Nous suivons à travers ces 209 pages, le destin incroyable d'un petit fantôme à la recherche des ses parents disparus. Mais cette aventure devient un véritable combat. En effet, au pays des fantômes : c'est la guerre. le petit fantôme va devoir se trouver des alliés et des amis pour échapper aux griffes des fantômes tyranniques, aux mains à des castres totalitaires et à la dictature.
Sans cacher l'écho fait avec la Seconde Guerre Mondiale,
Nicolas de Crécy, nous propulse dans un monde d'espoir et de errance. Une guerre s'est formée au sein des fantômes et aura des répercussions sur le monde vivants des humains. Notre petit fantôme veut retrouver ses parents et tente de ne pas se faire prendre par les méchants fantômes.
Nicolas de Crécy place au centre de cette histoire : l'amour. Notre petit fantôme tombe amoureux. Cet amour va le conduire à se surpasser pour aller plus loin et braver les pièges qui lui font face.
J'ai été très touchée par l'histoire de ce petit fantôme. le texte est poétique et les illustrations qui accompagnent chacune des pages nous permette d'entrer dans un autre monde et de s'évader du nôtre très facilement. Même si le monde dans lequel évolue notre personnage n'est pas magique et ne donne pas très envie, il permet de réfléchir sur un fait marquant de l'histoire : la Seconde Guerre Mondiale, mais aussi sur la place que l'on laisse à la violence dans notre société.
On se rend compte que ce soit du côté des fantômes résistants, ou des fantômes soldats, que la violence a une place toute particulière. On se bat pour survivre, on se bat pour imposer ses idées et ses convictions ; on se bat perpétuellement, que ce soit pour faire le bien ou le mal, on se bat. L'interprétation que j'ai fait des Amours d'un fantôme en temps de guerre, c'est que la violence est partout, et que le seul moyen de la contrer c'est laisser sa place à l'amour. C'est l'amour qui nous sauve, même si parfois il peut être destructeur, l'amour est une source d'espoir et de tendresse ; une pause dans un quotidien assoiffé de violence et de sang. Notre petit fantôme est à la recherche de cet espoir, il veut retrouver ses parents, puis sa tendre Lili. C'est cet amour qui lui donne la force de vivre et de ne pas se laisser happer par le goût de la violence, parce que la violence est quelque chose à laquelle on prend goût. Bien des camarades de notre personnage principal se laisse séduire par la violence : elle est tellement plus simple, plus accessible…
Les illustrations de Nicolas de Crécy donnent de la force au récit, elles nous embarque à travers l'histoire qui nous ai conté. Dans
les Amours d'un fantôme en temps de guerre, nous tombons dans le merveilleux, le fantastique. On nous ouvre les portes d'un quotidien qui fait écho à notre propre Histoire pour nous amener, petit à petit vers une nouvelle perception du monde ; celle où le monde des vivants et des disparus n'est pas si différent ni si éloigné.
Nicolas de Crécy nous amène à penser que nos fantômes sont là, toujours prêts de nous, qu'ils nous surveillent, nous protègent, qu'ils vivent dans une harmonie presque parfaite avec le monde des vivants.
Je vous conseille grandement de lire cette pépite littéraire, un roman hors-genre, qui saura vous émouvoir par sa portée poétique.
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