AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 32 notes
5
1 avis
4
3 avis
3
0 avis
2
2 avis
1
0 avis
-- Il s'agit d'une relecture, comme une envie de voyage et d'ailleurs --

Certains se diraient en voyant ce bel objet un peu ovni, quel en est son intérêt hors esthétisme ? Les puristes penseront qu'il est loin d'être un reflet fidèle des anciens rouleaux dont il se voudrait témoin, ceux créés à partir d'écorces.
Telle n'était pas la volonté de Nicolas de Crécy : il aurait été difficile de reproduire industriellement ce qui avait été fait manuellement avec un savoir-faire ancestral que même le Japon moderne a difficilement et jalousement conservé.

Ce petit objet, magnifique deux-faces, complète l'ouvrage Carnets de Kyoto que Nicolas de Crécy avait réalisé lors de sa résidence au Japon, Tokyo - Kyoto de janvier (Hiver) à mai (Printemps) 2008.

Ici, à sa manière, l'auteur nous représente la tradition nippone, véritable hymne à la nature sous ses deux formes les plus connues qui se complètent sans s'opposer et ce, d'une manière accessible à nos yeux d'occidentaux.

Les yôkai sont issus de la culture orale du Japon rural, à l'époque où seule la religion animiste Shinto était pratiquée sur l'archipel.
Ils ont survécu dans l'imaginaire collectif par le biais du dessin.

Il n'est pas aisé de trouver le terme juste pour qualifier les yôkai:
monstres, divinités, esprits ?
Un parmi d'autres ci-dessous pourrait nous faire rire et nous montrer que les Japonais, si si, ont un sens de l'humour fantasmagorique derrière leurs expressions énigmatiques.

- Akaname: le lécheur de crasse de rebord de baignoire, est un bel exemple des charmes d'une mythologie riche et poétique -

Le haïku provient de l'autre face du Japon ancestral, celle des lettrés avec un même hommage à la nature et dont le haïku est la forme de poésie la plus sobre et la plus directe.

Décanté, sans fioritures, ce poème bref constitué de trois vers de cinq, sept et cinq syllabes évoque le saisons, les détails subtils du quotidien.
Il est comme le carnet intime d'un voyageur attaché à évoquer ce qu'il observe.

*** Voici donc une simple, directe et courte présentation de ce bel objet à
" lire " en parallèle avec les Carnets de Kyoto, qui sont eux issus de la résidence de l'Auteur au Japon, de janvier à mai 2008, Kyoto-Tokyo et ce qui en explique les 2 faces Hiver / Printemps ***
Commenter  J’apprécie          3523
Le format est original, une seule feuille de papier pliée en accordéon, mais ce qui aurait pu apporter un intérêt de liaison, de continuité n'est pas exploité à fond, c'est juste une suite d'illustrations, sur un thème, mais sans histoire, un beau livre. de belles illustrations, la ville, les monstres de la mythologie japonaise, mais je ne sais pas trop quoi en penser. Une fois de plus une oeuvre de Nicolas de Crecy me laisse à quai.
Commenter  J’apprécie          180
C'est un ouvrage difficile à classer entre roman graphique et poésie. Nicolas de Crécy nous invite à découvrir Tokyo et Kyoto de manière originale en faisant apparaître les yokai, divinités ancestrales farceuses, flottant au dessus des deux villes japonaises. Les dessins, sur des doubles-pages sont accompagnés de haïku. (Détails sur le blog)
Lien : http://bibliblog.net/monde-f..
Commenter  J’apprécie          50
Si on connaît les Haîkus, ces courts poèmes de 17 syllabes censés évoquer un moment, une sensation, une saison de façon très épurée, les Yôkai nous sont sûrement moins familiers : ils sont la multitude de créatures qui peuplent la mythologie Shintoîste (Le Shinto étant la principale religion au Japon jusqu'à ce que le bouddhisme s'y impose à partir du VIe siècle). Ils constituent un ensemble très disparate, qu'on ne peut complètement qualifier de monstres ou d'esprits. On les retrouve parsemés dans la culture japonaise jusqu'à nos jours, notamment par les oeuvres d'auteurs contemporains comme Mizuki (manga) ou Miazaki (dessins animés, « le voyage de Chihiro » notamment).
« Un monde flottant » (référence à l'Ukiyo-e mouvement artistique japonais signifiant littéralement « images du monde flottant ») est un hommage de l'auteur aux Yôkai et aux Haïkus, où les villes de Tokyo et de Kyoto se voient envahies de créatures tantôt terrifiantes, tantôt facétieuses, dans un magnifique album se dépliant comme un paravent peuplé de poésie et de mystère, Yôkai et Haïkus se rejoignant à chaque double pages.
Si l'on ne peut se passer d'histoire et de scénario, on sera sans doute déçu, mais un esprit plus contemplatif ou rêveur se régalera sûrement.
Commenter  J’apprécie          20
Un monde flottant appartient à la catégorie des livres-objets. J'ai vraiment apprécié la double association réalisée par Nicolas de Crécy, sa volonté d' associer les yôkais à la poésie des haïkus d'une part et, d'autre part, leur mise scène dans un tissu urbain contemporain qui, finalement, valorise parfaitement le démon comme le poème. On est dans la surdimension. Si pour beaucoup le haïku reste une forme littéraire propre à des temps anciens et sont incompréhensibles (j'y suis peu sensible), le dessin fait ici son office et crée le pont entre hier et aujourd'hui, Un monde flottant. J'ai particulièrement apprécié
« Chaque été,
l'angoisse
Pour les esprits des montagnes :
Rater les soldes »





Commenter  J’apprécie          02
C'est l'illustration de couverture qui m'a attirée, et comme le livre ne s'ouvre pas de la manière habituelle, mais en accordéon, je n'ai donc pas vu toutes les images. Une fois arrivée à la maison, j'ai été déçue, pas par les haïkus ni les yôkai, mais par les illustrations justement ! Certaines ont ce petit coté malsain que je n'aime pas, étranges créatures flottantes, rarement sympathiques et souvent hideuses, bizarres ou mal construites, sans oublier les têtes de cochons ou de chiens sur des corps d'hommes, cela ne me parle pas, ne m'invite pas à aimer ce livre.
Et pourtant j'avais "tilté" sur la beauté du décor de la couverture, sans vraiment bien regarder cet étrange moine bouddhiste... J'aime le Japon et les estampes japonaises, tout cet art extrêmement raffiné mais, dommage, je n'ai pas aimé, et je n'aime pas ne pas aimer un livre...
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (74) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5228 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}