Récit plus que roman,
La grande arche évoque le destin de Johan Otto von Spreckelsen, architecte ayant gagné le concours de projets pour construire, dans la perspective de l'Arc de Triomphe à Paris, un monument original et innovant. Un projet initié par François Mitterand qui veut marquer la capitale de son empreinte.
C'est donc autour de luttes politiques et de contraintes techniques que s'organisent ce livre, rapportant les enjeux, les difficultés d'élaboration (on pouvait encore gagner un concours d'architecture sans avoir étudié les contraintes techniques et déterminé la réelle faisabilité !), et la vie tragique de l'architecte.
Plus qu'un roman, cet opus de
Laurence Cossé est une enquête qui fait flirter milieux politiciens, tracas technocratiques et problèmes techniques. Pour qui n'est pas intéressé par ces sujets, la lecture s'avère vite ardue, voire pénible, d'autant que le style est assez journalistique, factuel, très éloigné du romanesque même si le personnage de Johan Otto von Spreckelsen inspire de l'empathie (les passages évoquant les différences entre les cultures danoise et française sont éloquents, et le personnage, finalement un peu poète, est sympathique).
J'ai finalement peu apprécié cette lecture, sans doute parce que perdue au milieu des descriptions techniques j'ai fini par m'ennuyer un peu...