup quelque part m'a percutée de plein fouet mais j'ai vraiment aimé cette lecture même si le sujet est ô combien délicat et difficile.

Lien : https://jadorelalecture.com/..
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⭐️Wahou une claque⭐️
Que dire de ce roman, sans trop vous en dévoiler ?!
Une allure de thriller, une tension palpable tout au long du récit.
C'est dur, on tremble, on retient son souffle, on a peur !
La plume d'Amélie est toujours aussi tranchante et dérangeante.
Ce roman m'a fait penser à #chansondouce de @leilaslimanette
C'est une vraie réussite, à lire absolument !!!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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