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3,6

sur 1811 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
'Seule en sa demeure' de Cécile Coulon est un roman rural placide. Une ambiance pesante règne entre ces pages, remplies de mystères et de non-dits. C'est un roman qui se savoure doucement...

L'histoire se déroule au XIXe siècle. Un mariage arrangé a lieu entre Aimée et Candre Marchère, jeune veuf à l'histoire familiale emmaillée de deuils. Aimée arrive dans ce domaine sombre et luxueux du Jura où la bonne Henria qui a élevé Candre veille et surveille. Parachutée dans cette nouvelle famille, comme cela était la règle à l'époque, on la voit prendre ses marques peu à peu et découvrir la vie de couple. Sa seule distraction dans sa vie monotone est la visite de sa famille et de sa professeure de flûte qui fait naître d'intenses émotions chez elle. Mais Aimée sent que son mari lui cache des choses. Pourquoi le fils biologique d'Henria est-il muet ? Qu'est-il arrivé à l'ex-femme de son mari ? Aimée va commencer à mener son enquête par ses propres moyens.

J'ai grandement apprécié cette lecture. L'autrice arrive parfaitement à nous plonger dans l'ambiance oppressante du manoir Marchère et on a hâte de connaître le fin mot de l'histoire. Une lecture qui m'a ravie et qui se déguste lentement, comme un chocolat qu'on laisse fondre dans sa bouche...

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Tout d'abord j'ai acheté et lu ce livre car l'autrice faisait une rencontre dans ma librairie. J'ai lu ce roman sans en savoir trop, ce roman se passe au XIX siècle, et la jeune Aimée doit se marié avec un homme qui l'attire mais dont elle ne connait rien, Candre. Elle se retrouve chez lui, (qui devient chez elle) ou la demeure et le bois se confondent. Elle sent qu'il y a des secrets, et elle essaie de les percés. Ce roman est un peu un roman a suspens mais également de la poésie. Des les premières pages c'est cela qui m'a sauté aux yeux.
J'ai aimé rencontré l'autrice qui nous a expliqué pourquoi le lieux et les personnages.
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C'est une première lecture de Cécile Coulon… et je vais m'empresser de rattraper le temps perdu car son écriture poétique est un enchantement qui nous transporte dans un conte sombre et lumineux à la fois. La scène d'ouverture est à la fois magistrale et digne d'un conte de fées : « Par un beau dimanche de mars où le soleil poussait doucement l'hiver hors des forêts obscures, Jeanne Marchère mourut dans la travée principale de la petite église des Saints-Frères » telle une reine s'effondrant le coeur brisé.
La langue, très belle, excelle à décrire la nature, les senteurs, les sensations, les sentiments, les émotions, l'âpreté et la rudesse de ce monde des forestiers puissants du Jura, cette demeure qui nous emprisonne jusqu'à la dernière page, aux côtés d'Aimée.
Le style de Delphine Coulon est également proche de l'art pictural usant des couleurs : le bleu, le rouge, le vert sombre, le noir, nous immergeant au sein de cet univers clos qu'on a bien du mal à quitter et dont l'on ressent l'étau se resserrer comme sur son personnage principal lorsque le conte évolue en thriller.
Le résumé de l'éditeur a immédiatement entraîné mon imagination trépidante jusqu'au portail rouillé de Manderley où la silhouette de Rebecca hante à jamais l'aile ouest en ruines des oeuvres de sa gouvernante incendiaire.
Mais cette référence, l'autrice ne la revendique pas (ne la rejette pas non plus) et en entrant dans son univers on s'aperçoit très vite qu'elle est anecdotique.
La première de couverture, au graphisme fidèle à l'ambiance du roman, mérite également d'être mentionnée : cette grande demeure au bord d'un étang aux eaux vert sombre et dans lesquelles semble se refléter la lune révélant les troncs des hauts arbres noirs enserrant la demeure de leurs longs bras noirs décharnés. le ciel rougeoyant est étrange ; est-il le présage d'une passion, d'un incendie ? Une seule fenêtre est éclairée au premier étage de l'aile droite de la demeure. Qui veille encore à cette heure tardive ? Qui ne peut trouver le repos dans la sombre demeure ?
Venez, entrez dans le Domaine de Marchère.
Cette lecture m'accompagnera longtemps. Une belle parenthèse poétique hors du temps.
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Seule en sa demeure. Aimée est en âge de se marier, de convoler ailleurs, de se voir offrir la main d'un inconnu et de fonder un foyer selon les normes établies par la société. Candre apparaît, s'insinue dans les conversations, est évoqué comme un homme tendre mais solitaire depuis la mort de son épouse. Deux caractères doux. Deux personnalités qui semblent s'accorder. Cecile Coulon conte les prémices d'une relation. le mariage arrangé. Ce monde rural abandonné pour une idylle enfermée entre quatre murs dorés.

Un roman constitué d'un seul lieu, d'une demeure qui accueille, voit, et ausculte ses propriétaires. Des murs qui tendent l'oreille et conservent les secrets, les avalent entre leurs fissures.

Mariage bonheur. Mariage terreur. Les questions hantent, surgissent, grignotent la santé mentale de la jeune épouse. L'autre femme, celle qui est morte… Comment. Pourquoi. On pense à Barbe-Bleue, aux secrets calfeutrés derrière une porte à ne jamais ouvrir. Ici, il faut se taire, ne pas évoquer le passé. Vivre pour le présent. Laisser les morts à leur terreau.

Cecile Coulon convoque l'imaginaire de Barbe-Bleue, enrôle ses personnages dans un conte où les secrets sont enfouis à travers les pierres de la demeure, dans le regard de ses habitants. Un roman où l'ombre d'une Rebecca de Daphné du Maurier n'est jamais loin. Une écriture toujours aussi saisissante, parvenant à retranscrire les détails sans les alourdir. Des mots ciselés, précis, enveloppant une histoire drapée des noirs recoins de l'âme humaine.
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Cécile Coulon s'empare du roman de château – avec ses maîtres et ses domestiques, ses secrets de famille et ses carcans – pour suivre Aimée, une jeune femme mariée par ses parents à un un riche notable, qui va connaître cette transition abrupte de l'insouciante adolescente à la vie de femme esseulée. Désamorcant les rebondissements narratifs classiques, mystifiant les figures attendues, Seule en sa demeure contredit aussi bien les suppositions de ses personnages que celles du lecteur. le but n'est pas de multiplier les cliffangers en fin de chapitre, mais au contraire de livrer un texte plus ancré dans le quotidien et les interdits, qui ne sont jamais ceux que l'on croit. Ce que les personnages pensent interdit est en réalité possible, tandis que ce qui paraît naturel et spontané peut devenir tabou ou sujet à problèmes. Il est question de solitude, de moeurs pesantes, de sentiments confus. Les obligations sociales et le désir d'émancipation se font passer pour l'amour et l'amitié. La situation d'Aimée se détériore chaque jour. La nature de cette détérioration – entre espoirs deçus, résignation forcée et révélations toxiques – est au coeur du roman.
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Cécile Coulon maitrise les romans d'ambiance et elle le prouve une fois de plus.

Elle prend son temps pour installer ses personnages, son histoire…c'est très contemplatif…vous allez voir le domaine Marchère se matérialiser sous vos yeux, tellement le récit est riche en description. Vous allez ressentir l'atmosphère glauque et glaciale…tout en ayant une succession de beauté tant dans les paysages que dans les pièces de la demeure.

La pauvre Aimée…à peine sortie d'une enfance heureuse, elle se retrouve mariée à un homme qu'elle connait à peine, comme souvent à cette époque. Comme elle, on a envie de croire qu'une issue heureuse est possible…puis comme elle, on tombe dans un tourbillon d'angoisses, de révélations.

Le début peut sembler un peu lent, surtout que le roman n'est pas long, donc on se demande où l'autrice veut nous emmener…puis elle y va, j'ai suivi cette dernière partie avec plaisir. L'histoire se conclue avec une fin, selon moi, ouverte…laissant le lecteur choisir en fonction de ses envies une fin pour Aimée.

BREF…CECILE COULON EST À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT

C'est la seule autrice de littérature dite « blanche » ou « classique » que je me réjouit de lire.
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Je ne connaissais pas Cécile Coulon. Avec ce roman, c'est chose faite! Seule en sa demeure, nous narre l'histoire d'Aimée. Enfin... C'est plutôt Aimée qui nous narre son histoire puisqu'elle est la narratrice principale (pas tout le temps mais dans la très grande majorité du roman). La jeune femme se voit marié à Candre Marchère, un homme veuf, riche et qui est en apparence doux et bon. Mais, très vite, Aimée va se demander ce qui est arrivé à l'ancienne femme de son époux.

L'intrigue de ce roman m'a véritablement passionnée. J'ai adoré! Cécile Coulon pose habilement son décor. Elle présente la situation de façon presque naturelle et puis, soudain, elle se met à insinuer des choses. Des petits détails s'accumulent, éveillant la curiosité du lecteur, le poussant à s'interroger. Comme seul le point de vue d'Aimée nous est accessible, nous voyons tout par son regard. Et, tout comme le personnage, nos doutes grandissent. Ce comportement est-il normal? Qui est cet homme qui traîne sur la propriété avec la langue coupée? Aimée mène habilement l'enquête, amenant le lecteur dans son sillage. Les rebondissements sont palpitants et les dernières pages ont livré une fin surprenante.

Cécile Coulon a donc su m'emporter dans son histoire. J'ai particulièrement apprécié son langage délicat. Elle décrit avec beaucoup d'habileté le manoir où habite Aimée mais également la forêt environnante. Il y a de la poésie dans son écriture. L'ambiance qui se dégage de ce roman est vraiment particulière et la forêt enrobe le lecteur de sa touffeur et de son atmosphère à la limite de l'onirique.

Seule en sa demeure est donc selon moi, un des meilleurs romans que j'ai lu de cette rentrée littéraire. L'intrigue, les personnages et l'ambiance du livre ont définitivement su me séduire.
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Décidément j'aime tout ce qu'écrit et publie Cécile Coulon. Bref, une auteure chouchou que ce soit en poésie ou en roman.
En cette rentrée littéraire, elle nous offre un nouveau roman paru le 19 août et un recueil de poésie à paraître fin octobre. J'avais apprécié « Une bête au paradis », je me réjouissais donc de lire celui-ci qui se passe dans le Jura, fin du 19ème siècle. J'ai aimé retrouver la plume puissante et poétique de Cécile Coulon qui joue avec différents genres littéraires.
On découvre d'abord le personnage de Candre Marchère. Il a 5 ans et vient de perdre sa mère. Il sera ensuite élevé par leur bonne, Henria. C'est un riche propriétaire. Il possède des forêts dont il vend le bois. Il a épousé une première jeune femme, Aleth, qui est morte peu de temps après leur mariage. C'est un homme bon, pieux, attentionné et sensible, qui fera un très beau parti pour Aimée d'après son père.
Aimée, 18 ans, rencontre donc Candre en vue d'un mariage arrangé. Elle tombe sous son charme au fur et à mesure, contrairement à Claude, son cousin avec lequel elle a grandi.
Le roman se place du point de vue d'Aimée. Elle décrit son arrivée au domaine Marchère avec l'odeur caractéristique de résine des forêts. Tout l'oppresse. Elle a peur de cette première nuit avec Candre. Elle nous fait part de ses tourments et de ses doutes. Leur quotidien se révèle truffé de silences et de non-dits. Aimée sent que son mari lui ment. Et puis il y a aussi le fils de Henria, Angélin, un jeune homme muet qui l'intrigue.
Le roman monte en tension doucement mais sûrement. On assiste à un huis clos qu'on ne peut pas lâcher. C'est sûr, le domaine Marchère a des secrets et on a envie de les découvrir tout comme Aimée.
Il sera aussi question de musique, avec la venue d'une professeure de flûte traversière, Emeline. Un personnage qui aura également un rôle important dans le dénouement de l'intrigue. Mais je ne vous en dis pas plus.
Ce roman m'a fait penser au roman de Franck Bouysse, « Né d'aucune femme », que j'avais beaucoup aimé. Un signe supplémentaire qui me fait dire que c'est un roman qui devrait plaire à beaucoup de lecteurs et de lectrices.
Admirez la couverture, réalisée par Vincent Roché, avec en filigrane le visage d'une femme qui se découpe dans les branches des arbres.
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Je termine ma lecture à l'instant et regrette déjà ces heures passées au domaine « La Forêt d'Or », de la famille Marchère, trônant au milieu du Jura.
Ce roman raconte l'histoire d'un mariage arrangé au XIX ème siècle entre la douce et innocente Aimée âgée de 18 ans et Candre, jeune veuf très pieux, riche propriétaire terrien.

Au côté de la jeune femme, nous découvrons la vie qui l'attend, les ombres qui entourent la demeure et les intrigues qui s'y cachent.
En utilisant les rouages du conte gothique, l'autrice nous sert de très belles pages sur le désir, mais aussi sur l'emprise subie par les femmes à l'époque.

Une ambiance qui monte doucement, une écriture addictive, des personnages travaillés, une intrigue haletante, un réalisme brillant ....

J'ai été totalement conquise !

C'était ma première rencontre avec la plume de Cécile Coulon, et ce ne sera pas la dernière …
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Un domaine majestueux : Machère. Quelques mois après un mariage arrangé, la belle Aimée croit toujours qu'elle pourra s'éprendre du riche et froid propriétaire dans les bras duquel sa famille l'a jetée. Malgré le temps qui s'écoule, elle ne peut miser que sur son désintérêt et sa lassitude. Puis, elle découvre que la première épouse du maître des lieux est morte peu avant. Se pourrait-il que son âme hante encore les murs ? L'atmosphère pesante est brillamment dépeinte, l'intrigue extrêmement bien menée et l'écriture servent admirablement le récit. L'angoisse s'installe par petites touches, avec une ambiance proche d'Emily Brontë. Tout semble devenir menace : les cris d'oiseaux nyctalopes, l'omniprésence d'Henria la domestique, les silences de l'époux, les non-dits et les ombres qui se dessinent derrière chaque recoin de l'immense bâtisse. Cécile Coulon parle ici d'émotions bridées ou refoulées, de l'absence de dialogue, de distanciation et de mâle autoritaire à une époque où on ne parlait pas ou peu du droit des femmes.
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