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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Déjà que je ne me sens pas toujours légitime à livrer ici mon petit avis subjectif, comment vous dire que c'est bien pire quand il s'agit d'un roman graphique, genre dont je n'ai qu'une minuscule expérience… Cela se corse encore quand il est question d'un roman graphique de plus de 400 pages primé cette année du Prix BD Fnac - France Inter et que la rencontre entre lui et moi ne s'est malheureusement pas faite.

C'est pourtant avec cette forme incroyable que Valentine Cuny - le Callet, virtuose de biens des outils graphiques, raconte son étonnante relation avec Renaldo McGirth, condamné à mort depuis de nombreuses années. Leurs échanges, principalement épistolaires et dessinés sont retranscrits dans cet ouvrage que Valentine Cuny - le Callet n'a pu signer que de son propre nom car, comme elle l'explique en introduction, il est interdit aux condamnés “de tirer un profit financier du récit de son crime”.

Très riche, dans la forme grâce à cette palette de styles de dessins très différents les uns des autres (j'ai adoré certaines planches, beaucoup moins d'autres - cf les photos de quelques unes de mes pages préférées), ce roman graphique l'est tout autant dans le fond, abordant au delà de la rencontre entre Valentine et Renaldo les concepts de justice, de condamnation à mort, de rédemption, de racisme, de dignité…

Un intérêt indéniable et un profond respect pour la démarche de l'autrice donc mais qui n'ont pas su dépasser ce stade dans mon ressenti. Je m'attendais à une claque et à un bouleversement que je n'ai jamais vécus. Peut-être était-ce trop dense, ou bien trop centré sur l'autrice… Il y aurait des dizaines de petites raisons, comme des centaines de grands points positifs. Il n'y a pas eu d'alchimie. Une rencontre qui ne s'est pas faite, mais cela n'a pas grande importance. Pourvu que celle de Valentine Cuny ) le Callet et de Renaldo McGirth perdure.
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Une riche vision (parcellaire) du système judiciaire US

Une relation épistolaire constitue le départ de celle-ci mais très rapidement, le graphisme prend une place de plus en plus importante. de cela naît un projet de réalisation d'un ouvrage à quatre mains.
L'intention première de l'autrice est de dénoncer la peine de mort mais là aussi le projet glisse vers la dénonciation des conditions de détention de ces condamnés.
Il importe d'avoir bien présent à l'esprit qu'il n'est nulle part question de remettre en question le jugement (bien que le condamné Renaldo Mc Girth proclame son innoncence) mais bien la nature de la sentence et les conditons de détention.
A travers les difficultés rencontrées pour ces échanges (critères abscons de rejet du courrier, critères de plus en plus restrictifs et ouverts à des interprétations de moins en moins cadrées et donc subjectives, "perte" de courrier...)
Il apparaît clairement que la volonté de l'administration pénitentiaire vise une forme de brimades de ces individus tant dans les applications des règles que dans le maintien de ce lien épistolaire. Les rejets de courrier contiennent de moins en moins le motif.
L'évolution de cette administration se traduit dans l'évolution de l'implication de Renaldo MCGirth dans ces échanges. Ceux-ci sont traversés de périodes de silence ou de vide dans les contenus qu'il envoie. L'homme disparaît de plus en plus pour se transformer en un simple dossier à traiter. La re-sentence qui doit permettre de savoir s'il est toujours condamné à mort ou s'il "bénéficiera" d'une condamnation de détention à perpétuité traîne, à la fin de l'ouvrage, depuis plus de six ans.

Le dessin quasi exclusivement en noir et blanc, traduit l'oppression permanente de cette situation, les "évasions" oniriques.
Il est intéressant d noter que les trois ou quatre dessins en couleurs sont ceux de celui qui est en prison.
Si le choix de ces traits épais est celui de l'autrice, il en est tout autre du découpage des dessins en multiple morceaux. Ceci vise à contourner la censure concernant les dessins.

Un ouvrage oppressant, puissant, évoquant fortement la pression tant matérielle que morale exercées par l'administration judiciaire américaine sur ces condamnés à mort. La réflexion sur la nature de cette condamnation , motivation première de l'autrice a été délaissée.
Cette situation est insupportable mais il serait intéressant d'avoir un ouvrage semblable se consacrant cette fois aux victimes collatérales de ces criminels.
De même, aborder le problème des jugements portés serait riche. Dans ce cas précis. la condamnation a été à l'unanimité moins 1 voix mais est-ce que le fait que l'inculpé est noir n'a pas eu une influence décisive sur le vote final ?

Un ouvrage qui met mal à l'aise, intéressant de par l'angle de vue choisi. Il ne permet toutefois pas de se faire un idée sur la question. La réflexion sur la peine de mort en elle-même est totalement éludée.
La décision des tribunaux n'est pas non plus traitée.
La situation des proches des victimes n'est absolument pas abordée. Ne vivent-ils pas, eux aussi, une situation aussi dramatique ?
J'apprécie le traitement du sujet, je comprends l'intention de l'auteur mais cet ouvrage ne doit pas être pris comme unique support de réflexion sur ce problème très complexe : justice, victime, peine, objectif de cette peine, de ces traitements, efficacité etc...
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Au début, cette BD me faisait un peu peur. Vous avez vu son épaisseur ? Et son poids ? Et il se dégageait une telle noirceur des illustrations que j'ai commencé ma lecture avec une certaine appréhension.

Il y a de la noirceur, oui. Mais vu le sujet, c'est un peu normal. Cette BD s'est construite à partir de l'échange épistolaire entre l'autrice et un détenu dans le couloir de la mort. On y voit à quel point les lettres sont importantes pour ce prisonnier, derrière les barreaux depuis ses 20 ans. Petit à petit, nous voyons un lien se tisser entre les deux correspondants, une amitié se créer. Ils ne parlent pas de l'affaire de Renaldo, ils l'abordent tout juste, quand Renaldo donne ses dernières nouvelles.

Ce qu'on voit, surtout, c'est la dureté du système carcéral envers les condamnés à mort. Les conditions de vie sont très difficiles. Communiquer avec l'extérieur l'est tout autant. L'échange de courrier est très réglementé et la prison peut refuser l'envoi ou la réception des lettres de façon presque arbitraire. Et c'est sans parler de la difficulté pour Renaldo de se procurer le matériel pour écrire et dessiner.

Niveau illustrations, l'ouvrage rassemble des dessins de l'autrice et de Renaldo, ça explique la différence de style qu'on peut remarquer parfois. J'ai eu un peu de mal. Comme je l'ai dit, il y'a une certaine noirceur, outre le fait que ce soit en noir et blanc.

Bref, vous l'aurez peut être compris, cette lecture me faisait peur, mais ce fut une bonne découverte.
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Quel livre ! Pour, moi c'est vraiment trop dur, mais je suis une petite nature ! Il faut aussi que je dise que c'est très beau. Valentine Cuny- le Callet est dessinatrice et écrit ce livre avec Ronaldo un homme qui est dans le couloir de la mort en Floride pour un meurtre qu'il dit ne pas avoir commis. Ce livre permet, encore une fois, de voir la condition des noirs aux USA, et aussi de se réjouir d'habiter un pays où la peine de mort n'existe pas.

Tout le talent de la dessinatrice est de nous faire comprendre toutes les injustices à travers les dessins. Ronaldo apparaît comme un homme sensible et attentionné. Son procès va être revu mais on ne sait pas, à la fin, si sa peine sera commuée en détention à vie où si la peine de mort sera de nouveau requise.

Si vous avez plus de courage que moi pour vous plonger dans l'univers carcéral américain, n'hésitez pas ce livre est pour vous. Et si vous aimez le dessin alors vous serez complétement conquis. J'ai pris quelques photos de planches qui m'ont totalement bouleversée, surtout celles où on voit que les gens qui assistent au lynchages, ce sont des gens ordinaires contents d'être là .
Lien : http://luocine.fr/?p=16037
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Correspondance entre l'auteur et un condamné à mort aux Etats-Unis mêlant magnifiques illustrations et textes issus des courriers envoyés. J'ai été déçus de ne pas avoir les lettres écrites par Valentine Cuny-Le-Callet mais seulement celles de Renaldo McGirth. Les moments de rencontre sont plus fort car ils rendent compte des ressentis des deux protagonistes.
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