J'ai tellement été dérangée par la manière de parler du personnage principal (un franglais d'ado qu'on retrouve dans certaines couches de la société mais qui n'est heureusement pas répandue au point de l'utiliser à ce point dans un récit complet) que ça m'a complètement empêchée d'apprécier le reste de l'histoire. Je pense qu'une manière plus correcte de s'exprimer aurait attirer l'attention sur autre chose...
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"Après combien de temps..." se dévore tout aussi rapidement que le premier et donne le goût de jaser de féminisme avec ses proches. Parce que comme l’exprime l’autrice Florence Darveau à travers son récit, le sexisme – et le sexisme ordinaire – ça touche tout le monde !
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— Félix, pourquoi on est ici ? je lui demande sans tourner autour du pot.
— Ben je sais pas, il fait beau… il dit en faisant une grimace de clown.
Il cesse de rigoler lorsqu’il remarque que je suis sérieuse. Il hausse les épaules et regarde devant lui, dans le vide.
— J’aime ça, passer du temps avec toi.
— Mais pourquoi maintenant ? On est dans les mêmes classes depuis un bout.
— J’imagine que je t’avais jamais vue.
Il insiste d’une façon étrange sur le dernier mot pis ça me fait rien que penser à la photo de mes fesses sur Spotted que tout le monde a vue. Ouch. Le fait qu’il puisse sous-entendre ça me fait me braquer.
— Criss, t’es comme les autres ! T’as regardé mon cul sur internet et je suis intéressante, tout d’un coup ?
Je dis ça en me reculant sur le banc pour mettre le plus de distance possible entre lui et moi. Very drama queen. Les yeux de Félix s’arrondissent et, d’abord coi, il finit par éclater de rire. En différé, je nous entends, moi et ma grosse voix de fille frue. Je me trouve vraiment conne d’avoir présumé de ses intentions aussi rapidement et pour aucune raison valable. On dirait que je suis un peu plus traumatisée par cette situation fesses-à-l’air que je le pensais…