Oh, les masques... On a toujours trop tendance à penser au visage qu'ils cachent ; en réalité, c'est le masque qui compte, que ce soit celui-là et non un autre. Dis-moi quel masque tu mets, je te dirai quel visage tu as.
J'ai des hommes, en général, une idée tératologique. Indispensables mais lamentables, comme les serviettes hygiéniques et les pastilles Valda.
-- Tu vas me barbouiller de sang, dit Paula cruellement. Sois obéissant, mon corsaire noir. Tu n'es ni habillé, ni nu, ni hors du lit ni dedans... et je n'aime pas les situations ambiguës. Tu es mon malade, oui ou non ? Laisse-moi changer ta compresse. Puis-je regarder sans que ma juste pudeur ait à en souffrir ? Oui, je peux. Où mets-tu la clef de ton précieux repaire ?
Va-t-on se laisser guider par les étoiles, la boussole, la cybernétique, le hasard, les principes logiques, les raisons occultes, les lames du parquet, l'état de la vésicule biliaire, le sexe, le tempérament, les pressentiments, la théologie chrétienne, le Zen Avesta, la gelée royale, le guide des chemins de fer portugais, un sonnet, ou bien tout simplement en ajustant les procédés maritimes aux prédictions optimistes que contient tout paquet de pastilles Valda ?
Oh, les masques… On a toujours trop tendance à penser au visage qu’ils cachent ; en réalité, c’est le masque qui compte, que ce soit celui là et non un autre. Dis moi quel masque tu mets, je te dirai quel visage tu as.
Lorsque nous regardons une constellation, dit Persio, nous éprouvons comme la certitude que l’accord, le rythme qui unit les étoiles entre elles […] est plus substantiel que chaque étoile prise isolément. N’avez vous pas remarqué que les étoiles seules, les pauvres étoiles qui ne sont pas arrivées à s’intégrer à une constellation, paraissent insignifiantes à côté de cette écriture indéchiffrable ? Le caractère sacré attribué depuis toujours aux constellations ne s’expliquent pas uniquement par des raisons astrologiques et mnémotechniques. L’homme doit avoir senti depuis le début que chacune que chacune d’elles était comme un clan, une société, une race : quelque chose d’activement différent, peut être même d’antagonique. J’ai vécu certaines nuits la guerre des étoiles, leur jeu insupportable de tensions. Et encore il faut dire qu’on n’y voit pas très bien sur la terrasse de ma pension, il y’a toujours de la fumée dans l’air.