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Désolé Harry j'ai du abandonner. J'étais bien, je déroulais tranquillement en suçant les roues, puis petit coup de mou je me retrouve dans le grupeto. Et peu de temps après, grosse défaillance et on me jette comme un looser dans la voiture balai en sueur, mal partout... Obligé de balancer mon casque et mon cuissar rembourré d'une peau de mouton. Harry je connais le parcours en plus, et j'en ai sillonné quelques un de toi mais là j'ai serré même si à l'inverse de certain je n'ai pas de moteur à mon vélo.
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Harry Crews arrive à nous captiver avec un roman "noir de noir" dans lequel il ne se passe rien... Enfin, qu'il ne se passe rien, c'est vite dit.

A Mystic, on prépare la foire aux serpents (d'où le titre... c'est pour voir si vous suivez). Et dans cette belle effervescence, qui va des combats de pitbulls à la chasse aux crotales, en passant par les concerts de musique traditionnelle et l'élection de miss "tout-ce-qu'on-veut-pourvu-que-ce-soit-mouillé"... Harry Crews nous livre une galerie de tronches...

L'alcool imbibe pas mal. le football américain rythme les espoirs tout autant qu'il brise les carrières. Et les blondasses qu'on dépiaute sur les banquettes arrière? Elles sont là aussi, en cheerleaders, of course.

Le roman est lent. De l'action, il n'y en a pas vraiment. La tension monte (mais assez peu) et le bang final arrive sans crier gare.

Cela se lit aisément, car Harry Crews cherche le récit et pas es effets de style. Une lecture sympathique, dont on ne sent pas vraiment que le livre date de 1976. Mais dans le même genre, j'ai préféré Jim Harrison, Elmore Leonard et consorts.
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Un poing dans la figure que ce roman de Harry Crews.
Ça sent l'Amérique crépusculaire. Les flingues, l'alcool, le tabac, la baston et le désespoir.
L'Amérique profonde des paumés et des cinglés.
Un roman brutal mais réaliste. Sans espoir ni lendemain heureux.
Un roman américain.
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L'injecteur Harry

Injecteur : dispositif permettant l'apport de matières gazeuses ou liquides. Harry Crews est un injecteur dans la littérature, de liquide principalement, frelaté et alcoolisé surtout.

Je me faisais la réflexion, entre deux bâillements, devant la série luxueuse tiré de l'oeuvre de papy T, que Tolkien et Crews avait peu en commun. Il y a peu de lustre chez Harry et les personnages n'utilisent pas plusieurs paragraphes pompeux pour dire qu'ils veulent boire un coup. Harry Crews c'est l'étrange dans la fange, le splendide dans le sordide (et inversement). Rarement il aura été autant le chantre des fluides et de l'avilissant que dans La foire aux serpents.

Parsemée de scènes hallucinées parfaitement maitrisées, la plume rongée à l'acide, à l'humour plus noir que le goudron, La foire aux serpents est également l'éclatante démonstration de la science du dialogue chez Crews. Les pages consacrées au rapiéçage de la pine du shérif local sont parfaitement saisissantes de drôlerie.

Situé dans la ville fictive de Mystic dans un Sud poisseux et rance, ce roman aux allures de fin du monde assène avec une réjouissante implacabilité qu'il n'y nul besoin d'un virus ou de morts sortant des tombes pour hâter l'apocalypse. L'alcoolisme effréné, la débilité en dérivant et l'espoir mort-né y conduisent plus sûrement.

Harry Crews est l'indigne représentant de cette littérature sudiste où la chaleur colle les chemises. Les édentés jouent au banjo et la consanguinité est le mode de reproduction privilégié. Crews en est le bâtard honteux, le grimaçant derrière la moustiquaire, la roue voilée qui grince. La foire aux serpents est son feu de bengale. L'incendie qui couve, qui couve. le chuintement léger de la pression qui monte jusqu'au blast final.

Portant son oeil sur les éternels perdants de l'existence, Harry les regarde moins tendrement qu'accoutumé, la bienveillance laisse place à l'incision pour une plongée irrévocable dans la folie.

Je doute que Harry Crews se retrouve un jour en Pléiade. C'est dommage, le cale-porte aurait eu de la gueule pour une fois !
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Ambiance assez pesante dans ce livre .
J'ai acheté après avoir lu "La vie en Rose de Marin Ledun"
Une tuerie également..je l'adore Marin et il cite beaucoup de références ..dont La foire aux serpent..
Le roman noir américain, c'est pas joli joli, c'est malsain, ras le plancher mais quelle ambiance.
J'ai adoré...
A lire d'urgence
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Début novembre. La petite ville de Mystic se prépare à accueillir l'événement annuel qui a fait sa renommée : La Foire aux Serpents, dont les charmantes festivités -combat de pit-bull, élection de Miss Mystic à Sonnette- culmineront avec une chasse aux reptiles, délogés des terriers où ils viennent tout juste de se réfugier pour l'hiver...

Parmi les membres de la communauté, Joe Lon. Cet ancien joueur de base-ball prometteur dont les résultats scolaires catastrophiques ne lui ont pas permis d'intégrer l'université, en est réduit à vendre de l'alcool aux "nègres" dans le bistrot familial, et à tenir le camping qui accueillera les amateurs de crotales et autres autres serpents à sonnettes. Camping où il vit lui-même, dans une caravane, avec Elfie, déjà usée par deux grossesses trop rapprochées, et deux bébés dont il ne supporte plus les braillements incessants.

Entre un foyer qui lui inspire à la fois honte et dégoût, une soeur tellement traumatisée par la mort de leur mère qu'elle en a perdu les pédales, et un père qui s'obstine à dresser des pitbulls avec une brutalité insupportable, c'est au fond sa vie en général qu'il ne supporte plus. Pourtant encore jeune, il en est à ruminer sa relégation dans ce quotidien médiocre, sordide, avec une frustration rentrée qui lui donne de brusques envies de hurler. le retour à Mystic pour la fameuse foire de Bérénice, son ex partie à l'université, exacerbe sa rage et son amertume...

Orbitent autour de ce personnage forcené pléthore de quidams dont la perversion, la bêtise, et la cruauté donnent à cette foire aux serpents des airs de cirque cauchemardesque. Et Harry Crews n'y va pas avec le dos de la cuillère pour rendre compte de cet univers de bouseux décérébrés, brutaux et incultes. le récit s'acheminant vers l'apogée des festivités, l'alcool coule à flots et les esprits s'échauffent, la tension monte jusqu'à frôler l'hystérie collective, les débordements donnent lieu à des scènes d'une violence parfois presque insoutenable...

Un récit nerveux, noir, percutant... nécessitant un coeur bien accroché !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Le hibook a lu : « La foire aux serpents » de Harry Crews. Bien mal nommée la ville de Mystic , au coeur de l'Amérique des « rednecks » : très matérielle au contraire , avec ses « pompom girls » son élection de Miss, ses combats de pitbulls , son shérif violeur et , fin du fin, sa Foire aux Serpents pour attirer les dingos de tout acabit et les dollars.Les serpents , parlons-en :les crotales du coin que les habitants chassent , collectionnent , dégustent sont finalement plutôt sympas comparés à l'humanité environnante. Au milieu de cette géhenne, il y a Joe Lon Mackey , grand blond , baraqué . « Joe Lon trésor » (comme le nomme sa malheureuse femme) est un ex. Ex-footballeur de talent, ex-leader de la jeunesse locale, ex. de Bérénice la femme de sa vie. Maintenant , il zone avec sa femme qu'il n'arrive pas à aimer , ses deux gosses qu'il voient comme des nuisances , son boulot de vendeur d'alcool qu'il déteste , sa famille ultra déglinguée ( père sombre brute , mère suicidée, soeur raide dingue ) . Et si au moins , il était totalement décérébré le Joe ! Mais non , il a conscience de l'absence irrémédiable de perspectives dans sa vie. Alors , il picole , brutalise des inconnus , cogne sa femme , se lance des défis débiles confond amour et sodomie . Et voilà que Bérénice annonce son retour pour la Foire aux Serpents ,alors, « Tic,tac,tic,tac » , le compte à rebours s'enclenche …. Il est cru , Crews , il ne prend pas de gants , ce n'est pas du noir , c'est de l'ultra-noir comme dirait Pierre Soulages mais Crews lui aussi fait jouer la lumière sur les ténèbres de l'esprit humain pour en faire un livre que l'on n'oublie pas. Merci à François Médéline (l'auteur de « Tuer Jupiter » ) pour m'avoir fait découvrir cet auteur.
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Tout est prêt à Mystic (Géorgie) pour la douzième édition de la Foire aux serpents et à l'étrange cohorte de bouseux, d'anciens joueurs de football alcooliques et d'un shérif vicelard et éclopé, s'ajoute celle encore plus dingue de sportifs et de fanatiques religieux de tous poils. Mystic est prête pour la tragédie, et si les serpents sont à la fête, ils ne seront pas les seuls à cracher leur venin.
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Mystic, un endroit délaissé par la société en Georgie aux États-Unis, organise chaque année un concours de chasse aux serpents. Durant ces quelques jours, la bourgade se transforme en un lieu des plus touristiques. Fanfare des Crotales, élection de la Miss Crotale, marché à l'allure d'un cabinet de curiosité, Mystic est en fête ! Malgré tout, les habitants de la ville détonnent de toutes ces festivités. Un sale type par excellence, des majorettes perverties, un flic corrompu, un vieux sadique et des noirs comme souffre-douleur des blancs. Par cette haine viscérale qui anime les habitants de Mystic, personne n'en sort indemne.

La Foire aux serpents d'Harry Crews est comme une bonne vieille bouteille de whisky qui n'a plus besoin de se faire désirer. Sachant s'apprécier avec justesse et prudence, ce roman terriblement noir fait l'objet d'une critique sans merci sur les campagnes profondes américaines. Sans aucun espoir de rédemption, personne n'est épargné par le Mal. le racisme, le viol, le sexisme, l'alcoolisme, la perversion, la cruauté animale, tout n'est qu'inhumanité dans ces personnages pourtant chargés d'humanité.

Sans surprise, le venin mortel fait rapidement des victimes. le lecteur en fait les frais le premier, puisque l'auteur le place systématiquement en position de voyeur. Parfois répugnantes, indigestes, nauséeuses, certains scènes restent en mémoire comme un lendemain d'une nuit de tous les excès, abominables et horriblement regrettables.

Et pourtant, La Foire aux serpents dégage une sensibilité silencieuse, un hommage discret aux ringards américains, aux ploucs campagnards qui incarnent la pitié, le combat d'une pauvre vie à qui l'american dream a tourné le dos aussi vite qu'une bouteille de whisky peut se vider. Harry Crews semble être le défenseur des ratés des années 70, ceux que l'on aime détester ou que l'on déteste aimer.

Incontestablement un roman noir dans ce qu'il y a de plus maîtrisé. Une écriture brutale, exigeante et sans pareille, mais dont l'histoire manque un brin de surprise pour être magistrale.
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D'un ennui total. Soit c'est mal traduit, soit c'est mal écrit. D'une platitude rarement égalé. Une recherche d'interactions entre les personnages qui ne prend pas. Une 'distraction' autour d'une fete du serpent qui n'est pas credible. Enorme déception.
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