Après des mois d'attente je suis ravie de retrouver Marshall et Mélina. le premier tome s'achève sur une scène remplie de suspens car un coup de feu a été tiré mas nous ne savons pas qui a été blessé ou pire.
Ce second tome s'ouvre dans l'ambiance morbide et glauque d'un motel sordide en bord de route où les gens ne font qu'y passer quelques heures seul ou en bonne compagnie. Marshall a tout juste le temps d'expliquer la situation à Mélina que des policiers font irruption dans la chambre et l'amènent avec eux.
Dans ce second tome j'ai retrouvé les mêmes ingrédients du premier qui font l'originalité du récit.
Il y a de très nombreuses descriptions qui peuvent paraître longues mais qui permettent de s'imprégner de l'ambiance de l'histoire. Cette duologie est très axée sur la psychologie des personnages et principalement celle de Mélina. Je pense donc que les descriptions sont importantes afin de comprendre le fonctionnement des héros et de ressentir leurs émotions. J'aime pouvoir vivre les mêmes sensations que les personnages.
L'autre point que j'apprécie est le style d'écriture de l'auteur. Elle utilise quelques fois des mots complexes mais qui sont toujours accompagnés de leur définition en bas de page. Apprendre en se divertissant est le meilleur moyen de s'en souvenir.
L'introduction de personnages haut en couleurs montre la diversité de l'humanité. Nous ne vivons pas dans un monde formaté où l'on peut ranger tout le monde dans une case. J'ai été particulièrement touchée par l'adolescente aux cheveux rouges que rencontre Mélina. C'est une jeune fille écorchée par la vie tentant de maintenir sa famille la tête hors de l'eau en travaillant dans un club réservé aux hommes. C'est un personnage complexe car elle devient femme avant l'heure tout en gardant son âme d'enfant et ses espoirs de petite fille.
Quand on lit ce roman on peut penser, au premier abord, lire une histoire se déroulant simplement à la fin des années 1970 mais en y regardant de plus près c'est en réalité un roman introduisant un élément fantastique important.
Le point commun entre chaque personnage est le contact avec la SAM, acronyme de la Société de l'Annonce de la Mort. Les employés de cette agence apparaissent et disparaissent sans faire de bruit tels des anges venant annoncer une triste nouvelle. L'auteur a réussi à intégrer du fantastique dans une époque passée sans dénaturer le mode de vie de cette période.
Avec
Ophélie Curado et La Mort devant soi on sent que l'inspiration est multiple. On retrouve
Stephen King et son roman 23/11/63 car dans les deux cas nous sommes en présence d'éléments fantastiques introduit dans une époque passée. Les agents de la SAM sont des personnages intemporels qui me rappellent les faucheurs présents dans la trilogie La Faucheuse de
Neal Shusterman. Je vous conseille d'ailleurs cette dernière qui permet, tout comme dans La Mort devant soi, d'aborder le thème de la mort d'un point de vue différent.
Je conseille ces livres aux lecteurs aimant les romans psychologiques et les descriptions détaillées car ce sont les deux principaux éléments de cette série La Mort devant soi.
Cependant ce roman n'est pas à mettre dans les mains des plus jeunes lecteurs car il y a quelques scènes de sexe. Ces scènes apportent des pauses dans la traque de Marshall par la police et dans la course contre la monde de Mélina.
Nous sommes en présence d'un roman complexe mêlant différents genres en moins de trois cents pages.