Les racines du mal

Les racines du mal ou la vision obsolète d'un futur déglingué

Premières lignes, premières pages : ugénial ! Je suis, dans la tête du tueur. Je suis avec lui, je vis avec lui, je comprends pourquoi, ses souvenirs me font mal... je tue avec lui ! et puis... plus rien.
D'un coup le récit passe à la première personne et je suis passivement et difficilement les péripéties d'un scientifique doué imbu de lui même et tête à claques. Mais que serait ce scientifique sans sa... MACHINE ! cet espèce de double digital, ersatz d'un idéal cérébral capable d'assimiler, d'analyser, de comprendre tout et n'importe quoi pourvu qu'on lui donne de l'information ?

Et bien voilà : les racines du mal c'est ça.
La seconde partie du roman - la plus longue - m'a fait l'effet d'un déballage de cyber fantasmes technologiques dans un futur pas si lointain mais tellement improbable (on est à l'aube du passage à l'an 2000 dans l'histoire) !

Ce n'est pas vraiment un roman policier ou un thriller : c'est de la science fiction. Avec juste une pointe de sang - bien humain celui là - pour l'aspect meurtrier. On s'empêche presque de sourire à l'évocation des crochets de bouchers tant ça fait cliché !

Donc si les termes "neuromatrice" "combinaison cybersex" "fractales" et "théorie du chaos" vous excitent : foncez.
En revanche si vous cherchez de l'intrigue policière, du suivi psychologique changez de crèmerie !

J' ai tenu quasiment ( et très difficilement) jusqu'à la moitié mais trop c' est trop.

Dantec aurait pu et surtout aurait dû se contenter d' écrire un polar sombre et violent,avec une enquête,des indices et des rebondissements.

Et surtout avec des personnages avec une vraie épaisseur et une vrai psychologie.
La base quoi...

Mais non content de rater l'essentiel Dantec a rajouter des éléments qui rendent ce livre chiant à en crever.

N' en jetez plus la coupe est pleine : études sociologiques indigestes, mythologie, histoire des civilisations, études des religions, psychanalyse, introspection et j' en passe.

Ce livre du coup n' est rien.
Ce n' est pas un thriller,ce n' est pas un roman pas plus qu'un essai. Juste un pot- pourri ( très pourri du coup) d' étalage de sciences et d' idées décousues,servi par des personnages aussi charismatiques et utiles qu' une valise sans poignée.

En bref c' est ni fait ni a faire et ça n' a aucun sens.

N' étant pas allé jusqu'au bout je ne saurais vous dire si Dantec a trouvé les racines du mal,en tout cas il n' est pas possible pour moi de m' enraciner autour d' un livre aussi mal maîtrisé.

J'ai beaucoup aimé La sirène rouge (de Dantec) mais vraiment, Les racines du mal ....trop de Mal justement . L'histoire ne justifiait pas à mes yeux autant de détails dans les descriptions de sévices. Je me suis sentie mal à l'aise.

Spécial .... lu jusqu'au bout, mais j'ai eu l'impression d'avoir à faire avec un grand maniaque !

lu en 1997 aucun souvenir impérissable sinon d'inachevé, d'inutile.
Une critique parle de mélange de policier, de SF et d'anticipation, il faut parfois mieux se restreindre à un seul genre plutôt que de n'en maitriser aucun