Seule en sa demeure

Une sombre forêt dans le Jura, perdu dans un paysage embrumé du début du XIXe siècle, tel se présente le domaine Marchère. Et le destin a choisi une jeune fille naïve, Aimée, pour épouser, avec la bénédiction de ses parents, un jeune homme riche et veuf, mais triste : Candre.
Étonné par le silence de celui-ci sur sa première épouse, disparue après quelques mois de mariage. Il semble qu'un lourd secret se cache dans les frondaisons des bois alentour de la demeure familiale ainsi qu'une atmosphère pesante dans chaque pièce.

Pour quelles raisons, Aleth, a-t-elle disparu ? Cécile Coulon, multiplie les sources potentielles à dessein et réussie à créer l'incertitude de nos soupçons. Et tout ceci dans une ambiance délétère avec un réel don pour porter dans ses descriptions des jardins, des bois, des lieux d'habitations, sourdre une angoisse savamment calculée. Par moment, des indices méticuleusement choisis jaillissent, et arrivent à point nommé, pour semer le doute. Un climat cotonneux et pesant, de longues descriptions sur la nature, le règne des non-dits dans lequel les désirs individuels ne peuvent s'épanouir.

Même si l'on peut percevoir l'épilogue, " Seul en sa demeure " apporte sa surprise finale ; une fable sur l'ineffable fidélité, sur les relations humaines et les conditions de vie. Enfin, l'omniprésence de la forêt, ne peut cacher le sujet de la condition féminine, où une fois mariée, la femme devient épouse, mère, " propriété " d'un homme : est-ce cela qu'on appelle réussir ?

Un roman d'amour inconditionnel dans un environnement ténébreux, qui se lit avec plaisir ; et digne d'une approche d'un thriller.

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Dans ce roman d'ambiance, nous sommes plongés dans une atmosphère oppressante où, en plein coeur des bois, les habitants d'un étrange manoir semblent vivre en autarcie. Aimée y pose ses valises après avoir épousé le maître des lieux. de plus en plus mal à l'aise, elle tente de comprendre son mal-être en enquêtant sur les personnages énigmatiques qui l'entourent. Déterminée à mettre au jour les secrets de cette demeure, elle nous emmène avec elle dans sa quête de vérité. J'ai été happée dès les premières pages par la plume envoûtante de l'autrice. À la fois douce, poétique et très immersive, elle nous conte son histoire en plantant un décor sombre et glaçant laissant présager le pire. J'ai me suis laissée absorber par cet univers gothique qui donne la chair de poule. C'est un roman captivant qui ne nous laisse aucun répit et qu'il est bien difficile de lâcher jusqu'à la fin. Si vous aimez frissonner, les mystères et les secrets je ne peux que vous le recommander !

Dans ce roman il y a les personnages, tous importants, et il y a la demeure. Cette maison et ses bois qui semblent si vivants et procurent à l'histoire son effet si oppressant, son ambiance si particulière qui ne nous quittent pas du début à la fin.

L'histoire est captivante, chaque fin de chapitre nous entraîne inévitablement vers la découverte du suivant.
On veut connaître les secrets de cette demeure, on veut savoir ce qui va arriver à Aimée.
On sent l'étau se resserrer page après page. La tension monte crescendo dans une atmosphère angoissante.
L'intrigue haletante nous emmène vers une fin façon polar et une découverte assez incroyable qu'on ne voit pas venir.

L'écriture nous transmet parfaitement ce côté obscur des personnages, l'ambiance particulière de cette demeure, l'angoisse qui règne et qui peu à peu habite Aimée.

Une plume délicate et subtile pour ce sujet sombre et fort qui nous parle aussi de cette bourgeoisie du 19ème et un peu de la condition féminine de l'époque.

J'ai autant aimé l'histoire que l'atmosphère dans ces courts chapitres entraînants avec cette écriture sublime.

Cécile Coulon s'affirme, et si la promotion de ce livre s'appuie sur le succès du précédent - Une bête au paradis -, c'est le plus récent qui paraît le plus consistant.
Bien sûr, on sent que l'intrigue est un peu fabriquée, et il y a des invraisemblances. Mais l'on apprécie au moins deux qualités.
La première est l'inscription du récit dans la vie rurale (ici: le Jura), et les moeurs de ces villages de campagne où voisinent riches propriétaires et familles d'ouvriers de fermes. La connaissance de l'auteure de cette vie, de ces régions, ajoutée à un gros travail d'écriture, lui permettent d'en faire des descriptions saisissantes, pour notre intérêt et notre plaisir.
La deuxième est le fait d'avoir su construire un suspens efficace: dans la deuxième partie du livre, nous ne sommes plus du tout dans le roman pastoral, mais face à une véritable enquête policière (sans policiers: nous sommes dans un monde de taiseux). Pour cela, il aura fallu introduire un personnage étonnant, professeur de flûte traversière aux curieuses méthodes, qui va secouer la morne vie de la pauvre Aimée, seconde femme, mal mariée à l'austère maître des lieux, Candre.
Belle lecture, par conséquent. Avec cette caractéristique: la façon de parler des choses du sexe, dans un roman moderne, s'apparente désormais à celle qui était réservée, il y a cinquante ans, à une littérature (?) érotique très spécialisée, qu'alors, bien peu osaient approcher. C'en est ainsi. Imaginons que Cécile Coulon réécrive Madame Bovary. La scène du fiacre en serait plus colorée. Gagnerait-on au change?

*lecture terminée*

Seule en sa demeure de Cécile Coulon publié chez @ed_iconoclaste.

Dans ce roman on va suivre Aimée, une jeune femme qui épouse un jeune veuf qui a perdu sa première femme il n'y a pas très longtemps.
Une fois le mariage fait elle va dans la demeure de son époux, entourée d'une forêt. Mais elle ne se sent pas à sa place et pas très en sécurité dans cette demeure un peu froide. Elle va tenter d'en percer tous les secrets pour enfin se sentir chez elle et enfin se sentir en sécurité... Ou pas!

C'est le premier livre que je lis de cette auteure. Elle installe vraiment l'ambiance! Elle décrit parfaitement les paysages, les émotions, les sensations, l'atmosphère. Une certaine poésie en découle!
On se met vite à la place de Aimée et on se demande ce qui a pu se passer dans ce domaine. Il y a un peu une ambiance à la Rebecca, Jane Eyre...
Je n'imaginais pas du tout cette fin!

Si vous êtes fans des atmosphères et des ambiances comme dans les romans Rebecca ou Jane Eyre vous aimerez! Il y a quelques longueurs mais c'est une jolie lecture! Parfaite pour la saison hivernale!

Vous l'avez lu? Il vous tente?

Une écriture poétique très visuelle et auditive pour un roman qui nous plonge dans les secrets du domaine Marchère, ce manoir incarné qui garde en ses murs une histoire profondément enfouie. Ce manoir se veut menaçant dès l'arrivée d'Aimée en son sein, comme s'il voyait d'un très mauvais oeil la présence d'une nouvelle femme sur ses terres.
La couverture de ce roman symbolise à la perfection l'atmosphère sombre et mystérieure qui nous tend mais qui en même temps nous anime tout au long du roman. On ressent la confusion d'Aimée au fil des pages, ses peurs, la découverte de son désir à travers les descriptions très fines qu'en fait l'autrice. Tous les sens d'Aimée sont exacerbés, tout est retranscrit en mots, comme si le corps lui, ne souhaitait plus être entravée.

En parallèle de la quête qu'elle mène pour découvrir l'histoire familiale, spectrale et dérangeante, on découvre qu'Aimée est une femme à la recherche de sa féminité, de sa vérité ; une femme en quête d'une liberté trop longtemps contenue. le dénouement nous dira si elle y est parvenue.

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Il y avait trois auteurs que j'étais particulièrement impatiente de retrouver lors de mes repérages des sorties de la rentrée littéraire : Jean-Baptiste del Amo, Guillaume Sire et Cécile Coulon. Ma première rencontre littéraire avec Cécile Coulon date de 2015 et depuis j'ai lu la plupart de ses livres, même si je n'ai pas encore lu ses recueils de poésie, ni son premier roman, il va falloir remédier à cette lacune !

Aimée, jeune fille de dix-huit ans, devient maîtresse du domaine de Marchère en épousant Candre. Tandis que celui-ci gère le domaine, Henria, la gouvernante qui l'a élevé, dirige la maison. Aimée s'ennuie et l'atmosphère pesante de la maison l'oppresse de plus en plus. Des cours de musique la distrairont peut-être de son obsession pour la première épouse de Candre décédée peu après le mariage ?

Seule en sa demeure… c'est ce qui arrive à Aimée qui se retrouve isolée dans cette grande maison qui n'est pas la sienne. Une maison imposante et silencieuse, impressionnante et froide. A l'image de son maître. Aimée au contraire est vibrante d'émotions et de sentiments contradictoires et incompréhensibles pour elle.

Si un mystère se cache dans cette grande maison cachée dans la forêt jurassienne, il est avant tout dans le coeur des humains qui l'habitent et dans leurs actes. Reprenant les codes du roman gothique, Cécile Coulon s'en inspire et en joue dans cette histoire bien moins classique qu'il n'y paraît, pour nous parler des femmes, de la liberté et du désir, des choix que l'on fait ou que l'on subit.

Décidément Cécile Coulon a le don de nous emmener là où on ne l'attend pas !
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Fin du XIXème siècle, Un mariage arrangé scelle l'union de Candre et d'Aimée pour le meilleur et pour le pire …

Cette jeune épouse qui n'a entr'aperçu cet homme qu'à de rares occasions à l'Eglise, le considère tout de suite comme un homme à part : doux, élogieux, calme. Elle entre dans sa demeure, elle fait la connaissance de ses domestiques et apprivoise cette nouvelle vie.
Mais très vite, le fantôme de la première épouse de Candre flotte entre ces murs. D'abord naïve, puis curieuse, Aimée va sonder son mari et les lieux pour savoir la vérité.

Cécile Coulon tisse ici un roman noir dans une atmosphère digne de Barbe Bleue ou du conte Dracula. La brume étreint cette demeure… les ronces la recouvrent peu à peu… J'ai adoré ces senteurs de sous bois et de terre battu. On sent le froid nous pénétrer autant que les secrets qui rongent peu à peu. Une tension qui s'installe et s'insinue dans chaque interstice. Sombre, noir, ce roman captivant ne nous lache pas jusqu'à la toute dernière ligne.

Ne me reste qu'à lire « une bête au paradis »

Difficile de ne pas penser à Rebecca de Daphné du Maurier à la lecture de ce roman gothique à souci car nous y avons ; la jeune épouse innocente, le mari doux mais mystérieux, la gouvernante, la première femme morte mystérieusement. Après cela, l'autrice picore d'autres oeuvres connues ou moins connues comme le film 'Portrait de la jeune fille en feu' qui nous parle de la relation entre Aimée et Emeline.
Bref, nous sommes au XIXeme, Aimée, fille aimée (!) de ses parents et de sou cousin, Claude, se marie avec Candre, propriétaire terrien, veuf d'un premier mariage. La maison se niche dans la foret jurassienne, loin de chez ses parents. Un personnage lui aussi que cette maison, gérée par Henria, nourrice de Candre et qui a pris la place de sa mère à la mort de celle ci.
Dés les premiers chapitres où Aimée découvre cette maison, sombre, on se doute qu'il va se passer quelque chose. Ce n'est pas derrière une porte qui lui est refusée qu'Aimée va comprendre effectivement que des vérités ne lui ont pas été dites, mais c'est au contact d'une jeune femme, professeur de musique, embauchée pour la distraire de sa trop grande solitude. cela commencera par des questions qu'elle se pose sur le fils d'Henria, muet. Muet de naissance, pense t'elle. Mais non on lui a coupé la langue. L'explication donnée par Candre, ne lui va pas. Elle va profiter d'une visite de Claude pour lui demande d'enquêter.
Entre la tendresse qu'elle éprouve pour Candre dans l'intimité de leur début malgré sa froideur, celle qu'elle va éprouvée pour Emeline, elle va commencer à se poser des questions sur la mort de la première épouse et sur les raisons de la mutilation d'Angelo.
Roman d'atmosphère, sombre, avec un suspens (léger) qui s'accélère dans le dernier quart du roman où Claude et Emeline vont mener l'enquête à la place d'Aimée, retenue au domaine. Une prose riche et poétique. Des personnages touchants. Une conclusion déchirante. Bref un très joli roman. Pas bouleversant mais qu'on referme avec une pointe de regret.

Quand Candre vient demander la main d'Aimée à son père, celui-ci montre des allures d'homme de foi et de confiance.
Aimée est directement charmée par le silence qui entoure cet homme et par l'attention qui lui témoigne. Elle qui n'a jamais connu d'hommes, voit en lui un être qui pourra prendre soin d'elle. Mais Candre, riche propriétaire, a quelques failles qui le rendent discret sur certains points, notamment concernant sa première épouse décédée deux ans plus tôt.
Arrivée au domaine Marchère, Aimée découvre un royaume de mystère et bientôt cette lourdeur commence à lui peser sur le moral, sa famille lui manque, son cousin Claude par dessus-tout.

Candre, pour apaiser sa femme, lui offre alors des cours de flûte qui seront pour Aimée une bouffée d'air frais. Mais cela ne suffira pas pour calmer ses angoisses et ses doutes de plus en plus prégnants sur le domaine et les gens qui l'entourent.
Quand Cécile Coulon s'empare d'un roman d'époque ( aucune date n'est donnée mais des détails témoignent d'un temps révolu), c'est avec tous les codes appropriés. Elle écrit ici une histoire avec une tension palpable dès les premières pages, entre un héros aux allure d'un Edward Rochester pour ce qui est de ses secrets et une héroïne tiraillée entre l'amour pour son mari et la crainte que celui-ci peut lui inspirer.

Seule en sa demeure campe des personnages qui côtoient le tragique et l'amour. Cette demeure fascine tout autant les personnages que la lectrice que je suis, entre gens de maison qui connaissent la vérité et Aimée qui la découvre au fur et à mesure, la propriété encercle ce beau monde et ne livre son histoire qu'à ceux et celles qui oseront aller gratter les belles dorures.
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