Tamara est une ado qui hésite entre complexes dus à son poids et un je-m'en-foutisme décontracté. Elle partage ses états d'âme avec sa mère et avec sa demi-soeur, 7 ans et demi, qui a des tonnes de bon sens et un aplomb à faire pâlir un politicien véreux. Les gags de ce tome vont se répartir entre 5 grands thèmes: acné, tante Lucie, Jelilah, Wagner et Grosse Girl. Je vais m'expliquer...
Les gags sur l'acné se passent de commentaires. J'y rangerai les gags sur l'adolescence et la tentation de la belle-mère de Tamara pour "faire jeune"... Tante Lucie est l'expression utilisée dans la famille pour désigner les règles. Ce long gag en plusieurs planches est tendre à souhait. Mention bien-bien pour
Zidrou. Il y a Wagner, un idiot congénital, moche comme un pou et musclé comme un flan aux pruneaux et qui trouve marrant de faire des gags sur Tamara. Ce sont les gags les moins intéressants en ce qui me concerne. Vient Jelilah, une amie maghrébine de Tamara et qui cherche tous les moyens possibles pour échapper à la surveillance parentale pour flriter avec son petit copain. On s'éloigne de Tamara, et ce sont les gags les plus réussis (manque de bol...). A mon avis, bien sûr.
Derniers gags, ceux qui tournent autour de Grosse Girl, une série télé où l'héroïne est obèse et dézingue des filles anorexiques. Je schématise, mais à peine.
Zidrou y alterne le très bon et le passable. J'apprécie l'idée de critiquer la société, les médias et les modèles figés par le biais de Grosse Girl. Cela véhicule malheureusement pas mal de clichés et de poncifs, assez malvenus.
Reste une série où l'on sourit et où certains codes sont un peu secoués, le tout dans une BD familiale. Ce n'est déjà pas si mal. La longueur des gags fluctue, ma préférence va aux gags longs, qui développent davantage le sujet, sont souvent plus tendre, plus sensibles. Mon regret, comme souvent dans des recueils de gags, vient de ce que le titre n'a rien à voir avec le contenu. Dommage, l'idée évoquée par la couverture était amusante.