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4,03

sur 435 notes
Cette dystopie éducative atteint parfaitement son but : nous montrer ce que pourrait être une école qui voudrait gommer toutes les différences en regroupant entre eux les élèves selon leur niveau scolaire. L'idée est d'abord séduisante : les meilleurs élèves, dans les meilleures écoles, avec les meilleurs professeurs, et les autres, un peu plus loin, hors des villes, dans les champs de maïs. Mais quand tout repose sur les tests et la sélection, à quel moment dépasse-t-on les bornes ? C'est bien ce que comprend Elena Fairchild, la narratrice, quand sa fille de neuf ans échoue au fameux test de quotient et doit quitter son école, sa maison, sa famille, pour un internat dans le Kansas. Elle comprend aussi pourquoi ce brillant système qu'elle a pourtant contribué à mettre en place, était un leurre.
Outre ces questions, le roman interroge aussi sur ce qu'une mère est prête à faire pour son enfant, sur la manière dont le passé éclaire le présent et peut annoncer l'avenir, sur les limites éthiques à poser à la recherche scientifique, le tout dans une société américaine qui montre certains parallèles avec l'Allemagne des années 1930.
L'autrice de Vox nous donne à nouveau à lire un puissant roman, qui n'est pas sans rappeler aussi certains passages de la Servante écarlate, notamment dans les courts chapitres qui montrent comment on passe très vite et très simplement d'un "avant" que nous connaissons bien pour vivre quelque chose d'approchant, à un "aujourd'hui" de fiction qui pourrait bien être notre "demain" dans lequel l'humanité trébuche et sombre dans la folie.
A nouveau, ce sont essentiellement des personnages féminins (mère, grand-mère, arrière-grand-mère, soeurs, voisines, copines de lycée, amoureuses...) qui sont dépeints ici comme pour montrer que les femmes ont bien plus de pouvoir qu'elles ne le pensent, quand les hommes ne brident ni ne dévoient leurs actes.
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Après Vox, dystopie ou les femmes étaient punies au-delà d'un quota journalier de 100 mots prononcés, L'autrice nous embarque dans une société où les individus sont régulièrement évalués en fonction de leur QI et affectés à des apprentissages ou à de tâches correspondant à leurs possibilités intellectuelles. Elena Fairchild est l'épouse de Malcom, tête pensante du règlement de cette ségrégation, qui l'a séduite par sa rigueur et sa volonté de distinguer les individus et et lui a fait deux filles. S'apercevant, à son corps défendant de l'inanité du système, lorsqu'il vient frapper sa fille cadette, elle se rebelle et n'aura de cesse de combattre ce mari qu'elle déteste d'autant plus qu'elle lui découvre une capacité de nuire beaucoup plus grande et grave que ce qu'elle pensait. L'eugénisme et les pratiques nazies reprennent des couleurs en Amérique. Un roman saisissant, glaçant qui nous projette dans un avenir possible bien pessimiste !
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Christina Dalcher revient après Vox avec QI, un roman dystopique poignant.

Ici, le potentiel de chaque enfant est calculé tous les mois selon le quotient Q. Plus le score est haut, plus vous êtes privilégiés. Plusieurs écoles existent : argentée, verte et jaune. La jaune est celle que toutes les familles craignent, c'est un internat fédéral sans débouchés loin des parents.

Pourquoi est-ce que cette politique a vu le jour ? C'est pour vivre au sein d'une société où les grosses têtes sont prioritaires et peuvent jouir d'enseignements adaptés sans être à la traîne à cause de personnes moins intelligentes. 

Elena est enseignante dans un des établissements de l'élite. Ses filles y étudient et son mari participe à la conception et à l'application de ces lois. Mais que va-t-il se passer lorsque la plus jeune de la famille, âgée de 9 ans va rater ses examens ?

J'ai adoré le roman, mais j'avoue que je pensais rentrer plus dans le quotidien de l'enfant et non celui de la mère. On ne sait pas comment sont vraiment traités les enfants. Nous vivons en même temps que les pensées de la mère. Sans oublier que la fin est trop rapide comparée au reste du texte. 

Ce que je trouve génial, c'est de constater le cheminement d'Elena. Elle pensait comme le haut de la société avant de changer d'avis et de comprendre au fur et à mesure ceux d'en bas. Mais que Va-t-elle décidée de faire ? 
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Voici un livre qui traite d'un sujet qui fait froid dans le dos et qui bien qu'étant une dystopie, fait référence à une vision de la société et de la "famille idéale" qui pourrait un jour devenir réelle.
Dans ce monde, les humains seraient régulièrement soumis à des tests destinés à évaluer leur niveau d'intelligence et plus celui-ci serait brillant, plus ils auraient des avantages.
C'est l'angle de l'enseignement qui a été choisit pas l'autrice pour poser le cadre de son récit. L'héroïne, Elena, est professeur, a deux filles Anne et Freddie et son époux, Malcolm, est l'un des personnages important du système en question. La société dans lequel ils vivent, classe donc les enfants en fonction de leur QI, les meilleurs fréquentant des écoles agréables alors que ceux qui échouent aux tests sont envoyés dans pensionnats à l'écart des villes sous couvert de leur donner une chance de progresser. Il en est de même avec les enseignants, eux aussi soumis à des tests.
Elena, qui jusqu'alors semblait accepter cette situation privilégiée, prends la mesure du problème lorsque sa plus jeune fille est envoyé dans l'un de ces pensionnats au Kansas. Elle va alors découvrir la réalité de ces écoles et tout tenter pour en extirper sa fille.
Alors oui, c'est peut être une lecture qui est utile car elle fait prendre conscience d'une dérive qui pourrait devenir réalité et qui dénonce aussi l'eugénisme qui a bel et bien existé. Cependant, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas assez d'éléments décrivant cette société dans son ensemble ; En dehors de la partie concernant l'enseignement, on en sait finalement trop peu.
C'est une lecture dans laquelle j'ai eu de la difficulté à entrer et également du mal à retourner car le monde que Christina Dalcher décrit est vraiment glaçant tout comme son style d'écriture. Je n'ai d'ailleurs ressenti d'empathie pour aucun des personnages que j'ai trouvé peu consistants.
Un sujet qui est donc intéressant mais dont je n'ai malheureusement pas trop apprécié le traitement.
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J'ai beaucoup entendu de bons avis sur le précédent opus de l'auteur qui se nomme Vox ou les femmes ont le droit à un certains nombre de mots prononcés par jour, beaucoup ont noté le côté féministe de l'auteur.

Cela m'a intrigué et j'ai donc décidé de lire son second opus Vox dont le pitch est vraiment très intéressant également ici ce qui compte c'est le quotient intellectuel des gens et plus particulièrement des enfants qui selon leurs scores au test d'intelligence sont placé dans différentes écoles.

Plus leur quotient est élevé plus ils ont accès aux meilleurs écoles, pour la famille d'Elena qui est prof cela est bien noté dans la normalité de leur quotidien, jusqu'au jour ou une de ses filles va échouer à ce fameux test et à ce moment la Elena va tout faire pour retrouver celle-ci envoyé à plusieurs centaines de kilomètres du foyer familial.

Je ne lis pas beaucoup de dystopie mais ici celle-ci m'a laissé complétement hermétique, je dois avouer n'être jamais vraiment rentré dans ce récit, pourtant la quatrième de couverture me tentait vraiment beaucoup. Je n'ai également eu aucun affect pour les personnages.

Malheureusement je n'ai pas apprécié cette lecture et celle-ci sera oubliée très rapidement.
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« QI » de Christina Dalcher est une dystopie brillante et effrayante.

Imaginez un monde surpeuplé, un monde en quête de toujours plus d'efficacité, d'excellence.
Un monde où l'on veut tout améliorer, y compris l'espèce humaine.

Tout le monde n'a pas les mêmes chances dans la vie, alors pourquoi pénaliser ceux qui en ont plus, en leur faisant partager le quotidien des plus faibles? N'est-ce pas tirer les meilleurs vers le bas?
La nation a trouvé une solution. le score Q trie les gens. Les meilleurs d'un côté, les intermédiaires d'un autre, les plus faibles à part.

Et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Pour s'assurer de l'efficacité du système, les scores Q sont régulièrement testés et remis à jour. Et tout peut changer d'un jour à l'autre...

Ce roman est purement effrayant.
Pas parce qu'il est surréaliste, parce que la trame de fond a déjà existé.
Une population qui met de côté les personnes faibles, malades, différentes; qui maintient entre elles les personnes des meilleures catégories intellectuelles et sociales dans le but de créer une race parfaite. Ça vous parle?
C'est normal. Ça a eu lieu.
Ce roman suit ce fil jusqu'à l'horreur absolue.

Le parallèle avec l'histoire est facile à faire, et c'est le but de l'autrice. Elle précise bien que les événements de fond sont bien réels. Je ne vous dirai pas lesquels pour ne pas vous spoiler, mais quelle horreur de se dire que notre race a été capable de telles choses.
Et que le risque existe toujours.

L'histoire se répète, inlassablement. Cette phrase, comme un avertissement, reste avec nous une fois le livre fini.

C'est une lecture prenante, écoeurante, asphyxiante, et que pourtant on ne peut pas lâcher.
Un roman que je vous recommande vivement; un roman qui laisse une trace indélébile. Il va clairement marquer ma vie de lectrice, c'est un coup de poing.
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Bon alors là.. état de choc. Cette dystopie glaçante m'a complètement retournée. le roman est venu me chercher vraiment loin - et m'a trouvée. Je me suis sentie noyée, aspirée, broyée.

Dans ce roman, les autorités ont attribués ont score Q à chacun en fonction de leurs aptitudes et situations sociales. Ce score détermine des régimes et des règles différentes. La ségrégation quoi. Eléna et sa famille font partie du "haut du panier". C'est d'ailleurs son mari qui est à l'origine d'un certain nombre de lois en vigueur. Tout va bien pour Elena jusqu'au jour où sa fille se retrouve reléguée à "la carte jaune", le plus bas niveau et qu'on l'envoie dans une école d'état à plus de 20h de route. Elena va chercher çà récupérer sa fille. Elle commence à enquêter et ouvre les yeux sur le régime qu'elle a cautionné toute sa vie.

De tous les thèmes de ce roman, bien sur on pourrait parler de l'eugénisme, on pourrait faire le lien avec les nazis, parler de l'histoire qui se répète, de l'obsession actuelle de tout évaluer, de l'absence d'égalité des chances et de l'ascenseur social qui n'existe pas. On pourrait aussi parler de la peur des élites de perdre leur statut, de se mélanger avec "la populasse" et de la quête de perfection incessante. On pourrait surtout parler de la population qui ferme les yeux et refuse de voir les horreurs qu'elle a juste sous les yeux.

Mais moi, ce que j'en retiens surtout, c'est la perte de sa fille par une mère. La perte de contrôle totale, le désespoir. Un cauchemar.
Tout le long du roman j'ai ressenti un désespoir total, une haine farouche.
Il est captivant et addictif, mais en même temps c'était impossible de trop en lire d'un coup. émotionnellement impossible, trop oppressant, étouffant. il fallait faire des pauses.

Lien : https://www.cinquantedeuxliv..
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Imaginez un monde où tout se fait en fonction de votre QI. Imaginez un monde dans lequel vos enfants devraient passer un test de QI pour déterminer à quelle type d'éducation ils auraient droit. Imaginez un monde où avant la naissance de votre enfant, on en calcule le QI.
Ce monde, régi par ces tests, est celui que nous décrit Christina Dalcher.
Mais une enseignante, Elena Fairchild va bouleverser tout ce bel équilibre!

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce livre fait réfléchir...
L'écriture de l'auteure est fluide et les mots bien choisis. le thème d'un monde régi par des tests nous interroge forcément car des tests, nous en passons tous dans notre vie... mais attention aux déviances!
Une lecture coup de poing tout comme "Vox" de cette auteure, sorti il y a quelques années.
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Après Vox, une dystopie où la femme perd ses droits et surtout la parole (à lire, surtout si vous êtes fan de la servante écarlate), Christina Dalcher s'attaque à l'éducation. Elle évoque un monde où tout est régit par son chiffre Q (calcul par algorithmes en fonction de ses capacités intellectuelles) qui permet de distinguer 3 groupes distincts. L'héroïne, issue de la caste privilégiée, adhère au système, jusqu'au jour où l'une de ses filles se voit déclassée au niveau inférieur.
Un futur imaginaire qui semble pourtant imaginable ! C'est ce qui rend l'histoire encore plus terrible. Un monde qui met en avant ses élites et où seule l'intelligence compte. Un roman qui pose les bonnes questions et qui interroge.
Elle traite aussi de la domination et de l'emprise masculine, insidieuse mais pourtant bien réelle. Un thème phare de Christina Dalcher.
Pas assez de visibilité à mon goût pour ce roman déroutant qui parlera à tous, même si on peut déplorer quelques longueurs.
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Un livre
Un livre qui dérange
Un livre qui fait penser
Un livre qui fait battre le coeur

J'avais déjà lu "Vox", où les mots des femmes sont comptés et mesurés. Avec "QI" l'auteure va encore plus loin. Elle s'attaque à l'éducation, aux classes définies par ceux qui le peuvent. Ça fait réfléchir. Que sommes-nous prêt, nous Êtres Humains, à accepter "pour le bien de tous"? "Pour le bien de nos enfants"? Comment réagiriez-vous si demain, pour le bien de tous, du plus grand nombre, de vos enfants, de vos voisins, on vous imposait un système de point ? Si on vous demande de vous faire stériliser pour le bien commun ?

Quel est le prix à payer pour la liberté ?

Autant vous dire que cette lecture m'a beaucoup marquée. Déjà pour "Vox", je l'avais mis dans la même catégorie que la "Servante écarlate" de M. Atwood, avec un style plus abordable et plus facile à avaler. Je trouve que ces lectures n'ont jamais autant été d'actualité qu'aujourd'hui.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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