Pukhtu

"Al-hamdoulillah, toi et moi, nous sommes de vrais musulmans. Et les vrais musulmans cherchent avec ardeur le martyre, pour la gloire d'Allah, autant que les impies aiment se perdre pour leur confort terrestre."

Ne pas charger les autres avec ses problèmes, au fond ils n'y peuvent rien et ils s'en foutent, et ça leur donne l'occasion des se déverser à leur tour. Et ouvre une brèche.

Si Dieu avait voulu foutre de la morale dans la guerre, il aurait pas inventé la guerre

Un doigt. Un doigt bariolé de rouge et de noir. Elle se dit pareil à ceux de papa quand il peint. Puis papa n'est pas là. Puis papa est mort. Puis à qui est ce doigt. Collé sur une vitre.

Dix à quinze mille troufions poireautent ici en permanence, en partance pour l’enfer ou pour le paradis, le home sweet home, le conflit ou le cimetière.

Trop de plumes pour se penser incontournables, de moins en moins de gens pour lire, ou écouter.

C’est ça l’Amérique, frère, un pays d’opportunistes planqués derrière un drapeau, pas une nation de guerriers.

Leur fille est venue passer une semaine en leur compagnie, entre deux séjours avec ses copains et c'est sans doute a dernière année qu'ils partent ainsi tous les quatre en voyage. En septembre, elle habitera dans une autre ville, ils la verront moins. Après ce sera leur fils. Le temps file. Ponsot ne peut s'empêcher de ressentir une pointe de tristesse.

Ils essaient de dématérialiser leurs profits le plus tôt possible en les faisant rentrer dans le circuit légal via les activités officielles grosses consommatrices de liquide. Ils ont racheté au travers des entités juridiques diverses, afin de garder profil bas, des bars, des restaurants, des bureaux de change, des cercles de jeux et des casinos, pour en gonfler le chiffre d'affaire en y glissant le produit de leurs activités illicites. Ils font ainsi d'une pierre deux coups en limitant les mouvements de billets, d'un compte bancaire à l'autre volent seulement des zéros et des uns, et en lançant la première phase de n'importe quel cycle de blanchiment , qui consiste à replacer l'argent du deal dans le circuit légal sans trop se faire remarquer.

A l'instar de nombreux commerces, le trafic de stupéfiants est dépendant d'une chaîne logistique, transport et stockage, complexe. Les consommateurs achetant rarement leurs fixes en quantité industrielle, à l'aide de carte de crédit ou de grosses coupures, les réseaux se retrouvent avec des tombereaux de dollars ou d'euros impossibles à déposer tels quels sur des comptes bancaires. Un inconvénient majeur quand on sait que tête pensantes, organisateurs et bénéficiaires les plus importants ne se trouvent en général pas dans les pays où la vente finale s'effectue. Il faut donc centraliser, protéger et acheminer. Discrètement. Ce transport de cash souterrain est devenu un véritable business et les routes qu'il emprunte coïncident pour partie, avec celles parcourues par la dope. Dans l'autre sens.