Scarlett et Novak

Alors, sincèrement, je ne sais pas vraiment quoi dire à propos de ce très très court roman, si ce n'est, peut-être, que je ne suis pas convaincue. Je comprends que la brièveté peut contribuer à l'efficacité d'un texte, mais là, tout de même, c'est trop rapide, à l'image de cette course poursuite subie par le personnage principal. Je comprends aussi le message – la critique d'une société hyperconnectée et de ses dérives – mais il est accompagné, me semble-t-il, par tout un tas de maladresses qui nuisent à plus ou moins grande échelle au propos. Alors, oui, Scarlett et Novak peut permettre d'ouvrir une discussion intéressante sur l'usage des nouvelles technologies et l'omniprésence du digital mais ce n'est pas exactement, ou du moins uniquement, ce que l'on attend d'un roman. J'ai bien envie de le faire lire à quelques-uns de mes élèves, pour avoir leur avis, mais j'en suis gênée en même temps. Je crois que je vais d'abord le relire ou écouter la lecture faite par Hector Manuel et Florence Mazot sur France Culture…

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Reprendre le goût de la vraie vie grâce à un heureux événement : s'être fait voler son portable ! Quand notre quotidien tient dans cette phrase : "j'ai toute ma vie dans mon portable"... C'est bien vu, bien exagéré même. On se prend au jeu de cette lecture rapide (mais franchement trop courte). du coup, j'en garde le sentiment d'une histoire cousue de fil blanc parce que les liens, les idées, qu'on voudrait voir s'épanouir, sont trop francs. C'est le principe de la nouvelle me direz-vous ! Les fans et les enfants apprécieront sans doute.
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Courte nouvelle (déjà publiée en 2014 sur un forum internet) assez neutre d'Alain Damasio, si l'on compare au reste de son oeuvre. Si le début est intéressant et que l'on retrouve la méfiance de l'auteur vis à vis du tout technologique, la fin est un peu...rapide et peu inspirante. C'est dommage.

60 pages et encore... En fait Scarlett et Novak s'apparente plus à une furtive nouvelle que l'on picore en moins de vingt minutes. Un seul message à retenir : attention à ne pas devenir accro et un de ces zombies du smartphone.

C'est bien écrit, c'est incisif, c'est rythmé, c'est haletant mais ça ne creuse pas suffisamment le sujet puisque c'est une nouvelle (et encore, on en a lu des plus longues..). le poème final est très intéressant.

A faire lire aux ados pour les faire réfléchir, s'interroger, prendre du recul et comme Novak essayer de retrouver un peu de liberté sur ces technologies qui envahissent notre quotidien et nous font oublier ce qu'on connaissait auparavant par coeur : les routes, les numéros de téléphone, l'argent sonnant et trébuchant, le plaisir de courir sans outil qui mesure et calcule tout… Oui le monde de Novak est effrayant et Alain Damasio le montre bien dans Scarlett et Novak, mais tout de même quasiment 5 euros pour lire cette petite histoire SF j'avoue que ça a du mal à passer…
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A peine commencé, déjà terminé. C'est à dire que ma critique sera presque plus longue que le roman ! Ca commençait bien, on accroche à cette histoire d'intelligence artificielle dont on ne peut plus se passer (bon, j'avoue sas mon portable j'aurais du mal à m'organiser) mais ça finit un peu en plan. Bof.

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Le personnage principal, le jeune Novak est poursuivi par des assaillants qui lui courent après et qui le rattrapent. Dans la course folle, Novak tente ultimement, en dialoguant avec son téléphone très intelligent Scarlett, de profiler ses agresseurs, afin d'espérer pouvoir trouver quelque chose dans leur profil d'internaute pour se défendre.


— Profession ?

— Non répertoriée.

— Profil ?

— Non-archivé. Par ordre de fréquentation, voici la typologie des sites qu'ils ont consultés sur le mois écoulé : sites pornographiques, sites sportifs, forums de hackers…

— Sites hétéros ?

— Sites pornographiques gays en majorité.

Novak a une violente montée d'adrénaline. Il croit que son coeur va exploser. 180 bpm. Un tweet le félicite à la volée pour son record d'endurance. ...


L'auteur laisse du coup en suspens la réponse donnée par le téléphone, et change de direction. Les malfaiteurs, en plus de lui courir après et d'être très très méchants sont homosexuels!...

Bah merde alors! C'est pas de bol; du coup ça va pas bien aller mon petit gars!

Silence dans le texte,..

Puis l'on enchaine sur le rythme cardiaque de Novak et l'auteur abandonne le lecteur à décider seul de la valeur de cette découverte et de ce que cela signifie pour notre héros.

Pause! Relecture du passage. J'ai pas bien compris là?

Faut il se méfier des pédés qui courent?

Ou des pédés tout court?

Est ce que c'est ce que Damasio veut me dire? C'est le message qu'il adresse à la jeunesse à qui est destiné ce livre? Est-ce une erreur de style? Ou y a t'il un bonne et une mauvaise orientation sexuelle d'après l'auteur? Visiblement, une rassure plus que l'autre.

Dans le descriptif des sites que les malfrats visitaient, on apprend que :
1-ils font du sport, donc ils courent vite et vont le rattraper;
2- ils visitent les forums de hacker, alors bye bye le smartphone; et 3- ils surfent sur des sites pornos. Et homosexuels en plus!! Là c'est sur, mon pauvre, tu vas t'en prendre une (une quoi je sais pas).

Je pensais que l'on en était plus là en 2021 en littérature populaire!

Je relis encore le texte et je remplace le mot "homosexuel" avec le mot "noir". Même effroi, même sentiment de désarroi.


Attendez, je vous la refait différent:

Le Phone:
— Voici la typologie des sites qu'ils ont consultés sur le mois écoulé : sites religieux, sites sportifs, forums de hackers…

Novak:
— Sites religieux catholiques ?

Le Phone:
— Sites juifs en majorité.

Je termine donc là sans conclusion ma critique avec le même esprit de vide que m'a laissé ce texte hypocrite à caractère intolérant et conservateur.

trop court, c'est juste le brouillon d'un scénario, non? pourquoi pas le sujet de l'omniprésence du digital dans nos vies mais le format nouvelle ne m'a pas emballé. Je pense que c'est surtout la dénomination du bouquin « thriller qui s'adresse à la jeune génération » qui finalement me déçoit: ils aiment lire nos jeunes et ils méritent de vrais romans bien construits! pour moi, ce livre (qui n'en est pas vraiment un) est un abus marketing qui profite de la notoriété de l'auteur. je pense que cette nouvelle de 5 pages n'a pas la légitimité d'être publiée toute seule.

Au premier abord, c'est une nouvelle très prenante, très rythmée, qui commence par une course-poursuite et le rythme des mots est parfaitement adapté au rythme de la course et du coeur du personnage. J'ai aimé que soient mêlés science-fiction et thriller. J'ai aimé tout ce qui était lié à la technologie et à Scarlett l'intelligence artificielle. Mais en refermant le (petit) livre (qui ne vaut pas le prix auquel il est proposé), je me rends compte que je suis gênée par pas mal de choses : la fin moralisatrice, la postface en slam encore plus moralisatrice et condescendante, les références sexuelles (même si on peut comprendre l'idée de l'auteur et pourquoi il veut maintenir cette menace de viol, n'empêche c'est fait d'une manière très reac, sexiste et homophobe, et assez gratuite finalement). Il nous reste beaucoup de questions à la fin (qui sont les poursuivants ? leurs motivations ?) et on sent que l'auteur a fait dans la facilité (monde vide sans aide, sans communication ?).

Je confirme la déception. Je n'ai jamais lu la Horde ni les Furtifs mais mon mari était élogieux sur l'inventivité, tant en terme d'univers que de langage.
J'ai emprunté Scarlett et Novak à la mediathèque hier. Avantage, il se lit en 10 min.
Mais j'ai eu l'impression de lire une nouvelle mille fois écrite sur la dépendance à la technologie, un pitch de Black Mirror.
La phrase de 4e de couv "il veut la sauver mais c'est elle le danger" n'a pas vraiment de rapport avec le sens du texte (Novak veut surtout sauver sa peau et ses couilles).
L'homosexualité des agresseurs sert surtout à souligner que Novak fuit car il craint à la fois pour ses biens et pour son intégrité physique (et ça ne manque pas : il se fait malaxer les couilles au passage). En fait Novak aurait pu être un personnage féminin dès le départ, on n'aurait pas eu besoin de préciser l'orientation sexuelle des agresseurs pour justifier une peur instinctive animale.
Et ça finit par un poème de 2 pages et demi, j'ai refermé le bouquin en répondant mentalement "ok boomer".
Le bouquin n'est pas cher (4,90€) mais je ne vais pas le prendre pour le cdi et je vais attendre que Damasio écrive aussi bien lorsqu'il s'adresse aux ados que lorsqu'il écrit pour les adultes.

Lecture intégrale (lu en 15 minutes ^^ c'est très très court !)

Novak court, Scarlett, la voix de son "brightphone", le téléphone portable du futur, lui indique comme d'habitude ses données corporelles et le félicite pour sa performance. Sauf que Novak fuit. Deux personnes le poursuivent, certainement pour s'emparer de cette machine qui contient "toute sa vie", toutes ses données, qui l'assiste H24 pour trouver sa route, payer ce qu'il achète, déverrouiller sa porte, ou... trouver une issue possible pour échapper à ses poursuivants !

Difficile de résumer ce livre sans raconter le dénouement, tellement il est court. Je n'ai pas trop aimé le ton moralisateur (présent dès la couverture, qui tue dans l'oeuf toute envie de lire). On dirait que ça a été écrit par un ado qui participerait à un concours d'écriture sur la thématique de l'emprise des smartphones sur nos vies. Il y a peut-être une raison à ce que ce texte soit si peu développé, Damasio l'aurait-il écrit dans un contexte qui n'est pas précisé sur le livre? Dans ce cas, dommage de ne pas l'avoir étoffé avant de le publier sous forme de roman ou de nouvelle un peu plus riche.

Je l'ai acheté pour le CDI , sur le nom de l'auteur et au vu de la thématique. Je suis un peu déçue mais je l'ai quand même recommandé à une élève qui déteste lire mais qui devait emprunter "un livre du CDI, n'importe lequel". Elle était contente de la longueur, c'est déjà ça :-P