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3,98

sur 60 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Emma est enseignante débutante dans une école de quartier défavorisé.
Histoire vraie ou romancée ?Ce livre lève le voile sur l'école de la République, ses inégalités, ses échecs, ses limites, ses élèves à la dérives, les parents, l'environnement...
Un livre fort avec des thématiques graves sur les violences sur mineurs, mais aussi des moments drôles et émouvants avec ces "attachiants" qui vont construire cette année de démarrage.
Une réflexion intelligente sur l'école d'aujourd'hui et de demain.
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Rachel Corenblit signe là un joli roman sur l'enseignement. L'héroïne du récit, Emma, est une jeune professeure des écoles qui se retrouve affectée dans un établissement que l'on qualifie de "sensible". L'école des Acacias a en effet pour public des enfants issus de quartiers défavorisés: Ryan, Michel, Caïn, Dimitri, Karima et compagnie n'ont pas toujours les codes attendus par l'institution scolaire. Emma va se voir chargée de tisser des liens entre celle-ci et des parents souvent débordés par les aléas de la vie, parfois même indifférents au sort de leur progéniture ou en colère contre le système, voire même au comportement indigne... La tâche va être ardue pour la jeune femme.

C'est un récit très bien écrit, qui nous plonge dans la réalité du terrain scolaire, avec beaucoup d'empathie.
Un récit touchant.
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Emma est jeune enseignante et hérite bien entendu en début de carrière d'une classe dont personne ne veut. Elle se retrouve à l'école des Acacias, une école de douze classes, 300 élèves, dans un quartier défavorisé.

"Une classe c'est comme un roman. Vingt-six histoires qui se combinent, qui se heurtent, qui s'emboîtent. Cinq jours sur sept, de huit heures du matin jusqu'à la fin de l'après-midi, près de neuf mois dans une année, des histoires se tissent. Si l'on calcule le temps passé ensemble, on s'effraie de constater à quel point une classe absorbe les individus qui la constituent."

Un roman, une fiction c'est pas si sûr que cela, l'auteure a été enseignante durant quinze ans puis formatrice d'enseignante. Elle nous présente une classe en milieu défavorisé. Elle rassemble certes beaucoup d'"attachiants", attachants, de chiants comme elle dit.

On suivra en particulier l'histoire de Ryan dont les parents sont divorcés. Il arrive de Marseille en cours d'année. Il y a aussi Michel qui est mal dans sa peau, Lola dont la mère souffre d'un cancer et vit dans la misère à quatre dans un petit studio, Molly l'enfant maltraitée, Emir, une petite frappe au père redoutable, Allan livré à lui-même dont on ne s'occupe pas et d'autres destins malheureux.

Emma essaiera d'établir le contact avec les parents démissionnaires. Elle ne comprendra pas toujours l'attitude de Aucalme, le directeur de l'établissement. Tous les deux feront de leur mieux avec les moyens dont ils disposent. Emma rencontrera Mathieu et nous contera en parallèle à tout cela sa vie sentimentale.

Un regard sur notre société, sur le monde des enseignants,. Des doutes, des remises en question, de la difficulté mais aussi de la passion d'un métier ingrat donnant parfois des envies d'abandonner tout mais à d'autres moments de grandes joies et des petits moments de bonheur.

Un très beau récit choc.

Ma note : 8.5/10

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Premières armes d'une institutrice en 2016 en région toulousaine entre campagnes abandonnées et zones péri-urbaines délaissées.
Chaque enfant est la partie émergée d'une famille plus ou moins maltraitée par la vie.
Malgré l'âpreté du quotidien, quelques éclairs de petit bonheur très bien retranscrits.
Réaliste et pessimiste.
Où on comprend comment une société fabrique les écorchés et exclus de delain.
Où on comprend le déterminisme social.
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Emma est une jeune institutrice débutante qui effectue sa rentrée à l'école des Acacias. Durant une année, on va suivre la jeune femme à travers son quotidien et partir à la rencontre de ses élèves qui sont, pour la plupart, issus de milieux défavorisés.

Dans cette fiction, Rachel Corenblit puise dans son expérience d'enseignante pour nous dépeindre avec justesse la réalité de la profession avec ses bons et ses mauvais côtés. Un métier prenant qui a de nombreux impacts sur la vie personnelle de l'héroïne.

J'ai particulièrement aimé les différents portraits des enfants de la classe de la jeune femme. Malgré les situations difficiles auxquelles Emma doit faire face au quotidien avec ses élèves, un lien affectif se crée inévitablement avec eux. Des gamins attachants qui m'ont touchée chacun à leur manière.

J'ai passé un excellent moment avec cette lecture touchante qui explore avec réalisme les différentes facettes du métier d'enseignant.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Les attachants, c'est un texte poignant parce qu'il sonne vrai. Intensément vrai. Je me suis retrouvée dans bien des réflexions de la jeune enseignante, confrontée à toute la vigueur mais aussi la fragilité de ses élèves. Lorsqu'on réalise ce que vivent nos élèves à la maison, on comprend à quel point chacun ne part pas avec les mêmes chances dans la vie. J'ai beau le savoir, ce qui m'a sauté à la figure, c'est tout l'aspect social du métier d'enseignant. Car ici, Rachel Corenblit a eu la justesse de ne pas s'appesantir sur les contenus pédagogiques (les mêmes pour tous, inscrits sur le papier), mais sur tous les contextes de ces enfants, de ces familles. Multiples, difficiles, indéfinissables. Loin de ce à quoi nous prépare la formation. Un petit roman authentique, qui dresse un portrait réaliste du métier d'enseignant.
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Quel est le quotidien d'une école située dans un quartier difficile, où les jeunes affrontent moult défis pour grandir et apprennent à devenir progressivement des citoyens ? Alors que rien ne la prédestinait à se plonger dans un pareil milieu, Emma, enseignante fraîchement sortie des études, découvre la classe qui lui a été attribuée en septembre, avec des élèves qui sont des bouts d'hommes et qui doivent composer avec des difficultés récurrentes. Si l'attachement est inévitable, la jeune institutrice est aussi amenée à faire face à des problèmes à résoudre sans attendre. Avec une dynamique contagieuse, Rachel Corenblit (qui a été prof durant une quinzaine d'années) parle d'un métier qu'elle connaît sur le bout des ongles et épingle tout ce qui fait le soleil et la pluie dans un univers finalement assez fermé, où chacun évolue à son rythme, entouré de camarades qui lui ont été désignés pour une année scolaire. Si la cadence s'organise autour des leçons quotidiennes et la débrouille, l'auteure épingle les visites des parents (où on écarquille les yeux), les rapports avec la hiérarchie et les coups de blues qui lui font parfois envisager de quitter cette carrière pour se diriger vers autre chose. Malgré tout, il y a cet essaim de gosses … parfois chiants, mais aussi terriblement attachants ! de quoi lui permettre de ne pas lâcher les rênes …
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Un petit roman qui nous plonge dans le quotidien d'une jeune professeure dans un collège de banlieue.
Le récit est émouvant et les personnages sont attachants.
L'auteur réussit à montrer la réalité du terrain et les différentes facettes du métier.
Bonne lecture.
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Céline m'avait prévenu que ce serait dur, éprouvant à lire, mais que ça en valait la peine ...

Et elle avait raison, comme souvent ! ;-)

C'est donc le roman (récit ?) d'Emma, une jeune institutrice, et de ses galères de débutante, déchirée entre quatre classes sur quatre jours, dans quatre écoles différentes. L'une de ces école, les Acacias, c'est vraiment le bout du bout. Les cas sociaux, les désespérés, les parents négligents à la limite de la maltraitance, les enfants en colère qui n'écoutent pas, qui frappent, qui crient. Emma raconte sa classe, ses chiants, ses attachants, ses attachiants.


Cette classe des Acacias, pour Emma, c'était comme "le cadeau qu'on offre aux débutantes pleines d'enthousiasme et de zèle pour qu'elles comprennent que l'Education nationale était à l'image de la vie, un monde sans pitié où il fallait avant tout s'adapter. Pour qu'elles réalisent aussi que la vocation, c'était un mythe, un délire romantique, qu'il fallait vider de ses idéaux pour appréhender la substantifique moelle du métier : apprendre à survivre.".

Il y a Molly, battue par ses parents, Emir qui rackette les petits, Yaël qui "s'oublie" toute la journée. Karima, à qui on fait porter sur les épaules la responsabilité de toute une famille. Sans oublier Ryan, dont Emma n'a pas vu les signaux de détresse, et qui un jour balancera son horrible drame ...

Il y a le directeur, Aucalme (ce nom !), qui en a vu, trop vu, et vers qui Emma se tourne pour gérer toute cette misère.

Et enfin, il y a un amoureux, et un bébé pas vraiment prévu ...


"Une classe, c'est comme un roman. Vingt-six histoires qui se combinent, qui se heurtent qui s'emboitent. Cinq jours sur sept, de huit heures du matin jusqu'à la fin de l'après-midi, près de neuf mois dans une année, ces histoires se tissent. Si l'on calcule le temps passé ensemble, on s'effraie de constater à quel point une classe absorbe les individus qui la constituent."

Le roman de Rachel Corenblit est percutant, bouleversant, effrayant. Je l'ai lu non pas comme un roman, mais comme un récit, car je suis persuadée que tout cela existe, que pour des tas d'enseignants, ces drames sont le lot quotidien. C'est un roman en forme de coup de poing, chaque histoire nous frappe en plein coeur, et, moi qui suis hypersensible, j'ai hésité à le lire, comme j'avais hésité et puis renoncé à lire "La maladroite", d'Alexandre Seurat.


"Trois gamins. le père, pas de nouvelles. Souvent les pères partent, décollent, disparaissent, à croire qu'on vit dans un monde sans pères depuis quelques temps. Mais où vont-ils, tous ces hommes? Il doit y avoir un pays où ils s'installent. La patrie des pères perdus. Une île éloignée, je ne sais pas, un triangle des Bermudes qui les retient prisonniers. un paradis où ils oublient leur femme, leurs gosses et leurs responsabilités."


J'ai été touchée par chaque enfant du roman, mais c'est resté supportable, grâce à l'écriture tout en sobriété de Rachel Corenblit, dont c'est le premier roman que je lis.


"Les attachants", Rachel Corenblit, La brune au rouergue, 2017, 187 p.

Lien : http://histoiresdenlire.blog..
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Si comme Emma vous poussez la porte de l'école Les Acacias, vous semblerez perdus. Vous avancerez à reculons. Et puis, parce qu'il le faut, vous vous tiendrez devant ces enfants fragiles, solitaires, joviaux, casse-pieds, insipides, violentés, seuls, aimés, trop-aimés, abandonnés. Etre professeur a toujours été sa vocation, mais comme tout jeune sorti des études, il est difficile d'avoir SA classe, SON établissement. Il faut jongler entre les écoles, les élèves, les institutions, les directeurs, les régions. Ça fatigue et c'est minant. Pourtant Emma ne lâche rien. Mais cette année sera singulière, elle aura envie de tout quitter et de ne plus avoir à faire à ces gamins. Car cette nouvelle classe est particulière. Comme si tous les cas sociaux s'étaient regroupés au même endroit, Emma va devoir apprendre à gérer des situations très difficiles et surtout à remarquer les indices avant que les drames n'arrivent et pour certains ce sera trop tard. Cette année sera marquée également par un « petit » cataclysme dans sa vie personnelle auquel elle n'était pas préparée.
De Rachel Corenblit, j'avais adoré « Que du bonheur!« , un livre destiné à la jeunesse qui ravira les adolescents. Ici, c'est un changement de style et de cible. Celui-ci est plus adapté à un lectorat adulte ou grands adolescents. Cette plongée dans la vie d'une jeune professeur m'a parlé, j'y ai reconnu beaucoup de situations qui font que certains enseignants quittent le métier très tôt. L'autrice qui a été enseignante nous propose une facette peu glorieuse de l'enseignement.
On pourrait penser à un règlement de compte mais il n'en est rien car ce qu'elle exprime à travers ces pages, c'est ce que tout jeune instituteur/professeur peut ressentir au cours de son début de carrière.

La construction du roman n'est pas linéaire, il y a des flashback, des sauts dans le temps et cela apporte une belle dynamique à la lecture.

Mais le véritable sujet est celui de l'attachement et du lien que les enseignants construisent avec leurs élèves. Emma sera confrontée à la misère humaine et devra y faire face, seule ou accompagnée de son directeur en qui elle peut avoir confiance. Tout au long du livre, Emma nous raconte la vie personnelle de ses élèves et les répercussions sur leur vie scolaire. Les portraits sont dressés et pendant un an nous les suivons. Certains sortent du lot, comme Yaël qui n'arrive pas à se retenir, Michel le gamin mal dans sa peau, Karima l'intelligente, Caïn et son prénom d'assassin et puis surtout Ryan qui envoie des signes difficiles à déchiffrer. Elle se permet aussi de nous montrer ce qu'ils sont devenus dix ans après. Ce qu'ils sont devenus et ce qu'ils ont réussi à surmonter.

En refermant ce livre, on espère que tous « ces attachiants » auront une vie digne.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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