Cet ouvrage réunit 23 entretiens réalisés tout au long de la carrière de l'artiste Dado. Son oeuvre singulière, violente et cruelle, aborde les thèmes de la chair, de la carcasse, des oiseaux, de la guerre, de la torture et est extrêmement perturbante à voir. le lecteur peut ressentir lors de la lecture toute l'énergie et la verve de l'artiste qui se revendique "terroriste de l'art". J'ai été particulièrement intéressée par le parcours atypique de ce plasticien, entré très jeune (14 ans) aux beaux-arts, marqué par le décès violent de sa mère en couche (la scène du matelas ensanglanté décrite par les souvenirs d'enfance de Dado est glaçante), la guerre et la famine. Ses réflexions autour du médium de la gravure sont également très intéressantes. Travaillant par recouvrement, il envisage chaque étape comme une oeuvre en soi et non comme un "Work in progress" révélant une dynamique de mouvement, de narration en plusieurs phases.
Un ouvrage très intéressant pour public averti.
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Ah, mais c’est la base d’une œuvre d’art ! Pour qu’un tableau ait sa propre vie, il faut qu’il soit construit. S’il se casse la gueule, c’est que c’est loupé, ça il n’y a quand même pas à tortiller là-dessus, quoi…
Oui, je me considère comme un hérétique, mieux, un terroriste de l'art.
J’imagine parfaitement que, quand je serai mort, je verrai ma propre décomposition.