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EAN : 9782234088443
180 pages
Stock (12/02/2020)
4.09/5   17 notes
Résumé :
Valentine Cuny-Le Callet a 19 ans lorsqu’elle entre en correspondance avec un condamné à mort américain, via l’ACAT, association de lutte contre la torture et la peine de mort. Pendant des mois, suivant les arbitraires de la poste américaine et des services carcéraux, elle échange des lettres manuscrites avec Renaldo McGirth, âgé de 28 ans, qui se bat depuis dix ans pour la révision de sa sentence, dans une prison de Floride.

Il clame son innocence ; ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Merci à Netgalley pour l'opportunité, ainsi qu'aux Éditions Stock !

C'est le petit bandeau "Huit jours après mon vingtième anniversaire, j'ai été condamné à mort" qui m'a interpellée et m'a donné envie de lire "Le monde dans 5m2" de Valentine Cuny-Le Callet ! Avouez que ça accroche l'oeil et l'intérêt ce genre de phrase !

Valentine a 19 ans quand, par le biais d'une association, elle entre en contact avec un jeune américain condamné à mort, via une association qui lutte contre la peine de mort. Démarre alors une correspondance soumise aux différentes règles du système pénitentiaire américain et une amitié entre la jeune française étudiante en art et le jeune homme. Elle va, à travers ses lettres, lui raconter sa vie de jeune étudiante, lui fera parvenir des dessins (passion qu'ils ont en commun). En réponse, il lui racontera sa vie entre quatre murs dans une pièce de 5m2.

Il ne s'agit pas ici de défendre cet homme ou de discuter de sa culpabilité. Il ne s'agit pas non plus d'un essai contre la peine de mort, même si on se doute que l'auteure n'y est pas favorable. Il s'agit surtout d'énoncer à quoi ressemble la vie d'un jeune homme dans le couloir de la mort. de décrire son monde, qui se résume à une cellule de 5m2. Des contraintes et de la violence du système judiciaire américain. La question n'est pas de savoir s'il mérite ou pas ce traitement. La vraie question quand on lit ce roman c'est : doit on perdre son humanité en face de personnes qui ont commis les pires crimes ?
Sans être un coup de coeur, ce livre a au moins le mérite de faire réfléchir.
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Un roman qui traite d'un sujet méconnu : la correspondance avec les prisonniers.
L"auteur nous raconte son expérience de correspondance avec un prisonnier condamné à mort aux USA, et donc étant enfermé dans les "couloirs de la mort" depuis dix ans.
C'est tout un monde qui se révèle au lecteur, la vie quotidienne en prison, les contraintes, les droits, les accès et les manières de pouvoir évader son esprit, le nourrir, par des connaissances et de la correspondance.
Renaldo, est le prisonnier, avec lequel Valentine, va correspondre.
Cela va leur permettre mutuellement, d'avoir, d'un côté, des descriptions de la vie quotidienne de Valentine, des dessins de son quotidien, et de l'autre, pour Valentine, de connaître, ce qu'on y mange, ce qu'on y vit, si on voit le ciel, les arbres, comment s'organise sa défense et la révision de son procès, comment l'aide financière donnée par les correspondants, peut aider, pour se nourrir, pour l'hygiène.
Comment tout est contrôlé dans les envois de courrrier, de matériel d'écriture, de photo.
Mais aussi, que tout se négocie, comme le paiement de visio, pour pouvoir se parler.

C'est un récit, qui se lit facilement, sans jugement, juste un constat de son expérience et des richesses que cela lui a apporté.
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Elle a 19 ans, et par l'intermédiaire de l'ACAT (association chrétienne pour l'abolition de la torture), elle entreprend une correspondance, qui dure encore à ce jour avec Renaldo, un Noir américain qui est depuis dix ans dans le couloir de la mort et clame son innocence. Comme dans les films où on confronte deux personnages antagonistes. Cependant là, c'est la vraie vie, et il s'avère que les personnages ne sont pas si antagonistes que ça.

Peu importe ce qu'il a commis ou pas, Valentine offre son amitié à un homme condamné à la solitude, à la colère et à l'angoisse. Valentine n'est pas la femme des grands combats, en tout cas pas ici, mais bien celle des petits pas qui font avancer la dignité.

Avec une belle économie de moyens, elle a recours aux faits, des faits souvent incroyables d'absurdité, qu'elle dévoile avec un précision mesurée et qui se dénoncent eux-même.
Elle raconte surtout une belle histoire de partage et d'amitié.
Ce livre est touchant tant dans sa sobriété que dans sa générosité.
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Alors, le but de cette lecture n'est en aucun cas de juger les crimes commis (ou non) par les protagonistes condamnés à la peine de mort, ou de comprendre pourquoi et comment ils en sont arrivés là.

Il s'agit plutôt d'une lecture enrichissante qui nous permet d'ouvrir les yeux sur le système carcéral américain notamment les procédures d'exécution des détenus: erreurs aberrantes, souffrances inutiles, procédures expéditives, expérimentations inhumaines etc...

L'autrice retranscrit - partiellement uniquement (et ça c'est bien dommage!) - ses échanges épistolaires avec Renaldo. Leur relation est vraiment très touchant en sans jugements, dans le partage. Cela apporte la douceur nécessaire à la lecture de ce témoignage violent.

Une lecture vraiment interessante et touchante! A lire!
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En ces temps de crise, et surtout de confinement, je vous propose de découvrir le roman de Valentine Cuny-Le Callet, le monde dans 5m2.
Ce roman, c'est celui du VRAI enfermement. Celui qui dure toute une vie.
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Le livre s'ouvre sur les réminiscences de la 1ere photo d une électrocutée en 1928, de la ligne verte, de la dernière marche... Une ligne du temps de la mort par sentence.
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1ere lettre de Renaldo : "j'aimerais voir le monde par tes yeux, puisque ma vue à moi est limitée par l'espace de la cellule où je me trouve".
C'est ce que Valentine Cuny - le Callet nous propose, et dès les 1eres lignes j'ai l'impression que ma vue était celle de Renaldo dans sa cellule : étriquée, petite.
En lisant, je découvre le monde par leurs yeux. Bien sur on sait que cela existe. On s'indigne. On compatis ou que sais-je ? Selon nos convictions. Mais on ne matérialise pas. Cela vient mettre du réel. Et c'est nécessaire.
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Je trouve Valentine et sa relation avec Renaldo super touchante. Pure. Authentique. Dénuée de tout jugement. .
Le condamné ne choisit pas où, quand, ni devant qui il va mourir ; mais il peut maintenant choisir comment, dans la limite des stocks disponibles. L'auteure nous partage quelques "botched exécutions", ou exécutions foirées... Et j ai l estomac qui se remplit de haine face a tant d'inhumanité…
Face aux problèmes rencontrés par les détenus, face aux mascarades de la justice je hurle des yeux à la lecture de ses mots ! "How dare you?"
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Si pour les détenus "changer une vie a la fois" gravé sur les murs de la prison n'a pas de sens, ceux de Valentine Cuny- le Callet eux, m'ont profondément marquée. Bouleversée. Et ils vous en donneront aussi quand vous aurez lu ce livre.
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Vous l'avez compris, j'ai aimé !
Lien : https://serialreadeuz.be/le-..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dans le couloir de la mort, on n’a pas le droit d’avoir de végétaux, vivants ou morts. Maintenant, j’envoie à Renaldo des monotypes de plantes. Parfois, les sucs et la sève des fleurs que je passe sous le rouleau de la presse gonflent
et teignent le papier. Un jour, j’étais en train de travailler sur un nouveau monotype, et j’ai eu envie de presser ma main contre la surface
d’encre huileuse que je venais de rouler. J’ai imprimé ma paume à cinq pétales au lieu des chrysanthèmes que j’avais apportés à l’atelier. Dans sa lettre suivante, Renaldo m’a envoyé une impression de sa propre main. Il avait cassé un stylo noir, étalé l’encre sur sa paume et pressé cette dernière contre le papier.
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En 1886, la commission Gerry, dirigée par l’avocat et défenseur des droits de l’homme du même nom, consulta Thomas Edison pour savoir quelle quantité d’électricité serait, à son avis, nécessaire pour tuer un homme le plus
rapidement possible. En 1889 eut lieu la première exécution à la chaise électrique : William Kemmler est mort au bout de huit minutes, le corps ensanglanté par la rupture de ses vaisseaux sanguins, et la peau brûlée au niveau des électrodes. Sa mort atroce n’a pas empêché la majorité des États d’adopter cette méthode d’exécution : fascinés par la fée électricité, les politiques chantaient les louanges de cet instrument donnant la mort « plus vite que la pensée », comme l’affirma Elbridge T. Gerry à la North American Review. Et les roses de l’électricité s’ouvrent encore.
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L’équivalent de mugshot est « photo d’identité judiciaire » en français. La traduction est tout aussi peu satisfaisante que severely injured faces pour désigner les gueules cassées. Mugshot, c’est « la gueule qu’on prend
en photo ». C’est aussi « un coup de fusil dans la gueule ».
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Videos de Valentine Cuny-Le Callet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valentine Cuny-Le Callet
C'est suite à une correspondance avec le condamné à mort américain, Renaldo McGirth, que germe l'idée d'un roman graphique chez Valentine Cuny-Le Callet. À seulement 19 ans, elle entreprend de décrire la cruauté du système carcéral tout en portant un regard plein d'émotion et de justesse sur l'élan de vie dont font preuve les condamnés pour reconstruire leur vie en cellule. Son travail au crayon et à la gravure sur bois parvient à véhiculer d'intenses émotions et à faire naître l'espoir là où il semble avoir définitivement déserté.
Retrouvez sur notre webmagazine Balises l'entretien en lien avec la rencontre : https://balises.bpi.fr/bulle-cuny-le-callet/
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