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3,6

sur 1809 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aimée, 18 ans, épouse Candre, un riche propriétaire terrien, veuf depuis peu. Elle rejoint sa maisonnée où vivent Henria la gouvernante et Angelin son fils. Même si Candre s'avère un époux prévenant, Il n'est guère simple pour la jeune mariée de trouver ses marques dans ce grand domaine et cette nouvelle vie…d'autant que d'étranges événements surviennent…
Autant Blanche d'une bête au paradis était une vraie héroïne de tragédie grecque, autant j'ai trouvé que les personnages de Seule en sa demeure manquaient singulièrement de corps. Heureusement, le décor bien planté (très XIXe) et l'atmosphère pesante m'ont suffisamment accrochée pour que j'aille au bout de ma lecture (avec une fin là aussi malheureusement en demi-teinte ).
Si je reste magnanime , j'ai passé un bon moment avec ce roman à l'intrigue de bonne facture, mais on est loin du coup de coeur attendu.
J'en espérais certainement trop après l'excellent #unebêteauparadis 🤷🏽‍♀️
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J'ai longtemps hésité à lire ce roman, le premier de Cécile Coulon pour moi, les critiques étant partagées. J'ai finalement décidé de me lancer, la curiosité et la magnifique couverture l'ayant emporté.
Je ne le regrette pas, le décor de cette forêt d'Or est très bien planté, le lecteur est vite emprisonné tout comme Aimée dans cette demeure qui se fond dans la forêt, et l'on pense rapidement à Barbe-Bleue. L'oeil de boeuf, tel un troisième oeil, voit tout de cette maison, Aimée se sent épiée, surveillée sans cesse par son mari Candre, étrange et bienveillant, Angelin le fils de la bonne et les ouvriers du domaine forestier.
L'atmosphère est oppressante, Aimée est comme une bête traquée, et elle va peu à peu découvrir la vérité et le passé des occupants de la maison.
J'ai été un peu moins convaincue par les brusques changements d'humeur d'Aimée que je n'ai pas toujours bien réussi à m'expliquer. Ses attachements successifs à Candre, Angelin puis Émeline m'ont un peu déroutée… et auraient mérité d'être plus approfondis, ce qui aurait donné plus de relief à la jeune Aimée, à laquelle j'ai eu des difficultés à m'attacher.
C'est une lecture agréable, j'ai dévoré ces pages, mais je suis restée sur ma faim, les personnages restent assez caricaturaux et l'intrigue conventionnelle, sans grande surprise. En tout cas, cela m'a donné envie de mieux découvrir cette auteure.
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Première lecture de Cécile Coulon
Une agréable surprise. Ma librairie a un rayon « livres faciles « ou « feel-good « avec Grimaldi, Legardinier, Lévy, Musso, , bref le top des meilleures ventes .
J'avais remarqué le précédent livre de Cécile Coulon parmi ces livres « grand public »,sans aucune connotation péjorative.J'ai lu au moins un livre des auteurs sus cités, souvent après une oeuvre un peu ardue
Je venais de lire Victor del Arbol Toutes les vagues de l'océan , magnifique mais difficile
Sans préjugés, me voila donc avec la jeune Cécile Coulon
Je le dis tout de suite :cela m'a plu
L'intrigue n'est pas originale.
Au 19° siècle, dans le Jura , la jeune Aimée doit épouser un riche veuf et donc le rejoindre dans son château pour une vie toute tracée
Candre, son époux est un homme austère , religieux mais aussi délicat
Aimée est à la fois admirative de son époux mais aussi un peu inquiète
car elle est , en quelque sorte, assignée à demeure , sur le vaste domaine
Il y a là tout un personnel au service du maître de maison.
Il y a aussi l' ombre intrigante de la première épouse de Cambre, décédé très jeune
Il y aussi un jeune étrange, beau et muet et une professeure de musique
Je vous laisse découvrir tout ce petit microcosme rural avec , bien sûr, quelques secrets et intrigues.Qui est vraiment ce Cambre?
Cécile Coulon connaît tous les codes pour écrire un tel roman
La danger ,c' était de faire un copier coller d' oeuvres littéraires anciennes et fort connues
Elle échappe à ce piège grâce à son style , au rythme impeccable du livre et à sa touche d' originalité
Certes, c' est un livre facile à lire mais,pour moi, le charme a opéré
J' attendrai avant de lire Une bête au paradis, son précédent roman qui a d' excellentes critiques
Je suis curieux de voir comment Cécile Coulon évoluera dans les prochaines années
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Un grand et beau domaine dans une vallée du Jura austère et froide, austère et froid, son propriétaire le très pieux Candre Marchère l'est aussi. Un jeune homme de vingt-cinq ans riche et déjà veuf, quelle chance pour la famille Deville, Aimée, leur toute jeune fille a tapée dans l'oeil de l'homme de biens. Un mariage arrangé, certes, mais quoi de plus normal dans ce milieu du dix-neuvième siècle.

Une grande demeure, une femme esseulée, un mari bienveillant mais raide et grave, une domestique et son fils très présents, trop présent peut-être ? Dans ce monde clos et silencieux une question occupe l'esprit fragile d'Aimée, qui était vraiment Aleth, la première épouse disparue si tôt ?

L'aspect sévère de l'enseignante, sa voix profonde lui donnaient envie de se laisser conduire et métamorphoser par elle. Selon les lois du mariage, personne ne devait la toucher, sinon Candre. Et pourtant, elle avait accepté cette poigne contre elle.

Comme dans un conte de Grimm, le lecteur et Aimée avancent en tâtonnant et ne seront pas au bout de leurs surprises. Personnages dessinés habilement en quelques phrases, écriture fine pour un roman terrien à suspens, la rencontre improbable entre Honoré de Balzac et Daphné du Maurier.

« Seule en sa demeure » est une réussite dans le genre thriller historique délicieusement sensuel et féministe.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Au milieu de la forêt d'or, le domaine de Candre Marchère, un homme taciturne et très pieux, secondé par Henria, qui l'a élevé et le fils de cette dernière Angelin. Candre, après son veuvage, s'intéresse et courtise Aimée, du clos Deville. La jeune fille, innocente et crédule, attirée par cet homme mais inquiète sur sa vie de femme mariée, s'échappe dans la rêverie. Seuls, les cours de musique dispensés par Éméline rompent la monotonie de sa vie. La vie de recluse d'Aimée va pourtant basculer avec la fuite d'Angelin, un évènement qui va déclencher une chasse à l'homme qui va révéler bien des secrets.

Des personnages oppressants ou dépositaires de secrets, une ambiance angoissante servi par des descriptions sombres de la nature font de Seule en sa demeure un récit étrange dans lequel Cécile Coulon crée un conte presque gothique avec cette nature puissante qui apparait comme un personnage à part entière, à la fois reconfortant et terrifiant, entretenant constamment un climat mystérieux.
Dans ce roman, Cécile Coulon réussit à isoler le lecteur dans un récit presque intemporel, l'entraînant lentement vers les tréfonds de la forêt et de la nature humaine, dosant savamment les retournements de situation, semant le doute sur le passé des personnages, inversant les rôles des forts et des faibles jusqu'à perdre le lecteur dans le dédale des doutes de l'âme humaine.
Un conte gothique mystérieux réussi.
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Aimée est une jeune fille simple et naïve de dix huit ans. Elle se marie à Candre Marchere un riche veuf, propriétaire terrien qu 'elle ne connaît pas, c'est un mariage arrangé comme cela est de mise à l époque, on est au 19 ème siècle. Elle s' en va vivre dans la grande demeure austère de son mari, entourée de grands sapins sombres qui se dressent vers le ciel. Elle se retrouve isolée dans sa nouvelle demeure entre la présence froide de Henria la domestique et un mari fuyant, peu loquace, qu'elle ne voit qu'épisodiquement, aux repas et parfois la nuit. Aimée se sent envahie d'un sentiment de solitude. Elle cherche à découvrir le passé de son mari qui ne lui a rien raconté de sa vie d'avant . Son ancienne femme morte si jeune... Elle est intriguée aussi par Angelin, le fils de la domestique, mutique qui la fuit lui aussi. La seule présence réconfortante est Emmeline la professeur de musique qui vient lui donner des cours depuis Genève, de l'autre côté de la frontière, une fois par semaine.
La première partie est lente c'est l'installation des personnages et de l'histoire. Alors que la deuxième partie se lit comme un thriller. On sent monter l'oppression, l'angoisse, le malaise qui augmente au fil des pages.
Aimée, dans sa grande demeure sombre et hostile, entourée d'un forêt inquiétante, au fin fond du Jura, va t-elle ouvrir comme la femme de Barbe Bleue la mauvaise porte ? Et tomber sur un secret bien caché qui va la condamner ?
Entre conte gothique, thriller, roman du 19ème, Cécile Coulon instaure une ambiance où règne l'angoisse et le malaise. J'ai pensé à Rebecca de Dapné du Maurier que j'avais adoré, aux Hauts de Hurlevents pour les paysages isolés et inquiétants, aux contes d'Andersen, Aimée enfermée derrière les barreaux d'une grande maison en sucre par la méchante sorcière.
C'est le premier roman que je lis de Cécile Coulon et je n'ai pas été déçue.
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Coulons-nous en arrière, dans ce XIXème siècle et ces familles aisées qui arrangeaient mariages et transmissions. Enfonçons-nous profondément dans un domaine terrien jurassien, omniprésent et oppressant. Frottons-nous à la vie recluse d'une jeune mariée, encore jamais sortie de son cocon familial, devenue carcan marital.

A l'opposé de nombre de romans contemporains autocentrés de la rentrée littéraire, CC conte. Cécile Coulon dépeint autant un environnement que des émotions.

Une ambiance pesante, « hantée » comme le dit la quatrième de couverture. Mais en rien à la façon d'un Stephen King, plutôt hantée par le souvenir d'une ancienne présence, par le poids du silence, par la lourdeur de secrets. le tout étouffé par la densité d'une forêt emprisonnante, réceptacle de douleurs.

Un personnage à part entière que cet endroit. Il ajoute de la pesanteur à l'écriture aérienne de l'autrice.

Tous les ingrédients de cette histoire ont de quoi la ranger dans le roman noir, ambiance, violences cachées, douleurs et mort, passé pesant, comportements énigmatiques. Jusqu'à un final en forme de rebondissement et d'accélération.

Pourtant le livre s'oriente davantage vers les ressentis, évocateurs des tourments de l'âme et des émois incompris. du coup, il est plus inclassable qu'il n'y paraît, et c'est tant mieux, au diable les étiquettes.

Cécile Coulon est joueuse à se projeter ainsi en arrière, à s'adapter à l'époque, à coller sa plume à la manière de penser du passé. A coups de références clairement assumées envers de grands classiques de la littérature. Rien d'original, en somme, et c'est sans doute assumé.

Cette imagerie de sentiments, exacerbée par la froideur croyante du maître du château, touche par sa sensibilité. L'amour en est le coeur, la passion en est le sang. Une certaine sensualité plane, même si certains personnages ne savent pas poser de mots dessus. Non-dits et incompréhensions.

Cette lecture se vit au plus près des personnages ; sentiments enrobés dans une écriture évocatrice et poétique. du coup, j'aurais aimé davantage de développements encore, quelques couches d'épaisseurs supplémentaires pour rester auprès d'eux. Un brin frustrant.

Cécile Coulon est une conteuse, clairement. Qui sait habiller les sentiments (et les déshabiller aussi). Qui sait parler de désirs de manière aussi pesante qu'aérienne. Seule en sa demeure est un roman d'époque certes, mais dont les émotions sont intemporelles.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Cécile Coulon habille habilement d'une patine moderne le style victorien, le récit gothique. Sa plume se pare de tics anciens, adopte un rythme lent et chantant. Quant à l'histoire, elle reste très proche des codes classiques du gothique tout en mettant en scène des héros types - le vilain et l'ingénue - cette fois légèrement détournés. Si le roman est intrigant, il reste difficile à pénétrer, et le lecteur garde un pied en dehors, détaché (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/08/13/seule-en-sa-demeure-cecile-coulon/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Dans les livres de Cécile Coulon, le décor prend toujours une grande importance. Il façonne le caractère des personnages qui vont y évoluer.

A la fin du XVIIIème siècle, Aimée, une jeune fille de 18 ans vient rejoindre celui qu'on lui a destiné pour époux, Candre Marchère, riche propriétaire forestier. En même temps que son mari, aussi pieux que silencieux, Aimée découvre le domaine, perdu en pleine forêt du Jura. Tout en étant confronté au mystère entourant la disparition de la première femme du propriétaire, le lecteur va assister à l'évolution de la jeune épousée qui, en quittant ses parents, laisse derrière elle son insouciance et son adolescence, pour devenir avant tout la mère du futur héritier.

Encore une fois, Cécile Coulon m'a prise en otage, tant la tension grandissante au fil des pages a rendu cette lecture addictive. J'ai été désarçonnée par le contraste entre l'atmosphère et l'isolement de ce lieu étrange où toute vie publique est bannie, et le comportement de Candre qui, au final, dans l'intimité, se montre assez prévenant avec sa nouvelle épouse. J'attendais avec impatience le moment où Dr Jekyll allait se transformer en Mr Hyde...
Je reste sous la charme de l'écriture de cette auteure. Dans "Seule en sa demeure", en mixant poésie, sensualité et angoisses, elle crée une ambiance originale oscillant entre "Barbe bleue" et Daphné du Maurier. Un 16/20 pour cette immersion inattendue, même si la puissance charnelle d'"Une bête au paradis" m'a manqué.
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« le domaine Marchère lui apparaîtrait comme un paysage après la brume. Jamais elle n'aurait vu un lieu pareil, jamais elle n'aurait pensé y vivre. »

Au XIXème siècle dans le Jura, le riche propriétaire terrien Candre Marchère va prendre pour épouse Aimée Deville.

Héritier du Domaine Marchère, à l'activité forestière au coeur de la Forêt d'Or près du village de Saints-Frères, Candre installe sa jeune et timide épouse dans sa demeure parfumée aux effluves des bois qui enveloppent les lieux et paraissent dissimuler des secrets bien gardés.
Le charme froid et les attitudes distantes de son époux, pourtant doux et attentionné, éveillent la curiosité d'Aimée.

Candre est un homme très pieux, taiseux et marqué par plusieurs deuils… Sa mère, alors qu'il était enfant, puis sa première épouse Aleth, peu après leurs noces. C'est Henria, la domestique omniprésente de la demeure, qui l'a élevé comme son propre fils Angelin du même âge.

L'arrivée d'Emeline Lheritier professeur de flûte va agrémenter les journées d'Aimée et occuper son esprit.

Frissons d'inquiétude et cachotteries flottent dans ce paysage boisé. Une forêt de sapins étouffant des non-dits, des arbres renfermant Aimée dans une étrange sensation de malaise, les sens en éveil.

Un sentiment de solitude voile le coeur d'Aimée, tentant de déchiffrer cette ambiance de brume pesante sur le domaine Marchère.
*
Un roman d'une plume qui laisse le doute infuser et colorer de sombre le tableau.

Un huis-clos intrigant, avec un petit air du Manderley de l'excellent « Rebecca » de Daphné du Maurier, sans les falaises océaniques de Cornouailles mais avec les bois des forêts du Jura.
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