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sur 1304 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une histoire triste mais surtout un scandale industriel ; juste aprés la guerre Edna ouvriere est embauchée dans une entreprise d'horlogerie. Son travail est simple, elle doit peindre les chiffres sur les montres, sauf que ses collègues et elle même utilisent le radium et qu'elles doivent porter à la bouche leur pinceau. Elle se lie avec plusieurs des femmes avec qui elle travaille, elle partage leurs sorties, les ragots, leurs joies et leurs peines, et bientôt les premiers décés. Les premières morts sont imputés à la syphillis dus à l'amoralité de certaine. Mais le décompte va s'accentuer et l'une d'entre elle va se souvenir qu'un des ingénieurs lui avait préconisé de ne pas porter le pinceau à sa bouche. Il est trop tard; c'est ce que vont leur avouer des médecins qui sont chargés de les examiner. On n'assiste pas à leur bataille juridique, l'autrice a privilégié leur vie avant les premiers maux de dents, leurs premières douleurs, les utilisations ludiques du radium comme vernis à ongle ou le fait qu'on les voyait dans le noir et qu'on les appelait les Ghost girls. Des couleurs douces pour une histoire qui tourne au désastre. Une jolie réussite.
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Dans une bd, dessiné tout au crayon de couleur, Cy nous embarque au milieu d'un groupe de copines. Elles travaillent pour une entreprise où l'on peint des cadrans de réveils, l'USRC. Rien de très exceptionnel dans tout cela, ah oui petit détail c'est avec du radium que ces femmes peignent à longueur de journée. Et elles opèrent selon la technique qui veut que l'on lisse le pinceau avec ses lèvres entre chaque coup de pinceau...

C'est une histoire oubliée que nous fait découvrir Cy, mais qui fit date dans les États-Unis de la prohibition de l'entre-deux-guerres, puisque leur histoire et leur combat judiciaire feront évoluer les lois pour une meilleure protection des employés.

C'est un très bel ouvrage, sur un thème qui m'était inconnu. Mais sous couvert de légèreté, la légèreté d'une bande de copines qui veut vivre et s'amuser, on voit les combats sociaux et sociétaux puissants sur la place des femmes et la lutte des classes.

Donc un grand merci à Cy d'avoir sorti des oubliettes de l'histoire les "Ghosts girls" devenues "radium girls" : Grâce, Katherine, Albina, Amelia, Quinta, Edna et toutes les autres victimes.
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Radium girl c'est une de ces histoires dans la grande Histoire. Une de celles dont on ne parle jamais alors qu'elles ont eu un impact qui mériterait de les faire connaitre.
Celle ci se passe aux Etats Unis au sortir de la première guerre mondiale. Les industries sont en plein essor, et notamment celles de l'innovation ... Dans le New Jersey, un atelier de fabrication de montres met sur le marché les cadrans lumineux, de ceux dont les chiffres brillent dans le noir grâce à une toute nouvelle peinture au radium! Cette peinture, ce sont des ouvrières qui l'appliquent à l'aide d'un pinceau préalablement humecté de leur salive. Une technique qui offre une grande précision et qui amuse beaucoup ces jeunes femmes quand, à la nuit tombée, leurs bouches brillent comme de l'or. Un jeu malheureux qui aura des répercussions dramatiques sur leur santé avant que l'on ne comprenne la dangerosité du produit.
Cy nous offre là une très belle bande dessinée sur ces jeunes femmes aux tristes destins. Son dessin sert parfaitement l'histoire et nous montre des ouvrières pleines de vie et de rire, des femmes émancipées qui ont eu le courage de se battre pour la reconnaissance de leurs pathologies liées à l'exposition au radium et qui, au prix de leurs vies, on permis des avancées scientifiques majeures.
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Lu en 2021. Un album instructif et nécessaire.
Il s'agit d'une tragédie moderne et d'une dénonciation encore bien trop tardive. le progrès scientifique et son lot de dommages collatéraux, comme ici la vie sacrifiée de milliers d'ouvrières aux États-Unis et au Canada dans les années 1920. L'on ne peut qu'admirer le courage, l'esprit de solidarité et de résistance de cette poignée de femmes ayant osé défier le système !
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J'ai adoré cette bande dessinée ! L'autrice a réussi à transmettre l'histoire des Radium Girls avec beaucoup de justesse, et des illustrations magnifiques.

Cy nous fait suivre le quotidien de femmes dont les jours sont comptés, qui n'en savent rien et qui l'apprennent bien trop tard. Ces femmes aiment sortir entre amies, rire, se donner à fond au travail, ce qui nous permet rapidement de nous identifier et de nous attacher à elles.

Lorsqu'elles commencent à avoir des problèmes de santé, il est impossible de ne pas ressentir d'empathie. En tant que lecteur, on veut revenir en arrière pour les avertir, et en profiter pour, au passage, mettre des claques aux personnes qui savaient que le radium était dangereux, mais qui n'ont jamais pris la peine de prévenir les principales intéressées.

J'ai beaucoup apprécié l'entretien avec l'autrice à la fin de la BD, qui évoque sa manière de traiter le sujet, les aspects les plus complexes de la création, l'étape des recherches… Cet échange était intéressant et agréable à lire, il apporte un petit plus à la BD.

Concernant le côté graphique, Cy réussit à merveille à transmettre des émotions grâce à quelques crayons de couleur, ses personnages sont rayonnants (pardonnez le jeu de mots), grâce à un trait doux et des couleurs chaleureuses. Les illustrations sont incroyables, vous allez vouloir feuilleter à nouveau le livre après l'avoir terminé.
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Jolie découverte lue ce week-end, Radium Girls raconte l'histoire tragique d'ouvrières américaines des années 20, chargées de peindre des cadrans de montre en utilisant une peinture phosphorescente radioactive. Au début c'est drôle, elles-mêmes s'amusent de briller dans le noir et d'être surnommées les Ghost Girls. Mais au fil des années, empoisonnées par le radium, chacune tombe gravement malade...
C'est l'histoire vraie et terrible de jeunes femmes sacrifiées qui auront le plus grand mal à faire reconnaître leur préjudice, et dont l'histoire aura même un impact sur les lois aux Etats-Unis. D'ailleurs, qui connaissait cette affaire avant que Cy ne propose de nous la raconter avec des traits fins (aux crayons de couleur) et des coloris mauves très doux, peu à peu envahis par un vert menaçant de mauvaise augure ? Elle redonne vie à ces jeunes femmes fières de leur job, ne rêvant que de profiter de la vie dans ces années folles. Un très bel hommage qui donne clairement envie d'en savoir plus et de ne plus oublier Grace, Katherine, Mollie, Albina ou Quinta.
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Dans les années 20, aux états-unis, de jeunes filles travaillant pour une entreprise d'horloges phosphorescentes, tombent malades et meurent les unes après les autres.
A cette époque, le radium vient d'être découvert par Marie Curie, et on en vante les vertus partout, crèmes pour la peau, laine.... Aussi les filles appliquent la technique du "Lip dip Paint" (lissage avec la bouche du pinceau, trempage dans la peinture...) pour peindre les cadran. Elle ingèrent donc de grosses quantités de radium et deviennent elles-mêmes phosphorescentes, d'où leur surnom de Ghost girls dans un premier temps.

Ce roman graphique est un témoignage glaçant qui dénonce ce scandale qui malheureusement s'ajoute à une longue liste d'autres scandales du même type.
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Le récit débute dans le New Jersey au tournant des années vingt et s'attache aux pas d'un groupe de six jeunes femmes employées par la United States Radium Corporation. Leur tâche consistent alors à peindre des cadrans de montres au moyen d'une peinture phosphorescente au radium. Chaque jour les ouvrières s'appliquent, penchées sur leur ouvrage, lissant le pinceau sur leurs lèvres comme le leur ont recommandé leurs employeurs, sans se douter de la nocivité de ce geste. Les dangers du radium sont peu connus - on le présente comme une panacée utilisée jusque dans les cosmétiques - et l'époque est à l'insouciance. Les "Ghost Girls" comme on les surnomme, s'amusent du halo scintillant qui les entourent. Hors du carcan de l'usine, elles s'offrent de brève échappées, vont danser le charleston ou passer une journée à la plage. Rapidement, les années de légèreté passent, et les anciennes ouvrières commencent à souffrir, et mourir, d'anémie et de tumeurs. Si leur entreprise tente d'étouffer l'affaire, certaines des Radium Girls seront déterminées à se battre pour faire reconnaître en justice le préjudice subi. La tristesse de cette tragédie des années folles est tempérée par l'amitié lumineuse qui unit ces femmes, fil conducteur de la narration. Les illustrations, réalisées au crayon de couleur dans un camaïeu de vert et de violet évoquant l'esthétique des Arts décoratifs, déploient une atmosphère à la fois douce et inquiétante. Il en résulte un ouvrage résolument féministe débordant de vitalité que je conseille dès le collège à tous les publics.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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Radium Girls est une BD que j'ai vu beaucoup passer dernièrement sur les réseaux sociaux.

Tout d'abord, je tiens à saluer le travail sur l'objet livre. Rendre la couverture phosphorescente est une idée originale, qui apporte un petit plus à l'objet et qui a du sens par rapport à l'histoire.

Parlons-en, justement, de cette histoire. Elle est basée sur une histoire vraie dont je n'avais jamais entendu parler. Vous avez tous, je pense, déjà vu une montre avec un cadran phosphorescent qui permet de lire l'heure dans le noir. Saviez vous qu'au début du 20ème siècle, ces chiffres étaient peints avec de la peinture au radium par des femmes ? Saviez-vous que les pinceaux utilisés devaient être le plus fin possible pour dessiner les chiffres et que ces femmes étaient encouragées à les lisser en les portant à la bouche ? Elles répétaient ce geste des centaines de fois par jour, ingérant ainsi de petites quantités de radium, s'irradiant continuellement, sans le savoir.

Cette bande dessinée montre l'histoire de ces femmes, ce travail qu'elles faisaient et qui mettaient leur santé en danger sans qu'elles en aient conscience. On nous montre la façon dont elles ont été manipulées par leur entreprise, laquelle affirmait qu'il n'y avait aucun risque, alors qu'ils savaient que si. On nous montre jusqu'où une entreprise est capable d'aller lorsqu'il est question de gagner de l'argent. On nous montre aussi la maladie de ces femmes, nous les voyons souffrir, disparaître les unes après les autres. Nous les voyons, enfin, tenter d'obtenir la reconnaissance de leurs symptômes comme étant une maladie professionnelle ; démarche très très difficile à l'époque.

C'est une histoire inconnue mais importante que Cy nous montre dans cet ouvrage.

J'ai apprécié cette lecture, bien que quelques éléments m'aient un peu dérangée. D'abord, je dois avouer que les illustrations ne m'attiraient pas des masses au départ. Ce n'est pas vraiment mon style. J'ai eu du mal à différencier certains des personnages principaux. Les jeunes femmes brunes me semblaient avoir toutes la même tête (les blondes étaient plus facile à différencier car elles n'avaient pas la même coupe). En revanche, j'ai apprécié le choix des couleurs, la présence de ce vert si particulier. Et comment rester de marbre face à ces illustrations pleines pages, lourdes de sens, qui montre l'évolution de la maladie (ou la mort) chez nos personnages. Autre chose qui m'a gênée : la temporalité. J'ai eu, par moment, du mal à suivre la chronologie, à savoir sur combien de temps l'histoire se déroulait. A un moment donné, nous faisons un bon de quelques années sans que ce soit montré, expliqué. On ne peut que le déduire en avançant dans l'histoire. Ne pas savoir quand me situer m'a un peu perturbée.

Globalement, c'est une BD dont j'ai apprécié la lecture. Je comprends pourquoi tout le monde en parle !
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Une BD au sujet poignant, qui met en lumière un fait historique marquant des Etats-Unis, bien qu'un peu oublié.
En 1918, Edna intègre l'entreprise USRC pour y peindre des cadrans de montres avec la peinture "Undark". Elle est assise aux côtés d'autres jeunes filles, Grace, Katherine, Mollie, Albina et Quinta, qui lui montrent la technique du "Lip, Dip, Paint", soit lisser le pinceau avec les lèvres, prendre un peu de peinture, peindre ensuite les chiffres du cadran. Les jeunes filles deviennent très vite amies, profitent de la vie d'entre-deux guerres avec des soirées au speakeasy, des journées à la plage. Avec beaucoup d'insouciance, elles rient du surnom de "Ghost Girls" qui leur est donné. Mais au fil du temps, cela va se transformer en malédiction.
Le sujet de cette BD m'a totalement passionné. Même si je n'accrochais pas trop au dessin, relativement minimaliste, au début de ma lecture, je me suis surprise à l'apprécier de plus en plus au fil des pages, tant il renforce la puissance de cette histoire. Les émotions y sont livrées de manière plus poignantes, renforcées également par le camaïeu de couleurs très restreint, que j'ai beaucoup apprécié. le petit plus de cette BD est également l'interview de son auteur à la fin, où cette dernière explique la genèse de son travail et ses différents choix. Une très belle découverte dont je conseille la lecture.
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