Citations sur Freedom ! (19)
La Case de l’oncle Tom a bouleversé bien des lecteurs et il en rendu furieux beaucoup d’autres. […] Aujourd’hui, je pense que si le livre avait montré l’esclavage et le racisme dans toute leur vérité, avec toute leur cruauté - les corps pendus, les os et les esprits brisés -, personne n’aurait voulu le lire. Encore moins le soir avec toute la famille autour.
Certains ne supportaient pas la peur. Ils préféraient les chaînes, le fouet plutôt que la peur. Ils voulaient rebrousser chemin. Mais ça, non, c’était hors de question, personne ne devait connaître les routes empruntées par le Chemin de fer. C’est pour ça que j’avais un pistolet, un grand pistolet : « Un nègre mort ne parle pas », je leur disais.
C’est là que j’ai vu la ligne la première fois, et de l’autre côté de la ligne, j’étais libre.
On raconte que Mrs Beecher Stowe a rencontré le président Lincoln en 1862 et qu’il lui a dit : « Ha, c’est donc vous la petite dame qui avait causé cette grande guerre ? ». Ça me fait bien rire et je pense que c’est vrai, les petites dames sont comme des cailloux dans les chaussures des Grands Hommes, elles piquent, elles agacent et elles vous empêchent d’avancer comme vous le vouliez.
Je sens que le temps est venu où toute femme ou même tout enfant voulant parler de liberté et d’humanité se doit de le faire.
Ce jour où j'ai passé la ligne pour la première fois, j'ai regardé mes mains pour voir si j'étais toujours la même personne. Tout autour de moi me semblait si ... glorieux. Le soleil glissait comme de l'or entre les arbres et sur les champs. Je me croyais au paradis !
Citation choisie par Zébulon
Swing low, sweet chariot
Coming for to carry me home
Swing low, sweet chariot
Coming for to carry me home
looked over Jordan, and what did I see?
Coming for to carry me home
A band of angels coming after me Coming for to carry me home
If you get there before I do Coming for to carry me home
Tell all my friends (that) I'm coming too
Coming for to carry me home
Dans le ciel de la nuit, je suivais la "gourde".
Il n’y avait pas que des hommes forts qui prenaient la fuite, mais aussi des femmes, des enfants. J’ai même emporté avec moi un nourrisson, Baby Blue, une toute petite fille de quelques mois à peine. Sa mère était morte. Pas bon pour une esclave d’être trop belle. Le maître de sa plantation l’avait préférée à son épouse. Et l’épouse avait fait payer l’esclave par le fouet. Mieux valait emporter le bébé loin de cette folle furieuse.
Pour comprendre pleinement l’émotion qui a gonflé mon cœur alors que mes doigts se refermaient sur l’argent, réalisant alors qu’aucun maître ne pourrait me le prendre - que c’était mon dû -, que mes mains étaient à moi, et que je pourrais gagner plus encore de ces précieuses pièces - il faut soi-même, d’une certaine manière, avoir été esclave.
Ce jour où j'ai passé la ligne pour la première fois, j'ai regardé mes mains pour voir si j'étais toujours la même personne.