Les désaccordés

Un roman sensible et fort, qui aborde toutes les peurs et les maux de l'adolescence. On ne peut que compatir aux peines et aux colères de Zoé face à son amie malade ou ses antécédents familiaux. Bulle de réflexions adolescentes, moments doux permettant l'apaisement et des liens, se tissant au fil des pages, qui reconstruisent.

Quel joli titre que ces "Désaccordés" ! Une trouvaille qui correspond parfaitement aux personnages de collégiens chahutés par la vie mis en scène par Anne Cortey, dont j'avais déjà apprécié le roman "En émois".

Alors que Zoé fait son entrée dans un nouveau collège en cours d'année, elle s'attend à trouver quelques camarades intéressants et beaucoup de cons. L'âge ingrat. Elle va rencontrer les désaccordés, et ensemble ils vont parvenir à trouver un bel équilibre.

Certains passages sont un peu attendus, mais cette lecture est franchement agréable. Loin de clichés d'ados autocentrés accros à leur téléphone, Zoé, Gloria, Achille et Ugo sont tous plus attachants les uns que les autres. Leurs émotions sonnent juste. Et pour une fois les figures de parents sont présentes et compréhensives. Une jolie lecture que je dois une nouvelle fois à Ladythat. Merci !

Des adolescents abîmés par la vie, qui ont vécu ou vivent un drame... C'est un scénario que j'ai beaucoup lu et qui en général me plaît beaucoup. Entre Gazelle Punch, Éden, fille de personne ou encore L'incroyable voyage de Coyote Sunrise, certains romans abordant cette thématique sont même devenus des coups de coeur. Anne Cortey m'a plus que convaincue avec ses Désaccordés - un titre évocateur et très bien trouvé.

Nous y suivons Zoé. Elle vit seule avec son père depuis la mort accidentelle de sa mère, et déménage très régulièrement, selon les offres d'emploi que trouve son paternel - ce qui ne l'aide guère à se faire des amis. le jour où elle débarque dans son nouvel établissement, elle rencontre Gloria, et devient aussitôt amie avec elle. Mais Gloria souffre d'une maladie, un cancer qu'elle refuse de nommer et surnommé L.E. Et puis il y a Ugo, un camarade virulent et violent...

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Un roman qui met l'amitié, l'écoute et l'art au centre. Quand la santé ou la famille font défaut, il nous reste les amis, l'espoir, l'entraide. Il nous reste la musique, pour nous réconforter. Les belles images, pour nous remonter le moral. le skate, pour vibrer. J'ai aimé cette prégnance de la musique, cette métaphore qui sonne si juste.

Les désaccordés, ce sont ces adolescents malmenés, aux émotions abruptes. Comme un instrument non réglé, c'est ensemble qu'il vont pouvoir jouer une belle symphonie. Des adolescents à fleur de peau, sensibles. Et ces émotions fortes, si justes, m'ont beaucoup touchée.

Le texte est poétique, il coule comme une rivière de mots doux, précis. Les interludes, colorés, nous plongent dans le passé. C'est émouvant. Sincère.

Trouver son équilibre, son accord profond, une démarche pas toujours facile comme le montrent nos protagonistes. Et pourtant, à force de tâtonnements, d'entraide, on peut y parvenir.

Les désaccordés est donc une très belle plongée dans l'adolescence et ses tourments.

Un livre à découvrir, pour tous ces petits moments de douceur qui nous permettent d'affronter le plus dur. Pour l'art, qui permet de s'évader, de s'exprimer. le sport, qui permet de voir la vie sous un angle différent. Pour l'amitié, indispensable.

Les rentrées, Zoé connait. Depuis la mort de sa mère, son père a la bougeotte et elle le suit selon les offres d'emploi qui se présentent à lui. Professeur de ukulélé, il vient justement de se faire engager dans un conservatoire qui souhaite élargir son offre de cours. le ukulélé, ils en partagent le plaisir du jeu. Pour l'adolescente la musique est aussi un moyen de canaliser ses tensions et de se réaliser, d'apporter du concret à sa vie… et d'enchanter celle des autres.
Parmi ces autres, il y a Gloria, sa nouvelle meilleure amie, qui regarde le monde à travers l'objectif de son appareil photo, capturant ce qu'il a de plus beau, et saisissant ces instants de la vie qui donnent envie de se battre et qui permettent d'oublier la maladie, cette assassine qu'elle refuse de nommer pour ne pas lui donner plus de pouvoir qu'elle n'en a déjà.
Il y a aussi Achille, si discret et pourtant si concerné par ce qu'il voit. Très protecteur, il veille sur les plus fragiles et s'assure que tout va bien. Passionné par le skate, il n'aime rien tant que faire des figures pour enchanter le monde de Gloria et lui mettre des étoiles plein les yeux, des yeux qui derrière l'objectif savent si bien voir la beauté artistique qui se dessine sous les pieds de son ami.
Et enfin il y a Ugo dont la mère enseigne le violoncelle dans le même conservatoire que le père de Zoé. Il déverse sa colère sur les autres et connaît mieux le bureau de la CPE que les murs de la salle de classe. Pourtant si on gratte un peu la surface, on découvre un être sensible et bien plus fragile qu'il ne souhaite le montrer. Il n'a pas encore trouvé l'instrument qui lui permettra de s'accorder aux autres mais il sait déjà à quel rythme il doit avancer.
Quatre adolescents, quatre tempos qui tendent à s'accorder sur un même rythme pour avancer côte à côte, car c'est bien connu, à plusieurs on est plus fort. L'écriture poétique et touchante d'Anne Cortey – je découvre cette auteure avec ce titre et je compte bien lire d'autres textes après celui-ci – et ses mots ont littéralement résonné en moi. J'ai vraiment pris plaisir à suivre la balade de ces quatre jeunes qui se cherchent et se trouvent dans l'art. L'art qui prend différentes formes mais tient une place essentielle pour chacun d'eux, entraînant le lecteur sur son passage.
Outre la beauté du texte, j'ai aimé la justesse des émotions dépeintes dans ces figures de l'adolescence, de ces jeunes comme j'aimerais en croiser plus dans la littérature jeunesse, des adolescents qui avancent malgré les coups durs, qui savent se prendre en main et s'entourer d'amis dont les notes résonnent en accords avec les leurs. L'univers artistique me touche tout particulièrement ainsi que la forme du texte qui se déroule aussi naturellement que l'attachement se fait entre les héros.
Par ailleurs, j'aimerais aussi saluer le travail éditorial pour le choix de mettre des pages colorées, vertes en l'occurrence, pour marquer le changement de narration quand chacun des personnages se livre sur son histoire personnelle. Ca peut paraître simple mais ça fait un effet incroyable. Sans oublier les deux illustrations de Cyril Pedrosa, également artiste de la couverture, qui viennent apporter une forme de lumière artistique sur l'ensemble. L'effet est saisissant et fait de cet objet-livre une petite beauté.
Vous l'aurez compris, aucune fausse note pour Les désaccordés. C'est un énorme coup de ❤ !
Lien : https://sirthisandladythat.c..

Un très beau livre sur le vécu adolescent et la construction de soi malgré les tourments de la vie. Une écriture tout en justesse et délicatesse, magnifiée pas les illustrations de Cyril Pedrosa, pour traiter avec lumière de thèmes récurrents en littérature jeunesse mais difficiles : les ressorts de l'amitié et du collectif mais aussi de la musique et du sport pour affronter maladie, deuil , absence, manque des êtres chers, colère et affirmation de soi. Un livre à fleur de peau.

Une rentrée scolaire, c'est toujours un peu particulier, surtout quand c'est la deuxième de l'année ! En effet, Zoé déménage souvent à cause du travail de son père, professeur de ukulélé. Donc, une fois de plus, elle s'engage vers un nouveau collège, prête à rencontrer ses nouveaux camarades.
Ainsi, Gloria, semble comme elle maîtriser parfaitement l'art du second degré, et se sert du dessin et de la photographie comme d'un exutoire contre la maladie. Et Zoé, à son tour, se livre et raconte pourquoi elle s'est retrouvée toute seule avec son père, comment sa vie s'est effondrée subitement alors qu'elle n'avait que 5 ans. Entre elles deux, c'est tout de suite une évidence et leur fulgurant début d'amitié crée un lien indéfectible, lumineux et nécessaire. Mais Zoé parviendra-t-elle à gérer les émotions que provoquent en elle la maladie de Gloria ? Et Gloria pourra-t-elle de nouveau vivre comme tout le monde ?
Ugo parait tout le temps en colère et pousse les autres à bout. Il connaît par coeur le chemin de la CPE et pourtant, son indifférence de façade cache quelque chose de plus profond, un grand mal-être, que seule Gloria devine. Avec Achille le skateur, cool et prévenant, ces 4 là vont au fil du temps devenir inséparables.
Impossible de lâcher ce roman qui nous raconte de façon très sensible l'histoire de ces ados qui, comme des instruments de musique désaccordés, n'arrivent plus à sonner juste. Maladie, deuil, rejet, chacun essaie de s'en sortir comme il le peut mais à plusieurs, on est plus fort ! On ne peut qu'admirer l'écriture sincère, vraie et tellement belle d'Anne Cortey. Certains moments sont très émouvants (notamment ceux qui sont matérialisés pages vertes) et nous touchent jusqu'au plus profond de notre âme. J'ai adoré la belle relation entre Zoé et son père, ainsi qu'entre Zoé et Gloria. Et que dire des illustrations ?!!! Sublissimes !

C'est l'histoire de 3 adolescent.es dont la trajectoire de vie a soudain dévié, à cause d'un deuil, d'une maladie, d'une séparation... 3 adolescent.es qui vont se rencontrer et apprendre à se (re)trouver. Intrigue classique d'un roman pour ado. Mais parfois, malgré le "classique", il y a une écriture, un charme, des personnages qui touchent au coeur, un petit quelque chose qui fait toute la différence. Mais je dois avouer que dans ce roman là, je ne l'ai pas ressenti.

Je vois que ce roman a beaucoup plu, dans on est là dans une pure subjectivité, parce que c'est bien écrit, il n'y a pas de défaut majeur (à part peut-être une certaine naïveté), les personnages sont attachants, chacun.e avec leur passé, leurs doutes et leurs espoirs, il y a même de belles illustrations, l'objet-livre est beau et je l'ai lu très rapidement, avec un certain plaisir.Mais le charme n'a pas opéré pour moi. J'ai eu l'impression d'avoir déjà lu cette histoire des dizaines de fois. Tant pis ! Je suis convaincue qu'il plaira à d'autres ! :)

Zoé s'apprête à faire sa rentrée dans un nouveau collège et appréhende ce nouveau changement. Son père, prof de ukulélé dans une école de musique étant amené à déménager régulièrement pour son travail.
Malgré ses craintes, Zoé se lie rapidement d'amitié avec Achille, un fan de skate, discret et bienveillant et avec Gloria, une jeune fille atteinte d'une leucémie. Cette dernière doit faire des séjours réguliers à l'hôpital. Les deux adolescentes se retrouvent sur le terrain de l'art. Zoé apprécie jouer de la musique quand Gloria s'épanouit grâce à la photo.
Si Zoé s'est rapidement fait des amis, elle entretient une relation très conflictuelle avec Ugo, un camarade de classe très désagréable, qui semble en vouloir à la terre entière.
Le lecteur suit la jeune protagoniste pendant toute son année scolaire.

« Les désaccordés » est un roman qui traite de l'adolescence, des doutes et questionnements inhérents à cet âge.
J'ai beaucoup apprécié le procédé utilisé par l'auteure qui relate le vécu d'épisodes douloureux de certains jeunes sur des pages vertes, la couleur de l'espoir. Les illustrations de Cyril Pedrosa (auteur de BD) sont magnifiques et accompagnent parfaitement le texte.
J'ai aimé la justesse et la sensibilité du texte. L'auteure aborde les préoccupations des ados (amour, amitié, loisirs) et des thèmes plus délicats (maladie, deuil, séparation, abandon) avec beaucoup de douceur et de bienveillance.
C'est un roman tendre et lumineux qui fait du bien.

Zoé a de nouveau déménagé. Elle s'est habituée au fait de suivre son père dans de nouvelles villes, de changer chaque fois d'école, de quitter ses amis. Alors Zoé recommence. Elle se lie d'amitié avec Gloria, puis avec Achille, mais ça ne fait pas partir la colère qu'il y a au creux de son ventre. Un jour, elle s'en prend même à Ugo, qui ne faisait que de la provoquer depuis la rentrée ...

Ce roman parle des maux de l'adolescence, des angoisses et craintes. Zoé est en colère, de voir son amie malade, d'avoir perdu sa maman, de voir son père refaire sa vie peut-être. Elle ne sait pas bien ce qui ne va pas, mais elle sent que ça ne sonne pas juste à l'intérieur d'elle. Cette adolescente exprime de manière très simple ce qu'elle ressent, mais raconte aussi ces moments du quotidien qui l'apaise. Là aussi, tout en simplicité. Et ces mots simples sont touchants.

Une balade à vélo, jouer du ukulélé, chanter. L'autrice souligne bien que chacun d'entre nous possède ses petites remèdes, sa petite lumière. Zoé découvre en effet que ses amis aussi souffrent, pour d'autres raisons, toutes aussi légitimes que les siennes et qu'ils trouvent réconfort dans différents domaines (photographie, musique, sport...). On dresse donc ici différents portraits d'adolescents ordinaires et l'émotion est présente. le roman est tout de même un peu court pour que ces jeunes personnages soient totalement dessinés, pour qu'on s'y attache réellement. Gloria et Zoé m'auront tout particulièrement touchée. C'est une belle amitié qui les unit et dans laquelle elle peuvent puiser de la force. Ce roman est donc à découvrir si vous aimez les récits tranches de vie. Celui ci est beau dans sa simplicité.

Ce livre, une tranche de vie d'adolescents, est très touchant. Il traite de sujets sensibles avec justesse tels que le deuil, la maladie et le rejet. Il est une vraie preuve d'entraide.
Je l'ai dévoré d'une traite et j'ai trouvé l'idée des pages vertes lors des changements de narration super originale. 
En résumé, ce récit est simple, touchant et captivant.