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3,71

sur 175 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Tabou. Peu de romans osent parler des défaillances maternelles et plus particulièrement le désamour d'une mère pour son enfant. Amélie Cordonnier livre ici un second roman effroyable où elle écrit sur ce thème dur et tabou en mettant en scène une mère de famille au bout du rouleau après la découverte d'une tâche de métissage chez son fils. Elle a de plus en plus de mal à gérer tout ce que cette tâche recouvre : secret de famille, le regard des autres, le poids sur les mères … Elle se pose 1001 questions et plus elle se pose des questions et moins elle parvient à toucher et à prendre soin de son nouveau-né, cet enfant si différent de ce qu'elle avait imaginé …

Oui, je vous l'avoue sans mal …. Ce roman n'est pas pour moi. Depuis ma lecture du roman de Carole Fives, Tenir jusqu'à l'aube, j'ai du mal avec les romans sur la maternité - cela dit sans doute beaucoup de choses sur moi. Pourtant, ce livre est utile mais je n'ai pas réussi à m'émouvoir par cette mère maltraitante. Elle m'a agacé et ne m'a pas ému ; du coup, le livre étant de son point de vue, je n'ai pas su rentrer dans l'histoire et m'en imprégner comme j'aime le faire. Alors oui, le propos est dur mais pour moi, il n'a que ça : la dureté - bon d'accord, il a aussi l'originalité de lever un tabou, une face de la maternité que tout le monde tait (rapport à ce bullshit d'instinct maternel).

En bref, même si je suis passée à côté, je comprends que ce roman a bousculé plus d'un lecteur et je reconnais son originalité ainsi que la nécessité d'un tel roman dans le paysage littéraire français. En tant que lectrice, je n'ai pas réussi à m'y retrouver mais en tant que femme, je trouve ce genre de roman important.
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Le titre et le sujet m'attirait mais quand j'ai lu le début : quelle horreur !
Cette femme qui n'aime pas cet enfant parce qu'il va devenir noir.
J'ai envie de dire : et alors ? Des tas de femmes rêvent d'avoir un enfant : qu'il soit noir, jaune, rouge ou blanc, qu'est-ce que ça peut faire ?
Il est rare d'avoir l'enfant que l'on a désiré. le tout est qu'il soit en bonne santé, non ?
Je trouve ça honteux d'avoir honte de la couleur de son enfant.
J'ai failli arrêter de lire cette histoire mais finalement, j'ai réussi à aller jusqu'au bout et heureusement qu'elle prend un détour un peu moins abject au fil des chapitres.
C'est très vite lu, le style est loin d'être littéraire, quelque fois grossier, je n'ai pas vraiment accroché. Très déçue par ce livre qui soulève un problème qui aurait certainement mérité d'être mieux mis en valeur.



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Maman t'serre dans ses bras
Pendant que l'amour est là
Si le loup y était
Est-ce qu'elle t'aimerait ?
Mais tant qu'il y est pas
La question s'pose pas.

Loup y es-tu ?
Que fais-tu ?
Entends-tu ?
Je tâche ton dos de noir

Maman voit ces tâches là
D'abord elle s'inquiète pour toi
Si elle s'écoutait
Elle te frotterait
Mais comme ça part pas
Elle te garde comme ça

Loup y es-tu ?
Que fais-tu ?
Entends-tu ?
Je tâche tes bras de noir

Maman ne veut plus de toi
Tu es bien trop noir comme ça
Si elle comprenait
Peut-être qu'elle t'aimerait
Mais l'amour s'en va
Quand tu deviens toi

Récit glaçant écrit dans un style direct et moderne que celui de cette maman qui ne parvient pas à aimer ce fils qui ne ressemble pas tout à fait à celui qu'elle avait imaginé. Les questions identitaires qu'elle devra se poser pour comprendre, au lieu de lui donner des réponses, la perdent et elle ne trouve comme exutoire que sa relation avec son fils.
Je n'ai pas pu apprécier réellement cette lecture tant les sentiments de cette mère m'étaient inintelligibles… D'autant que la question du racisme résonne bien tristement avec l'actualité.
Un roman à lire pour être profondément dérangé et peiné.
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Elle dont on ne connaîtra jamais le prénom patiente dans la salle du pédiatre avec son deuxième enfant, un petit garçon prénommé Alban. Ce qui ne devait être qu'une visite de routine pour les 5 mois du bébé va finalement être le point de départ d'une descente aux enfers maternels, tout ça à cause d'une petite tache plus foncée sur la peau d'Alban. Comment s'attacher à un enfant qu'on ne reconnaît pas et qui nous fait horreur ? Une question qu'aucune mère ne peut formuler mais combien sont-elles à se la poser ?

Et me voilà encore une fois confrontée à un roman qui fait l'unanimité moins une voix… la mienne. J'ai eu beau chercher des avis négatifs pour me rassurer un peu, je n'en ai pas trouvés. Suis-je vraiment la seule à ne pas avoir réussi à aller au bout de ce roman ? J'ai tout de même lu le dernier chapitre pour voir si ça valait la peine de persévérer mais celui-ci m'a confortée dans l'idée qu'il valait mieux écourter cette lecture.

Alors, qu'est-ce qui n'a pas fonctionné cette fois ? Je dirais que j'ai retrouvé dans ce livre un peu les mêmes travers que dans Marche blanche de Claire Castillon : un résumé qui laisse entrevoir un sujet très fort et très dur me permettant d'espérer des montagnes russes d'émotion et une lecture finalement dominée par l'ennui le plus total une fois le décor planté et les failles du personnage principal révélées. A partir du moment où l'auteure est parvenue à créer son univers et à dépeindre les scènes marquantes de son livre on ne fait plus qu'une resucée (nuancier, bain, habillage, esquive, nuancier, bain, habillage, esquive, etc. tout ça ponctué de pourquoi ? et de comment ?). Ma curiosité n'étant plus du tout titillée, je suis comme les cancres au fond de la classe, j'ai commencé à regarder ailleurs en attendant que ça passe.

Dans mon avis sur Marche blanche j'évoquais le fait que la narration personnage était peut-être ce qui m'avait gênée dans ce roman et j'émettais l'hypothèse qu'avec un narrateur omniscient j'aurais pu entrer plus facilement dans cette histoire. La lecture d'Un loup quelque part me prouve le contraire : le problème n'est pas là puisque avec un narrateur extérieur dans le cas présent je me retrouve exactement au même point à l'arrivée.

Le problème est donc à chercher ailleurs et j'espère commencer à le cerner. Ces romans sont très esthétiques mais manquent de chaleur humaine. On est dans l'intime, dans la tête d'une mère qui déraille mais on en occulte tout ce qui gravite autour et qui fait le sel d'un roman pour moi. J'aime les interactions entre les personnages, les scènes variées qui permettent de les voir évoluer dans différents contextes, les dialogues (je ne comprends pas comment on peut se passer de dialogues dans un roman psychologique) qui permettent de se faire une idée de leur caractère ou de leurs valeurs. J'aime les histoires complexes faites de méandres et de chausse-trappes car la vie c'est ça : totalement imprévisible. Or avec ces romans intimes on a l'impression d'être tellement focalisé sur le mal-être du personnage principal qu'il n'existe rien d'autre autour et que le monde est figé en attendant que le personnage sorte de son état. Ça manque d'horizon et dans ce fonctionnement en vase clos je me sens à l'étroit et j'étouffe.

Dans Il faut qu'on parle de Kevin de Lionel Shriver qui traite aussi d'un lien maternel impossible à créer et des sentiments de rejet d'une mère envers son fils, le ressenti est totalement différent. Cette histoire-là m'a chamboulée, bouleversée et même traumatisée car en regard du témoignage de cette mère qui s'interroge sur ce qu'elle a pu mal faire pour en arriver là, on retrouve une histoire incroyable. Ça tape fort, ça marque définitivement les esprits et c'est précisément ce que je recherche en littérature.

Au fond, peut-être que la littérature américaine et anglo-saxonne correspondent mieux à mes goûts. L'esthétisme des romans français ne suffit pas à mon bonheur, il me faut un côté hollywoodien pour m'embarquer dans l'histoire. Il n'y a donc pas de problème particulier avec Un loup quelque part, le problème est à chercher plutôt du côté de mon choix de lecture. C'est sans doute pour ça que je n'ai pas trouvé d'autres avis négatifs sur ce livre d'ailleurs…
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