Le Pixel Art, c'est des p'tits carrés, des p'tits carrés, toujours des p'tits carrés, en -2D- ou -3D.
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L'artiste Invader n'a rien inventé : les mosaïques existaient déjà dans l'Antiquité, il s'est inspiré des jeux vidéos des années 80 pour ses motifs pixellisés, et il puise dans la culture populaire pour ses représentations (BD, ciné, musique...).
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Mais il est génial et créatif : il adapte ses collages aux contextes (un régent décapité à Versailles... mais rue St Lazare, pour lui laisser une chance de reprendre vie). Il s'amuse à créer des mises en abime, comme à Montpellier où la carte de ses mosaïques représente un Invader géant.
Et pour rendre l'art accessible à tous, il colle ses oeuvres dans la rue, même si c'est illégal, même si elle se font vandaliser ou voler.
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J'arrête de spoiler et vous laisse découvrir plein d'autres choses (dont l'origine du monde au carré) dans ce numéro de DADA passionnant.
C'est d'ailleurs grâce à cette collection que je me suis intéressée à Banksy, au street art, au pixel art, au Land art...
Pas besoin d'entrer dans des musées !
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Plongée dans l'univers du street artiste aux mosaïques pixelisées. Ce numéro de Dada consacré à Invader permet de mieux connaître l'artiste, enfin surtout son art parsemé dans de nombreux lieux du monde. Inspiré par les jeux vidéos des années 80, puis par l'art populaire en général, il a ainsi créé une oeuvre unique, originale et reconnaissable. Encore un numéro très intéressant qui m'a, en prime, permis de découvrir l'artiste péruvienne Etna Velarde.
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Six articles constituent le dossier consacré à l'artiste de rue Invader. Derrière ce nom se cache un homme qui débute dans les années 1990. Formé aux Beaux Arts, il s'inspire de l'univers des jeux vidéos, notamment du jeu Space Invader. Il décline ces petits personnages dans différents coloris et différents costumes, liés à l'endroit où ils sont collés.
Ce numéro de la revue Dada nous apprend comment l'artiste a évolué dans sa pratique, de ces mosaïques aux Rubik's cubes, comment il est maintenant vendu dans des galeries d'art, pourquoi des voleurs essaient d'arracher ses oeuvres de rue, en vain. Nous apprenons également qu'il aime s'inspirer de l'Antiquité et de cette technique ancienne de la céramique, particulièrement adaptée pour résister aux intempéries en plein air. Nous découvrons qu'Invader se voit comme un "acupuncteur de la rue", il cible des lieux précis puis fait des dessins préparatoires. On peut voir ses Invaders dans 79 villes, il les répertorie dans une carte et on peut jouer à les retrouver et les collectionner sur l'application Flashinvaders.
Ce numéro est passionnant, le ton est plaisant et on peut parler de plaisir de lecture. Bref, on apprend plein de choses sur cet artiste de la rue.
Pour couronner le tout, un lexique et deux activités thématiques sont proposés pour prolonger le dossier.
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Son ambition ? Hacker l'espace public et rendre l'art accessible à tous. Mais pas n'importe comment. (...) il quadrille les villes, à la recherche de l'emplacement idéal. En effet, [le street-artist] Invader prend le temps d'observer les sites qu'il pense investir. Qui les fréquente ? Qu'y a-t-il autour ? S'agit-il de lieux isolés ou plus passants ? Ont-ils une symbolique particulière ? Des questionnements qui lui permettent d'imaginer des oeuvres dialoguant avec l'endroit où elles ont atterri.
(p. 10)
• C comme Carte
Les space invaders peuvent se découvrir avec des cartes [plans]. L'artiste choisir en effet méthodiquement ses emplacements et répertorie chacune de ses créations. A Montpellier, si l'on relie avec un crayon les space invaders sur une carte, on obtient même un invader géant qui semble s'être emparé du centre-ville !
(p. 32)
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>> voir sur ce blog : http://streetart-montpell.over-blog.net/article-space-invader-attaque-de-montpellier-en-1999-avec-zevs-98800112.html
DADA, la première revue d'art pour toute la famille