AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,36

sur 94 notes
5
21 avis
4
13 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ô ciel ! Si un jour je décidais de fuir
cette prison sombre, que pourrais-je dire
devant les yeux de cet enfant en larmes ?
Laissez-moi car je suis un oiseau captif.

Je suis la lampe qui illumine une ruine,
du feu de mon coeur,
si je décidais de l'éteindre,
je détruirais une famille.

« La Captive » - Forough Farrokhzad.

Je ne suis habituellement pas portée sur les biographies romancées mais je suis bien contente d'avoir lu celle-ci. Elle m'a permis de découvrir la poétesse iranienne Forough Farrokhzad (1935-1967) - qui m'était jusqu'alors inconnue.

Ecrit à la première personne, comme une autobiographie, Jasmin Darznik dresse un magnifique portrait de femme, celle d'une femme éprise de liberté et de poésie, qui avait juste envie de vivre intensément sa vie et goûter à toutes les nuances d'un monde que les hommes et les traditions tentaient de lui dissimiler.

« J'apprenais à marcher dans les rues de Téhéran comme si elles m'avaient toujours appartenu, et à mesure que je découvrais le plaisir d'observer le monde, je me rendais compte que les restrictions de mon enfance n'étaient pas simplement destinées à nous cacher, nous les filles, de la vue des autres, mais aussi à nous dissimuler l'ampleur du monde. »

Elle n'a eu de cesse à travers sa poésie de porter la voix des femmes, de mettre en poèmes l'amour et le désir des femmes. Cela lui a valu bien des ennuis et des sacrifices. La poésie aura été, à la fois sa croix et son salut.

« Écrire m'avait tant coûté, mais c'était aussi la seule chose qui m'avait sauvée, m'avait permis de vivre. »

Un livre poignant à l'écriture délicate sur une femme audacieuse et volontaire, décédée bien trop jeune. Il est agrémenté de quelques-uns de ses poèmes, judicieusement choisis pour répondre aux moments charnières de sa vie, et donnent une furieuse envie de découvrir plus en profondeur son oeuvre.
Commenter  J’apprécie          449
Comment vivre libre, lorsqu'on est un oiseau captif? Comment s'épanouir dans son art quand on est une femme iranienne? Même à l'époque de modernisation du pays, sous le règne du Shah, cela paraît impossible. Forough Farrokhzad y est pourtant parvenue, mais à quel prix...

Jasmin Darznik, née à Téhéran et vivant aux Etats-Unis, dans un narration à la première personne, nous fait entrer dans l'intimité de cette femme poète au destin courageux, déchirant et symbolique du désir de libération des femmes de son pays, toujours en proie aux archaïsmes, au patriarcat exacerbé, à la religion sectaire.

Forough, dont le prénom signifie " halo de lumière" était pourtant vouée à mener une vie sombre, retranchée, au service de sa belle-famille, une fois mariée et mère. Elle, la rebelle dès l'enfance, qui ne comprenait pas pourquoi ses frères pouvaient jouer dans la rue et pas elle, pensait échapper à ce parcours féminin cruel et humiliant , en épousant à 16 ans son cousin, dont elle est très amoureuse. Mais elle déchante vite, prisonnière , en dépit de son caractère fort, des traditions, et c'est la poésie qui la sauve du désespoir, cette poésie qu'elle écrit depuis l'âge de 11 ans.

Elle envoie ses poèmes à des éditeurs et commence à être publiée dans des revues, malgré le mépris masculin. Vue comme une femme dépravée osant parler du désir féminin, elle sejournera de force dans une cilnique psychiatrique, et surtout elle sera contrainte de divorcer et douleur inouïe, d'être séparée de son fils, dont son mari aura la garde absolue...Elle s'initiera également au cinéma et réalisera un film. Elle jouera aussi. Quels talents artistiques!

L'auteure nous la rend terriblement vivante, son écriture est sensible, inspirée, entrecoupée des magnifiques poèmes de Forough Farrokhzad, tourmentés souvent et vibrants, sensuels:

" Dans cette retraite sombre et sans voix
Dévastée à ses côtés je m'asseyais
Ses lèvres ont versé sur mes lèvres la tentation
Me délivrant de la tristesse d'un coeur fou."

( extrait du " Péché")

Un destin fascinant , foudroyé trop tôt, conté avec beaucoup d'empathie et de passion. Que nous partageons. A lire!



Commenter  J’apprécie          366
Raconté à la première personne, on a l'impression de lire l'autobiographie de la poétesse iranienne Forough Farrokhzad, un père colonel qui terrorise ses enfants mais récite de la poésie le soir avec ses amis, un mariage d'amour à 16 ans avec le cousin poète Parviz qu'elle quitte à 18 ans pour une aventure sentimentale avec un éditeur qui la manipule, fureur du colonel qui l'enferme dans l'enfer d'un asile psychiatrique dont la sauvera la princesse déchue Leila mais un accident mettra fin à ses jours à 32 ans.

Très bien, trop bien romancé par Jasmin Darznik, la crédibilité en a pris un coup bien que cette vie sulfureuse, inconcevable aujourd'hui en Iran, fut possible en 1930 du temps du Shah.

L'auteur souligne le machisme, la montée des intégristes et rend hommage au courage de Forough mais j'ai peu de compassion pour celle qui abandonne son fils et son mari et construit sa carrière en séduisant des hommes mariés.
Commenter  J’apprécie          340
De l'Histoire de l'Iran au XXème siècle, je ne connaissais que la Révolution islamique de 1979 grâce à la bande dessinée Persepolis de Marjane Satrapi. En effet, la proclamation d'une république islamique par Khomeini met fin à vingt-cinq ans de règne du Shah Mohammad Reza Pahlavi et exile ce dernier. Ce qui m'avait interpelé dans la BD de Marjane, c'était la condition des femmes qui s'était radicalement détériorée avec l'avènement du nouveau régime, le règne du Shah étant présenté comme plus permissif et en faveur de la libéralisation des femmes. En réalité, avec la lecture de ce roman, L'oiseau captif qui se déroule vingt-trente ans auparavant, les choses sont beaucoup plus complexes.

Forough Farrokhzad est née dans une famille privilégiée dont le père est un militaire, proche du régime du Shah, à Téhéran. Très tôt, la petite fille apprend à ses dépens que ses droits dûs à sa condition féminine sont bien plus restreints que ceux de ses frères. Ces derniers peuvent sortir dans la rue comme ils le veulent ou continuer leurs études alors même que cela est refusé à Forough. Sa colère et le sentiment d'injustice qui l'habitent deviennent les principaux terreaux de son écriture et de sa plume si particulière. Forough que l'on souhaite faire taire, que l'on marie dès seize ans pour réprimer son caractère turbulent et éviter le déshonneur sur la famille, bouillonne intérieurement et rêve d'une vie qu'elle entend mener comme elle l'entend. Mais, les carcans de la société iranienne sont si étriqués que Forough paiera très cher ses désirs de liberté et d'indépendance…

L'auteure d'origine iranienne, Jasmin Darznik explique dans une note à la fin de l'ouvrage comment elle a connu cette fameuse poétesse qui avait tant fait scandale dans l'Iran des années 60 mais était aussi devenue une figure de proue du féminisme. En effet, la famille de Jasmin est partie aux Etats-Unis peu avant la Révolution de 1979 emportant avec elle seulement deux valises dans une desquelles se trouvait un petit recueil de poésies de Forough. Cette écriture si libre et si percutante a tant fasciné Jasmin depuis qu'elle est toute petite qu'elle a suivi les traces de la poétesse jusque dans ses études de littérature iranienne. Malheureusement, les sources peu nombreuses ont manqué à l'auteure dès le début de la rédaction de L'oiseau captif. En effet, la famille de la poétesse a fait disparaître tous les journaux de Forough après sa mort, désirant ne pas attirer l'attention sur elle lors des temps troublés qui ont suivi la Révolution islamique de 1979. Jasmin s'est donc basée sur l'oeuvre littéraire de la poétesse (Le captif paru en 1955, le Mur en 1956 et La rébellion en 1958), sur des ouvrages d'historiens (A Lonely woman de Michael C. Hillman publié en 1980 et Forough Farrokhzad : A literary biography de Farzaneh. M. Milani en 2016) mais s'est également documentée sur le contexte historique. Et en cela, L'oiseau captif est vraiment réussi car Jasmin Darznik est parvenue avec une facilité déconcertante à redonner une voix à Forough, à nous livrer ses pensées les plus intimes et à la faire revivre en quelque sorte.

Comme je le disais en introduction, la société sous le régime du Shah des années 50 et 60 n'a pas été aussi permissif que la bande dessinée Persépolis l'avait laissée entendre bien que les choses se soient effectivement empirées après 1979. En effet, les femmes étaient « éduquées » avant tout pour être de bonnes épouses et de bonnes mères. Il était donc « inutile » que la jeune fille poursuive des études, sa seule virginité avant le mariage devait être un indicateur de sa bonne réputation. S'ensuit dans le roman, une scène absolument hallucinante de Forough emmenée de force par sa mère dans un quartier malfamé de Téhéran. En effet, surprise en train de boire un verre dans un bar à Téhéran avec son cousin, sa réputation a été compromise. Afin de préserver l'honneur de la famille, Forough a dû alors prouver qu'elle n'avait pas perdu sa virginité grâce à l'obtention d'un certificat. Et une fois mariée, il eut été vain de se croire « sauvée »! Se promener seule dans les rues sans mari était un gage de moeurs légères, quant à voyager seule… Il était de plus quasiment impossible d'exercer un travail, alors se faire publier, n'en parlons même pas! Et pourtant, Forough s'est battue non sans mal contre ces carcans qui entravaient sa liberté et son indépendance, ce qui lui a valu autant l'admiration que l'opprobre.

Dans L'oiseau captif, Jasmin Darznik nous livre un portrait fort et émouvant de cette poétesse iranienne, Forough Farrokhzad. Je ne la connaissais absolument pas et je me rends compte qu'elle aurait très bien pu faire partie de ces femmes d'exception présentes dans les deux tomes de la bande dessinée, Culottées de Pénélope Bagieu. Bref, je ne peux donc que vous conseiller ce roman.
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          130
J'ai lu beaucoup de romans qui se rapportent aux conditions de vie des femmes dans les pays du moyen-orient.

L'originalité de l'oiseau captif réside dans le lieu et l'époque à laquelle l'histoire a lieu. Nous sommes en Iran, avant la révolution islamique. le décalage entre une société traditionnelle et la volonté d'ouverture prônée par le shah est très bien révélé par les aspirations d'indépendance de Forough. Par ses poèmes sur le sentiment amoureux, le désir et l'amour charnel, elle va bousculer une société qui n'est pas encore prête à accepter ces écrits sous la plume d'une femme.

Cette biographie romancée d'une femme en avance sur son époque m'a conquis.
Commenter  J’apprécie          61
Dans les années 30 en Iran naquit Forough Farrokhad, fille d'un officier de l'armée du Shah, très tôt passionnée de poésie et farouche defenseure de sa liberté.
L'enfant rebelle deviendra dans les années 50-60 une poète (et non poétesse, terme qu'elle détestait) méprisée puis admirée, lue en cachette par des milliers de femmes contraintes de taire leurs désirs. Au-delà de l'artiste Forough était aussi une femme divorcée, amoureuse d'un homme marié et une mère privée de son enfant.
Dans "L'oiseau captif" Jasmin Darznik nous raconte à la première personne l'histoire de cette femme née au mauvais endroit, à la mauvaise époque. La vie de Forough a été constamment ballottée entre l'appel de l'Occident exploiteur et le poids des traditions opprimantes.
J'ai beaucoup aimé découvrir la vie de cette artiste que je ne connaissais pas. L'auteure insère de nombreux extraits de poèmes qui m'ont donné envie de lire l'oeuvre de Forough Farrokhad. J'ai aimé le clair appel à la liberté qu'ils transmettent.
Ce roman a la trampe d'une histoire à la Nadia Hashimi sur la condition des femmes au Moyen Orient mais certains points ont réfréné mon enthousiasme.
D'abord la forme, certes il n'y a aucune longueur ce qui est appréciable dans un roman très descriptif, mais le style est lui très plat. J'aurais aimé plus de lyrisme, plus d'émotions à l'instar de la fin qui m'a paru excellente. L'écriture (ou la traduction ?) très simple donne un aspect documentaire au texte et amenuise la forte personnalité du personnage principal.  Hormis quelques joutes verbales intéressantes dans les dialogues, je n'ai pas ressenti la détermination plus que cela.
Autre point qui m'a laissée sur ma faim, le contexte historique. Certes l'auteure l'aborde mais de manière très synthétique et j'ai trouvé cela dommage car ce contexte explique le destin de Forough. Quand je lis un roman historique j'attends qu'il améliore ma culture générale aussi. Là ça a été plus ou moins le cas.

En résumé un roman qui mérite d'être lu pour découvrir le portrait d'une femme et d'une artiste forte mais avec quelques mais.
Commenter  J’apprécie          40
Forough Farrokhzad est une poétesse iranienne. Née à Téhéran en 1935, elle y grandit auprès de ses frères et soeurs, d'une mère soumise et d'un père autoritaire. D'un esprit curieux, elle va rechercher par elle-même, le savoir que sa condition de fille lui interdit dans son pays et commence très jeune à écrire des poèmes.
Mais les premiers émois amoureux, les rendez-vous clandestins brutalement découverts. Un mariage est rapidement organisé. On assiste dans les premières pages à une scène des plus violentes, qui aura des conséquences.
Roman écrit à la première personne, nous vivons les événements tels que l'auteur imagine que Forough Farrokhzad les a vécu.
Un roman qui nous dépeint avec précision un pays en plein bouleversement et aide à comprendre un peu mieux les événements qui suivront : la révolution .
Il se dégage le portrait d'une femme en quête de liberté et d'émancipation. Les quelques poèmes qui illustrent l'histoire me donnent envie d'en lire d'autres.
Commenter  J’apprécie          40
Jasmin Darznik est une auteure irano-américaine connu pour son livre La bonne fille – un souvenir de la vie cachée de ma mère qui est rapidement devenu un best-seller dans le monde lors de sa parution en 2011. L'Oiseau captif (Song of a Captive Bird) est un roman retraçant la vie de la poétesse iranienne Forugh Farrokhzad sorti en 2018. Elle exerce actuellement le métier de professeur d'anglais et d'écriture au sein du College of the Arts de Californie. L'Oiseau captif est sorti pour la première fois en VF aux éditions Stéphane Marsan, également en 2018.

Forugh Farrokhzad est une poétesse contemporaine des années 30. Mariée à 16 ans elle suit son époux et cousin, Parviz Shapour, à Ahvaz (Iran) avec qui elle apprend la peinture. C'est dans ces mêmes années qu'elle commence à échanger des correspondances avec des magazines de renom. Un premier recueil de poésies voit le jour en 1955, puis un autre en 1958. Elle joue dans le film La Proposition en 1960, et réalise son premier film deux ans plus tard, La Maison est noire. En 1965, Bernardo Bertolucci (Le Dernier Tango à Paris, 1900) réalise un film reprenant l'histoire de sa vie. Elle décède 2 années plus tard dans un accident de voiture, et dont le dernier recueilli Laissez-nous croire au début de la saison froide sort à titre posthume.

Tout au long du roman, l'auteure y insère des bribes des poèmes de Farrokhzad nous donnant envie de prendre le temps d'aller découvrir, par nous-même, ses travaux. La plume de Jasmin Darznik est très belle, douce et simple. On entre facilement dans l'histoire, malgré l'appréhension de rentrer dans un roman presque biographique. Forough est une jeune femme qui n'hésite pas à se rebeller face aux traditions de son pays, l'Iran, et qui modélise toute une société très patriarcale. L'art est une source d'inspiration et de force pour cette femme avide de découverte. S'exprimer à travers ses écrits une question de liberté, oui, mais elle se heurte à toute une condition qui n'a de cesse de reléguer la femme à un rang en dessous de celui de l'homme. À travers ses mots on apprend ce qui rythme de son esprit, ses peurs, son courage… une femme qui ne se laisse jamais abattre. Les échecs sont là, oui, mais ce qui en fait un personnage complexe est sa manière de toujours trouver un moyen de se relever et la force de continuer à avancer. La société des années 50, le système de l'éducation, les privilèges des hommes, la famille, etc. le roman porte bien son nom, on le sent très rapidement. On admire cette femme d'exception et on se laisse guider dans ses défis du quotidien, grands ou petits.

En conclusion, L'Oiseau Captif est un roman doux, mais dont la rage et la force de la protagoniste nous font ouvrir les yeux sur l'injustice avec violence et compréhension. Un lien se forme entre le lecteur et Forough Farrokhzad. de son style simple, efficace et parfois un peu maladroitement attachant, Jasmin Darznik rend un hommage d'exception à cette artiste que l'on ne connaît pas, ou alors très très peu. Un roman unique en son genre qui nous fait passer un agréable moment de lecture.
Lien : https://lireenbulles.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
Je ne m'attendais pas à passer un aussi bon moment de lecture avec ce roman que j'ai dévoré ! J'ai découvert à travers ce livre la poétesse Forough Farrokhzad que je ne connaissais pas, et dont j'ai maintenant envie de découvrir l'oeuvre, au-delà des bribes de poèmes insérées dans le livre.

J'avais un peu peur de commencer le roman, car découvrir un nouvel auteur c'est découvrir une nouvelle plume, à laquelle on n'est jamais certain d'adhérer. Et j'ai tout de suite été charmée par l'écriture de Jasmin Darznik, simple mais très riche. Seul petit bémol de ma lecture : j'aurais apprécié que l'autrice parle également des voyages à l'étranger effectués par Forough, et entre un peu plus en détails dans sa vie; à la fin du roman, j'avais l'impression de connaitre Forough, mais pas aussi bien que je l'aurais voulu.

Je suis immédiatement tombée sous le charme de Forough, qui se rebelle face aux traditions de son pays, une jeune femme qui se laisse guider par ses instincts et ses envies plutôt que par les règles qui régissent la vie des jeunes filles dans l'Iran des années 40-50. J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'autrice décrit le rapport vital à l'art que son personnage a vis à vis de la poésie. J'ai clairement ressenti le besoin d'écrire de Forough, et les problèmes que ce besoin engendrait vis à vis de sa condition de femme et de mère. Forough est un personnage très complexe dont les écrits, très modernes, montrent toute la personnalité et le talent, mais aussi les rêves brisés et le côté sulfureux.

Je vous conseille vivement de découvrir ce roman, et plus largement cette maison d'édition, cette autrice, et cette poétesse (oui, je vois large) !
Lien : https://matoutepetiteculture..
Commenter  J’apprécie          30
Découverte totale et sur bien des plans !

Celle de la vie de Forough Farrokhzad, poète iranienne, qui refuse le rôle traditionnellement dévolu aux femmes, le silence et la discrétion qu'on leur impose. Une femme libre dont on suit les choix et ce qu'il lui en coûte.

Celle de ses poèmes qui parsèment le livre au fil des pages. A travers ses mots et son art, elle ose exprimer ce qu'aucune femme n'a même le droit de ressentir dans l'Iran des années 50-60.

Celle de la société iranienne de cette époque, avec en toile de fond le règne du Shah, les puits de pétrole, la répression de l'opposition, l'Occident qui cherche à garder son emprise.

Une biographie romancée, racontée à la première personne, qui redonne sa voix à une poétesse méconnue aujourd'hui.
Un texte fort et sensible, traversé par une vraie présence !
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (249) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}