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Très belle bande dessinée sur une amitié improbable d'un instant. Tout est dans l'évocation, Homer, un vétéran qui a participé à cette guerre du Viet-Nam, reçoit un coup de fil d'une certaine Felicity, une jeune demoiselle, seule aussi chez elle. Une conversation téléphonique entre deux inconnus, qui partage un moment ensemble, avec en fond un reportage de guerre où Homer apparait. Aucune image violente ou triste, seulement des souvenirs qui reviennent... Une très belle découverte de Cosey qui a un beau trait et des couleurs chaudes. Il me tarde de trouver ses autres BDs…
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Homer, vétéran du Vietnam, rentre dans la maison de son enfance en ce soir de réveillon du nouvel an, sous la neige. Il reçoit l'étrange appel de Félicity, jeune fille de onze ans, seule elle aussi, attendant le retour de sa maman, hospitalisée. Par hasard, elle a composé un numéro de téléphone et c'est sur Homer qu'elle est tombée. Sur fond télévisuel, où passe un documentaire sur le Vietnam dans lequel Homer apparait, ces deux âmes seules passeront leur réveillon ensemble, au téléphone.

Il est de ces rencontres improbables qui restent gravées à jamais. de par son format étrange puisque presque la totalité de cet album se passe pendant cet appel, on suit la conversation de ces deux personnes. Cosey a su le rendre émouvant et vivant, il a su rendre attachantes ces deux âmes que tout semble opposer.
Les couleurs sont chaudes et chatoyantes, le trait est fin et le dépaysement est total. Il se dégage de cet album une certaine sérénité et un apaisement bienfaisant.

Saigon, Hanoï, un agréable vol sans turbulence...
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Une BD toute en émotion et intelligence où on s'attarde sur le dessin et les couleurs d'une rare beauté. Soir de réveillon, un homme s'apprête à le passer seul jusqu'à ce que son téléphone sonne. Au bout du fil, une gamine de 11 ans. Ils vont se confier l'un à l'autre, tandis qu'en toile de fond passe un reportage sur le Vietnam qu'il a fait et où il a perdu son meilleur ami. Amitié le temps d'une soirée entre deux solitudes de personnages que tout oppose.
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Ne pas être seul le soir de la Saint Syvestre...Simple comme un coup de fil.
Un vétéran s'étant retiré de la foule se retrouve seul le 31 Décembre mais l' appel téléphonique d'une jeune fille qui a tiré son nom au sort va occuper sa soirée, de même que ses souvenirs de guerre qui passent à la télévision.
amitiés, nostalgie, solitude, ces mots résonnent tout au long du récit que ce soit en Amérique ce soir de fête que dans le documentaire filmé 20ans plus tôt.
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31 décembre. Homer, vétéran du Viet Nam est seul dans la maison de son enfance. Felicity, gamine de 13 ans ou 11 ans ou peu importe, s'ennuie chez elle et téléphone pour ne pas passer un réveillon seule.

Sur le programme de la télévision, Homer a coché un reportage sur le Viet Nam. Un reportage filmé vingt ans après la fin de la guerre. Où les GI's retournent sur le terrain des opérations, parlent avec les habitants, se souviennent. Un reportage où Homer apparaît.

S'engage alors un dialogue improbable, une brêche dans le temps, entre Homer et Felicity sur l'être et le néant, sur l'essence des choses, sur la vie et les relations humaines.

On ne peut se départir de l'idée que Felicity a davantage que les 11 ans qu'elle se donne. Ou elle est fort précoce et mature pour son âge.

En contrepoint de ces dialogues un peu décalés parfois, on a droit aux images de reportage. Mais je ne peux m'empêcher de penser que Cosey surimprime en plus des souvenirs d'Homer qui ne sont pas dans le reportage.

Homer revoit dans l'émission le voyage d'adieu à un camarade dont il avait gardé la plaque, qu'il jette à l'eau. Et Felicity l'aide à faire un autre voyage, intérieur, par lequel Homer va jeter ses souvenirs aux oubliettes. Y'a-t-il une vie après la guerre?

Cosey nous emmène loin en peu de mots. Et si le lecteur se laisse distraire par cette absence de mots, la BD se lit vite, trop vite. A mon avis, il faut prendre son temps. Se laisser guider par les images sans texte. Par l'évocation du souvenir et par cette amitié de l'instant. L'absence d'action et de mouvement ne m'a pas gênée.

Cosey nous offre un moment de grâce intemporel, universel. Avec un art consommé de la mise en page. Jouant sur les jaunes au Viet Nam et sur les gris-bleu autour d'Homer.

C'est doux-amer. C'est la vie. C'est Cosey.
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Intéressante, cette BD. Vraiment !

Alors que la plupart des images sont reprises d'un reportage télé sur des GI's vétérans qui retournent au Viêt Nam et que la quasi totalité de l'album se passe lors d'une conversation téléphonique dont on ne voit qu'un seul des deux correspondants… Ça fonctionne !

Comment et pourquoi cet album fonctionne alors qu'il ne s'y passe rien ? Je ne comprends pas trop. Mais c'est peut-être là tout le talent de Cosey, le miracle de la BD, le fantastique pouvoir de suggestion de ce média… mais ça marche et c'est même un très bon album de Cosey.

Un tour de force !
Lien : https://www.noid.ch/saigon-h..
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Un cadeau reçu à Noël, pour une lecture qui arrive donc au bon moment, entre Noël et le Nouvel An , puisque cette histoire se passe la nuit du 31 décembre.
Un bel ouvrage, bien dans le style de Cosey, avec des recherches de cadrage et de couleurs. Mais une BD déconcertante puisque les premières paroles véritables arrivent à la septième planche ! Il y en avait eu quelques-unes à la planche 5 avec quelques extraits de "Like a prayer" de Madonna à la télévision, vite éteinte par Homer, le héros.
Cette histoire a deux protagonistes, Homer, vétéran de la guerre du Vietnam, et Felicity, une adolescente. Cosey la traite d'une manière bien particulière puisqu'on ne la voit jamais, qu'on "entend" seulement sa voix. de même que nous avons une héroïne sans visage, nous avons aussi un reportage télévisé sans paroles, puisqu'Homer coupe le son de la télé ! Cosey joue avec nos sens et finalement il laisse une grande place à notre imagination. Pendant que nous suivons la conversation entre Homer et Felicity, nous pouvons essayer de comprendre son voyage au Vietnam, ce retour qui est comme un hommage à la mémoire de son ami Dean.
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Vous voyez que j'aime quand même Cosey. La preuve, j'ai bien aimé ce récit.

Il est tout d'abord très original. Il s'agit d'une communication téléphonique hasardeuse entre une petite fille de 11 ans et un vétéran solitaire de la guerre du Viêt-Nam un 31 décembre. Ils ne se connaissent pas. La petite fille a choisi comme cela dans l'annuaire car elle voulait parler.

On ne verra jamais la petite fille en question. Mais sa voix plane sur tout l'album...

Par contre, j'ai du mal à imaginer de tels dialogues pour une petite fille de 11 ans à moins d'avoir en face une surdouée. C'est toujours ces situations trop cocasses que je n'aime pas chez cet auteur.

On sent un parfum de nostalgie. Mais plus que tout, on souhaite la rencontre de ces deux êtres que tout sépare. La fin demeure toutefois crédible.
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Saigon – Hanoi, un trajet avant tout intérieur, sur fond de souvenirs et d'hommage posthume à un ami disparu. Dans le décor hivernal magnifique d'un Ouest étasunien enneigé (Noël approche), deux personnages esseulés vont dialoguer à distance et nouer une forme d'amitié pudique, malgré la différence d'âge et d'expérience.

Cet album est un petit chef-d'oeuvre. A lui seul, il suffirait à hisser Cosey au rang des grands, voire des très grands, de la bande dessinée.
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Ce court récit graphique entrecroise un reportage télévisé sans paroles -- le son de la télévision est coupé -- sur le voyage d'un vétéran sur ses propres traces au Vietnam au début des années 90, et une conversation téléphonique improbable et savoureuse, une nuit de nouvel an, entre une très jeune fille et un homme, tous deux "isolés volontaires", et que rien ne destinait à un tel échange.

Comme souvent, le dessin de Cosey sert parfaitement son propos, tout en silences et nuances. Une mention particulière pour les couleurs et la dominante jaune orangée du reportage qui donne à la fois une forme de distance et une atmosphère un peu spéciale, et qui n'est pas sans rappeler cette peinture jaune omniprésente au Vietnam sur tous les bâtiments publics notamment, jusqu'à il y a quelques années.
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